Enquête. H&M, Zara, Topshop : la “fast fashion”, un fléau écologique Ce 4 avril, des monceaux de vieux vêtements étaient entassés jusqu’au plafond dans le showroom de H&M à New York. Sur un mur, une citation de T. S. Eliot (“Dans ma fin se trouve mon commencement”) donnait au lieu un air de galerie d’art. Dans la pièce d’à côté, des journalistes et des blogueuses mode sirotaient du vin en examinant une demi-douzaine de mannequins portant des créations fabriquées à partir de vieux jeans, vestes et chemisiers. Cette soirée célébrait le lancement de l’édition 2016 de la collection Conscious. Mais le géant de la fast fashion [mode rapide ou jetable], qui compte plus de 4 000 magasins dans le monde et a enregistré un chiffre d’affaires de 25 milliards de dollars en 2015 [22,5 milliards d’euros], voulait aussi promouvoir un autre projet [lancé début 2013] : encourager les clients à recycler leurs vêtements, ou plutôt les convaincre de les rapporter (toutes marques confondues) dans les magasins H&M du monde entier. Simplification grossière
Fake news, une fausse épidémie ?, par Pierre Rimbert (Le Monde diplomatique, août 2020) Numéro coordonné par Pierre Rimbert Édition : Olivier PironetConception graphique : Boris Séméniako, assisté par Juliette Le FlochPhotogravure : Patrick Puech-WilhemCartographie : Cécile MarinCorrection : Dominique Martel et Xavier Monthéard L’effet boomerang ///// Pierre Rimbert I. En guerre contre le « populisme » Menée au nom de la vérité et de la factualité, la bataille internationale contre les « fake news » est d’abord une lutte politique : elle transpose dans l’univers des médias l’offensive des partis centristes contre les dirigeants dits « populistes », qu’ils soient bolivien, nord-américain ou français. Un journalisme postpolitique ///// Frédéric Lordon Tchernobyl médiatique ///// Serge Halimi et P. Haro sur Bernie Sanders ///// Julie Hollar Antisémitisme, l’arme fatale ///// Daniel Finn L’intox avant les « infox » ///// Steve Rendall Pour Julian Assange ///// S. Un barrage peut en cacher un autre ///// P. II. « BHL » en Afghanistan ou Tintin au Congo ? III. Encadrés
Avec la vidéo, la radio devient virale | la revue des médias Filmer la radio n’est pas vraiment une idée neuve. A la fin des années 1980, les imitations de Jean Roucas sur Europe 1 sont rediffusées le week-end sur TF1. Cela n’a pas empêché François Rollin de pester il y a 2 ans contre un passage au direct vidéo sur France Inter qui enlève à la radio son aspect mystérieux, le tout dans une intervention… filmée, où les gestes du chroniqueur renforçaient son propos. Fallait-il ajouter l’image à un média linéaire, dont l’identité repose sur le direct et l’interactivité ? Avant de proposer du direct, les radios proposaient depuis quelques années des rediffusions en vidéo à la demande. Le débat soulevé aux débuts de la diffusion de la radio en vidéo et en direct n’a pas fait long feu. Communication de crise : comment lutter efficacement contre les Fake News □ Comme communicant de crise, je suis chaque jour frappé par l’ampleur prise par la diffusion de FakeNews sur les internets. C’est évidemment la perte de confiance dans les institutions qui favorise la croissance de ces FakeNews donc certains ont fait un juteux business. Les premières victimes des FakeNews sont les organisations en crise. La mission du communicant de crise c’est souvent de sauvegarder la réputation d’une entreprise ou de restaurer l’image d’une personnalité exposée. Pour cela, l’expert en communication de crise propose généralement un storytelling clés en main sur ses clients afin de leur faire remporter la bataille de l’opinion publique. Ces informations circulent autant sur les réseaux sociaux que sur des messageries comme WhatsApp. Certaines intox sont d’ailleurs d’une cruauté sans nom concernant certains faits divers d’actualité. Comment face face à l’essor des fakenews ? Plus les affirmations sont aberrantes, plus elles sont relayées. 1. les manipulations.
