Le 17 novembre, multiplions les fronts contre la réintoxication du monde
La liste des signataires est à la fin du texte. Dans la première moitié de l’année 2020, le déferlement viral aura provoqué un ralentissement inédit de la dévitalisation marchande de la planète. Au cœur du confinement s’est alors diffusée une lucidité partagée, mais trop souvent désarmée et isolée, quant à l’urgence de faire barrage in extremis à la production du désastre. Le 17 juin dernier, alors que la machine se réemballait de plus belle, plus de 70 actions, blocages, rassemblements se sont déployés simultanément à travers le pays. Ils ont matérialisé un premier grand rebond de luttes de terrain contre la réintoxication de monde. C’est pour donner une nouvelle fois corps à ce front commun, frappant par son énergie et sa diversité, qu’un ensemble de collectifs réunis le 30 août dernier à l’occasion d’un rassemblement sur la Zad de Notre-Dame-des-Landes ont décidé d’appeler à une seconde vague d’actions coordonnées le 17 novembre prochain.
La pollution due aux mégots de cigarette - EVI Association
La planète croule sous les mégots de cigarette Un nombre qui se passe de commentaires : quelques 4 500 milliards de mégots de cigarette finissent dans la nature chaque année. Cela correspond à 137 000 mégots jetés par seconde ! Ce qui en fait le déchet le plus commun au monde. Aux Etats-Unis, ils comptent pour 1/3 du total annuel de déchets ramassés. Un déchet banal ?
La fonte accélérée des glaces fait monter les océans plus vite que prévu
Grèves pour le climat, marches partout dans le monde, Assemblée générale des Nations unies sur le réchauffement, rapport du Giec sur les océans… À partir du 20 septembre, des événements majeurs marquent la mobilisation pour lutter contre le changement climatique. Un moment essentiel, que Reporterre a décidé d’accompagner par une série d’articles de fond, sous le sigle « Huit jours pour le climat ». C’est la petite vague qui monte, qui monte… En cas d’un réchauffement mondial, très probable, de 3 °C ou 4 °C, le niveau des mers devrait augmenter d’un mètre environ d’ici à la fin du siècle. Voilà un des résultats alarmants du prochain rapport spécial du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) « sur les océans et la cryosphère » [la cryosphère désignant les portions de la surface terrestre où l’eau est solide], à paraître le 25 septembre prochain.
« Pour éradiquer la pauvreté, il faut donner de l’argent aux pauvres »
Denis Colombi est sociologue et professeur en sciences économiques et sociales au lycée. Il est l’auteur du blog Une heure de peine et du livre Où va l’argent des pauvres (éd. Payot, 2020), dans lesquels il déconstruit le regard moralisateur des classes moyennes ou aisées sur les dépenses des classes pauvres. Il démontre que ceux-ci gèrent l’argent dont ils disposent de façon rationnelle. Reporterre — D’où vous est venue l’envie de travailler sur l’argent des pauvres ? Denis Colombi — En 2015, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône a décidé de verser sa prime de Noël aux bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) sous forme de bons d’achats pour des jouets, « car la prime n’était pas forcément utilisée pour l’enfant ».
Comprendre la crise des carburants maritimes. Philippe Gauthier
La nouvelle norme internationale sur les carburants maritimes est l’un des plus grands défis jamais affrontés par l’industrie pétrolière. Les raffineries ne sont pas prêtes à fournir les quantités voulues de carburant à faible teneur en soufre et ne savent pas que faire des quantités croissantes de brut fortement soufré qui arrive sur le marché. En fait, le carburant diesel pourrait venir à manquer, avec d’importantes répercussions sur les prix de toute la chaîne des produits pétroliers, y compris l’essence.
Océan et changement climatique, résultats et perspectives
Augmentation de la température, acidification : tel est l’impact du changement climatique sur l’océan, qui absorbe un quart des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine. Tour d’horizon des derniers résultats ou des projets en cours associant l’Ifremer, alors que le prochain rapport du GIEC sur le sujet est attendu d’ici fin septembre. Poissons, huitres, éponges ou ascidies… l’impact sur la biodiversité La hausse de la température de l’eau peut avoir un effet important sur certaines espèces de poisson. Par exemple, une baisse de l’abondance des poissons en baie de Somme a déjà été observée ainsi que des phénomènes de migration pour des espèces en Manche Mer du Nord ayant une préférence pour les eaux froides, comme le hareng, la sardine ou le maquereau. Le changement climatique à venir d’ici 2100 pourrait amplifier cette tendance.
