Colloque Pédagogies, Neurosciences et Numériques Cerveau et apprentissage — Enseigner avec le numérique La Fondation La main à la pâte publie en ligne le site satellite Cerveau et apprentissage dont l'objectif est d’éclairer les pratiques éducatives et d’inspirer les professionnels de l’éducation en ce qui concerne les fonctions cognitives. Cet espace web est conçu dans un esprit de partage de connaissances visant à rapprocher le monde de l’enseignement et le monde de la recherche. Il s'agit notamment, pour reprendre la présentation du site, de favoriser des échanges afin de développer une compréhension plus profonde et utile des mécanismes impliqués dans l’apprentissage, et de relier des contenus scientifiques théoriques (ce que les enseignants doivent savoir sur les fonctions du cerveau de l’enfant, sur son développement cognitif, sur l’apprentissage sans ou avec difficultés) à des activités à faire en classe. Le site met à disposition des acteurs de l’éducation trois types d’outils : Sources Cerveau et apprentissage : Réseaux et médias sociaux
Les quatre piliers de l’apprentissage - Stanislas Dehaene L’enfant est doté d’intuitions profondes en matière de repérage sensoriel du nombre. Avant tout apprentissage formel de la numération, il évalue et anticipe les quantités. Apprendre à compter puis à calculer équivaudrait à tout simplement tirer parti de ces circuits préexistants, et, grâce à leur plasticité, à les recycler. L’apprentissage formel de l’arithmétique se « greffe » sur le « sens du nombre » présent chez l’enfant, et sollicite la même zone cérébrale. Le maître-mot, alors, est la plasticité cérébrale. Les circuits cérébraux : des capacités disponibles dès l’origine Les circuits cérébraux qui sous-tendent les apprentissages ne sont d’ailleurs pas si variés. L’apprentissage de la lecture active une région spécifique, mais il mobilise et active aussi d’autres zones. Différentes zones du cerveau La zone de la lecture recycle un « algorithme » préexistant, celui de la reconnaissance des visages : au scanner, on voit nettement la même zone s’activer. 1. 2. 3. 4. Stanislas Dehaene 1.
Conscience et cerveau Conscience et cerveau Conscience et cerveau font aujourd'hui bon ménage. Il n'en a pas toujours été ainsi. Cet engouement vient, pour une grande part, des recherches sur le cerveau lui-même. Cette forme de conscience constitue ce que certains auteurs appèlent le problème facile de la conscience, en ce sens qu'une explication en termes de fonctionnement cérébral ne pose pas de problèmes insurmontables. Nous nous proposons de passer en revue un certain nombre d'arguments, pris notamment dans le domaine de la perception visuelle, qui établissent des corrélations fortes entre le fonctionnement de régions cérébrales localisées et la conscience que nous avons de ce que nous voyons et de ce que nous ressentons lorsque nous voyons. Révolution cognitive et numérique- Usages du numérique éducatif Une étude de l’OCDE parue le 14 septembre 2015 sur les compétences numériques des élèves fait un bilan plutôt positif des compétences développées dans le système français, mais souligne que les performances scolaires ne sont améliorées que lorsque l’intégration du numérique en classe s’accompagne d’une évolution des pratiques pédagogiques. Ce constat nous incite à résumer la conférence de Britt-Mari Barth1 donnée en avril 2014 sur la révolution cognitive et son lien avec la révolution numérique. L’origine de sa recherche part de l’expérience du terrain et de la réflexion sur les processus enseigner/apprendre (sciences cognitives). L’approche pédagogique qu’elle propose met en avant la co-construction des savoirs, la motivation pour les apprentissages et le rôle de médiation de l’enseignant. • Comment la révolution cognitive peut-elle guider la révolution numérique ? Les recherches indiquent qu’une révolution cognitive est en marche depuis les années 50. Aspect cognitif Aspect relationnel
Le cartable des compétences psychosociales | IREPS Pays de la Loire Le Cartable ? Un site ressource évolutif pour celles et ceux qui souhaitent renforcer les compétences psychosociales (CPS) des enfants et des pré-adolescents de 8 à 12 ans. Les Parcours Post-confinement ! Mai-Août 2020 L’IREPS Pays de la Loire met en ligne sur le site deux parcours d’animation constitués d’une à plusieurs séances « clé en main » pour ouvrir un dialogue avec les enfants et les jeunes sur leur vécu du confinement, en utilisant la pédagogie et la progression issues du champ des compétences psychosociales. Ces progressions de séances visent à transformer cet épisode de COVID-19, le confinement en une opportunité de mieux se connaître, d'identifier nos ressources et de retrouver du pouvoir d'agir. Les compétences psychosociales ? Définition de l'OMS* Division de la santé mentale et de la prévention des toxicomanies - 1993 " Les compétences psychosociales sont la capacité d'une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne.
