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Décolonisations : l'apprentissage des peuples - 1857 à 1926

Décolonisations : l'apprentissage des peuples - 1857 à 1926
Related:  Th.3. Ch.3 - Métropoles et coloniesRacisme et colonialisme

Les femmes au bagne par Emmanuelle Royer Questions à Emmanuelle Royer, directrice du site historique de l'île Nou sur les femmes bagnardes envoyées en Nouvelle-Calédonie. Dirigées vers le couvent de Bourail, on leur trouve un mari. Elles sont surnommées les "oubliées de l'histoire" pour quelles raisons ? Karine Boppdupont • Publié le 13 novembre 2020 à 14h13, mis à jour le 13 novembre 2020 à 15h13 Environ 500 femmes ont été envoyées au bagne de Nouvelle-Calédonie, aucune archive ne couvre cette partie de l'histoire calédonienne. Emmanuelle Royer salue le travail de 10 années de recherche de Louis-José Barbançon livrées à travers l'ouvrage le Mémorial du bagne réalisé en partenariat avec l'association Témoignage d'un passé dont elle fait partie. L'interview d'Emmanuelle Royer par Prisca Rabenjoro

18 avril 1955 - Le tiers monde se réunit à Bandoeng Une conférence réunit la plupart des États pauvres d'Asie et d'Afrique, du 18 au 24 avril 1955, à Bandoeng (ou Bandoung), sur l'île de Java. André Larané Révélation du tiers monde Les 29 pays participant à la conférence se définissent comme appartenant au tiers monde. À Bandoeng se retrouvent la Chine de Mao Zedong et Zhou Enlai, l'Inde de Nehru, l'Égypte de Nasser, le Cambodge de Sihanouk.... et un seul pays industrialisé, le Japon. L'Afrique est très mal représentée car la plus grande partie de ce continent est encore colonisée. Le tiers monde à Bandoung Cliquez pour agrandir La conférence afro-asiatique de Bandoung (18 au 24 avril 1955) réunit pour la première fois les principaux représentants du tiers monde. Le rêve du non-alignement À Bandoeng, le yougoslave Tito, l'Égyptien Nasser et l'Indien Nehru revendiquent leur « non-alignement », à égale distance des deux superpuissances, les États-Unis et l'URSS.

Racisme: le parallèle avec les États-Unis n'est pas absurde Temps de lecture: 6 min Depuis la tragique disparition de George Floyd, un homme noir atrocement torturé par un policier blanc aux États-Unis, le débat sur le racisme connaît un nouveau souffle en France où des manifestations rassemblent des dizaines de milliers personnes qui réclament notamment la fin des violences racistes dans la police française. Nombreuses sont les voix qui s'élèvent contre ce parallèle dressé entre le racisme systémique des États-Unis, et ce qui ne serait que la somme d'actes isolés en France. Comparer notre grande France à un pays si raciste? Une idée vraisemblablement infamante à laquelle s'oppose notamment Christophe Castaner, qui nie fermement toute ressemblance. Pourtant, ce n'est pas la première fois que des jeunes s'emparent des rues françaises pour dénoncer les violences policières en se référant au contexte nord-américain. La diffusion internationale de l'idéologie raciste L'impensé d'un racisme historiquement français

Il faut brûler la recherche postcoloniale: l’Empire contre-attaque Que se passe-t-il dans le monde de la recherche pour que L’Express titre sur son site « Les obsédés de la race noyautent le CNRS », le 24 décembre 2019, dans un article au vitriol signé par Amandine Hirou ? Il semble qu’il y a urgence pour certains à empêcher des chercheurs en sciences humaines, issus d’universités et laboratoires de recherche en France ou à l’étranger, de travailler sur l’histoire coloniale et les héritages postcoloniaux. Un ouvrage précis est la preuve de ce danger immédiat, il vient d’être publié aux CNRS Éditions Sexualités, identités & corps colonisés (avec une postface de Leïla Slimani), regroupant une cinquantaine de spécialistes, tous reconnus. Bien entendu, Amandine Hirou n’en cite aucun, puisqu’elle n’a semble-t-il pas lu le livre et ne connaît pas ce domaine de recherche. Quelle conséquence ? Elles menaceraient rien de moins que de détruire l’« édifice républicain » et les « valeurs universalistes ». Les derniers croisés des sciences morales

Décolonisations : du sang et des larmes Pour France Télévisions, le respect de votre vie privée est une priorité Vous pouvez exprimer votre consentement à ces traceurs en cliquant sur le bouton « tout accepter », les refuser en fermant cette fenêtre à l’aide de la croix « continuer sans accepter », ou vous informer sur le détail de chaque finalité et exprimer votre choix pour chacune d’entre elles en cliquant sur « paramétrer ». Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Gérer mes traceurs » en bas des pages de ce site. Vous pouvez aussi consulter notre politique de gestion des traceurs pour plus d’informations.