Paniques anticomplotistes
Par Frédéric Lordon Paru sur les Blogs du « Diplo » Si Hold-up n’avait pas existé, les anticomplotistes l’auraient inventé. C’est le produit parfait, le bloc de complotisme-étalon en platine iridié, déposé au Pavillon de Breteuil à Sèvres. De très belles trouvailles, des intervenants dont certains ont passé le 38e parallèle comme des chefs : une bénédiction. Altérée cependant parce que, certes, on est content d’avoir raison et d’être la rationalité incarnée, mais quand même l’époque est sombre et on rit moins.
Phytosanitaires : la France pourra continuer à exporter les produits qu'elle interdit d'usage
Après de vifs échanges, les députés de la commission spéciale ont supprimé, lors de l'examen du projet de loi Pacte le 5 mars, une disposition adoptée dans le cadre de la loi Egalim visant à interdire la production et l'exportation de produits phytosanitaires lorsqu'ils sont interdits d'usage sur notre propre territoire. Le député socialiste Dominique Potier, défenseur de cette mesure, a souligné que c'était une question d'éthique et que la France ne devait pas vendre à d'autres pays des produits qu'elle estime néfaste sur le plan sanitaire et environnemental. La secrétaire d'Etat à l'Economie, Agnès Pannier-Runacher, a avancé de son côté des arguments économiques pour s'opposer à une telle interdiction : 2.700 emplois seraient menacés par cette mesure et une ligne de production aurait déjà été déplacée en Allemagne à la suite de son adoption dans la loi Egalim.
Au-delà des records de chaleur, le climat risque de s’emballer
Actualisation – jeudi 7 février 2019 Le mercredi 6 février 2019, un rapport publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a confirmé que les quatre dernières années étaient les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1850 au niveau mondial. Les quatre dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées, a indiqué mercredi l’ONU, qui y voit la confirmation du réchauffement climatique causé par les concentrations records de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’année 2018 est la plus chaude jamais mesurée en France métropolitaine.
Les assistés de la France d’en haut : 86 milliards d'euros de « niches fiscales » et bien d'autres « avantages
La France est un pays dans lequel vivent beaucoup d’ « assistés ». C’est une bonne chose : la solidarité nationale nous permet d’être globalement mieux logés, mieux soignés, réduit le nombre de familles à la rue, etc. Mais le soutien de la collectivité ne se résume pas aux plus pauvres, loin s’en faut.
Réchauffement climatique et montée des eaux: à quoi pourrait ressembler la Côte d'Azur en 2100
Plus à l'ouest, la Camargue serait même rayée de la carte. Un scénario catastrophiste mais approximatif et incertain. C'est ce que soulignent Yves Bidet et Olivier Roulle: "Selon le GIEC, on est plutôt sur une hausse moyenne du niveau de la mer d'environ un mètre d'ici la fin du siècle". Quelle que soit la prévision, il reste difficile, d'après les deux climatologues, d'en évaluer l'impact sur la Méditerranée: "Il devrait y avoir de grosses différences selon les bassins.
Émissions de CO₂ : comment financer l’adaptation de manière équitable ?
Ce texte a été initialement mis en ligne sur le site de PSE-École d’économie de Paris. Il s’agit de la synthèse d’une étude publiée le 3 novembre 2015 par Lucas Chancel et Thomas Piketty « Carbon and Inequality : From Kyoto to Paris ». Cette étude analyse l’évolution des inégalités d’émissions de CO2e (CO2 et autres gaz à effet de serre) entre individus, dans le monde entier, de 1998 à 2013. Nous utilisons ces résultats pour construire et examiner différentes stratégies de financement d’un fonds mondial pour l’adaptation au changement climatique, basé sur un principe d’équité entre individus et non entre pays. À cette fin, l’étude combine des données historiques sur l’évolution des inégalités de revenus à l’intérieur des pays ainsi que des données sur les émissions nationales liées à la consommation (incluant donc les imports et les exports de CO2e).