Ce que révèlent les archives de François Mitterrand sur le rôle de la France au Rwanda Une ressource : Montesquieu, Les Lettres persanes, prendre de la distance pour mieux voir - Lettres - Éduscol Comprendre cette « espèce de roman », à la fois satire humoristique, chronique historique et réflexion socio-politique. Le parcours des « Essentiels » de la BnF consacré à Montesquieu permet d’entrer directement dans l’univers des Lettres persanes. Il propose de découvrir l’œuvre en images, d’écouter une courte présentation de Michel Delon (12 min) ou encore de montrer sa spécificité en tant que sociologie critique. On trouve également sur le site de la BnF des parcours thématiques des « Essentiels » utiles à la compréhension du texte, ainsi que du contexte historique et littéraire : « Les Lumières », « Les femmes », « L’esclavage » et « Le fanatisme religieux ». L’unité de recherche Montesquieu met à disposition un dictionnaire en ligne où l’accent est mis sur les notions et les œuvres. Scénarios pédagogiques traitant les thèmes de programmes : Dans la brochure du Rendez-vous des Lettres de 2015 (PDF, environ 7,2 Mo), on trouve la fiche intitulée « Comment peut-on être Terrien ?
Pourquoi vous ne pourrez plus jamais dire "le génocide rwandais" Vous lisez la presse, et vous voyez fleurir ici ou là des articles qui évoquent “le génocide des Tutsis au Rwanda”. Mais aussi “le génocide rwandais” ? Vu de loin, ça vous semble grosso modo équivalent, quand ça ne passe pas tout bonnement pour une formulation commode de sorte à éviter les répétitions ? Après tout, l’adjectif “rwandais” paraît d’abord là pour circonscrire géographiquement le massacre d’un million de Tutsis, organisé en 1994 dans l’intervalle de trois mois seulement, dans ce pays de 10 millions d’habitants de la taille de la Bretagne ? En fait, non. Ecrire “génocide rwandais" ou même "génocide au Rwanda ” (comme il a pu m’arriver de le faire, par exemple dans un souci franchement maladroit d’alléger quelques phrases laborieuses - à moins que ce ne soit par paresse) est très problématique. Certes, le terme “génocide” marque la reconnaissance d’un crime contre l’humanité d’une telle échelle que c’est l’extermination de tout un groupe qui était recherchée.
Rechercher les accusés en fuite | Nations Unies Mécanisme international appelé à exercer les fonctions résiduelles des Tribunaux pénaux La création du Mécanisme constitue une étape décisive dans la stratégie d’achèvement des travaux des deux Tribunaux. Retrouver, arrêter et juger les derniers fugitifs mis en accusation par le TPIR est une priorité absolue du Mécanisme. Sur les 90 personnes mises en accusation par le TPIR, huit sont encore en fuite. Le Bureau du Procureur du Mécanisme dispose d’une équipe de recherche chargée de réunir des informations sur les lieux où se cacheraient les fugitifs et sur leurs activités, et d’aider les forces de police nationales à les arrêter. L’équipe de recherche doit surmonter de grandes difficultés : les stratégies adoptées par les fugitifs pour se soustraire à la justice consistent non seulement à changer d’identité, mais également à se déplacer constamment sur un vaste territoire couvrant l’Afrique de l’Est, l’Afrique centrale et l’Afrique du Sud, et comprenant notamment des zones inaccessibles de la République démocratique du Congo. 3 fugitifs doivent être jugés par le Mécanisme
Juger le génocide des Tutsi à l'échelle locale Les gacaca ont permis de juger une partie des Rwandais ayant participé au génocide des Tutsi à l'échelle du village. Hélène Dumas revient sur cette institution et la parole des orphelins du génocide. Hélène Dumas* présente ici sur les tribunaux gacaca ayant permis de juger une partie des responsables du génocide des Tutsi à l’échelle locale. Nonfiction.fr : Votre thèse soutenue en 2013 et le livre qui en est issu (Le génocide au village. Hélène Dumas : L’essentiel de mes sources a été constitué sur place, au cours des observations des audiences gacaca. Vous rejetez le terme de « justice traditionnelle » pour qualifier les gacaca. D’abord, le terme « tradition » renvoie à un passé anhistorique et le Rwanda, comme toutes les sociétés du monde n’est pas demeuré dans une immuabilité séculaire avant la colonisation. Le génocide des Tutsi fut le plus massivement et le plus diversement jugé. Près de 2 millions de dossiers ont été traités par les gacaca entre 2002 et 2012. Pour compléter :
