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6 Juin: comment le Débarquement est entré dans la légende

6 Juin: comment le Débarquement est entré dans la légende
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Babi Yar : un mémorial, des mémoriaux… - K. Les Juifs, l’Europe, le XXIe siècle La date de publication de cet article marque le quatre-vingtième anniversaire du massacre de Babi Yar commis les 29 et 30 septembre 1941 par les nazis. Près de 34 000 Juifs de Kiev ont été exécutés dans un ravin situé à l’ouest de la capitale ukrainienne. « Babi Yar » est le nom qui symbolise par excellence l’extermination des Juifs de cette région dans la mémoire collective soviétique et postsoviétique. Mémoire chaotique cependant, où le rappel régulier de l’événement (le massacre a tout de suite et continûment suscité une littérature et une production culturelle qui l’évoque) et son refoulement (résultat d’une politique d’occultation de la dimension génocidaire du massacre par le pouvoir soviétique) ont tracé deux voies qui ont, étrangement, cheminé ensemble. La question de la mémorialisation du lieu, posée dès la fin de la guerre, n’a toujours pas trouvé à ce jour de réponse claire. Soixante ans de silence soviétique Malgré tout, le nom de Babi Yar est resté. Cacophonie mémorielle

4 juin 1940, la fin de l'opération Dynamo à Dunkerque | INA Le 22 juin 1941 : l'Allemagne attaque l'Union soviétique Malgré le pacte de non-agression germano-soviétique, signé le 23 août 1939 entre les deux pays, l'Allemagne attaque l'Union soviétique le 22 juin 1941, (opération Barbarossa). La proclamation d'Adof Hitler est dictée le 21 juin et lue à la radio le lendemain matin à 5 h 30 par Joseph Goebbels, deux heures après que les canons allemands ont ouvert le feu. Françoise Berger Le reportage montre d'abord les scènes de la déclaration officielle de guerre retransmises par la radio (vues des antennes-relais) et dans la presse écrite. La suite de ce long reportage commence par une carte de localisation qui situe l'immense frontière soviétique. Les images suivantes montrent symboliquement le passage de la frontière. Après une suite de scènes de combats en plan rapprochés, des vues aériennes montrent le survol et le bombardement massif du territoire soviétique et semblent annoncer une victoire allemande rapide.

Olivier Wieviorka, historien : « L’histoire du D-Day offre un storytelling formidable » Professeur à l’Ecole normale supérieure de Paris-Saclay, Olivier Wieviorka vient de copublier avec Cyriac Allard Le Débarquement.Son histoire par l’infographie (Seuil). Il est aussi l’auteur d’une Histoire totale de la seconde guerre mondiale (Perrin, 2023). Son Histoire de la Résistance en Europe occidentale, qui retrace l’aide apportée par les Anglo-Américains aux résistances européennes, est par ailleurs sortie en édition de poche (« Tempus », Perrin, 2023). Dans quel contexte mondial se déroule le Débarquement ? Depuis Stalingrad en février 1943 et Koursk en juillet 1943, le Reich est sur la défensive en Europe, mais les Alliés ne sont pas en position d’écraser l’Allemagne nazie. Au fond, c’est une situation en demi-teinte, même s’il y a de bonnes raisons de se réjouir : les bombardements sur l’Allemagne donnent de bons résultats, on le sait aujourd’hui, et les Anglo-Américains ont gagné la bataille de l’Atlantique. Comment les Alliés envisagent-ils l’opération du 6 juin ?

Le pacte Hitler-Staline Le 23 août 1939, l’Allemagne nazie et l’Union soviétique, représentées par leurs ministres des Affaires étrangères respectifs, Joachim von Ribbentrop et Viatcheslav Mikhaïlovitch Molotov, signent un pacte de non-agression, accompagné d’un protocole secret qui prévoit le partage des territoires conquis en Europe de l'Est. Quelques jours plus tard, Hitler, ainsi libéré de la menace d’être pris en étau, envahit la Pologne et déclenche la Seconde Guerre mondiale. Comment le Führer et Staline, autrefois ennemis jurés, ont-ils opéré ce rapprochement destructeur ?

Comment les Allemands ont-ils résisté à Hitler ? Le rôle que les Allemands ont joué dans la lutte contre le pouvoir hitlérien a longtemps été ignoré en France. Pourtant, on sait aujourd'hui que cette résistance intérieure a pris des formes diverses et qu'elle a touché tous les milieux politiques, sociaux et confessionnels. Parmi les exemples les plus connus, on peut citer le réseau que la Gestapo a surnommé "l'Orchestre rouge", un réseau international d'espionnage en contact avec l'Union soviétique dont une antenne était située à Berlin. Ne pouvant être frontale sous une dictature, pour pouvoir résister collaborer un minimum aurait été une stratégie Plusieurs raisons expliquent pourquoi cette résistance intérieure n'a pas eu beaucoup d'impact dans notre mémoire collective. Georg Esler, officiellement reconnu comme résistant en 1970 Prenons le cas de Georg Esler. La chronique est à écouter dans son intégralité en cliquant sur le haut de la page. À écouter aussi dans Le Cours de l'histoire