Ce que le numérique fait à l'apprendre et à l'enseigner- Usages du numérique éducatif Élèves et enseignants doivent désormais se former au et par le numérique. Qu’est-ce que cela recouvre ? Bruno Devauchelle, chercheur en sciences de l’éducation et directeur du département IME1 à l’université de Poitiers, a éclairé différents aspects de cette question au cours d’une journée de formation des formateurs au numérique2, passant en revue : les différentes manières d’apprendre, ce qui est appris avec le numérique, ce que le numérique modifie dans le pilotage pédagogique, dans l’ancrage des apprentissages, ce qui change dans l’enseignement, les freins à prendre en compte, les nouvelles compétences à développer. Ci-dessous une synthèse de la présentation, des liens pour approfondir et le support. • Comment apprend-on dans nos sociétés ? Par l’école, mais aussi par différentes formes de transmission (dont le compagnonnage, les échanges entre collègues...), par l’autoformation - qui est facilitée par le numérique - et par l’adaptation, c’est à dire nos expériences.
Psychologie cognitive et Neurosciences Transcription numérique : conférence de Britt-Mari Barth La révolution cognitive et la révolution numérique – quelles interactions ? Quels rôles pour l’enseignant ? Britt-Mari Barth Professeur émérite de sciences de l’éducation Institut Catholique de Paris Conférence livrée le 20 mars 2014 dans le cadre du REFER, Rendez-vous des Écoles Francophones en Réseau, sous la forme d’un souper pédagogique presque parfait. Introduction Il y a aujourd’hui une grande pression sur l’école et les enseignants. La révolution numérique est mise en avant comme un levier de changement pour transformer la pédagogie. D’un côté, on prône que les TIC permettent de quitter l’enseignement frontal, de différencier l’enseignement, d’offrir plus de choix, plus de richesse, d’être plus ludique, de favoriser l’interaction, de motiver les élèves… Bref, de faire en sorte que les élèves apprennent mieux. D’un autre côté, des recherches minimisent l’apport des outils numériques et soutiennent que l’effet n’est pas visible dans les épreuves scolaires. 1. L’aspect cognitif 2. 3.
Les 4 piliers de l'apprentissage d'après les neurosciences D’après Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique et professeur au Collège de France, les neurosciences cognitives ont identifié au moins quatre facteurs qui déterminent la vitesse et la facilité d’apprentissage. 1. L’attention L’attention est la capacité que nous avons à nous ouvrir à la réalité : l’attention ouvre notre esprit. Audrey Akoun et Isabelle Pailleau, auteurs de La pédagogie positive, la définissent comme Le mouvement cérébral qui va nous permettre d’orienter notre action en fonction d’un objectif, d’un centre d’intérêt… Grâce à elle, nous captons, par nos cinq sens, les différentes informations en provenance soit de notre environnement, soit de notre ressenti émotionnel ou psychologique. Stanislas Dehaene ajoute que l’attention sert à sélectionner les informations, module massivement l’activité cérébrale et facilite l’apprentissage. Mais l’attention peut être sélective. Quelles conséquences pour l’enseignement ? 2. Stanislas Dehaene écrit : 3. 4.
La lecture à l’heure du numérique - Conférence des 16 et 17 mars 2016, à l’ENS de Lyon Quelles sont les spécificités de la lecture documentaire et de la recherche d’informations ? Jean-François Rouet, université de Poitiers Télécharger la présentation À retenir La technologie numérique modifie profondément les dispositifs qui permettent de stocker, classer, archiver, et par conséquent de rechercher et d’identifier les textes pertinents compte-tenu de situations et de besoins de lecture particuliers.Les possibilités d’écriture et de révision collaborative ont contribué à faire émerger le concept de texte dynamique, rompant ainsi la traditionnelle opposition entre l’oral (défini comme a priori interactif et évanescent) et l’écrit.L’expérience montre qu’en dépit de la diffusion de l’informatique et du multimédia, la lecture de textes écrits n’a pas perdu de l’importance au profit d’autres formes de communication. Dans quelle mesure les supports numériques peuvent-ils compliquer ou faciliter l’apprentissage et la pratique de la lecture ? André Tricot, université Toulouse 2