Internet et migration : pour une déclaration de dépendance du cyberespace - Ceci n'est pas un blog C’est un classique des réflexions sur les migrations et la mondialisation que de relever qu’il existe de fortes inégalités en matière de mobilité. Bouger, se déplacer, voyager, passer d’un pays à l’autre, n’a pas le même sens pour un européen, une américaine, un jeune érythréen ou une famille kosovar. Le kilomètre n’a pas le même coût, la même temporalité et ne suppose pas les mêmes risques. Mais à mesure que les technologies du transport et de la communication se sophistiquent et s’accélèrent, ces inégalités s’accroissent. La planète est tissée de toutes sortes de réseaux – les Saint-simoniens le répètent depuis le milieu du 19ème siècle -, ces réseaux se superposent pour faire circuler de plus en plus vite les biens, les gens et l’information : routes, lignes maritimes, ferrées et aériennes, et les câbles, câbles en cuivre encore, mais surtout fibres optiques aujourd’hui.
Le Parlement européen paralysé face à Viktor Orban Viktor Orban peut dormir tranquille : les États membres n’ont aucune intention de le mettre au ban de l’Union européenne sous prétexte qu’il a adopté quelques lois « liberticides ». Ni la droite, qui dirige 22 États sur 27 et domine de la tête et des épaules la Commission et le Parlement européen, ni même une majorité de socialistes n’ont envie de lui livrer une guérilla de peur de renforcer le nationalisme magyar et de faire le jeu de l’extrême droite du Jobbik. Le premier ministre hongrois, et c’est une première dans l’histoire européenne, a néanmoins décidé de se rendre à Strasbourg, cet après-midi, pour assister au débat organisé sur son pays : « nous ne permettrons pas à la gauche internationale d'accuser la Hongrie sur la scène internationale, avec des mensonges et calomnies infondées », a prévenu son porte-parole. Seuls les écologistes, une partie de la gauche et les libéraux, toujours en pointe sur la question des libertés publiques, devraient lui chauffer les oreilles.
L'Europe s'emmure pour repousser les migrants LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elise Vincent (Sofia, envoyée spéciale) Pour l'instant, ce n'est qu'une large bande de terre qui suit une vague ligne de crêtes sous le ciel gris de Bulgarie. Un tracteur travaille à aplanir ce qui ressemble encore à une piste cahoteuse taillée sans ménagement à travers la forêt. Mais dans quelques semaines, sur un tracé qui correspond au partage précis des terres entre Bulgarie et Turquie, s'élèvera une haute barrière de 3 mètres. Un mur dont rien ne semble pouvoir freiner la construction. Les autorités bulgares ont dévoilé officiellement leur projet mi-octobre, alors qu'elles doivent gérer un flux grandissant de clandestins et de demandeurs d'asile syriens. Elles ont bien tenté de minimiser leur décision par le fait que cette clôture ne couvrira que 30 des 259 km de frontière. Mais le symbole est là. Les restes de l'ancien rideau de fer sont toujours visibles, ...
Le nouveau traité de l’Europe austéritaire Lundi 30 Janvier après à peine un mois et demi de négociations, 25 Etats membres de l'UE se mettaient d'accord pour valider un traité « sur la stabilité, la coordination et la gouvernance dans l’union économique et monétaire » (TSCG) visant à imposer une règle d'or renforcée aux Etats. Vous trouverez ci-dessous un décryptage du contenu de ce traité que les chefs d'Etat et de gouvernement des 25 ont prévu de signer le 1er Mars prochain et de ratifier avant le 1er Janvier 2013. Avec l'ensemble des partis de l'autre gauche européenne, le Front de Gauche fait campagne contre ce traité et demande la tenue d'un référendum sur sa ratification. Un Traité Le 16 décembre 2011, c'est le terme " accord " qui était consacré dans le texte. En droit international les deux termes sont équivalents. Petite déférence sociale : le texte appelle au respect des partenaires sociaux " selon les lois nationales " L'inclusion du traité dans le droit européen est au programme de la Commission
Les Européens et leurs « murs » En 2009, la célébration des vingt ans de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin a donné l’occasion de dresser un état des lieux des murs qu’il restait à abattre selon le même scénario, espérait-on, que le défunt mur de Berlin. Il était alors vivement question du « retour des murs » dans les relations internationales contemporaines. La tentation du mur pour un État n’est pourtant pas une caractéristique exclusive de la modernité, les exemples de murs défensifs du passé sont légions comme en témoigne la Muraille de Chine, le Mur d’Hadrien, la Ligne Maginot ou encore le Rideau de fer. En Europe, le constat est à la multiplication des « murs » contrairement à l’illusion que la chute du mur de Berlin marquerait l’ère d’un « monde sans frontières [1] ». Plus que des « murs » : des dispositifs de séparation pour contrôle Ces dispositifs sécuritaires sont communément réduits à un mur/barrière concret, d’où l’emploi généralisant du terme « mur ».