Amélie Nothomb : "Sans écrire, la vie n’est juste pas possible" La romancière Amélie Nothomb, a accepté de se prêter au jeu des masterclasses de France Culture, une série d’entretiens dans lesquels les artistes et les auteurs livrent "le comment et le pourquoi" de leur écriture - exactement tout ce que déteste l’écrivain Prétextat Tach, le personnage de son premier roman L’Hygiène de l’assassin. Un personnage que l’on n’imagine pas si éloigné d’Amélie Nothomb, et qui a une théorie : pour qu'un auteur parvienne à être passionnant à propos de son oeuvre, il y a deux possibilités, soit il répète tout ce qu’il a écrit dans son livre, soit il dit des choses intéressantes dont il n’a pas parlé dans son livre, auquel cas celui-ci est raté puisqu’il ne se suffit pas à lui-même… Mais dans cette masterclasse, pas de redites pour Amélie Nothomb, uniquement des réflexions passionnantes sur sa "maladie de l'écriture" ! Pourquoi a-t-elle choisi ce métier obscène d’écrivain plutôt que celui, respectable, de conducteur de train ? Son site officiel
Rwanda, 1994 : ce génocide que les médias français ont tardé à voir | la revue des médias Le 16 mai 1994, sur le plateau du 20 h de TF1, Jean-Hervé Bradol, responsable des programmes de MSF France au Rwanda, dénonce les massacres en cours. S’il laisse le soin au présentateur vedette de la chaîne, Patrick Poivre d’Arvor, de mobiliser le terme « génocide », il décrit pendant plusieurs minutes une « politique délibérée, systématique, planifiée d’extermination », « un massacre planifié de grande ampleur », des exécutions par les miliciens qui concernent « les bébés, les femmes, les vieillards ». Avec la légitimité de celui qui revient du terrain — il fait fonctionner un hôpital de campagne à Kigali à partir du 13 avril, Jean-Hervé Bradol explique à quel point « les responsabilités de la France sont particulièrement écrasantes » car « les gens […] qui mettent en œuvre cette politique planifiée, systématique d’extermination sont financés, entraînés et armés par la France. » Un revirement de la couverture médiatique Le JT de 20 h de France 2 du 11 avril 1994.
Hôtel Rwanda : le bûcher d’une vanité Panthère était prêt. Il n’attendait que le signal. Le « feu vert », selon ses propres termes, pour que commence la vaste opération que les extrémistes hutu préparaient : le génocide de la minorité tutsi du Rwanda par la majorité hutu, soit plus de 800 000 morts en seulement trois mois, du 6 avril au 4 juillet 1994. Aujourd’hui, deux décennies plus tard et après avoir purgé treize ans de prison pour avoir participé au massacre, Panthère accepte de nous rencontrer dans un bar de la capitale. On l’attendait sans trop y croire, mais le voilà. Autour de l’Hôtel des Mille Collines, les victimes étaient particulièrement faciles à trouver. Avec ses suites et son bar-restaurant au bord de la piscine entourée de palmiers et de plantes tropicales, à l’abri des bruits de la ville, tout ce que Kigali compte d’important vient dîner ou boire un verre au Mille Collines : hommes d’affaires, diplomates, humanitaires, trafiquants d’armes, employés d’ONG, politiciens, chercheurs de diamants et on en passe.
Rwanda : les « gacaca », ces tribunaux populaires par lesquels le « miracle » est arrivé C’est un magasin discret situé dans une rue calme du quartier de Kamatamu, au nord de Kigali. On y trouve des laisses pour chiens, des muselières, des croquettes et des produits vétérinaires. Solange Nyirahabineza a ouvert Canivet Pet il y a un an et demi. « Les affaires marchent bien et je suis plutôt contente, dit-elle. Ça pourrait aller encore mieux si j’avais un peu plus de place, mais bon… » La jeune femme ignore que jusqu’en 2012, au même endroit, se trouvait une gacaca (prononcer « gatchatcha »), un tribunal populaire. Dans cette pièce exiguë, des hommes et des femmes ont été jugés pour meurtres ou vols après le génocide au Rwanda. A la fin du génocide, qui s’est terminé en juillet 1994 avec la victoire du Front patriotique rwandais (FPR), le pays n’avait plus d’infrastructure étatique : ni écoles, ni hôpitaux, ni tribunaux. Sur le territoire, il a fallu du temps pour rebâtir un système judiciaire, former des juges et faire revenir des avocats partis en exil.