Regardez "Black Panthers" d'Agnès Varda, un documentaire radical et déterminé à voir sur mk2 Curiosity - TROISCOULEURS En 1968, au moment où ouvriers et étudiants français bouleversent l’ordre en place en France, Agnès Varda se tourne vers une autre révolte, celle du Black Panther Party aux États-Unis, à Oakland. Dans un documentaire radical et déterminé, elle évoque la répression policière en adoptant le ton révolutionnaire des militants qu’elle filme. À voir gratuitement pendant une semaine sur mk2 Curiosity, en partenariat avec Ciné-Tamaris. Pour lancer le film, cliquez sur la vidéo ci-dessous. Agnès Varda à propos du film* « Black is beautiful. Je filme avec une caméra 16 mm prêtée par des activistes de l’Université de Berkeley. Ce court métrage a été restauré avec l’aide de la FILM FOUNDATION (dont le président est Martin Scorsese ), le LACMA (Los Angeles) et THE ANNENBERG FOUNDATION Agnès Varda à propos du tournage de Black Panthers* « C’est [le producteur] Tom Luddy qui me fit rencontrer leurs responsables en 1967, au moment où le procès de Huey Newton les mobilisait. *Source : Ciné-Tamaris

Frantz Fanon : contre le colonialisme Comment guérir le colonisé de son aliénation ? Telle est la question à laquelle n’aura de cesse de répondre le psychiatre martiniquais Frantz Fanon. Source d’inspiration pour les postcolonial studies, son œuvre est mal connue en France. Cinquante ans après sa mort, retour sur une pensée aussi dérangeante qu’actuelle. « Nous ne tendons à rien de moins qu’à libérer l’homme de couleur de lui-même. » Tel est l’objectif que poursuivra Frantz Fanon à travers toute son œuvre intellectuelle. Né en 1925 à Fort-de-France, dans une famille de la petite bourgeoisie martiniquaise, le jeune Fanon s’engage dans les Forces françaises libres durant la Seconde Guerre mondiale et fait l’expérience du racisme des Français envers les Noirs. Dans ce livre, qu’il décrit comme une « étude clinique », il analyse « l’aliénation » du colonisé, et plus particulièrement du Noir antillais. Décoloniser les esprits Sa réponse ne tarde pas. Fanon et la négritude Apôtre de la violence ? Fanon l’Algérien L’amnésie française

« Quelle est votre race ? », par Benoît Bréville (Le Monde diplomatique, juillet 2019) Voilà près de dix ans que l’administration américaine s’y prépare et qu’elle multiplie les études, les tests, les auditions, les rapports. En 2020, pour la vingt-quatrième fois de leur histoire, les États-Unis vont recenser leurs habitants. Des centaines d’agents sillonneront le pays afin d’enregistrer ceux qui ne se sont pas déclarés sur Internet. Gare aux récalcitrants : qui se soustrait à la procédure encourt une amende de 5 000 dollars (1) ; jusqu’en 1976, le contrevenant risquait même de se retrouver en prison. Le recensement américain constitue une obligation décennale inscrite dès l’article premier de la Constitution (2). Or un rien suffit à biaiser les résultats. Une quinzaine d’États, de nombreuses villes et des associations ont engagé une bataille juridique contre la question de M. Cinq esclaves valaient trois habitants Plutôt que de se battre pour s’extraire de la catégorie majoritaire, les minorités ont au contraire longtemps tenté de l’intégrer.

Racisme : "Nier ses privilèges blancs, c'est participer au système raciste" Comment la France a-t-elle échoué à traiter de la question raciale et du racisme ? M.S. : Dès la 3e République, il y a eu une volonté étatique de fabriquer du "citoyen français". C'est passé par l'effacement progressif de tous les particularismes régionaux par exemple, comme les dialectes. Et tout cela a été promu par l'école, notamment par le biais de la langue. Ce n'est pas condamnable, mais cela n'a pas marché. Quand on regarde les vagues migratoires post-coloniales, les communautés qui sont encore désignées comme "immigrées" sont des communautés non-blanches. On peut s'aveugler et silencier, mais cette question se déploie tout le temps en France, sans avoir l'air d'en parler. La notion de privilège blanc a fait son irruption dans le débat. M.S. : La question du privilège blanc et de la blanchité sont des thématiques qui ont été explorées par la recherche depuis les années 90. Si cette question était anodine, on pourrait en parler librement.

Check tes privilèges blancs Personne n’a envie d’être défini sur le plan racial. Mais le choix n’est pas toujours donné, et surtout pas à n’importe qui : il est rare de devoir se définir racialement lorsqu’on est une personne blanche. Pourtant à la blanchité sont associées des avantages, qui ne sont jamais des privilèges en soi mais bien par rapport aux personnes racisé·e·s : pouvoir se rassembler sans être accusé·e·s de communautarisme, allumer la télévision et voir des personnes blanches, pouvoir emménager dans n’importe quel quartier sans autre condition que la contrainte économique, ne pas avoir à parler au nom de son groupe racial lorsqu’on s’exprime… Il est pénible de se penser comme blanc·he·s, il est pénible de penser ses propres privilèges. Pour penser la blanchité, les privilèges qui y sont associés, pour expliquer comment la société « produit » de la race, Rokhaya Diallo et Grace Ly reçoivent Éric Fassin, sociologue à l’Université Paris 8 et auteur de « De la question sociale à la question raciale ?

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