Pour la Résistance, l'artiste Joséphine Baker cachait des messages codés sur ses partitions musicales... Dès que les Allemands sont à Paris en juin 1940, l'artiste américaine, chanteuse, danseuse, meneuse de revue, etc., Joséphine Baker quitte la capitale et loue le château des Milandes à Castelnaud-la-Chapelle, en Dordogne. C'est là que l'interprète, en 1930, de la chanson J'ai deux amours, composée par Vincent Scotto sur des paroles de Géo Koger et Henri Varna, entend l'appel du chef de la France libre : "Moi, général de Gaulle, j'invite tous les Français qui veulent rester libres à m'écouter et à me suivre..." Un officier résistant proche du général, Jacques Abtey, chef du contre-espionnage militaire à Paris, vient la rencontrer… "Elle lui explique que sa notoriété peut l'aider dans plein de choses, rappelle Angélique de Labarre, passionnée de l'artiste, au magazine "20h30 le samedi" (replay).
Joséphine Baker, Paul Colin et le « Tumulte Noir » des Années Folles. - Le mot juste en anglais L'analyse qui suit est redigée pour ce blog par notre fidèle contributrice, Michèle Druon, professeur émérite à la California State University, Fullerton, où elle a enseigné la langue, la culture et la littérature françaises.* Quand la jeune danseuse de music-hall afro-américaine Joséphine Baker et le peintre-affichiste français Paul Colin se rencontrent lors des répétitions de La Revue Nègre à Paris, en 1925, tous deux sont encore inconnus du grand public. Fraîchement débarquée de New York, Joséphine Baker [1] n'a que 19 ans quand elle arrive à Paris pour danser dans La Revue Nègre. Celui-ci cherche à donner un second souffle à son théâtre alors en difficulté, et sur la suggestion du peintre cubiste Fernand Léger, projette d'engager une troupe entièrement afro-américaine pour son prochain spectacle. Paul Colin [2] lui aussi, venait d'être engagé cet automne-là par André Daven comme décorateur et affichiste pour le Théâtre des Champs Elysées. Colette : École Buissonnière à New York
ddes mini clips pour découvrir la poésie Pour France Télévisions, le respect de votre vie privée est une priorité Vous pouvez exprimer votre consentement à ces traceurs en cliquant sur le bouton « tout accepter », les refuser en fermant cette fenêtre à l’aide de la croix « continuer sans accepter », ou vous informer sur le détail de chaque finalité et exprimer votre choix pour chacune d’entre elles en cliquant sur « paramétrer ». Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Gérer mes traceurs » en bas des pages de ce site. Vous pouvez aussi consulter notre politique de gestion des traceurs pour plus d’informations. Archives nationales (France) Sur décision du président de la République Emmanuel Macron, Joséphine Baker est honorée au Panthéon le 30 novembre 2021. À travers un destin hors du commun, la France rend hommage à une personnalité exceptionnelle. Née noire américaine, pauvre, elle lutte toute sa vie pour l'émancipation et la liberté qui lui font choisir la nationalité française en 1937 et l'entrée en Résistance en 1939. Artiste de music-hall de renommée internationale, résistante comme agent du contre-espionnage français, mère de famille au grand cœur, Joséphine Baker a laissé quelques traces dans certains fonds des Archives nationales. La meneuse de revue La troupe de jazz qui s'embarque sur le Berengaria fin septembre 1925 est composée de 12 musiciens, dont Sidney Bechet, et de 8 choristes, dont Joséphine. Cliquer sur l'image pour l'agrandir < Photographie de Joséphine Baker avec Henri-Georges Rivière, vers 1931, studio Lipnitzki. 690AP/175, dossier 1. © Arch. nat. La citoyenne française La femme engagée
Freda Joséphine McDonald épouse Baker... " Lettre du commandant Gillet 3 octobre 1946 Mon général, Lorsque j’ai quitté l’Armée de l’air, vous m’aviez chargé de mettre à jour un travail de sanctions concernant mes « Filles de l’air ». Parmi les quatres propositions pour la croix de la légion d’honneur, j’avais donné le nom de Mlle Joséphine Baker ; votre chancellerie a retiré ce dossier disant que Mlle Baker avait déjà fait l’objet d’une proposition. Alla Dumesnil-Gillet P.S. Jacques Ghémard le mardi 08 août 2017 - Demander un contact
