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Related: Ch 2 : Un tournant social, politique et culturel : la France de 1974 à 1988 • Ch.3 : La République française • H10 - La Ve République1974 - Appel du MLF à la grève des femmes Au début des années 1970, les mouvements féministes militants connaissent un essor important en France. Ainsi, le 26 août 1970, une poignée de femmes déposent sous l'Arc de Triomphe une gerbe de fleurs à la mémoire de la femme du Soldat inconnu. Une banderole précise "qu'il y a plus inconnu que le soldat inconnu, sa femme" et une autre proclame "qu'un homme sur deux est une femme". Cet événement marque symboliquement la naissance du Mouvement de libération des femmes. Le MLF mêle féminisme et extrême gauche; considérant les hommes comme des oppresseurs, de même que le capitalisme exploite les travailleurs, il reste fermé aux hommes. Les actions menées par le MLF et les autres organisations féministes - Choisir (créé en 1971 par Gisèle Halimi), le Mouvement de libération de l'avortement et de la contraception (créé en 1973), ou le Mouvement français pour le planning familial (né en 1956 et moins politique que les précédents) - attirent l'attention de l'opinion publique.
La laïcité La laïcité, c’est la liberté de croire, ou non, de pratiquer une religion, ou non, sans l’imposer aux autres et surtout, sans que ce soit l’État qui le décide. Dans notre pays, il existe plusieurs religions. Il existe aussi des gens qui ne sont pas croyants : ils sont athées. D'autres n'ont pas de certitude sur l'existence d'un ou plusieurs dieux : ils sont agnostiques. Chacun d'eux peut exprimer son opinion. C'est garanti par la laïcité depuis la grande loi de séparation des églises et de l'État votée en 1905. Le premier conseil des ministres de cohabitation en mars 1986 La constitution du premier gouvernement de cohabitation a été laborieuse, malgré des contacts établis de longue date entre les collaborateurs du chef de l'Etat et de Jacques Chirac. Le premier ministre doit d'abord former un cabinet dans lequel les différentes composantes de sa majorité soient satisfaites ; il doit également tenir compte des refus de François Mitterrand pour certaines nominations à des portefeuilles qui relèvent de domaines de compétences partagées (Affaires étrangères et Défense). De plus, les négociations entre les deux tenants du pouvoir exécutif sont tendues : Jacques Chirac demande au président de s'engager, d'une part, à signer des ordonnances qui permettent de gouverner sans faire voter immédiatement de lois, et d'autre part de convoquer le Parlement en session extraordinaire pour travailler immédiatement. François Mitterrand refuse de signer un texte engageant son action à venir et limitant éventuellement ses prérogatives constitutionnelles.
La laïcité un concept à géométrie variable ? Laïcité : un principe, plusieurs interprétations « Liberté, Égalité, Fraternité et… Laïcité » ? Les mots sonnent bien ! Pourtant, en France, le principe de laïcité fait l’objet de débats passionnés bien qu’il soit gravé dans le marbre depuis la loi de 1905 qui consacre la séparation des Églises et de l’État. L'abolition de la peine de mort à l'Assemblée nationale La peine de mort constitue dans la France de 1981 un anachronisme judiciaire et politique car la plupart des autres pays européens ont aboli cette pratique. Selon les sondages, l'opinion publique française défend la peine capitale à plus de 60%. François Mitterrand a promis pendant la campagne électorale de faire voter l'abolition : pour ce faire, il a nommé un avocat adversaire déclaré de la guillotine à la Chancellerie. Robert Badinter fait inscrire à l'ordre du jour de l'Assemblé nationale l'abolition : le débat s'engage le 17 septembre.
La monarchie française et la démocratie allemande Emmanuel Macron s'exprime ce soir sur les suites du confinement. Angela Merkel, elle, réunira demain les patrons des 16 régions allemandes sur le même sujet. Et le contraste est saisissant entre la France et l’Allemagne : la gestion du virus révèle deux régimes politiques très différents. C'est le monde d'après. En forçant un peu le trait, on pourrait dire : d’un côté la monarchie, de l’autre la démocratie. Entendons-nous bien, mon propos n’est pas de comparer les résultats sanitaires des deux pays dans leur lutte contre l’épidémie.
Le putsch des généraux : fin Ce "putsch" trouve son origine dans l'accélération de la politique gaullienne de décolonisation après l'échec des barricades. Le 11 avril 1961, la conférence de presse du chef de l'Etat, justifiant sur un ton désinvolte la décolonisation de l'Algérie par ce qu'elle coûte à la France, fait l'effet d'une provocation. Le 22 avril 1961, un "quarteron de généraux en retraite" s'empare d'Alger. Que voulaient ces hommes ? Pour Alain-Gérard Slama, "aucun d'eux n'est fasciste (…) Leur conviction intime est de défendre, contre Paris, l'unité et l'intégrité de la République". A cela s'ajoute que "depuis trop longtemps l'armée a représenté, à elle seule, la puissance publique en Algérie", trouvant dans cette mission "une revanche sur les humiliations de 1940, de la guerre d'Indochine et (…) de Suez" [La guerre d'Algérie, Découvertes Gallimard, 1996].
« Avec toutes ces lois sécuritaires, nous construisons les outils de notre asservissement de demain » Avocat au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation, Me Patrice Spinosi dénonce une accumulation sans précédent de mesures sécuritaires. Il y voit un point de bascule menaçant l’équilibre démocratique. Selon lui, « un Trump à la française » élu en 2022 aurait à sa disposition, sans avoir besoin de changer la loi, « tous les outils juridiques lui permettant de surveiller la population et de contrôler ses opposants politiques ». Le 13 mai 1958 et ses conséquences à Paris et Alger Les événements du 13 mai 1958 mettent fin à la conception parlementaire de la République. Ce jour là, à Alger, un comité de vigilance fondé par d'anciens combattants, des groupes de patriotes et des partis politiques, appelle à manifester contre le FLN. Au même moment, à Paris, le président de la République René Coty désigne au poste de président du Conseil le MRP Pierre Pflimlin, qui est investi avec une majorité confortable de 174 voix pour, 120 contre et 137 abstentions. A Alger, Pierre Pflimlin est soupçonné de vouloir abandonner l'Algérie française, si bien que sa désignation entraîne la manifestation sur un terrain politique, à un moment où Alger connaît une vacance du pouvoir : Robert Lacoste, représentant du gouvernement en Algérie, est parti sans attendre son successeur. La manifestation dégénère en émeute, et les émeutiers s'emparent du siège du Gouvernement général.
Haro sur l’administration ? “L’intendance suivra” : on connaît cette phrase prêtée à De Gaulle, phrase qu’il a d’ailleurs toujours récusée. Si elle est restée dans les mémoires, c’est qu’elle dit bien le mépris, supposé ou réel, des hommes d’Etat pour la logistique. Or, depuis le début de cette crise sanitaire, l’intendance n’a pas suivi.