Pour les Japonaises, le plafond de verre reste « extrêmement bas » « Au début, les gens disaient que c’était un métier d’homme, interdit aux femmes. » La très conservatrice voie du saké n’a pas été simple à emprunter pour Hanako Kudo, devenue en 2002 première femme toji (responsable de la production) de la préfecture d’Akita, dans le nord du Japon. La souriante quadragénaire exerce au sein de la maison familiale Maizuru, créée en 1918 par son aïeul. Derrière les murs blancs de son kura (littéralement « grenier », surnom donné aux maisons produisant des alcools) – dont une partie s’est effondrée en 2008 sous le poids de la neige –, sortent chaque année 9 000 litres d’un saké né d’un riz produit localement et d’une eau issue de la fonte des neiges des monts Ôu qui dominent, à l’est, la vallée de Yokote. Au fil de sa carrière, Mme Kudo a réformé la production pour l’adapter aux goûts de l’époque – des alcools plus complexes, à l’acidité maîtrisée. « Ce métier est extrêmement dur. Les portes des kura ne font pourtant que s’entrouvrir à la gent féminine.
Le rôle de la France au Rwanda : l’Histoire piégée ? – Revue d’histoire culturelle « Lettre de mission du Président de la République adressée à M. Vincent Duclert », 5 avril 2019, consultable en ligne : « Le courage de la vérité », 1er avril 2019, consultable en ligne Voir par exemple l’édition du Monde du 6 avril 2019. Jean-François Dupaquier est un journaliste spécialiste de la question rwandaise, couverte dans les années 1990 pour l’hebdomadaire L’Evénement du Jeudi. Maria Malagardis, « Rôle de la France au Rwanda : une commission en quête de crédibilité », Libération, 5 avril 2019, accessible en ligne : Une histoire de la politique publique des archives au Rwanda reste à écrire. Johan Pottier, Re-Imagining Rwanda.
Génocide au Rwanda : histoire d’une manipulation Au printemps 1994, le génocide des Tutsi fait un million de morts au Rwanda. Les terrifiants massacres débutent au lendemain de l’assassinat du président hutu Juvénal Habyarimana, dont le Falcon a été abattu par deux missiles sol-air, le 6 avril. Immédiatement, les exilés tutsi du Front patriotique rwandais (FPR), qui contestent le pouvoir du défunt président, appuyés par les troupes belges sont accusés d’avoir fomenté l’attentat. L’attentat n’est pas la cause du génocide, mais plutôt son « déclencheur » : le régime avait déjà commencé à se fournir en armes et à former des milices. Celle-ci ouvre la voie à la « théorie du double génocide » (considérant que les Tutsi auraient aussi été les bourreaux des Hutu) et à d’autres complots, décortiqués dans le podcast. Malgré les démentis et l’absence de preuves, cette théorie du double génocide trouvera un écho dans la presse, les universités et le monde politique. Mouna El Mokhtari
Le Mémorial du génocide de Kigali, passage incontournable pour Emmanuel Macron - Le Monde 27 mai 2021 Sous un ciel de printemps, des employés du Mémorial du génocide de Kigali taillent les haies, nettoient les parterres de fleurs et lessivent les sols. Jeudi 27 mai vers 10 heures, Emmanuel Macron devait visiter le site situé à Gisozi, un district au nord de la capitale rwandaise, et tout doit être impeccable. Le déplacement du président français au Rwanda – suivi le lendemain par une visite officielle en Afrique du Sud – est considéré par l’Elysée comme « une étape finale de normalisation des relations » entre Paris et Kigali, après un quart de siècle de tensions parfois vives. Devant les cinq fosses communes recouvertes d’une dalle de ciment et dans lesquelles sont inhumés les restes de plus de 250 000 personnes tuées pendant le génocide des Tutsi au printemps 1994, le président français devait déposer une gerbe de fleurs. Article réservé à nos abonnés Lire aussi Paul Kagame : « Je laisse au président Macron le choix des mots. « Je laisse au président Macron le choix des mots.
Rwanda : une commission historique qui connait bien des mésaventures Les commissions historiques, c’est un outil pratique, et parfois efficace, pour faire le point des sources disponibles et des connaissances sur un sujet encore rougeoyant. Emmanuel Macron en a commandées deux qui interrogent des dossiers majeurs de l’histoire de France récente : sur la guerre d’Algérie et sur l’implication de la France au Rwanda. Plus exactement : une « commission de recherches sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsis (1990-1994) », nommée il y a un an et demi et qui doit rendre son rapport au printemps 2021, le fruit d’une enquête sur l’implication militaire et politique de la France dans ce pays où 800 000 Tutsis et hutus qui les avaient soutenus ont été exterminés au printemps 1994, selon les estimations de l’ONU. Au-delà des conflits d’autorité scientifique, ce qui est ici en jeu, c’est la question du révisionnisme qui travaille l’histoire de ce génocide depuis l’évènement lui-même. Liens :