L'exécutif sommé de clarifier la pratique du télétravail. Plus la crise sanitaire semble s’accélérer, moins la position du gouvernement sur le télétravail semble tenable.
«Il n’y a pas assez d’encadrement», a déploré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, ce mardi matin sur RTL. «Ça ne peut pas être un slogan, comme depuis trois quatre semaines, disant : "Essayez de télétravailler au maximum dans les entreprises", parce qu’elles font entre 30% et 50% de télétravail. S’il y a besoin d’aller au-delà, il faut l’encadrer davantage, que le gouvernement soit clair sur le sujet.» Télétravaillez, vous êtes fliqués. «Le 16 mars on a tous dû installer Hubstaff», se rappelle Zoé (1), analyste en renseignement d’affaires.
Ce logiciel intrusif analyse de près l’activité des télétravailleurs. Depuis le confinement et la mise en place de ce dispositif pour des millions de personnes, nombreux sont les salariés qui en subissent au moins un effet indésirable : la surveillance accrue. Et les techniques de flicage s’avèrent riches et variées. à lire aussi Universités, grandes écoles : des examens sous contrôle. « Plutôt que culpabiliser les citoyens, les élus doivent réguler la métropolisation » En début d’année, candidats aux élections municipales et maires sortants nous promettaient des villes « vertes », « apaisées », « sûres », « propres » et « vertueuses. » Le déconfinement fait aujourd’hui figure de test grandeur nature pour certains élus en responsabilité.
Mais leurs efforts cosmétiques pour adapter leurs territoires aux nouvelles préoccupations sanitaires et modifier les comportements des citoyens seront sans doute insuffisants, les met en garde Hélène Reigner. Derrière les effets de manche de la communication politique, cette politiste de la faculté d’Aix-Marseille met en lumière les impensés et effets pervers des politiques urbaines organisées autour de la croissance, l’attractivité et la compétitivité. Une critique revigorante, bien utile pour (re-)penser l’avenir de nos villes et de nos métropoles. Beaucoup de grandes villes ont grignoté un peu d’espace sur les routes pour éviter une invasion de voitures lors du déconfinement. Pistes cyclables : Bogotá loin devant le peloton. Le 1er janvier, la nouvelle maire écolo de Bogotá, Claudia López, est allée prendre ses fonctions à vélo.
La docteure en sciences politiques avait fait campagne à vélo, elle et son équipe pédalaient des dizaines de kilomètres par jour, empruntant les 540 kilomètres de pistes cyclables qui quadrillent la capitale colombienne perchée à 2 600 mètres d’altitude. Soit la plus grande infrastructure réservée au vélo de toute l’Amérique latine. Depuis début mars, lorsque les premiers cas de Covid-19 ont été déclarés dans le pays et que la Colombie a confiné sa population dans la foulée, la mairie a créé 80 kilomètres de pistes cyclables temporaires afin que les habitants qui continuaient à aller travailler ne saturent pas les transports en commun et se déplacent de manière plus sécurisée. Culture vélo La vitesse à laquelle la ville se transforme les dimanches et jours fériés est époustouflante. Déconfinement : Paris fait de la place pour les cyclistes. Le coronavirus, révélateur des failles du "manger local" à la nantaise.
« Ce qui se passe en ce moment met un coup de projecteur sur la manière dont on nourrit les villes. » Pour Géline Girault, la directrice du GAB 44, un réseau de producteurs bio du département de Loire‐Atlantique, l’épidémie de coronavirus et le confinement instauré depuis sept semaines est un révélateur.
Celui de l’autonomie alimentaire de Nantes. En temps normal, 6 % des produits alimentaires consommés par les Nantais sont produits dans un rayon de 40 à 50 kilomètres. Cela semble peu, mais c’est déjà beaucoup plus que les 2 % de la moyenne nationale. Covid-19 : « Une sortie de crise “verte” va être délicate » Hélène Le Teno est ingénieure et consultante en transition écologique.
Nous lui avons demandé si l’après-crise du Covid-19 pouvait être propice à la transition. François Dubet : "L'épreuve du confinement révèle des inégalités qui peuvent devenir haine" La Tribune - Ce moment si particulier de début de confinement, comment l'éprouvez-vous intimement, comment l'interprétez-vous intellectuellement ?
François Dubet - Bien que ma situation soit relativement "confortable" - je ne suis pas seul, nous avons un jardin et nous ne manquons pas de lecture -, le confinement est une épreuve. «L’enseignement à distance et la question de la technique» La crise sanitaire qui touche la Belgique et le reste de la planète est exceptionnelle au point que la plupart des autres questions sociales, économiques et politiques semblent relativisées.
Si cette crise affecte tous les pans de la société, il en est un qui connaît une pe, rturbation remarquable : l'enseignement supérieur. Il semble y avoir un consensus pour dire qu'une suspension totale des cours est inenvisageable, qu'il faut continuer à délivrer les enseignements. L'évidence de ce discours est rendue possible par une autre évidence : les technologies de télécommunications numériques nous offrent un arsenal de dispositifs techniques qui permettent de minimiser les effets de la crise, en laissant à chacun.e la possibilité de poursuivre aussi normalement que possible ses activités. Et si rien ne changeait dans le monde d'après. Tribune.
Tandis que la pandémie de coronavirus bat son plein partout dans le monde, les spéculations sur l’après vont bon train. Les uns, à l’instar de l’économiste Daniel Cohen, imaginent une économie démondialisée ; les autres, à l’image des collapsologues, se figurent l’apocalypse (ou «le grand effondrement») puis un monde meilleur à inventer ; d’autres encore voient poindre le danger d’Etats sécuritaires et liberticides, où la gestion du risque serait confiée à des machines.
L’Internet pendant le confinement. Quand et comment pourrons-nous ressortir de chez nous ? Les enjeux du « déconfinement » expliqués en schémas. La question à se poser sur la fin du confinement n’est pas seulement « quand », mais aussi « comment ».
Car, au fil des semaines, se dessine un scénario beaucoup plus complexe qu’une levée pure et simple des mesures mises en place en France contre le Covid-19 depuis le 17 mars à midi. Le premier ministre doit présenter mardi 28 avril à 15 heures, le plan de déconfinement du gouvernement, mais il est acquis que la menace du coronavirus SARS-CoV-2 planera sur la durée, posant de nombreuses questions. Alain Damasio : «La police n’a pas à être le bras armé d’une incompétence sanitaire massive»