Des musées virtuels pour apprendre et s’évader. Les portes des musées sont fermées pour cause de coronavirus, mais rien n’empêche l’amateur d’art de continuer à découvrir des lieux et des œuvres grâce à Internet.
En effet, les initiatives fleurissent et offrent de belles occasions d’explorer des lieux d’ordinaire inaccessibles, comme les réserves du musée d’art asiatique Guimet, de s’interroger sur les rapports entre art classique et pop culture comme au Rijksmuseum, ou encore de visiter douze maisons conçues par l’architecte Frank Lloyd Wright. Leçons d’histoire à Naples Si loin soit-il de la Lombardie, le Museo Capodimonte, dont le bâtiment royal domine Naples, n’en est pas moins fermé comme tous les autres musées italiens.
L’exposition « Luca Giordano, de la nature à la peinture » qui a eu lieu l’hiver dernier au Petit Palais à Paris devrait y être ouverte depuis le 6 avril. Elle l’est, sur le site du musée qui a pris une extension proportionnelle à la situation actuelle. Museocapodimonte.beniculturali.it/information-fr/ guimet.fr/ « Si nous ne changeons pas nos modes de vie, nous subirons des monstres autrement plus violents que ce coronavirus » Entretien.
Ancien membre du Haut Conseil de la santé publique (HCSP), Jean-François Guégan a fait partie du comité d’experts qui a conseillé la ministre de la santé Roselyne Bachelot lors de l’épidémie de grippe A (H1N1), en 2009. Directeur de recherche à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae) et professeur à l’Ecole des hautes études en santé publique, il estime que l’épidémie de Covid-19 doit nous obliger à repenser notre relation aux systèmes naturels, car l’émergence de nouvelles maladies infectieuses est étroitement liée à l’impact des sociétés humaines sur l’environnement et la biodiversité.
Vous avez fait partie des experts qui ont conseillé d’acheter des masques et des vaccins en grand nombre lors de la pandémie provoquée par le virus H1N1. Serge Tisseron, psychiatre : « Nous sommes physiquement confinés, mais désenclavés relationnellement » Serge Tisseron est psychiatre et psychanalyste.
Très investi dans la réflexion sur l’usage que nous faisons des nouvelles technologies, il analyse ici les effets du confinement sur notre rapport aux écrans. Selon lui, nous ne verrons plus les outils numériques de la même façon après qu’avant l’épidémie. Quand et comment pourrons-nous ressortir de chez nous ? Les enjeux du « déconfinement » expliqués en schémas. La question à se poser sur la fin du confinement n’est pas seulement « quand », mais aussi « comment ». Car, au fil des semaines, se dessine un scénario beaucoup plus complexe qu’une levée pure et simple des mesures mises en place en France contre le Covid-19 depuis le 17 mars à midi. Le premier ministre doit présenter mardi 28 avril à 15 heures, le plan de déconfinement du gouvernement, mais il est acquis que la menace du coronavirus SARS-CoV-2 planera sur la durée, posant de nombreuses questions.
Que se passe-t-il si on lève le confinement d’un coup ? Le confinement a été décidé dans un contexte de propagation exponentielle du virus. Mi-mars, on estime que chaque malade pouvait contaminer en moyenne trois personnes. En limitant les contacts, on réduit le nombre de contaminations. Notre décryptage visuel : à quoi sert le confinement ? Cette bonne nouvelle augure pourtant de difficultés futures. « Il y aura un avant et un après le coronavirus… si nous restons en vie » : des malades témoignent. Les témoignages qui suivent ont été recueillis ces derniers jours par des journalistes du Monde.
Les personnes citées ayant souhaité préserver leur anonymat, nous avons respecté cette volonté en n’indiquant que leurs prénoms et, parfois, en les modifiant. La France face au coronavirus en direct : le gouvernement prévoit un « état d’urgence sanitaire » Geoffroy, 56 ans, patron d’une société de sécurité, Paris « Ma belle-sœur a fêté son anniversaire le samedi 7 mars, il y avait 80 invités.
Moi, je ne voulais pas y aller. Je précise que les cinq enfants de ma belle-sœur sont scolarisés dans une école parisienne où une classe a été fermée le lundi 9 mars, à cause d’un cas de Covid-19 chez un enfant de 8 ans. De notre côté, nous étions plusieurs − frères, sœurs, beaux-frères et belles-sœurs − à ressentir des symptômes. Entre la réunion de famille et l’arrivée des symptômes, j’avais travaillé normalement.
Coronavirus : que va devenir la bise après le confinement ? Juste avant le confinement, nous avions adopté des gestes alternatifs pour éviter de se faire la bise.
Désormais, nous sommes carrément confinés, mais après ? "La bise pourrait faire les frais de cette période de confinement", estime le sociologue et anthropologue David Le Breton. Hôpitaux saturés, patients sacrifiés : relire l'histoire des politiques de santé pour comprendre. En 2012, bien avant l’épidémie de coronavirus, j’avais été reçue en consultation d’orthopédie, service chirurgie du membre inférieur, à l’hôpital Cochin à Paris, pour me faire enlever du matériel qui se promenait dans le quadriceps.
L’interne avait écourté sèchement : “Impossible de le faire en ambulatoire, donc ici on ne le fera pas.” Le temps d’apprendre quelques rudiments de géographie hospitalière parisienne et de vérifier la couverture de ma mutuelle, et j’ai fini par me faire opérer ailleurs - parce qu’aussi je pouvais me le permettre. "Ambulatoire” est le terme utilisé par le monde médical pour désigner la prise en charge des patients à la journée. Techniquement, il y a bien hospitalisation, mais le patient arrive le matin et repart le soir. Il ne dort pas à l’hôpital. 4172 lits de moins en 2018.