Histoire et conflits de mémoires en Espagne S’il est un pays où les politiques mémorielles se sont manifestées et confrontées par vagues successives, c’est bien l’Espagne. Les majorités politiques en place, le rôle des historiens, et celui de la société civile tiennent dans ces affrontements et ces usages politiques du passé une place majeure. Dans ce film du Centre d’histoire sociale du XXe siècle, les historiennes Charlotte Vorms et Elodie Richard en analysent les contours historiographiques et en font ressortir les enjeux. Le régime franquiste en Espagne a alimenté durant des décennies des politiques mémorielles qui œuvraient à falsifier l’histoire espagnole. Vorms C., Richard E., 2015, « [Dossier] Histoire et conflits de Mémoire en Espagne », XXe siècle. Cet article est mis en ligne conjointement par Mondes Sociaux et L’Histoire dans le cadre d’un partenariat de co-publication. CC Deviant Art Razorblade-13 L’histoire fait irruption dans le débat public à la fin des années 1990 accompagnée d’un renouvellement historiographique.
L'Espagne post-franquiste : le consensus et ses équivoques Formule inscrite sur toutes les pièces de monnaie espagnole de époque fran quiste Francisco Franco caudillo de Espana por la gracia de Dios Avocat il fait une grande partie de sa carrière intérieur du Movimiento Il été gouverneur civil de Ségovie En 1968 il été nommé directeur de la première chaîne de télévision puis en 1969 directeur général de la radio et de la télévision Dans le deuxième gouvernement Arias Navarro il est vice-secrétaire général du Movimiento Dans le gouvernement Arias-Fraga il est ministre du Movimiento Résultats 878 de oui 78 de non 424 de bulletins blancs ou nuls et surtout 329 abstentions Le Monde 23 décembre 1978)
D'un régime autoritaire à la démocratie : le Portugal et l'Espagne de 1974 à 1982 L’enjeu de la périodisation Délimiter la période de basculement d’un régime à l’autre est la première difficulté lorsqu’on cherche à analyser la question des transitions des dictatures aux démocraties ibériques. La révolution des Œillets portugaise du 25 avril 1974, qui met fin au régime de l’Estado Novo et aux dictatures de Salazar (1933-1968) et de son successeur, Marcelo Caetano, est souvent considérée comme le premier acte de la transition démocratique au Portugal. En Espagne, il est d’usage de faire du 20 novembre 1975, jour de la mort de Francisco Franco, et, deux jours plus tard, la restauration monarchique avec le couronnement de Juan Carlos 1er le début de cette transition. Les périodes de transitions sont caractérisées par les crises et les chutes des dictatures militaires, la libération progressive des prisonnier.es politiques, le déroulement d’un processus constituant, jusqu’à l’organisation d’élections libres, qui attestent du caractère démocratique du nouveau régime.
La longue histoire de la démocratie espagnole La Vie des Idées publie également deux témoignages sur le mouvement social actuel, qui font écho aux débats passés entre démocratie directe et démocratie représentative en Espagne : La démocratie directe de la Puerta del Sol, par Eva Botella-Ordinas, article précédé d’une chronique du 15M par Juan Luis Simal. Comment se sont diffusées les attitudes, les valeurs et les pratiques démocratiques ? Le rôle des mouvements sociaux et politiques dans le parcours sinueux qui a mené à la démocratie libérale actuelle a été primordial. Les groupes républicains qui ont commencé à se former en Espagne à partir de 1840 sont l’un des mouvements qui, dans l’Europe du XIXe siècle, ont lutté pour le suffrage « universel » et la souveraineté populaire. Une culture politique en partage L’univers républicain du XIXe siècle espagnol est hétérogène ; en son sein se côtoient des sensibilités politiques plus ou moins radicales, ce qui donne lieu à des débats et à des conflits. Vers la démocratie directe
1974 : La Révolution des Oeillets au Portugal - Archives vidéo et radio Ina.fr Transition démocratique espagnole La transition démocratique espagnole (en espagnol, Transición democrática española) est le processus ayant permis la sortie du franquisme et la mise en place d'un régime démocratique en Espagne. D’un point de vue institutionnel, on peut considérer qu'elle s'étend de la mort du général Franco, en 1975, jusqu'à la première alternance politique, en 1982, avec l'arrivée au pouvoir du Parti socialiste ouvrier espagnol de Felipe González. On peut également la concevoir d’une façon plus large, par exemple en remontant jusqu’en 1973 (assassinat de Luis Carrero Blanco) et 1986 (fin de la première législature socialiste, durant laquelle se met véritablement en place le chantier de réformes associées à la transition). Le processus politique[modifier | modifier le code] La transition constitutionnelle (1975-1978)[modifier | modifier le code] Le premier gouvernement de Juan Carlos Ier (novembre 1975-juillet 1976)[modifier | modifier le code] Le 30 mars 1977, la liberté syndicale est légalisée.
