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Les conspirationnistes et les contre-cultures : style « paranoïde » et mode social de pensée

Les conspirationnistes et les contre-cultures : style « paranoïde » et mode social de pensée
Stéphane François Cet article doit être vu comme un « work in progress » pour reprendre une expression anglo-saxonne, c’est-à-dire comme un travail en cours, une réflexion non finalisée. Nous y analyserons une vision-du-monde, une Weltanchauung, qui se manifeste par une conception complotiste du monde. Cette vision-du-monde se développe considérablement dans les milieux populaires depuis le début des années 2000. De fait, les discours qui nous intéressent dans cet article s’inscrivent donc globalement dans une conception paranoïaque-critique du monde, ainsi que dans une forme de pensée mythique, bricolée au sens donné à ce terme par Claude Lévi-Strauss (Lévi-Strauss, 1962), ayant des liens vers une interprétation paranoïaque-clinique. Comme nous l’avons dit précédemment, ces thèmes conspirationnistes connaissent un succès croissant, grâce à une diffusion de type « viral » sur Internet (Sperber 1996). Le complot paranoïde est une création moderne, datant de la fin du XVIIIe siècle. Related:  Thème 4 : s'informer

Les rhétoriques de la conspiration - Emmanuelle Danblon, Loïc Nicolas La modernité a donné un souffle nouveau à l’esprit de conspiration, dont on observe aujourd’hui plus qu’hier de fascinants avatars. Des grands mythes politiques au complot de la Lune, les conspirations semblent tout à la fois issues d’un autre âge et ancrées dans notre plus vive actualité. Trop souvent noyées dans des considérations politiques ou des jugements moraux, les analyses traditionnelles se privent d’une réflexion précieuse sur les mécanismes de la persuasion qui sont au cœur de cet ouvrage. Rassemblant ici plusieurs spécialistes des « théories du complot », Emmanuelle Danblon et Loïc Nicolas les invitent à interroger les paradoxes de ce phénomène en adoptant la démarche rhétorique comme moyen d’enquête. L’antique discipline, éclairée par la topique contemporaine, permet de penser ces constructions théoriques de l’intérieur, dans leurs mots, dans leur rationalité et dans les preuves qu’elles construisent pour donner ou créer du sens, parfois à tout prix.

La Presse à la Une - Action pédagogique Etudier les quatre niveaux de lecture d'une image photographique de presse indiqués par Frédéric Lambert : effet de réel, symbolique, rhétorique et reconnaissances culturelles. (« Quatre niveaux de lecture d'une image photographique de presse », in Paul Almasy, Le photojournalisme : informer en écrivant avec des images, Paris, Cfpj, 1990) Effets de réel Cette photographie reprend les codes qui transcrivent la réalité ou les effets de réel et notamment la perspective frontale : « la ligne d'horizon, les lignes et le point de fuite assurent le lecteur qu'il est à la place du photographe, comme s'il assistait au fait, à l'événement. » Le spectateur, mis ainsi à la place de témoin de la scène, distingue au premier plan le sol recouvert de décombres et sur la droite des poutres ayant écrasé des voitures. Symbolique Rhétorique Reconnaissances culturelles « Toute photographie de presse est aussi la citation d'une culture d'images qui appartient autant au photographe qu'au lecteur ».

« Complocratie » : plongée dans un monde de conspirations Dans un livre événement, Bruno Fay décortique les mécanismes qui génèrent les théories du complot. Bonnes feuilles exclusives. Journaliste indépendant, Bruno Fay est le co-auteur de deux enquêtes remarquées : « Le Casier judiciaire de la République, abécédaire des hommes politiques mis en examen » (2002), et « No Low Cost » (2009), sur les coulisses et ravages de l’économie à bas coût. « Complocratie » de Bruno Fay (éditions du Moment). Dans « Complocratie » (paru ce 24 février aux éditions du Moment), il se penche sur « les sources du nouveau conspirationnisme ». En plus d’une recherche documentaire très fouillée, il a rencontré des chercheurs, des acteurs de premier plan, mais aussi quelques conspirationnistes, pour de longs entretiens. Il explore son sujet dans toutes ses dimensions : la psychologie, le poids d’Internet, évidemment, qui accélère la circulation de la rumeur et de l’information. Un mensonge de Sarkozy, copié sur celui de Reagan Un syndrome du « Truman Show » – Oui, oui.

