Fuir au-delà des frontières - Espace mondial : l'Atlas Résumé La multiplication et la durée des conflits et des crises politiques dans le monde suscitent des flux de plus en plus importants de personnes victimes de déplacements forcés (65,5 millions en 2016). La séparation juridique étanche entre misère économique et misère politique n’est plus fonctionnelle dans un monde d’échanges généralisés et d’inégalités croissantes. Ces deux types de misères et les violences qu’elles imposent se cumulent et se renforcent. La révolution russe, la première guerre mondiale et le démembrement des empires ont engendré un flux de 5 millions de réfugiés vers l’Europe, pour lesquels la Société des Nations a créé l’Office international Nansen pour les réfugiés. Réfugiés et demandeurs d’asile, situation fin 2016 Réfugiés et demandeurs d’asile, 1960-2016 Méditerranée Au cours de voyages par étapes, longs, périlleux et souvent mortels, migrants et demandeurs d’asile utilisent les mêmes routes et moyens de transport. « Crise des réfugiés » empires > Empire flux > Flux
"Dans les pas d'un réfugié" avec Forum réfugiés Dans les pas d’un réfugié est un parcours ludique sous forme de jeu de l'oie grandeur nature qui aborde dans les grandes lignes le départ du pays d'origine et la procédure de demande d'asile en France. Il permet de faire comprendre en quelques minutes les difficultés rencontrées par les demandeurs d'asile pour quitter leur pays, trouver de l'aide en France et obtenir le statut de réfugié. Dans les pas d’un réfugié est composé de : 1 fiche animateur, qui vous accompagne dans la mise en place de la session de sensibilisation autour du jeu,20 kits participant,20 fiches personnages,1 carte du monde "Pays d'origine des personnages"36 cases en format A3 à disposer au sol (compter environ 20m² pour disposer l'ensemble du jeu) Pensez à vous munir d'un ou deux dés géants (15 cm environ) pour réaliser votre session de sensibilisation ! Ce jeu a été élaboré par Forum réfugiés avec le soutien de la Ville de Lyon et du Fond Asile, Migration et Intégration (FAMI)
Ce que le mot "racisé-e" exprime et ce qu'il masque Dans un article paru en octobre 2014 à l’occasion de la sortie en salles aux Etats-Unis de Dear White People (texte traduit et publié sur ce site au moment de la sortie du film en France), Stephen Kearse pose d’entrée que « La plus grande puissance du racisme est sa capacité à simplifier radicalement le monde », à rendre celui-ci « univoque ». La tâche fondamentale de tout travail antiraciste consiste alors selon lui à « contester et [à] saper cette simplicité artificielle, en exposant la complexité implacable du monde ». L’étude du terme « racisé-e » et de ses usages permet justement de mettre à jour à la fois la manière dont les simplifications et réductions du racisme imprègnent l’antiracisme même, mais aussi comment le vocabulaire antiraciste – et plus particulièrement ce terme – peut être porteur de complexifications et de clarifications politiques salutaires. Centralité de la race
#CarteBlanche sur la migration syrienne Imaginez que vous avez Carte Blanche. Vous aussi, vous pouvez alors jouer à manipuler les cartes sur les migrations, en prenant l’exemple de la cartographie de la migration syrienne (2015), telle que présentée ici. Un exercice cartographique interactif (accessible aux élèves de collège dès la 4ième) vous est proposé, dans l’objectif d’aborder le double sujet de la migration internationale et de (sa) data visualisation. L’idée est de susciter l’échange sur des ressorts de la production cartographique sur des migrations sous un angle ludique, mais avec une ambition informative claire sur l’intention d’un.e cartographe en lien avec le message reçu / perçu par un grand public. Sujet : Il vous est demandé de réaliser une carte décrivant la présence de personnes syriennes en 2015 dans les pays européens. [Accéder à l’ensemble de l’exercice et au code source] Grand merci à Alain O. de proposer cet exemple, en mobilisant ainsi justement nos travaux.
Citoyenneté et immigration : six vidéos pour comprendre l'histoire de l'immigration La question de la citoyenneté est souvent abordée sous l’angle de la nationalité. Être citoyen c’est exercer son droit de vote, oui, mais pas seulement ! A travers six vidéos mêlant documents d’archives et infographie, Génériques propose de découvrir une histoire de l’immigration par le prisme de la question de la citoyenneté au cours de la deuxième moitié du XXe siècle. L’exercice de la citoyenneté est un enjeu central des luttes pour l’égalité des droits : droit de vote des immigrés aux élections locales, droit à la régularisation pour les sans-papiers ou encore droit d’association pour les étrangers. En replaçant ainsi l’histoire des luttes de l’immigration pour l’exercice des droits civiques dans l’histoire de la République française, Génériques œuvre, dans ses vidéos, à interroger certaines idées reçues et ainsi replacer la question de la citoyenneté dans une acception plus large que celle de la nationalité. Citoyenneté et immigration 1/6 : Introduction
Un monde mobile - Espace mondial : l'Atlas Résumé L’augmentation du nombre de migrants, la diversification de leurs origines, de leurs profils et des causes de leur départ excluent toute explication simple. Les réseaux transnationaux des migrations de travail sont un moyen de lutte contre la pauvreté. Ils drainent des fonds largement supérieurs à ceux de l’aide au développement et sous-tendent le changement social et l’hybridation des sociétés. En 2017, les migrants sont 258 millions dans le monde, soit 3,4 % de la population mondiale, ce qui représente une augmentation de 50 % depuis 2000. Évolution des flux migratoires, 1960-2015 Commentaire : Ce diagramme présente plus d’un demi-siècle de flux migratoires, par grandes régions de départ, en identifiant les départs vers d’autres pays de la région ou vers d’autres régions du monde. Flux de migrants entre 2010 et 2015 Migrations de travail Remises des migrants vers leur pays d’origine, 2016 Contingentement ou gouvernance ? Part des migrants dans la population des États, 2017 flux > Flux
Sensibilisation Cliquez sur les images pour découvrir ou télécharger ces deux nouveaux outils. La Cimade a le plaisir de vous annoncer la réactualisation de Lutter contre les préjugés sur les personnes étrangères, le titre le plus distribué de sa collection Petit Guide. Avec en prime, pour en donner un avant-goût ou servir de déclencheur de débats, sa déclinaison en vidéo animée. Colonialité La notion de décolonial est de plus en plus évoquée dans les milieux militants, sans que l’on sache, le plus souvent, que cela réfère à un groupe d’intellectuels latino-américains, dont le concept central de la notion de “colonialité”. Quijano: La colonialité du pouvoir Les auteurs de l’option décoloniale ont élaboré leurs théories au sein d’un groupe à partir de 1998 appelé Modernité/Colonialité. Parmi les auteurs qui ont participé à ce groupe figure le sociologue péruvien Anibal Quijano. Il met en lumière la manière dont le capitalisme a eu besoin de la racialisation du travail pour fonctionner. (Voir à ce sujet l’article traduit en français: Quijano Aníbal, « « Race » et colonialité du pouvoir », Mouvements, 2007/3 (n° 51), p. 111-118. La colonialité du pouvoir désigne un régime de pouvoir qui émerge à l’époque moderne avec la colonisation et l’avènement du capitalisme. La colonialité du savoir En 2000, le vénézuélien Edgardo Lander coordonne un ouvrage sur la colonialité du savoir.