Tout va trop vite ! Et si on ralentissait ? Slow management, slow sexe, slow tourisme, slow design… la slow attitude se propage dans tous les champs de notre vie. En guise de fil rouge, un désir : celui de prendre son temps et de ne plus subir l’urgence. «La lenteur est une forme de résistance à l’accélération du rythme quotidien, affirme Pascale Hébel, directrice du département consommation du Crédoc. Car les répercussions néfastes de cette course contre la montre sont nombreuses au 21ème siècle : stress, mal-être, insatisfaction quant à la qualité de vie, etc.» Ce phénomène a pris une telle ampleur qu’on ne peut le réduire à un simple effet de mode. D’autant que le concept ne date pas d’hier et qu’il résonne aujourd’hui à l’échelle mondiale, comme l’a démontré le journaliste Carl Honoré dans «Eloge de la lenteur», un best-seller traduit en plus de 20 langues (1). La suite sous cette publicité Prendre le temps de savourer la vie. Depuis peu, ce modèle s’applique aussi à la boisson. Quand lenteur rime avec performance.
Conflictualité et coopération dans le cyberespace Pensée comme un affrontement permanent, la conflictualité dans le cyberespace recompose les formes de rivalités et le jeu des acteurs à de multiples échelles comme le montre Stéphane Taillat. Nouveau terrain de conflits potentiels, le cyberespace est devenu un territoire structuré par les rivalités et collaborations tout en voyant les acteurs privés et publics s’y multiplier. En 2018, l’ « Appel de Paris » lancé par Emmanuel Macron invite à mettre en place les structures adéquates pour un « cyberespace ouvert, sûr et stable ». Participant à la recomposition des logiques de réseaux et de territoires, les enjeux du cyberespace demeurent mal compris. L’historien Stéphane Taillat revient sur cette question dans le cadre du thème 6 du programme de HGGSP de Terminale : « L’enjeu de la connaissance ». Il y analyse les formes de conflits et rivalités particulières au cyberespace. Nonfiction.fr : Quelles sont les caractéristiques d’un conflit dans le cyberespace ? L’interviewé :
Histoire de l’écran, de Lascaux à l’iPad | la revue des médias D’après certaines hypothèses, reprises et synthétisées par Josef Reichholf dans son ouvrage L’Emergence de l’homme, les prémices de l’hominisation remonteraient à 2 millions d’années avant notre ère, et seraient étroitement liées au rôle de la projection dans le développement de cette branche du vivant dont nous sommes vraisemblablement les héritiers. Ainsi, ce serait la capacité à s'orienter, l'aptitude à voir loin, à « superviser » qui serait à l'origine de ce que nous sommes. La projection comme opération intellectuelle motivée par la survie de l'espèce ? L’idée est séduisante. Après quelques millénaires de cohabitation sur les territoires de l’actuelle Europe, les Néandertaliens s’éteignent, il y a près de 30 000 ans, laissant la place aux Sapiens.
Fake news et médias : la communication a-t-elle tué l'info ? 8 Français sur 10 estiment que les médias détournent l’information pour répondre à des intérêts privés. Dans cette jungle médiatique où les Fake News se démocratisent, malgré une volonté certaine de les combattre, l’info se construit, se façonne et s’éditorialiste. Quel rôle ceux qui la font jouent-ils dans sa dérive ? Éditeurs, journalistes, marques et communicants : nous sommes tous les artisans de l’information, garants de la probité des médias. Cette défiance est notre responsabilité. Les communicants, usine a fake news ? 79 % des Français estiment que l’information, telle qu’elle est présentée par les médias, est influencée par des intérêts privés. En passant des médias traditionnels au web, l’information s’est diversifiée : plus de supports, davantage de pluralité… et donc la nécessité de se démarquer. Les communicants, artisans de la défiance Editeurs, journalistes, marques : chacun a un rôle à jouer. Ainsi, 80% des contenus de la presse écrite sont façonnés par les RP.
Business : la rapidité d’exécution, clé de la réussite La crise de 2008 a marqué un tournant inéluctable et irréversible pour les entreprises. Aussi soudaine qu’inattendue, cette rupture a fondamentalement remis en question et en cause les organisations. Parallèlement, les outils informatiques et les nouvelles technologies accentuent et accélèrent le besoin d’adaptation et de transformation des organisations. Plus rien n’est acquis. Les modèles traditionnels basés sur des strates hiérarchiques surabondantes et sur un fonctionnement en silos ont trouvé leurs limites. Les modèles de gouvernance sont, eux aussi, obligés de muer pour s’adapter, faciliter et fluidifier les prises de décision. Être rapide pour rester dans une course devenue effrénée La rapidité d’adaptation, d’action et d’exécution est en effet devenue un élément-clé pour conserver l’agilité nécessaire aux transformations et pour ne pas se faire distancer. Ne vit-on pas dans un monde où les réputations se font et se défont à la vitesse d’un post sur les réseaux sociaux ?
