De plus en plus de murs aux frontières de l’Europe. Internet et migration : pour une déclaration de dépendance du cyberespace - Ceci n'est pas un blog. C’est un classique des réflexions sur les migrations et la mondialisation que de relever qu’il existe de fortes inégalités en matière de mobilité.
Bouger, se déplacer, voyager, passer d’un pays à l’autre, n’a pas le même sens pour un européen, une américaine, un jeune érythréen ou une famille kosovar. Le kilomètre n’a pas le même coût, la même temporalité et ne suppose pas les mêmes risques. Mais à mesure que les technologies du transport et de la communication se sophistiquent et s’accélèrent, ces inégalités s’accroissent. La planète est tissée de toutes sortes de réseaux – les Saint-simoniens le répètent depuis le milieu du 19ème siècle -, ces réseaux se superposent pour faire circuler de plus en plus vite les biens, les gens et l’information : routes, lignes maritimes, ferrées et aériennes, et les câbles, câbles en cuivre encore, mais surtout fibres optiques aujourd’hui.
La fin tragique d'un symbole? Tout le monde a perdu.
Hier, 23 août 2012, une petite information tombe : Samia Yusuf Omar, une athlète Somalienne s’est noyée en avril 2012 en tentant de gagner les côtes de l’Europe, une athlète, une femme, elle avait 22 ans. Moi, personnellement, je mettrais ce destin à la une des journaux, et si j’en avais les moyens j’en ferais un film… Je dois être un adolescent attardé, mais cette information et le destin de cette jeune femme me bouleverse. Une information qui pour moi efface tout discours sur l’Olympisme. La Serbie sur la nouvelle route des migrations - Serbie / UE. La « jungle » de Subotica, c’est la décharge de la ville, une immense décharge qui s’étend entre des blocs d’immeubles collectifs et le cimetière.
Des migrants en attente de passer vers la Hongrie ont dressé des cabanes de fortune, des tentes bricolées avec des bâches en plastique. Cet hiver, quand le thermomètre est resté durablement fixé en-dessous de -20°, certains Afghans avaient trouvé refuge dans le cimetière, investissant des caveaux funéraires nouvellement creusés et pas encore occupés : ils parvenaient même à entretenir un petit feu sur la dalle de béton. Aujourd’hui, les silhouettes qui se glissent entre les monceaux d’ordures en train de se consumer fuient le contact. Les Européens et leurs « murs » En 2009, la célébration des vingt ans de l’anniversaire de la chute du mur de Berlin a donné l’occasion de dresser un état des lieux des murs qu’il restait à abattre selon le même scénario, espérait-on, que le défunt mur de Berlin.
Il était alors vivement question du « retour des murs » dans les relations internationales contemporaines. L’Europe fermée de l’intérieur. Deux chercheurs mettent en évidence les graves dérives des contrôles aux frontières de l'Union européenne, dans une étude à paraître le 26 juin prochain.
Pour lutter contre l'afflux de migrants provoqué par le Printemps arabe, la Commission européenne met en oeuvre un renforcement sécuritaire débridé. La crise de la dette redessine la carte de l'Europe. La victoire de Bart de Wever à Anvers ce dimanche soir est plus qu'un avertissement pour la Belgique.
C'est un véritable avertissement pour toute l'Europe qui aurait bien tort de ne pas l'écouter aussi attentivement que les sirènes un peu trop flatteuses du comité Nobel d'Oslo. Elle est le signe que la gangrène de la crise de la dette gagne désormais l'architecture politique du vieux continent. Accélérateur Certes, le nationalisme flamand ne date pas de la crise grecque. Pas plus que l'autonomisme catalan ou basque. Combat contre l'austérité ou pour échapper à l'austérité Dans les pays où ne se pose pas de problème unitaire, la crise de la dette conduit principalement à l'émergence de mouvements protestataires de gauche ou d'extrême-droite : Front national et Front de gauche en France, Parti Communiste ce week-end en république tchèque (qui a glané 20 % des voix aux régionales), Syriza et Aube Dorée en Grèce ou encore les « Vrais Finnois » en Finlande.
Contrôles aux frontières de l’Europe. Frontex, l’agence en charge des frontières extérieures de l’Union européenne, s’est trouvée récemment au centre de l’attention médiatique, militante et politique.
À la requête du ministère grec en charge de la protection des citoyens, le dispositif d’intervention rapide aux frontières dont elle a la charge, dit RABIT [1] a été déployé pour la première fois entre novembre 2010 et mars 2011 sur la frontière gréco-turque. L’opération Poséidon 2011 a immédiatement suivi, pour étendre les opérations de surveillance et d’interception de l’agence à la mer Egée. C’est sous le patronage d’une autre divinité grecque que Frontex a par ailleurs lancé, à partir de février 2011 et à la demande du ministère de l’Intérieur italien, l’opération Hermès 2011 pour détecter et intercepter les personnes quittant la Tunisie en pleine révolution.
L’opération a également servi à l’égard des personnes fuyant la guerre en Libye. L’Europe : quatre frontières Une organisation au service des États. L'Europe s'emmure pour repousser les migrants. LE MONDE | • Mis à jour le | Par Elise Vincent (Sofia, envoyée spéciale) Pour l'instant, ce n'est qu'une large bande de terre qui suit une vague ligne de crêtes sous le ciel gris de Bulgarie.
Un tracteur travaille à aplanir ce qui ressemble encore à une piste cahoteuse taillée sans ménagement à travers la forêt. Mais dans quelques semaines, sur un tracé qui correspond au partage précis des terres entre Bulgarie et Turquie, s'élèvera une haute barrière de 3 mètres. Un mur dont rien ne semble pouvoir freiner la construction. Les autorités bulgares ont dévoilé officiellement leur projet mi-octobre, alors qu'elles doivent gérer un flux grandissant de clandestins et de demandeurs d'asile syriens. Elles ont bien tenté de minimiser leur décision par le fait que cette clôture ne couvrira que 30 des 259 km de frontière.