Lettre de Soliman le Magnifique à François Ier
Ce document, rédigé sur un long rouleau de papier entoilé, fait partie du groupe de lettres adressées par le sultan Soliman au roi de France François Ier entre 1525 et 1543. Le sultan entretenait aussi une correspondance avec différents éminents interlocuteurs européens, reflet du rôle de l’empire ottoman dans le Bassin méditerranéen au XVIe siècle. Dans le cadre de ces échanges diplomatiques, les drogmani (interprètes) jouaient un rôle de premier plan[1].
La lente conquête du Brésil
Au XVIe siècle, l’occupation portugaise se limite au littoral d’où part le bois-brésil et où sont installés les premiers engenhos* et les champs de canne à sucre. Ces ressources attisent la convoitise d’autres Européens (Français et Hollandais) contre lesquels les Portugais doivent s’imposer. L’exploration de l’intérieur s’appuie sur des expéditions (bandeiras*) visant à capturer des Indiens. La découverte, à la fin du XVIIe siècle, de gisements d’or dans le Minas Gerais et le Mato Grosso contribue à la fondation de petites villes qui enracinent population et ordre colonial.
IMA - Pourquoi soliman le magnifique et françois ier étaient-ils alliés ?
Considéré comme l’un des plus importants sultans de l’Empire ottoman, Soliman le Magnifique règne entre 1520 et 1566, à la même époque que François Ier (1515-1547). Son territoire est immense : il comprend presque la totalité des rivages de l’Afrique du nord et de la mer Rouge, s’étendant des Balkans jusqu’à Bagdad. Peu après le début du règne de François Ier, alors que le roi de France est retenu prisonnier à la suite de la défaite de Pavie (1525), sa mère, Louise de Savoie, envoie deux ambassades à Soliman. Son but est alors d’obtenir une alliance permettant à la France de mieux faire face à la puissance de l’empire de Charles Quint, qui comprend l’Espagne, les Pays-Bas et l’Allemagne.
7 mars 1524 - Verrazane explore la côte nord-américaine - Herodote.net
Le 7 mars 1524, le navigateur florentin Jean de Verrazane aborde le rivage américain pour le compte du roi de France François 1er, dont l'intérêt pour les explorations a été éveillé par les succès des navigateurs espagnols et portugais. Il a reçu mission de découvrir une voie maritime permettant de gagner l'Asie des épices en contournant le continent américain par le Nord-Ouest (autrement dit le Nord du Canada actuel). Dans ce but, il remonte la côte vers le nord, jusqu'à une rivière qu'il baptise Vendôme et qui sera plus tard appelée Hudson. À son embouchure naîtra un siècle plus tard la ville de New York. Le navigateur baptise cet endroit Terre d'Angoulême en l'honneur du roi de France, ex-duc d'Angoulême. C'est le premier contact officiel d'un Européen avec le territoire des futurs États-Unis (exception faite de la Floride, abordée par les Espagnols en 1513).
Soliman le Magnifique : le plus flamboyant des sultans ottomans
Ogier Ghislain de Busbecq, ambassadeur de Charles Quint (1500-1558), l’empereur du Saint-Empire, est stupéfait. En visite diplomatique à Constantinople (Istanbul) en 1555, il voit devant lui un souverain couvert d’«exquises étoffes» assis sur un trône en or. A ses côtés, des chevaux caparaçonnés «de fines pierres orientales» et des dignitaires «vêtus de drap d’or, de velours, de satin blanc, rouge et bleu, fort passementé, diapré et filé d’or et d’argent». Soliman Ier (1494-1566), dixième sultan de la dynastie ottomane, mérite bien le qualificatif de «Magnifique» que l’Occident accole à son nom depuis son intronisation en 1520.
25 avril 1507 - Et Waldseemüller inventa l'Amérique... - Herodote.net
Le 25 avril 1507, peu de gens prêtent attention à l'impression, à Saint-Dié, dans les Vosges, d'un document de cartographie. C'est un commentaire accolé à une grande carte du monde nommée Universalis Cosmographiæ et dessinée par le moine géographe Martin Waldseemüller. Quinze ans après que Christophe Colomb a posé le pied sur une île des Antilles, ce document tiré à un millier d'exemplaires va révolutionner la perception qu'ont les hommes de leur planète en montrant que les terres découvertes par le navigateur génois constituent un Nouveau Monde et non pas un appendice de l'Asie.
La défaite turque en 1918 et la chute de l’Empire ottoman
Mais dans le contexte de la victoire alliée et après la révélation des horreurs du génocide arménien, cette position ne rencontre guère d'écho. L'heure est au démantèlement de l'empire honni – et au partage des territoires libérés. Dans ce but, Français et Britanniques, qui rêvent depuis longtemps d'accroître leur influence au Proche-Orient, ont signé en secret, en 1916, les accords Sykes-Picot.
Atlas portulan de Battista Agnese - Bibliothèque numérique mondiale
Cet atlas portulan est attribué à Battista Agnese (1514–1564), un des cartographes les plus importants de la Renaissance italienne. Né à Gênes, Agnese fut actif à Venise de 1536 jusqu'à sa mort. Il dirigea vraisemblablement une imprimerie à part entière, où ses cartes étaient réalisées. Il produisit approximativement 100 atlas manuscrits, dont plus de 70 existent encore aujourd'hui, portant sa signature ou attribués à son atelier.
Comment l'Empire ottoman fut dépecé, par Henry Laurens (Le Monde diplomatique, avril 2003)
En 1914, les provinces arabes de l’Empire ottoman se trouvaient sous l’influence collective et multiforme des puissances européennes, auxquelles s’ajoutaient les Etats-Unis. Les Jeunes-Turcs, au pouvoir depuis 1908, cherchaient à se débarrasser de ces ingérences permanentes, mais au prix d’un centralisme autoritaire qui suscitait l’émergence d’un mouvement autonomiste arabe prêt à chercher des appuis chez les Européens. La France était la puissance dominante en « Syrie naturelle », grâce à ses investissements économiques et à son rayonnement scolaire et culturel. On en arrivait à parler d’une « France du Levant ».