Objectifs
Michael Sandel et les perdants de la méritocratie
Riches, diplômés, perdants du système, nous mériterions notre sort...Telle est "La tyrannie du mérite" (Albin Michel, 2021) que dénonce Michael J.Sandel, professeur en philosophie politique à Harvard. Michael J. Sandel est professeur de philosophie politique à Harvard University Law School et membre de l’American Academy of Arts and Sciences. Ce contre quoi je m'élève, c'est une notion enflée de ce que nous méritons. Paraît La Tyrannie du mérite (Albin Michel, 2021), une traduction par Astrid von Busekist de son livre The Tyranny of Merit: What's Become of the Common Good ? Le projet politique de donner à tout le monde des chances égales ignore que les premiers échelons sont très éloignés les uns les autres. C'est l'âge de la méritocratie qui a fait de l'éducation supérieure l'arbitre de l’opportunité. C'est une folie de créer une économie qui dit que la condition nécessaire pour avoir un travail digne et une vie décente soit un diplôme universitaire que la plupart des gens n'ont pas.
Des enfants attentifs à ce que publient leurs parents sur les réseaux sociaux
Les enfants de la génération Z (les moins de 22 ans) ont grandi avec les réseaux sociaux et le numérique. Aujourd’hui adolescents, ils prient leurs parents de bien vouloir leur demander leur accord avant de poster une photo d’eux. Analyse d’un contrôle parental inversé. Alison Santighian cherche dans son smartphone une photo de son fils de 9 ans, Arsen. “J’ai trouvé !” s’exclame-t-elle. Ce genre de conversation est presque devenu un rite de passage universel dans les familles où les enfants d’une certaine génération – les authentiques ‘digital natives’, dont la vie numérique (et intra-utérine) a souvent commencé sur Facebook – sont aujourd’hui assez vieux pour décider à quoi leur présence en ligne doit ressembler et qui a le droit de la définir.
Avoir 20 ans en 2018 : Dieu fait de la résistance
Avoir 20 ans en 2018 (5/5). Cinquante ans après Mai-68, l’engagement religieux n’est pas toujours facile pour les jeunes croyants. Mais Dieu n’est pas mort sur les barricades. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Raphaëlle Rérolle Dieu n’est pas mort sur les barricades. Pour autant, ils vivent dans un monde bien différent de celui qui vit fleurir les espoirs et les colères de ce printemps fiévreux. Cinquante ans plus tard, le paysage a changé : les catholiques pratiquants ne sont plus que 4 %, et les autres 55 %, avec des degrés de croyance très variés. Les remous de Mai-68 sont passés par là, mais aussi le développement de religions peu représentées dans les années 1950, notamment l’islam et le christianisme évangélique, une branche du protestantisme qui attire aujourd’hui presque le double de moins de 35 ans que les autres ramifications protestantes (sondage Ipsos d’octobre 2017 pour Réforme et la Fédération protestante de France). Pas de « repli brutal »
« Les rôles sociaux des enseignants et des élèves ont évolué parallèlement »
« Les études sont considérées comme une forme d’emploi » : en Scandinavie, les étudiants connaissent peu la crise
Ce n’est pas vraiment ainsi qu’elle avait imaginé son année universitaire, mais Puk Willemoes fait bonne figure : « Nous sommes quinze dans le couloir de ma cité universitaire et nous avons pu nous confiner ensemble. C’est devenu ma seconde famille. Et puis ma chambre ne fait que neuf mètres carrés, alors j’ai un petit loyer. » Longs cheveux châtains et sourire facile, la jeune femme de 26 ans étudie l’anthropologie à l’université d’Aarhus, dans la province danoise du Jutland. Lire aussi Riche comme un étudiant nordique Depuis la mi-mars 2020, elle n’a quasiment pas mis les pieds à l’université en raison de la crise sanitaire. 71 % des élèves inscrits en collèges universitaires en Suède jugeaient que leur situation économique en 2020 était bonne Au Danemark, le Statens Uddannelsesstotte (SU), le système de « soutien à l’éducation par l’Etat », établi en 1970, est une institution. Il vous reste 73.2% de cet article à lire.
En 70 ans, les JT se sont profondément renouvelés
Le plateau du JT de France 2 en septembre 2017 ( AFP / JACQUES DEMARTHON ) En sept décennies, les journaux télévisés ont changé profondément et servi de terrain d'expérimentation aux chaînes, tout en faisant une part de plus en plus grande aux femmes et, plus timidement, à la diversité. - Des formats diversifiés Si on regarde toujours "le" JT, l'offre s'est beaucoup diversifiée et ce rendez-vous évolue sans cesse d'une chaîne à l'autre et en fonction de l'actualité. Les sujets de vérification des informations, en réponse au phénomène des infox, se sont également développées, avec Désintox dans le 28 minutes d'Arte ou la rubrique "Faux et usage de faux" créée cette année dans le 20H de France 2. - Des vitrines technologiques Le JT est un terrain d'innovation et d'expérimentation, où les rédactions cherchent à mettre en avant leur expertise en matière de technologies de l'information, avec un art très poussé de la mise en scène pour capter le plus de téléspectateurs. fpo/alu/cam
Avoir 20 ans en 2018 : aimer, les nouvelles idylles des jeunes
Cinquante ans après Mai 68, comment les jeunes vivent-ils l’amour ? Pour la génération connectée, le couple reste un horizon enviable. (3/5) LE MONDE | • Mis à jour le | Par Zineb Dryef « Je ne veux plus entendre parler d’amour », a décidé Amira il y a six mois. Au restaurant, devant un bœuf aux oignons, son copain s’est mis à parler d’une autre fille, comme ça, sans précautions particulières – ça s’annonçait plutôt bien, leurs échanges sur Messenger – la messagerie de Facebook – étaient encourageants. « Plans cul » Amira a donc rejoint les quelque 50 millions d’utilisateurs de l’application mobile.
Dossier 4.3. Les inégalités de réussite scolaire s'expliquent par la socialisation différenciée et par les stratégies des familles
Mérite à l’école : l’héritage court toujours
Au troisième paragraphe d’un rapport sur l’enseignement en France, on pouvait lire en 1947 : La bourgeoisie, héréditairement appelée à tenir les postes de direction et de responsabilité, ne saurait plus désormais, seule, y suffire. Historique, ce document aux allures de contre-programme, n’est pas le fait de conseillers anonymes qui complotent dans leur coin : il s’agit du “Plan Langevin-Wallon”. En réalité, le fruit du travail d’une commission de vingt-huit membres qui s'y attèleront deux années durant, mais qui fut présidée par les deux grandes personnalités scientifiques auxquelles il doit son nom. Le premier, physicien, est professeur au Collège de France, ou plutôt, l’était, puisqu’à l’achèvement du document, Paul Langevin, proche de Marie Curie, était mort un an plus tôt ; le second est Henri Wallon, psychologue et médecin, et lui aussi du Collège de France (avant d'être radié par Vichy). A ceux qui n’en sont pas, la quête des codes et de la signalétique dans ce labyrinthe.