Présidentielle américaine : des télévisions coupent l'allocution de Donald Trump Il prenait la parole pour la première fois depuis la nuit de l'élection présidentielle mais plusieurs télévisions américaines ont décidé jeudi soir d'interrompre la diffusion d'une allocution du président Donald Trump, estimant qu'il faisait de la désinformation. Alors que le dépouillement des voix se poursuit, il venait de dire, depuis la Maison Blanche, qu'il allait gagner "facilement" si "les votes légaux" étaient comptés, mais que si l'on incluait "les votes illégaux", les démocrates pouvaient "essayer de nous voler l'élection". Très vite, la chaîne MSNBC a cessé sa diffusion en direct. "Bon, nous voilà encore dans la position inhabituelle de (devoir) non seulement interrompre le président des États-Unis, mais aussi de corriger le président des États-Unis", a lâché le présentateur, Brian Williams. PODCAST - (Ré)écoutez Mister President. Mêmes les médias conservateurs de Fox News et le New York Post ont bien rappelé qu'il n'y avait aucune preuve de la fraude annoncée par le président.
De la face au profil : l’aventure numérique des visages | la revue des médias Si elle n’en a plus le monopole, la photographie bien sûr n’est pas restée à l’écart de cette réflexivité numérique, dans laquelle elle puise au contraire les ressources d’un nouvel essor. Cette deuxième histoire photographique commence avec l’installation d’un petit miroir en façade du camphone [camera phone] de Sharp en 1997, suivie de près par la sortie de l’iPhone d’Apple, pourvu d’une caméra frontale. À partir de 2007, s’opère ainsi un retournement optique généralisé, assorti de l’abandon progressif de l’appareil photo au profit du terminal. Le champ du photographiable comme ses conditions s’en trouvent élargis, tout en recentrant la photogénie numérique sur notre propre mobilité. Outre qu’elle reçoit un nom, la pratique du selfie devient alors, non pas un genre, mais un type de comportement communément partagé, qui invente rapidement ses propres codes. Le selfie donne donc un visage au nous Plus qu’une image de l’individu, le selfie donne donc un visage au nous.
La presse gratuite fait de l'oeil aux annonceurs. Depuis plus de dix ans, les gratuits ont trouvé une place singulière dans les habitudes de lecture des habitants des grandes agglomérations. Ils proposent aujourd'hui des solutions globales, print, digital et event. A la clef : créer une proximité avec les jeunes urbains en mobilité. Je m'abonne Ce sont des titres qui font désormais partie de notre quotidien. 20 Minutes, Metronews et Direct Matin fournissent une information synthétique durant le trajet du matin vers le lieu de travail. Couverture du n° de Mars 2015 de l'édition parisienne du journal gratuit "Les gratuits d'information offrent aux annonceurs une couverture quotidienne extrêmement puissante sur un format papier, à un moment où les lecteurs n'ont pas grand-chose d'autre à faire et sont donc particulièrement réceptifs. Même s'ils ne couvrent pas l'ensemble du territoire, les gratuits tiennent leur promesse de toucher l'essentiel des populations actives urbaines. Le print : puissance et accessibilité
5 évènements qui ont marqué l’histoire d’Instagram | la revue des médias Kevin Systrom et Mike Krieger lancent le 6 octobre une application permettant à ses utilisateurs de partager leurs photos (uniquement dans un format carré jusqu’en 2015). Exclusive à l’écosystème Apple et son iPhone, l’application, qui s’appelle Instagram, rencontre un succès rapide et compte déjà 25 000 utilisateurs après vingt-quatre heures d’existence. Deux mois après son lancement, elle en compte un million. Lors de sa sortie sur Android en 2012, l’application est téléchargée un million de fois sur les téléphones équipés du système de Google … en à peine une journée. Le succès de l’application se résume à quelques éléments clés : une utilisation simple et la possibilité d’ajouter des filtres embellissant les clichés permettent aux usagers de documenter leur quotidien de la façon la plus personnelle possible. Le service devient rapidement le repaire de nombreuses célébrités et entreprises qui y voient un moyen intéressant de communiquer sur leur actualité. -- Crédit : INA.