Alain Damasio : «La police n’a pas à être le bras armé d’une incompétence sanitaire massive»
Cela fait bientôt deux décennies qu’Alain Damasio le martèle : la technologie ne remplace rien - ni les embrassades ni la chaleur humaine -, elle simule. Le confinement que nous impose l’épidémie liée au coronavirus ne saurait lui donner plus fortement raison : si les applications de visioconférence n’ont jamais été tant sollicitées, elles ne parviennent pas à nous faire oublier notre solitude. C’est que l’expérience du contact humain, le vrai, dont l’écrivain explorait la richesse dans la Horde du Contrevent (la Volte, 2004), déborde du cadre étriqué de l’écran d’ordinateur. Dans son dernier roman, les Furtifs (la Volte, 2019), l’auteur imagine une société de contrôle invasive à base de drones traqueurs et de géolocalisation permanente. Autant de mesures promues aujourd’hui comme des réponses au Covid-19. Nous voyons revenir beaucoup de contrôle, policier et technologique, de la part de l’Etat dans la gestion de la crise du Covid-19.
Simulation réseau
Après la théorie, passons maintenant à la pratique. Il est un peu difficile de mettre en place un réseau pour effectuer quelques tests. À la place nous allons utiliser un simulateur de réseau. Il existe différents types de simulateurs : du plus simple au plus "professionnel". Nous allons utiliser un simulateur relativement simple à prendre en main, mais suffisamment performant : Filius (la page web est en allemand, mais le logiciel est disponible en anglais). Avant de visionner une petite vidéo qui devrait vous aider à prendre en main Filius, quelques petites indications
Et si rien ne changeait dans le monde d'après
Tribune. Tandis que la pandémie de coronavirus bat son plein partout dans le monde, les spéculations sur l’après vont bon train. Les uns, à l’instar de l’économiste Daniel Cohen, imaginent une économie démondialisée ; les autres, à l’image des collapsologues, se figurent l’apocalypse (ou «le grand effondrement») puis un monde meilleur à inventer ; d’autres encore voient poindre le danger d’Etats sécuritaires et liberticides, où la gestion du risque serait confiée à des machines. En temps de crise collective, l’imagination, dopée par l’angoisse, est fertile et elle échafaude volontiers des scénarios de changement radical. Cette capacité humaine à se projeter dans l’inconnu est une force autant qu’une illusion.
«L’enseignement à distance et la question de la technique»
La crise sanitaire qui touche la Belgique et le reste de la planète est exceptionnelle au point que la plupart des autres questions sociales, économiques et politiques semblent relativisées. Si cette crise affecte tous les pans de la société, il en est un qui connaît une pe, rturbation remarquable : l'enseignement supérieur. Il semble y avoir un consensus pour dire qu'une suspension totale des cours est inenvisageable, qu'il faut continuer à délivrer les enseignements. L'évidence de ce discours est rendue possible par une autre évidence : les technologies de télécommunications numériques nous offrent un arsenal de dispositifs techniques qui permettent de minimiser les effets de la crise, en laissant à chacun.e la possibilité de poursuivre aussi normalement que possible ses activités.
Quand et comment pourrons-nous ressortir de chez nous ? Les enjeux du « déconfinement » expliqués en schémas
La question à se poser sur la fin du confinement n’est pas seulement « quand », mais aussi « comment ». Car, au fil des semaines, se dessine un scénario beaucoup plus complexe qu’une levée pure et simple des mesures mises en place en France contre le Covid-19 depuis le 17 mars à midi. Le premier ministre doit présenter mardi 28 avril à 15 heures, le plan de déconfinement du gouvernement, mais il est acquis que la menace du coronavirus SARS-CoV-2 planera sur la durée, posant de nombreuses questions. Que se passe-t-il si on lève le confinement d’un coup ? Le confinement a été décidé dans un contexte de propagation exponentielle du virus. Mi-mars, on estime que chaque malade pouvait contaminer en moyenne trois personnes.
François Dubet : "L'épreuve du confinement révèle des inégalités qui peuvent devenir haine"
La Tribune - Ce moment si particulier de début de confinement, comment l'éprouvez-vous intimement, comment l'interprétez-vous intellectuellement ? François Dubet - Bien que ma situation soit relativement "confortable" - je ne suis pas seul, nous avons un jardin et nous ne manquons pas de lecture -, le confinement est une épreuve. Nous sommes loin de ceux que nous aimons, et nous ne savons pas quand nous les verrons de nouveau. En observant le monde à travers les écrans, j'ai le sentiment d'être totalement dépendant de flux d'informations toujours angoissants. Les rares sorties dans les rues, où l'on entend surtout les oiseaux, sont, elles aussi, "flippantes". Mais c'est surtout le rapport au temps qui est pénible, puisqu'on ne peut se projeter sur aucune date ; il faut donc meubler ce temps avec une succession de petits rites afin qu'il ne se dilue pas dans une durée indistincte.
Covid-19 : « Une sortie de crise “verte” va être délicate »
Hélène Le Teno est ingénieure et consultante en transition écologique. Nous lui avons demandé si l’après-crise du Covid-19 pouvait être propice à la transition. Aujourd'hui, on #ImagineDemain avec France Culture !
Le coronavirus, révélateur des failles du "manger local" à la nantaise
« Ce qui se passe en ce moment met un coup de projecteur sur la manière dont on nourrit les villes. » Pour Géline Girault, la directrice du GAB 44, un réseau de producteurs bio du département de Loire‐Atlantique, l’épidémie de coronavirus et le confinement instauré depuis sept semaines est un révélateur. Celui de l’autonomie alimentaire de Nantes. En temps normal, 6 % des produits alimentaires consommés par les Nantais sont produits dans un rayon de 40 à 50 kilomètres. Cela semble peu, mais c’est déjà beaucoup plus que les 2 % de la moyenne nationale. Ce joli score, Nantes le doit avant tout à son territoire agricole, particulièrement diversifié.
Déconfinement : Paris fait de la place pour les cyclistes
A une semaine du déconfinement, Paris, l’une des villes les plus touchées par le Covid-19 en France, prépare la vie d’après. Celle sans autorisation de sortie mais avec masques et… vélos. Car la maire, Anne Hidalgo, a prévenu qu’il était «hors de question qu’on se laisse envahir par les véhicules et la pollution» à la sortie du confinement.