What price the new democracy? Goldman Sachs conquers Europe - Business Analysis & Features - Business This is the most remarkable thing of all: a giant leap forward for, or perhaps even the successful culmination of, the Goldman Sachs Project. It is not just Mr Monti. The European Central Bank, another crucial player in the sovereign debt drama, is under ex-Goldman management, and the investment bank's alumni hold sway in the corridors of power in almost every European nation, as they have done in the US throughout the financial crisis. Even before the upheaval in Italy, there was no sign of Goldman Sachs living down its nickname as "the Vampire Squid", and now that its tentacles reach to the top of the eurozone, sceptical voices are raising questions over its influence. Simon Johnson, the former International Monetary Fund economist, in his book 13 Bankers, argued that Goldman Sachs and the other large banks had become so close to government in the run-up to the financial crisis that the US was effectively an oligarchy. This is The Goldman Sachs Project. Shared illusions, perhaps?
L’Europe fermée de l’intérieur Deux chercheurs mettent en évidence les graves dérives des contrôles aux frontières de l'Union européenne, dans une étude à paraître le 26 juin prochain. Pour lutter contre l'afflux de migrants provoqué par le Printemps arabe, la Commission européenne met en oeuvre un renforcement sécuritaire débridé. Avec de drôles de technologies de surveillance. Barrière frontalière entre L'Espagne et le Maroc à Ceuta. De l'autre coté des barbelés, c'est le Maroc. Ceuta, Espagne, 2002 - Photographie par ©Bruno Arbesu via Picture Tank Pour gérer les flux migratoires et surveiller ses frontières, l’Europe s’érige en forteresse. Depuis 2005, l’Europe s’est dotée d’une force d’intervention spécialement dédiée à ces missions : l’agence Frontex. Depuis plus d’un an, les révoltes arabes font craindre aux dirigeants du vieux continent un afflux massif de migrants, en provenance notamment du Maghreb. L'agence Frontex et ses points d'attache en Europe et au Maghreb (illustration tirée du rapport "Borderline"
Entre la démocratie et la Troïka, il faudra trancher | Le Yéti, voyageur à domicile Mikis Theodorakis devant le Parlement grec (photo : Arton) Les choses tournent vraiment vinaigre. L’Europe, cette Union démocratique censée rassembler les peuples du vieux continent, est en train de tomber en déliquescence sous les coups de boutoir de la « Grande perdition » et de son oiseau de mauvais augure : la Troïka. Certains commencent à sérieusement se rebiffer. « Un complot international est en cours, visant à mener à terme la destruction de mon pays. Aujourd’hui ils essaient de nous exterminer physiquement par le chômage, la famine et la misère. Le pré carré d’un petit cercle rassis D’autres vieilles nations vacillent ou tombent, les unes après les autres, le Portugal, l’Espagne, l’Italie... Les élections ne sont plus que faux semblants mis en coupe réglée par les instituts de sondage et les milieux d’argent pour maintenir une illusion enfuie. Faut-il rappeler le sort qui fut fait aux résultats des référendums français et irlandais sur le projet de constitution européenne ?
