Archéologie de l’esclavage colonial
Dossier pédagogique élaboré par la Fondation pour la Mémoire de l’Esclavage pour accompagner l’exposition-dossier «Archéologie de l’esclavage colonial» conçue et produite par l’Inrap. Les données archéologiques s’avèrent des sources sans équivalent pour étudier le système esclavagiste. Elles apportent de nouvelles informations, complémentaires des sources écrites partiales principalement rédigées par l’Etat, les marchands et les propriétaires.
Histoire et analyse d'images et oeuvres
Vidéo Enterrement de la IIe République Contexte historique
Trois institutions s’unissent autour de la mém...
Un enjeu : l’archéologie de l’esclavage L'archéologie joue désormais un rôle capital dans l’histoire de la servitude. Des rivages de l’Atlantique à ceux de l’Océan Indien, les fouilles et recherches aux Antilles, en Guyane, à la Réunion, en Afrique ou en métropole ont profondément renouvelé l’approche de l’asservissement durant la période des Temps modernes et contemporains. Depuis une trentaine d'années, les données de l'archéologique préventive collectées sur des sites de futurs aménagements se sont avérées une source sans équivalent pour étudier et documenter le système esclavagiste, qui a fait la prospérité et façonné l'identité de nombreuses sociétés modernes. Elles apportent de nouvelles informations, complémentaires des sources écrites qui émanent principalement de l'État, des marchands et des propriétaires et qui sont de ce fait lacunaires, univoques et partiales. Un cimetière d'époque coloniale à Saint-François, en Guadeloupe
Histoire et analyse d'images et oeuvres
Le développement du rationalisme scientifique au XVIIIe siècle a entraîné le déclin de l’allégorie dans l’art. Victime de l’air du temps qui voyait rapidement refluer les valeurs humanistes et se fortifier le discours scientifique, l’allégorie ne répondait plus aux attentes de personne. Emphatique et creuse pour les artistes avides de sincérité, de réalisme et d’idéologie militante, elle semblait relever du plus pur obscurantisme pour les hommes de science. Son élitisme pédant était en contradiction avec la découverte de l’idéal démocratique. Au XIXe siècle, elle alla se réfugier dans l’académisme de l’art officiel et des peintres pompiers.
La traite des Noirs en 30 questions par Eric Saugera
Introduction ? Le trafic " connu sous le nom de traite des Noirs ", selon une formule en vogue sous la Restauration, a profondément marqué l’histoire et la mémoire des hommes. Du milieu du XVe siècle à la fin du XIXe siècle, des millions d’êtres humains ont été arrachés au continent africain et conduits vers des terres étrangères et lointaines - qui les rendirent esclaves.
Une caricature clandestine de Napoléon III
Vidéo Une caricature clandestine de Napoléon III Contexte historique Caricature politique et édition clandestine Ruiné par une défaite militaire sans appel, le Second Empire meurt dans les esprits dès la capitulation de Sedan le 2 septembre 1870.
Le plan d'un bateau négrier, symbole du mouvement abolitionniste
La propagande abolitionniste Vers 1770, apparaît en Angleterre et aux Etats-Unis l’abolitionnisme, mouvement d’une nouveauté radicale qui remet en cause l’esclavage aux colonies. Il engage le combat contre ce qui apparaît alors comme une institution économiquement solide, efficace, fructueuse et donc tout à fait moderne. A l’origine, les idées religieuses d’égalité entre les hommes sont lancées par les quakers des deux côtés de l’Atlantique, puis répandues par de nombreuses églises protestantes. Elles rejoignent le message universel des Lumières.
Les figures symboliques de la IIe République
Vidéo Les figures symboliques de la IIe République Contexte historique La Révolution de février 1848 entraîne un retour des républicains au pouvoir. Dès la fin du mois de mars, le gouvernement lance par voie de presse un « appel aux artistes » sous la forme d’un concours pour « la composition de la figure symbolique de la République française » ; dans le même temps, est ouvert un concours pour une figure sculptée de la République ainsi que pour la médaille commémorative de la Révolution de 1848 et de l’établissement de la République.
Visiter l'International Slavery Museum
L’International Slavery Museum de Liverpool a été inauguré en 2007 dans le cadre de la célébration du bicentenaire de l’abolition de la traite des Noirs dans l’ancien Empire britannique et de Révolution haïtienne. Il est dédié à la population noire et à son douloureux statut de minorité opprimée pendant plusieurs siècles. La création d’un musée permanent pour renouer avec une page importante de l’histoire de l’Angleterre et de Liverpool La création de ce musée n’est pas un hasard : l’Angleterre a en effet été un pays colonisateur et a sa part de responsabilité dans l’oppression et la réduction en esclavage des Noirs. Ouvrir ce musée est par conséquent un symbole fort quant à l’acceptation par l’Angleterre de son passé, même le plus sombre. La ville de Liverpool a elle-même fortement contribué à l’esclavage des Noirs en les utilisant comme main d’oeuvre pour le commerce, c’est pourquoi elle a décidé d’ouvrir ce musée.
George Sand et la Révolution de 1848
Comme beaucoup de grands hommes de son temps, George Sand est journaliste : sa vie est ponctuée de publications dans la presse, et notamment d’articles politiques. Mais justement, elle n’est pas un grand homme mais une « grande femme » qui agit à sa façon avec et sur le bouleversement politique de 1848. La politique dans le journal avant 1848 Très tôt, son rapport au journal prend un aspect politique : elle publie les Lettres à Marcie en 1837, dans Le Monde de Lamennais, journal ultramontain qui s’oppose notamment au journal fouriériste La Phalange. Une critique épistolaire s’y développe en réponse à son texte.
La mémoire de la traite négrière dans les ports anglais et français
Dans le compte-rendu d'un ouvrage récent sur l'influence de la traite négrière sur la culture française, la chercheuse Silyane Larcher rappelle que "l'histoire de la traite et de l'esclavage colonial ne fut pas une histoire périphérique à celle de la construction de la nation française, pas une histoire au dehors, mais bel et bien une histoire du dedans" (voir dans la bibliographie en fin d'article). Cette histoire, loin de n'appartenir qu'au passé, a donc bien des résonnances dans le présent des villes et des pays ayant pratiqué la traite comme dans ceux qui ont vu partir ou arriver les esclaves déportés. Ces résonnances en font parfois une question de mémoire brûlante en France comme ailleurs. Au-delà des débats nationaux, nous avons voulu aborder la mémoire de la Traite dans les ports européens y ayant activement participé en France et au Royaume-Uni. A Liverpool, les premières mesures datent des mêmes années.
Aux arts et aux armes - CEDRE
Cette exposition virtuelle réalisée dans le cadre du projet Iris Études globales de l’Université PSL confronte les productions iconographiques de trois espaces politiques, de part et d’autre de l’Atlantique – France, Mexique et Suisse – au milieu du XIXe siècle. Dans les trois cas, ce moment paraît décisif, à la fois dans l’histoire des idées républicaines ou libérales et dans la diffusion, encore très inégale, des images politiques, qui connaissent alors des changements majeurs. En France, la révolution de février 1848 met fin à la monarchie de Juillet. Le gouvernement provisoire établit le suffrage universel et proclame la IIe République dont la constitution est adoptée le 4 novembre.