Seins nus, bananes et métissage : derrière Joséphine Baker, l'histoire d'une préférence coloniale Quasiment un siècle plus tard, et alors qu’Emmanuel Macron vient d’annoncer que Joséphine Baker serait la sixième femme à entrer au Panthéon, le symbole le plus célèbre de l’artiste américaine reste sa fameuse danse, ceinture de bananes à la taille. L’image est si bien incrustée à la surface de nos rétines que, sans même toujours l’avoir vue dans des images d’archives, on la voit faire. Parce que son image est présente, on se la représente. Mais dans le monde du music-hall, quand on fouille dans les critiques parues à l’époque dans la presse, un autre numéro ancrera l’empreinte de celle qui deviendra une star à une vitesse fulgurante : “La capture”, ou en fait, cette danse qui voyait Joséphine Baker, fraîchement recrutée par les Folies Bergères en 1926, camper une panthère. Le motif a quelque chose de prévisible : c’est ici la femme noire mue en femme animale, c’est aussi la femme domptée, domestiquée, dressée - bref, dominée. "Pas assez nègre" Des médecins à la fabrique des stéréotypes
Raconte-moi les contes... Il existe de nombreuses versions d’un même conte. C’est le propre de la littérature orale et populaire que de n’être jamais fixée! Les héros de notre enfance, tout le monde les connaît. Peau d’âne de Charles Perrault Qui a porté une robe couleur du temps, couleur de lune, couleur de soleil ? L’Ourse de Giambattista Basile La princesse Preziosa a trouvé le moyen de se transformer en animal sauvage. Le petit Poucet de Charles Perrault Quel est donc ce héros minuscule qui sauve sa famille entière ? La Cendrillonne de Giambattista Basile Saviez-vous que son histoire commence par l’assassinat de sa belle-mère ? Le conte des contes C’est l’histoire d’une jeune princesse qui n’avait jamais ri.Comment vous y prendriez-vous pour la faire rire ? La barbe bleue Connaissez-vous l’histoire de la fée déguisée en petite clef ? La belle au bois dormant – partie 1 Imaginez une ravissante princesse endormie. La belle au bois dormant – partie 2 Vous voulez savoir ce qui se passe après ce mémorable baiser du prince?
Quand Joséphine Baker cassait les codes du noir Star du music-hall, la chanteuse et danseuse américaine a imposé son style et sa couleur sur les scènes de Broadway puis de Paris. Avec nous pour en parler, l’historien Pap Ndiaye, membre du comité scientifique de l’exposition, et la soprano Magali Léger, qui se produira lors du concert "Joséphine Baker : Paris mon amour", le 11 avril 2019 à l'auditorium du Musée d'Orsay. Après un beau livre, Noir, entre peinture et histoire, de Grégoire Fauconnier et Naïl Ver-Ndoye, paru à l’automne dernier et portant sur la représentation des Noirs dans la peinture européenne du XIVe au XXe s, le Musée d’Orsay se penche à son tour sur la relation entre l’artiste et son "Modèle noir, de Géricault à Matisse", titre de la grande exposition qui s’ouvrira mardi 26 mars 2019. En tant qu'icône noire, Joséphine Baker ne pouvait que trouver sa place dans ce panorama historique et artistique. « Faut-il que je sois blanche pour vous plaire mieux ? Extraits sonores :
Joséphine Baker, artiste engagée... Freda Josephine McDonald, connue sous le nom de Joséphine Baker (1906 – 1975) est une chanteuse, danseuse, actrice et meneuse de revue. Militante et membre de la résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, elle s’est engagée dans la lutte contre le racisme. Une enfance d’artiste Freda Josephine Mc Donald nait le 3 juin 1906 à Saint Louis, dans l’Etat du Missouri (Etats-Unis). La même année, à l’âge de treize ans, Joséphine épouse Willie Wells mais le mariage ne dure pas longtemps. La Revue nègre En 1925, Joséphine Baker rencontre Caroline Dudley Reagan, épouse de l’attaché commercial de l’ambassade américaine, qui lui propose de participer à un spectacle en France : la Revue nègre. En 1927, après une tournée en Europe, Joséphine mène la revue aux Folies Bergères. La « tribu arc-en-ciel » En 1939, lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, Joséphine Baker est recrutée par le Deuxième Bureau, service de renseignements de l’armée française. Le mouvement afro-américain des droits civiques
Joséphine Baker, redécouverte d'une muse Dior Le 26 mars 2019, le Musée d’Orsay ouvrait les portes de sa nouvelle exposition, Le modèle noir de Géricault à Matisse, première du genre en France à poser la question de la représentation des personnes noires dans les Arts. Lors de ma visite, je suis tombée sur une photo de la danseuse et activiste Joséphine Baker prise par le photographe Carl Van Vechten, en 1951. La photo ne se situe pas dans l’espace consacré à la place des noirs dans le milieu du spectacle dont une bonne partie est consacrée à Baker, mais en fin d’exposition. La légende indique : "Joséphine Baker dans une robe Dior à sa soirée cocktail". Joséphine Baker : artiste dénudée et... muse Dior oubliée En effet, l’image que l'on retient, depuis toutes ces années, de Joséphine Baker est celle d’une danseuse agile et sensuelle agitant de ses hanches une jupe de bananes. Or, je la découvre ce jour-là vêtue d’une robe d’un blanc si éclatant qu’il crée un jour sur le côté droit de l’image. Décoloniser les imaginaires