D'un régime autoritaire à la démocratie : le Portugal et l'Espagne de 1974 à 1982 L’enjeu de la périodisation Délimiter la période de basculement d’un régime à l’autre est la première difficulté lorsqu’on cherche à analyser la question des transitions des dictatures aux démocraties ibériques. La révolution des Œillets portugaise du 25 avril 1974, qui met fin au régime de l’Estado Novo et aux dictatures de Salazar (1933-1968) et de son successeur, Marcelo Caetano, est souvent considérée comme le premier acte de la transition démocratique au Portugal. Ces transitions s’inscrivent néanmoins dans un temps plus long, celui des guerres coloniales portugaises, du renouvellement des mobilisations sociales, ouvrières et étudiantes notamment, depuis le début des années 1960, jusqu’à l’entrée dans le bloc atlantique et la Communauté européenne en 1986. La fin des plus longues dictatures d’Europe : des « sortie[s] de guerre à retardement » (Sophie Baby) ? L’exemplarité des transitions Les facteurs qui ont rendu possibles ces transitions sont multiples. Des transitions pacifiques ?
«Transition» espagnole: assez de bourrage de crâne! Le seul et premier référent démocratique reste la Seconde République de 1931, même si la République a été consensuellement sacrifiée sur l’autel du rétablissement de « la démocratie » ; une démocratie par ailleurs bancale, incomplète, une Constitution non laïque, prônant l’économie de marché, un roi chef d’Etat et d’une armée garante de « l’unité de l’Espagne », une loi électorale profondément injuste favorisant le bipartisme « libéral », et une monarchie illégitime (pas de consultation référendaire du peuple espagnol). Par ailleurs, la monarchie est par définition non démocratique, vu que le pouvoir n’y émane pas du peuple des « citoyens ». Par conséquent, la véritable « transition » reste, selon nous, à mener à bien. C’est parce que la « transition » reste une « histoire du présent » que le moment exige de remettre en cause toutes les mythifications, les mystifications, sur cette période déterminante de l’histoire espagnole.
De l’Angola au Portugal, la révolution des Œillets : un podcast à écouter en ligne | France Culture Avec nos partenaires, nous traitons vos données pour les finalités suivantes : le fonctionnement du site, la mesure d'audience et web analyse, la personnalisation, la publicité et le ciblage, les publicités et contenus personnalisés, la mesure de performance des publicités et du contenu, le développement de produit, l'activation des fonctionnalités des réseaux sociaux. Vos préférences seront conservées pendant une durée de 6 mois. La mémoire malmenée de la transition espagnole à la démocratie 1La transition espagnole légale vers la démocratie, entendue ici comme la période allant de la mort de Franco en 1975 à l’arrivée des socialistes au gouvernement en 1982, fut vite érigée en mythe national, apte à fonder le consensus intérieur nécessaire à la construction d’un avenir commun par-delà les violences et les morts de la guerre civile et du franquisme. Sophie Baby revient dans cet article à la fois sur la construction de ce mythe et sur sa remise en cause dès les années 1990 tant dans la classe politique que dans la société civile. Elle montre comment les questions de mémoire rejaillissent inévitablement sur le travail des historiens, les invitant non seulement à repenser ce moment historique somme toute bref, mais avec lui l’ensemble du 20e siècle espagnol depuis la République, et ce dans une histoire politique qui l’est tant par son sujet que par les querelles partisanes qui la traversent. « J’ai grandi avec un récit mythique de mon pays. Un récit mythique fondateur.