Ginette Kolinka, rescapée de Birkenau, passeuse de mémoire : « Il ne faut jamais oublier que c’est la haine qui a engendré cela. » Comprenez-vous alors que cela sonne la fin de votre déportation ? Pas du tout. Nous quittons l’usine à bord d’un train, dans lequel nous restons enfermées plus d’une semaine. C’est un calvaire. Nous n’avons pas d’eau, nulle part où faire nos besoins. Chaque jour, il y a de nouvelles mortes. Vous êtes rapatriée au mois de juin 1945. J’arrive à l’appartement les cheveux rasés, pesant 26 kilos, vêtue d’une veste militaire allemande et probablement pieds nus. Par la suite, durant 55 ans, vous n’avez plus jamais parlé de cette période. Vous savez, je souhaite à tout le monde de vivre l’existence heureuse que j’ai eue après la déportation. Qu’est-ce qui vous a décidé à parler ? Il y a d’abord eu cette première fois. Au début des années 2000, je suis veuve, je passe par hasard devant le siège de l’Union des Déportés d’Auschwitz (UDA). Comment se passe votre premier retour à Birkenau ? Je pensais que ça allait me bouleverser, mais je ne reconnais rien, je ne ressens rien.
Canopé : Les deux albums d'Auschwitz Mémoire Vive histoire-géographie-citoyenneté - Comment enseigner l'histoire de la Shoah ? Micro-histoire et numérique pour mener un projet de classe. Point de départ, extrait du livre : Jean Rousseau, Des enfants juifs en Vendée, 1942-1944, Editions du CVRH, (1ère édition 2004), 2016 (pages 189-190). « En effet, si le séjour des enfants juifs hébergés au foyer du forgeron Etienne Jamard, dont le jeune Bernard Lejbowicz, alias Sors, du nom emprunté à un voisin du XIXe arrondissement de Paris (encore la filière Lumière et santé) se déroula et s’acheva favorablement, il n’en fut pas de même des enfants Wack récupérés trop tôt par leurs parents et des trois enfants accueillis chez les Richard, au Petit Château, Fanny et Cécile Rajngewic et Marcel Vascovici, seize, treize et douze ans. La rafle du 31 janvier 1944 les épargna. Mais, dans la nuit du 15 au 16 février, les gendarmes de La Châtaigneraie vinrent prendre les trois enfants du Petit Château, qui furent conduits aussitôt à Poitiers en vue de leur transfert à Drancy. Marcel Vascovici put s’éclipser du camp de Poitiers, sis route de Limoges, grâce à sa tante. »
Hérodote : Martin Bormann - Homme de confiance d'Hitler Armé d’une foi inébranlable dans la doctrine nazie, Martin Bormann fait toute sa carrière au sein du NSDAP (Parti national-socialiste des travailleurs allemands). Secrétaire au siège du parti à l’âge de 29 ans, il sera ensuite au service de Rudolf Hess jusqu’à l’incursion de son chef en Angleterre, parti conclure une improbable paix séparée… Loin de pâtir de cette initiative pour le moins hasardeuse, Martin Bormann se voit projeter dans le cercle des intimes de Hitler puisqu’il devient son secrétaire à partir de 1943 et le restera jusqu’à l’effondrement final. Malgré cette position éminente, aucun historien français ne lui avait encore consacré de biographie. François Delpla a comblé cette lacune. Dans son dernier ouvrage, Martin Bormann. Un employé de bureau Martin Bormann est le moins en vue des dirigeants nazis. Né en 1900, doté d’un bagage scolaire très mince, Martin Bormann est embauché en 1928 au siège du parti nazi comme employé de bureau. « Abgabeaktion » Göring est un traître...