Le Louvre rend hommage à Joséphine Baker Hommage Le 29 novembre 2021 À l’occasion de l'entrée de Joséphine Baker au Panthéon le 30 novembre 2021, le musée du Louvre rend hommage à l'artiste et à la danseuse. Nous vous proposons de revenir sur le contexte artistique du monde de la danse au 20e siècle, dans lequel s’inscrit l’arrivée de Joséphine Baker en France, femme libre et symbole de modernité. Une artiste engagée Le musée du Louvre s’associe à l’hommage national rendu à Joséphine Baker ; elle est aujourd’hui la sixième femme à entrer au Panthéon. Enfant pauvre du Missouri, chanteuse, danseuse, actrice, meneuse de revue à Broadway devenue vedette de music-hall adulée, égérie du Paris des années folles, militante engagée dans l’émancipation des noirs confrontés à la ségrégation raciale, résistante courageuse, Joséphine Baker est une femme d’exception. Danse, mouvement, corps et modernité À revoir : Georges Vigarello. Le contenu de YouTube est actuellement bloqué. Martine Kahane : Le spectacle à la croisée des arts. Iconograhie
Les artistes sous l’Occupation : Joséphine Baker... Contexte historique Joséphine Baker à Paris en 1940 Chanteuse, danseuse et meneuse de revue, Joséphine Baker (1906-1975) connaît un immense succès en France dans les années 20 et 30. En raison de sa couleur de peau et de son engagement public antinazi, Joséphine Baker ne pourra plus se produire sur scène en France et y donne ses derniers spectacles au cours de l’année 1940, date à laquelle la photographie « Joséphine Baker sur scène dans un cabaret à Paris pendant l’Occupation » a été prise. Si, en dépit de son titre, il n’est pas sûr que le cliché ait été pris après le 22 juin 1940 (seuls des civils et des soldats français sont présents dans la salle), il est aussi possible que le spectacle se déroule quelques jours (ou semaines) à peine après le début de l’Occupation. Analyse des images La « Vénus d’ébène » « Joséphine Baker sur scène dans un cabaret à Paris pendant l’Occupation » se compose de deux parties réunies par un plan d’ensemble. Interprétation Une artiste engagée Bibliographie
Joséphine Baker, ambassadrice oubliée de la Haute Couture française Éventail de plumes géantes ou ceinture de bananes sont souvent les silhouettes qui nous viennent à l’esprit quand est évoquée Joséphine Baker. Deux looks qui réduisent la danseuse/artiste/militante à peu de choses, alors qu’elle fut une muse pour les créateurs, au même titre que les plus grandes stars du cinéma. C’est d’ailleurs la découverte qu’avait fait en 2019 une journaliste de Marie Claire, stupéfaite de tomber face à un cliché inédit de Joséphine Baker dans le cadre de l’exposition « Le modèle noir, de Géricault à Matisse », présentée au Musée d'Orsay. Car Joséphine Baker fut l’une des meilleures ambassadrices de la Haute Couture française, comme le rappelait d’ailleurs son fils Jean-Claude Baker dans une interview donnée en 2010 au Huffington Post américain. En 1951, la chanteuse entame en effet une tournée de cinq mois, lors de laquelle elle traverse les États-Unis accompagnée de 45 malles, contenant pour près de 250 000 dollars de costumes.
Joséphine Baker, une femme libre aux mille visages Danseuse, chanteuse, actrice, résistante, militante antiraciste... Joséphine Baker a porté bien des casquettes. Quarante-six ans après sa disparition, cette grande dame fait son entrée dans le temple des "Grands Hommes". Une cérémonie pour honorer un parcours hors normes depuis son Missouri natal et une vie à la rencontre des autres et au service du plus grand nombre. Portrait d’une femme flamboyante, engagée et généreuse. "Je me souviens de l’horreur des émeutes raciales d’East Saint-Louis. (…) Je me vois encore debout sur la rive ouest du Mississippi, regardant la lueur des incendies des maisons des Noirs éclairant le ciel. Freda Josephine McDonald en 1908 © Wikimedia C’est sous le nom de Freda Josephine McDonald que la future Joséphine Baker voit le jour, le 3 juin 1906 à Saint-Louis, dans le Missouri, un État du Midwest américain. Marquée par la misère, la jeune fille prend également très tôt conscience des discriminations. "Pourquoi je suis devenue danseuse ? La légende est lancée.
tu a encord changer ton image de profile lilou 🙂 by mevelt4 Mar 13