COVID-19 Riposte. L’imagerie du Covid-19 dans les médias. Pour un chercheur spécialiste d’imagerie scientifique, la crise sanitaire actuelle et sa médiatisation sont sidérantes car elles montrent la recherche de l’iconicité à tout prix en train de se faire.
Et elle confirme que les ressources visuelles sont limitées. Dans des travaux de recherche (aujourd’hui anciens !) J’avais nommé cette quête d’images censées représenter certaines dimensions de cette crise, et ce en suivant la théorie Freud sur le travail du rêve, « la prise en considération de la figurabilité ». À l’issue d’un parcours non systématique dans divers médias « tous publics » et sans aucune prétention à l’exhaustivité, j’ai extrait (fin mars-10 avril 2010) trois catégories d’illustrations.
Quand l’Europe se moquait des épidémies. 1969.
L’Europe a les yeux rivés sur la guerre du Vietnam, la catastrophe du Biafra, les soubresauts de Mai 68, les premiers pas de l’homme sur la Lune. Tout à la frénésie des Trente Glorieuses, le Vieux-Continent ne saurait laisser un virus venir gâcher l’ambiance. Il détourne donc le regard des hôpitaux et leur lot de misères. Pourtant, ceux-ci comptent les morts. Nicolas HERVÉ Main/Etude-Coronavirus. Coronavirus - Étude de l'intensité médiatique (working paper) Le but de cette étude est d'observer l'ampleur de la médiatisation du coronavirus sur différents supports (TV, agence de presse, presse et Twitter), de les comparer entre eux, de les analyser et de les mettre en relation avec les événements clés de la chronologie de cette épidémie ainsi qu'avec un certain nombre de données extérieures (nombre de cas, cours de bourse).
Cette étude sera mise à jour aussi régulièrement que possible avec les nouvelles données ainsi qu'avec de nouveaux axes d'analyse. Study on the coronavirus intensity in the French media space (working paper) Version actuelle de l'étude disponible au format pdf Historique des versions. Quand et comment pourrons-nous ressortir de chez nous ? Les enjeux du « déconfinement » expliqués en schémas.
La question à se poser sur la fin du confinement n’est pas seulement « quand », mais aussi « comment ». Car, au fil des semaines, se dessine un scénario beaucoup plus complexe qu’une levée pure et simple des mesures mises en place en France contre le Covid-19 depuis le 17 mars à midi. Le premier ministre doit présenter mardi 28 avril à 15 heures, le plan de déconfinement du gouvernement, mais il est acquis que la menace du coronavirus SARS-CoV-2 planera sur la durée, posant de nombreuses questions. Que se passe-t-il si on lève le confinement d’un coup ? Le confinement a été décidé dans un contexte de propagation exponentielle du virus. Mi-mars, on estime que chaque malade pouvait contaminer en moyenne trois personnes. CORTE Coronavirus Espaces Territoires. S’engager face au Covid.
Un devoir pour les Sciences Sociales André Torre, Économiste, Université Paris-Saclay Télécharger. Covid-19 : fin de partie ?! - Anthropo-logiques. Telle était la tonitruante affirmation proférée le 26 février dernier par le meilleur infectiologue au monde (selon le classement expertscape), accueillie pourtant avec scepticisme et même sarcasmes par la communauté scientifique.
Trois semaines plus tard, la réalité est en train de lui donner raison. Révélant au passage que nous aurions à peu près tout faux face au virus. Ce qui est en fait une excellente nouvelle ! NB le présent article est mis à jour quotidiennement en fonction des nouvelles données qui nous parviennent et des éventuelles imprécisions qui me sont signalées. Nous voici donc nous dit-on en « état de guerre ». Précaution liminaire Je l’ai dit et le répète : en ces temps de mobilisation collective, nous avons tous à respecter scrupuleusement les mesures qui sont imposées. Par contre, cette obéissance civile ne doit surtout pas conduire à une interdiction de penser ou de parler. D’où je parle… La guerre au coronavirus ou le grand rituel de purification. L’ouvrage Nous n’avons jamais été modernes de Bruno Latour est connu pour avoir mis en lumière le Grand Partage entre Nature et Culture qui traverse la pensée occidentale depuis l’avènement de la Modernité.
On y trouve ce passage consacré à ce que l’auteur appelle les processus de « traduction » et de « purification » qui résonne d’une manière toute particulière aujourd’hui : Le mot « moderne » désigne deux ensembles de pratiques entièrement différents qui, pour rester efficaces, doivent demeurer distinctes mais qui ont cessé récemment de l’être. Le premier ensemble de pratiques crée, par « traduction », des mélanges d’êtres entièrement nouveaux, hybrides de nature et de culture.
Drôle de guerre… Depuis une semaine, notre avenir a en effet radicalement changé, puisqu’il paraît – si l’on en croit Emmanuel Macron – que « Nous sommes en guerre ! Nous sommes en guerre, en guerre sanitaire certes. Conflit d’ontologies. Explore Subjects. La France en pénurie de masques : aux origines des décisions d’État. À l’heure de la polémique sanitaire interne à la pandémie – l’absence de masques de protection efficaces pour les soignants et pour le personnel indispensable afin de faire fonctionner l’économie du pays même en temps de crise –, il est essentiel de rétablir la chronologie des faits qui a conduit notre pays à se désarmer face au risque de pandémie.
Sans doute qu’après le retour à une ère de sécurité sanitaire, des commissions d’enquête vont se créer pour faire toute la lumière sur les faits. Avec des moyens d’investigation autres que les nôtres aujourd’hui. Mais déjà, la lecture complète de nombreux documents officiels publiés permet de rétablir une archéologie des choix de politique publique. Pour faire ce travail, il faut se garder d’une approche simpliste, personnalisée, excessive et expiatoire. Le récit sera forcément un peu long, mais comprendre la généalogie de faits aussi graves exige un peu de temps, surtout si on veut ajouter des citations concrètes.
Une anticipation du risque.