La Presse à la Une - Action pédagogique huit unes de quotidiens sont proposées ici et retracent, de 1783 à 2001, les grandes étapes de l’évolution des unes. • Les élèves sont invités à classer ces unes dans l’ordre chronologique de leur réalisation. Qu’est-ce qui les a conduits à ce choix : les dates de parution inscrites sur les unes ? ou la reconnaissance de certains traits d’une modernité en progrès d’un numéro à l’autre ? • Dégager, pour chaque quotidien, le progrès constaté dans l’affichage de l’information : le colonage (Le Figaro), la gravure (Le Matin), les photographies (Le Petit Journal), l’organisation des gros titres et la place de la photographie (Paris-Soir), les titres-chocs et la publicité (France-Soir), le gigantisme et la centralité des photos, puis la couleur (Libération). • Analyser la manière dont la photographie occupe en une une place croissante au XXe siècle. Pour chaque numéro, qu’est-ce qu’on veut mettre en valeur par la photographie ? Sites à consulter pour aller plus loin Les Unes.

Théorie du complot Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. L'expression théorie du complot, également désignée, de façon plus récente, par les néologismes conspirationnisme ou théorie conspirationniste[1], désigne une interprétation spéculative d'événements suivant un plan concerté et orchestré secrètement par un groupe, généralement considéré comme malveillant par les tenants de ces théories. La conspiration secrète civile, criminelle ou politique, visée par la théorie du complot, agirait généralement dans l'objectif de détenir ou conserver une forme absolue de pouvoir (politique, économique ou religieux). Du point de vue majoritaire des observateurs en sciences sociales, la théorie du complot tend à se soustraire à la réfutation, toute démonstration contraire pouvant être interprétée comme un faux réalisé par les conspirateurs, et discrédite donc les explications dites officielles, établies par les pouvoirs publics et relayées par les grands médias d'information. Karl Popper. En 2008, Jack Z.

La presse à la une La presse dans la cité Par Thierry Grillet La presse, dans nos têtes et dans les faits, est associée à la démocratie. Or ce lien ne va pas de soi. Libération, Le Parisien, Le Figaro, L’Équipe, Le JDD, Le Progrès de Lyon, L’Est républicain, Le Monde, Le Réveil de Mauriac, Ouest-France, Sud-Ouest, Le Dauphiné libéré, Le Petit Bleu d’Agen, La Voix du Nord et tant d’autres… avec la multiplicité de ses titres qui racontent déjà une histoire, la presse fascine. Parce que, quotidiennement, avec le journal, c’est un nouveau monde qui s’écrit. Contribuer à faire naître un sentiment collectif Cette relation de la presse à la démocratie n’est pas une partie, ni même l’essentiel de « La presse à la une » ; en effet, la presse écrite ne se résume pas, loin de là, aux pages politiques. Une démocratie d’expression La presse, dans nos têtes et dans les faits, est associée à la démocratie.

Défiances modernes, théories du complot et critique radicale Deux mises en perspective critiques des succès actuels des scepticismes conspirationnistes et de leur détournement simpliste d'une critique sociale radicale... I - Défiances modernes, par Philippe Corcuff Texte paru dans Le Monde daté du 22 juillet 2010 à l'occasion des XXVe Rencontres de Pétrarque de Montpellier organisées par France Culture/Le Monde sur le thème « En qui peut-on avoir confiance ? » La vague des théories du complot, signe du désarroi contemporain. Les discours conspirationnistes - 11 septembre 2001, grippe A (H1N1), climatosceptiques, etc. - s'engouffrent dans la conjoncture de délégitimation relative des paroles autorisées. Sont visées ici les théories du complot systématiques, c'est-à-dire des trames narratives expliquant principalement l'histoire humaine par les manipulations cachées qu'opèreraient quelques individus puissants. Des réducteurs d'angoisse Différents facteurs ont vraisemblablement favorisé les succès relatifs des théories du complot. Alda ! Alda ! Ph. Ph.

La Presse à la Une - Action pédagogique Questions. Que met en valeur la composition de l'image ?. Quels attributs permettent d'identifier en partie les personnages représentés ?. Quels sens donnez-vous à leur apparence physique et à leurs gestes ?. Quelle est l'intention de Daumier ? Site à consulter pour aller plus loin .: LA SPIRALE | An eZine for the Digital Mutants ! :. Qu'est-ce qui explique, selon toi, l'actuelle montée en puissance des théories du complot dans la culture populaire ? Certes, il y a eu des succès d'édition comme le Da Vinci Code ou des séries télévisées telles que X-Files. Est-il possible de distinguer d'autres facteurs, notamment socio-économiques ? Nous vivons dans une époque très anxiogène. Enfin, cette vision du monde est renforcée, banalisée, comme tu l’as dit, par une culture populaire « paranoïde »… Il ne faut pas oublier que le conspirationnisme joue un rôle important dans la culture populaire américaine : elle est présente dans la littérature, dans le cinéma, dans les médias, etc. Peut-on parler d'un phénomène cyclique et récurrent à propos du conspirationnisme ? Vaste question… La thématique du complot est récurrente dans l’histoire des idées. Ce qui est curieux avec cette nouvelle phase conspirationniste, c’est son aspect polymorphe et polyculturel. Oui, je pense que le contexte actuel a joué un rôle dans cet essor.

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