La crise de la dette redessine la carte de l'Europe La victoire de Bart de Wever à Anvers ce dimanche soir est plus qu'un avertissement pour la Belgique. C'est un véritable avertissement pour toute l'Europe qui aurait bien tort de ne pas l'écouter aussi attentivement que les sirènes un peu trop flatteuses du comité Nobel d'Oslo. Elle est le signe que la gangrène de la crise de la dette gagne désormais l'architecture politique du vieux continent. Accélérateur Certes, le nationalisme flamand ne date pas de la crise grecque. Combat contre l'austérité ou pour échapper à l'austérité Dans les pays où ne se pose pas de problème unitaire, la crise de la dette conduit principalement à l'émergence de mouvements protestataires de gauche ou d'extrême-droite : Front national et Front de gauche en France, Parti Communiste ce week-end en république tchèque (qui a glané 20 % des voix aux régionales), Syriza et Aube Dorée en Grèce ou encore les « Vrais Finnois » en Finlande. L'autonomie fiscale, au c? La Flandre sans dette ? Exemple catalan Chacun pour soi
La Grèce sous l’Occupation de l'oligarchie financière - Néo-totalitarisme « On ne se bat pas seulement contre les mesures d’austérité imposées par l’Union européenne. C’est devenu une bataille pour la liberté et la démocratie », affirme Alexandros Frantzis. Ce biologiste fait partie des Indignés athéniens. Comme beaucoup de Grecs, il est révolté par les mesures imposées par la « troïka » (la Commission européenne, la Banque centrale européenne et le FMI) pour l’octroi de son nouveau plan de sauvetage, validé le 21 février. Pour Alexandros, ce plan constitue un inadmissible abandon de souveraineté : « La Grèce ne contrôle définitivement plus son budget. » Et les élections, sans cesse repoussées ? Le fisc allemand s’installe en Grèce Autant de déclarations qui attisent la colère des Grecs, déjà échaudés par les suggestions récurrentes d’une « mise sous tutelle ». Écoles fermées, bibliothèques abandonnées... La nouvelle aide européenne est accordée en échange de mesures d’austérité renforcées. Une hausse de 50 % du chômage Une opposition divisée Agnès Rousseaux
La fin tragique d'un symbole? Tout le monde a perdu. Hier, 23 août 2012, une petite information tombe : Samia Yusuf Omar, une athlète Somalienne s’est noyée en avril 2012 en tentant de gagner les côtes de l’Europe, une athlète, une femme, elle avait 22 ans. Moi, personnellement, je mettrais ce destin à la une des journaux, et si j’en avais les moyens j’en ferais un film… Je dois être un adolescent attardé, mais cette information et le destin de cette jeune femme me bouleverse. Une information qui pour moi efface tout discours sur l’Olympisme. C’est tellement beau les Jeux Olympiques, cela rempli le JT, et permet de dresser une forêt de médailles pour empêcher de voir la réalité de la situation. Le dérèglement climatique passe à la vitesse supérieure, la glace de Groenland fond, et nous devrions fondre de bonheur en écoutant la Marseillaise. Parlez-moi de l’esprit sportif, essayez de m’expliquer l’esprit des Jeux ? L’enquête est à faire, cela ferait un joli numéro d’Envoyé Spécial. Et est-elle morte juste pour cela ?
L’austérité à marche forcée... 10 choses que vous devez savoir sur le Pacte budgétaire Le 1er mars 2012, 25 chefs d’État et de gouvernements ont signé un nouveau traité [1], qui devrait entrer en vigueur au début de l’année 2013. Ce Pacte budgétaire a été conçu dans l’urgence, et sous de très mauvais auspices : ses promoteurs avaient initialement prévu de l’adopter sous forme de modification des traités existants, mais le véto de la Grande-Bretagne, lors du Conseil européen du 9 décembre, les a obligés à créer un nouveau Traité ad hoc. Cette procédure permettait en outre une adoption plus « souple » et « simple », c’est-à-dire qu’elle garantissait moins d’« interférences » liées à tout débat public et démocratique, en adoptant un traité de l’Union européenne qui n’en était pas vraiment un. Ce Pacte budgétaire a pour vocation à obliger les États signataires à appliquer des politiques budgétaires très strictes via un renforcement des règles et contrôles. Entre autres, les dénommés « déficits structurels » devront rester sous la limite de 0,5% du PIB. Pourquoi maintenant ? 1.