Tres bon tour d’horizon
Face aux accès de conspirationnisme qui fleurissent à chaque fois qu’une population en danger se trouve réduite à l’impuissance, face à un amateurisme gouvernemental qui ne trouve que les coups de menton autoritaires pour refouler l’évidence de ses propres errements et accuse sa propre population de la « mise en danger la vie d’autrui » dont il est lui-même l’artisan, nous avons choisi de nous tourner vers un médecin ami de lundimatin qui, après une carrière de généraliste, a passé trente ans à développer plusieurs des molécules-phares de l’industrie pharmaceutique française. Jeune retraité, nous avons jugé qu’il était assez détaché des intérêts de ses anciens employeurs pour nous livrer une analyse dessillée de la situation comme des pistes thérapeutiques possibles. Question : Bonjour, docteur. Pour commencer nous aimerions comprendre comment se déroule le développement d’une molécule jusqu’à parvenir à un médicament. Dans quelle temporalité se situe-t-on ? Et concernant les vaccins ?
En Europe, la pratique de dépistage du Covid-19 diffère d’un pays à l’autre
Tester, ou ne pas tester. Telle est la question qui revient sans cesse. D’un bout à l’autre de l’Europe, les autorités ont opté, en ordre dispersé, pour des stratégies différentes face à la propagation du coronavirus sur leur territoire, tout en surveillant du coin de l’œil ce qui se pratique chez le voisin. La Commission européenne a bien lancé, le 18 mars, un appel d’offres pour le compte de dix-huit Etats membres afin d’acheter en commun, notamment, des kits de tests.
Le «jour d’après», c’est aujourd’hui
La moitié de l’humanité est mise aux arrêts. L’avenir est aboli par la crainte : crainte du virus et crainte de l’incompétence de celles et ceux qui gouvernent les Etats. La brutalité de cette expérience collective est incommensurable.
Coronavirus : selon l’OMS il n’est pas certain que tous les patients guéris du Covid-19 soient totalement immunisés
« En ce qui concerne la guérison puis la réinfection par le virus, nous n’avons pas de réponses. Il y a une inconnue », a assuré ce lundi Mike Ryan, directeur du programme de l’OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire, lors d’une conférence de presse au siège de l’organisation à Genève. Une étude sur des patients à Shanghai a en effet révélé que certains patients ne « développaient pas d’anticorps » tandis que d’autres avaient une réponse très élevée, a détaillé Maria Van Kerkhove, épidémiologiste à l’OMS rapporte CNBC. « On pourrait s'attendre à ce qu'une personne qui génère une réponse immunitaire avec des anticorps détectables soit protégée pendant un temps », s’interroge Mike Ryan. Mais, « nous ne savons tout simplement pas quelle est est la durée de cette période.
La guerre au coronavirus ou le grand rituel de purification
L’ouvrage Nous n’avons jamais été modernes de Bruno Latour est connu pour avoir mis en lumière le Grand Partage entre Nature et Culture qui traverse la pensée occidentale depuis l’avènement de la Modernité. On y trouve ce passage consacré à ce que l’auteur appelle les processus de « traduction » et de « purification » qui résonne d’une manière toute particulière aujourd’hui : Le mot « moderne » désigne deux ensembles de pratiques entièrement différents qui, pour rester efficaces, doivent demeurer distinctes mais qui ont cessé récemment de l’être. Le premier ensemble de pratiques crée, par « traduction », des mélanges d’êtres entièrement nouveaux, hybrides de nature et de culture.
Coronavirus : les quatre vérités du professeur marseillais Didier Raoult
Détient-il le Graal ? Si le professeur marseillais Didier Raoult a mis du temps à se faire entendre au niveau national, son nom est désormais sur toutes les lèvres et sa solution pour enrayer la pandémie de coronavirus fait l'objet de l'attention de plusieurs pays étrangers comme de Paris. Dans un livre à paraître cette semaine chez Michel Lafon et sur ebook, ce médecin controversé qui dirige l'infectiopole de l'Assistance Publique - Hôpitaux de Marseille, à la Timone, fait le point de manière exhaustive sur cette pandémie. Il prend sa baguette d'enseignant pour expliquer ce qu'est un coronavirus, et notamment celui qui nous préoccupe. Il détaille son approche en évoquant aussi d'autres maladies dangereuses et à fort potentiel anxiogène, comme le choléra ou le typhus. Il s'efforce de comprendre et d'expliquer pourquoi sa manière d'appréhender la question n'est pas davantage prise en compte par les autorités sanitaires françaises.
Le dénigrement du masque en Europe suscite la consternation en Asie
Le confinement généralisé de la population en France, après l’Italie et l’Espagne, rend perplexes les pays développés d’Asie. Ceux-ci voient tout à coup des sociétés aux économies sophistiquées n’avoir comme seule solution pour contrer l’explosion des contaminations que de recourir à une méthode primitive, au coût économique immense, que seule la Chine autoritaire, la première touchée par l’épidémie, a dû mettre en œuvre. En serions-nous arrivés là si nous n’avions pas regardé de haut les mesures prophylactiques mises en place par les tigres asiatiques ? Celles-là même qui ont permis à Taïwan, Hongkong, la Corée du Sud et Singapour, et aussi, jusqu’à aujourd’hui le Japon, de se protéger d’une propagation exponentielle du virus.
La « catastrophe » du confinement pour les mal-logés
Au téléphone, la voix de Madame Kholif évoque plus l’inquiétude que la plainte. En arrière-plan, on entend des petites voix qui interpellent leur mère. Avec la fermeture des écoles, elle a dû arrêter le travail pour les garder. « J’habite dans un appartement de 22 mètres carrés avec mes trois enfants en bas âge », raconte-t-elle. « À cause des punaises, j’ai tout jeté, on dort par terre. Il y a aussi des cafards et de l’humidité. Il y a une seule fenêtre, peu d’air entre.
Coronavirus : "Le président se trompe, les Français doivent porter un masque dès maintenant", assure Philippe Juvin
Le chef des urgences de l'hôpital européen Georges Pompidou a assuré dimanche sur franceinfo que toutes les recommandations scientifiques allaient dans le sens de se couvrir au maximum la bouche pour limiter la propagation du virus. "Les Français doivent porter un masque au moment du déconfinement mais aussi dès maintenant", assure ce dimanche 19 avril sur franceinfo Philippe Juvin, le chef du service des urgences à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris. "Un masque vaut mieux que rien du tout, même fabriqué à la maison. Il vaut mieux se couvrir la bouche et le nez", précise-t-il. "C’est une intervention qui ne coûte pas très cher quand on le compare à un patient qui passe en réanimation et qui a probablement une efficacité importante."
La France en pénurie de masques : aux origines des décisions d’État
À l’heure de la polémique sanitaire interne à la pandémie – l’absence de masques de protection efficaces pour les soignants et pour le personnel indispensable afin de faire fonctionner l’économie du pays même en temps de crise –, il est essentiel de rétablir la chronologie des faits qui a conduit notre pays à se désarmer face au risque de pandémie. Sans doute qu’après le retour à une ère de sécurité sanitaire, des commissions d’enquête vont se créer pour faire toute la lumière sur les faits. Avec des moyens d’investigation autres que les nôtres aujourd’hui. Mais déjà, la lecture complète de nombreux documents officiels publiés permet de rétablir une archéologie des choix de politique publique.