Constellations Brisées – Les parcours de résistance et de déportation de femmes qui ont aimé des femmes Le sourire d'Auschwitz Vos données personnelles, vos choix, notre responsabilité Nous et nos partenaires utilisons des cookies ou technologies similaires pour accéder et stocker des informations non sensibles telles que votre adresse IP.Le traitement de vos données nous permet par exemple l’amélioration de votre expérience utilisateur, la mesure d’audience du site, les fonctionnalités de réseaux sociaux, ou l'affichage de publicités personnalisées.En cliquant sur "Accepter", vous consentez au dépôt de cookies ou technologies similaires par France Médias Monde et ses partenaires.Vous pouvez à tout moment modifier vos choix en cliquant sur "Paramétrer" ci-dessous ou depuis le lien "Gérer mes consentements" présent dans le menu.Voir nos 243 partenaires Avec nos partenaires, nous traitons les données pour les finalités suivantes, en nous basant sur votre consentement :
DVD à consulter : Le procès de Nuremberg, les nazis face à leurs crimes. Un film de Christian Delage Texte Nuremberg, 20 novembre 1945. Dans une ville encore en ruine, six mois à peine après la capitulation allemande, s’ouvre le procès des criminels nazis. États-Unis, France, Grande-Bretagne et Union soviétique sont réunis pour rendre une justice exemplaire aux motifs de crimes contre la paix et, pour la première fois dans l’histoire, de "crimes contre l’humanité". Sur le banc des accusés, 21 des plus hauts dignitaires nazis, parmi lesquels Hermann Göring, Rudolph Hess, Joachim von Ribbentrop et Wilhelm Keitel. Après dix mois d’audiences, le verdict est rendu : 12 condamnation à mort dont une par contumace, 7 peines d’emprisonnement et 3 acquittements. Le documentaire de Christian Delage évoque autant le procès lui-même que ses enjeux, la manière dont il est perçu par l'opinion ou encore la recherche des archives filmées de la guerre.
« N'oublie pas que tu dois survivre » - Dernières lettres de la Shoah : France - Yad Vashem « N'oublie pas que tu dois survivre et n'oublie pas de rester juive, tout autant qu’un être humain » Aron Liwerant, Drancy, le 3 mars 1943 Tels sont les derniers mots écrits par Aron Liwerant à son aînée, Berthe, au départ de Drancy. Les Archives des Yad Vashem abritent des milliers de lettres personnelles, envoyées par des femmes, des hommes, des enfants juifs à leurs proches ou connaissances. A travers cette mini-exposition, nous avons choisi de vous en présenter quatre, écrites et envoyées en France. Rédigées à l'aube de la mort, et se voulant pourtant signe de vie pour les destinataires, ces mots manuscrits constituent l'ultime vestige personnel de ces victimes de la Shoah : leur écriture. Ces quatre lettres, agrémentées de photos de leurs auteurs et destinataires apportent un nouvel éclairage sur la Shoah en France et documentent le quotidien des Juifs, en zone nord ou sud, à cette époque.
Enseigner la Shoah et les déportations : approches pluridisciplinaires – Recherches et propositions pédagogiques sur l’enseignement du génocide juif et de l’univers concentrationnaire, du totalitarisme Procès d’un homme de 100 ans en Allemagne : pourquoi juger les crimes de guerre nazis prend si longtemps Un homme de 100 ans est jugé en Allemagne ce mois-ci. Cet homme, Josef Schütz, est accusé d’avoir participé « sciemment et volontairement » au meurtre de 3 518 personnes en tant quegarde SS du camp de concentration de Sachsenhausen. Il n’est le seul accusé extrêmement âgé à être jugé pour des crimes commis pendant la période nazie. Le procès d’Irmgard Furchner, 96 ans, ancienne secrétaire du camp de concentration de Stutthof, devait commencer le mois dernier, mais a été brièvement retardé après que Furchner se soit enfuie de sa maison de retraite. Parmi les autres cas récents, citons John Demjanjuk, 89 ans, en 2009 ; Oscar Gröning, surnommé le « comptable d’Auschwitz », 93 ans, en 2015 ; Johann Rehbogen, 93 ans, en 2018 (son procès a été abandonné parce qu’il a été jugé « définitivement inapte à être jugé » du fait de son état de santé très dégradé) ; et Bruno Dey, 93 ans, en 2019. L’histoire de la poursuite judiciaire des crimes nazis est longue et complexe.