39-40, la guerre des images (1/2) - La drôle de guerre Deux jours après l'invasion de la Pologne par la Wehrmacht, le 1er septembre 1939, la France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l'Allemagne d'Hitler. Mais alors qu'avec son allié soviétique celle-ci conquiert au pas de charge le territoire polonais, le front de l'ouest reste calme durant huit mois. Très vite, au sein des troupes alliées repliées derrière la ligne Maginot, l'attentisme s'installe. C'est la "drôle de guerre". En juin 1940, Hitler va remporter la campagne éclair déclenchée sur le front de l’ouest en mettant en déroute les défense française et birtannique. Derrière les lignes En Allemagne, par-delà la propagande officielle, presque toutes les images sont empreintes de l’idéologie du régime, même lorsqu'elles ont trait aux sujets les plus anodins.

Pourquoi les travailleurs indochinois étaient-ils des 'ouvriers soldats' pendant la Seconde Guerre mondiale ? Entre 1914 et 1918, le gouvernement français recruta plus de 90 000 travailleurs et tirailleurs indochinois, réquisitionnés pour contribuer à l’effort de guerre. En 1939, renouant avec ce précédent, le Service de la Main-d’œuvre indigène, Nord-Africaine et Coloniale (plus connu sous le signe M.O.I.), décida à nouveau de déplacer en métropole 20 000 travailleurs indochinois auxquels s’ajoutèrent 7 000 soldats qui firent partie des 41 000 tirailleurs coloniaux engagés dans la guerre. Un quart de ces travailleurs furent rapatriés après la débâcle de 1940, mais les autres restèrent bloqués en métropole (certains d’entre eux jusqu’en 1952), employés le plus souvent dans les fermes et les forêts comme ONS (ouvriers non spécialisés). "Travailleurs indochinois" : une construction de l'administration coloniale qui masque la diversité "Linh Tho", oubliés de l’Indochine française, demandent réparations à l’État français À écouter aussi dans Le Cours de l'histoire

Le procès du siècle - Les chroniqueurs célèbres de Nuremberg Le 1er octobre 1946, au terme de près d'un an d'audiences, le procès des principaux dirigeants nazis s'achevait à Nuremberg. De très nombreux journalistes, caricaturistes, écrivains déjà reconnus ou en devenir et futurs décideurs politiques y ont assisté. Entre autres, les Allemands Erich Kästner, Erika Mann – seule femme correspondante de guerre –, Alfred Döblin, Willy Brandt, Markus Wolf – le futur chef de la Stasi ; les Américains John Dos Passos et William L. Shirer ; les écrivains britanniques Rebecca West et Richard Llewellyn ; les Russes Ilya Ehrenbourg, Evgueni Khaldeï, célèbre photographe de l’agence Tass, et Boris Efimov, caricaturiste. Côté français, ont notamment suivi le procès les écrivains Joseph Kessel, Elsa Triolet et Alexandre Vialatte.

Olivier Wieviorka : « La seconde guerre mondiale a contraint chaque individu à affronter des dilemmes moraux inédits » « Histoire totale de la seconde guerre mondiale », d’Olivier Wieviorka, Perrin/Ministère des armées, 1 072 p., 29 €, numérique 20 € (en librairie le 24 août). Professeur à l’Ecole normale supérieure Paris-Saclay de Cachan, auteur de livres de référence sur la seconde guerre mondiale, tels Histoire de la Résistance. 1940-1945 et Une histoire de la Résistance en Europe occidentale (Perrin, 2013 et 2017, aujourd’hui réédités en poche – Tempus, respectivement 768 pages et 664 pages, 12 euros chacun), Olivier Wieviorka offre, dans Histoire totale de la seconde guerre mondiale, une synthèse magistrale de l’état des savoirs sur un conflit dont, quatre-vingts ans plus tard, l’onde de choc ne faiblit pas. Entretien, critique et larges extraits. Quel vide souhaitiez-vous combler par cette somme, dans une production pourtant pléthorique sur le sujet ? Il y a beaucoup de livres en effet, et souvent d’une grande qualité, mais, étrangement, très peu de synthèses globales.

39-40, la guerre des images (2/2) - La débâcle Février 1940. Tandis que la Pologne, dépecée, commence seulement à enterrer ses morts, et que l'Allemagne fourbit ses armes pour la prochaine offensive, à Paris et, dans une moindre mesure, à Londres, on se berce encore d'illusions. Le 10 mai, la Wehrmacht envahit la Hollande, le Luxembourg et la Belgique... L’histoire de ces trois grandes puissances, entraînées dans le maelström d’un conflit qui s’étendra bientôt à la planète entière, est ici racontée uniquement par le biais de leurs actualités cinématographiques. Derrière les lignes C’est au décryptage de cette véritable guerre des images que nous convie le film, dans la lignée de Deux cents jours pour refaire le monde, réalisé pour ARTE par Jean-Christophe Rosé en 2005.

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