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Cuisine au Moyen Âge et recettes médiévales

Cuisine au Moyen Âge et recettes médiévales
La cuisine médiévale, bien que différente de notre cuisine actuelle et contrairement à ce que l’on peut penser, est tout en finesse, légèrement acidulée, haute en couleur, épicée et non grasse. La plupart des sauces accompagnant les volailles et les poissons sont plutôt acides (vin, vinaigre, verjus), et l’aigre-doux est très prisé en rajoutant du sucre, du miel ou des fruits... Les épices utilisées en grande quantité sont principalement la cannelle et le gingembre, puis apparaissent le clou de girofle en poudre, la noix de muscade, le macis, la maniguette ou graine de paradis, le poivre, la cardamome, le galanga (garingal) et enfin le safran pour colorer. L’aspect visuel des mets au Moyen Age est presque aussi important que le goût. Ouvrages de référence de la cuisine au Moyen Âge Il existe deux ouvrages de référence en matière de cuisine médiévale au XIV è siècle : Le Mesnagier de Paris a été écrit en 1393 par un magistrat parisien. Quelques recettes médiévales Soupe improvisée Le cormary Related:  Moyen-ÂgeLe Moyen Age

A la table du Moyen Âge Divisée en trois ordres, la société médiévale comprend les bellatores (les nobles) les oratores l'ordre des religieux et les laboratores qui sont ceux qui travaillent. Chacun de ces groupes est soumis à des normes alimentaires précises selon le rang social auquel il appartient. Cette conviction, restée immuable durant tout le Moyen Âge, stipule que nourritures et boissons ainsi que la façon de les consommer se doivent d'afficher aux yeux de tous le statut occupé par chacun. Le ''mangeur'' du Moyen Âge est par le fait contraint de suivre un modèle d'alimentation et ne peut en déroger sous peine d'être accusé de faire « péché de bouche », voire d'encourir une sanction. Les valeurs alimentaires médiévales Les aliments sont classés par rapport aux quatre éléments de la création (œuvre de Dieu) : le feu considéré comme le plus valorisant puis l'air, l'eau et l'élément le plus éloigné de Dieu : la terre. La table aristocratique Festins et banquets des seigneurs Rituel du service

La cuisine au Moyen âge En 2010, j'ai eu l'opportunité de visiter l'exposition faite au château de Langeais sur la cuisine du Moyen âge. Cette exposition a été une réelle découverte des goûts, des ingrédients, du service et des recettes médiévales. Je vais ici essayer de vous faire partager ce que j'y ai appris. Alors donc, à table ! La cuisine médiévale, c'est d'abord l'art de cuire Au Moyen âge, la cuisine est faite sur un feu vif et on apporte un soin extrême à la cuisson, on rôtit, on grille, on mijote, on frit, on sait cuire au four ou au bain-marie. L'originalité de la cuisson médiévale, c'est qu'elle est double et parfois triple en fonction de la nature des aliments. L'oeil doit être flatté autant que le palais, la couleur est là L'époque est aux mets colorés : civet rosé, tarte blanche, purée verte ... Les cuisiniers trempent, hachent, herbes, épices et colorants purs pour obtenir une palette chromatique extrèmement variée. Les épices sont omniprésentes Elles se retrouvent en effet dans les 3/4 des recettes.

Les métiers du Moyen Âge (2/2) La période du Moyen Âge ne cesse de nous étonner par l'incroyable variété de ses activités artisanales et commerciales régies par des codes et des statuts ( le mot artisan vient de l'italien « arte » qui suppose un tour de main). Les savoir-faire ancestraux des métiers, transmis par l'apprentissage, se perpétuent et s'affinent au fil des siècles dans tous les domaines de la vie des hommes et des femmes de cette époque. Les métiers de bouche au Moyen Âge Boulangers et pâtissiers Si à la campagne chaque famille fait son pain qu'elle va faire cuire au four seigneurial, cette pratique est interdite dans la plupart des villes où la production du pain est le monopole de plusieurs métiers. Ils ont également le monopole des pâtés à la viande ou au poisson très prisés au Moyen Âge, (pâté en croûte au saumon, à l'anguille, au porc, à la tourterelle, à la bécasse l'alouette ou la caille). Les bouchers Les poissonniers Les aubergistes, cabaretiers, taverniers et hôteliers Les tanneurs L'industrie textile

Les ustensiles et la pratique de la cuisine au Moyen-Age Les ustensiles individuels sont peu nombreux ; <= Couvert italien, 15ème siècle. Le couteau qui tient éventuellement lieu d'arme permet de couper le pain et les viandes, la cuiller sert à manger les potages et tous deux se retrouvent dans toutes les classes sociales. Le gobelet ou la coupe à boire est aussi très répandu, présentant un caractère individuel dans les couches les plus aisées, les plus pauvres partageants une coupe pour toute la famille. Les tranchoirs, servant à découper les aliments présentés sur la table, sont en étains, en argenterie ou plus simplement en bois, voire d'une sorte de pain à croûte dure et sans mie que les convives se partagent à deux comme le gobelet.

La médecine et les remèdes du Moyen-Age La longue période médiévale qui, en Occident s'étend sur près d'un millénaire s'est peu à peu enrichie de connaissances dans le domaine médical, avec des phases contrastées d'essor et de stagnation . Innombrables et extrêmement variées, certaines préparations médicinales tentantes par leur douceur et leur efficacité sont encore utilisées de nos jours. D'autres remèdes sont pleins de paradoxes car science, religion, magie et cruauté se conjuguent pour ceux qui souffrent, causant parfois l'aggravation de leurs maux. Les fondateurs de la médecine Admirée par les Grecs, la médecine égyptienne fait référence dans la médecine occidentale pendant des millénaires. végétales, animales, minérales, composant plus de mille remèdes souvent associés à des incantations aux divers dieux et démons. Aulus corrnelius Celsus médecin romain, est l'auteur d'un précieux recueil de conseils et remèdes appelé « de re medica ». Pline l'Ancien, compile dans son « histoire naturelle » les remèdes connus. Les fruits

L'alimentation Au Moyen Age, l'alimentation avait une grande importance, car les famines étaient fréquentes : une mauvaise saison, une guerre, et s'en était fini de la récolte. De cette importance est née une grande disparité sociale : la table du seigneur ne ressemble en rien à celle du métayer. Cette différence se caractérisait surtout par l'utilisation d'épices dans les préparations culinaires. L'alimentation était principalement composée de viandes, de pain et des dérivés de pâtisserie. Sauf pour les nobles, la cuisine médiévale est souvent une cuisine d'économie comme celle de nos grands-mères. La cuisine médiévale est épicée mais ce n'est certainement pas pour masquer la piètre qualité des mets. Dans tous les cas, la cuisine du Moyen-âge fait preuve d'une certaine diététique : assez peu de corps gras, pas de sucre (le sucre était plus considéré comme une forme de médication que comme un réel agent gustatif). Un soucis diététique aussi , dans le déroulement des repas. Les viandes Les fruits Divers

La condition des femmes au Moyen Age (1/2) Quelle était la condition des femmes au Moyen Âge ? Celle-ci se déclinait suivant la diversité des âges et des positions sociales, suivant la place occupée dans la famille, au sein du couple par rapport à la sexualité, et au rôle primordial de la maternité. De la petite-fille à la grand-mère, de la paysanne à la moniale en passant par la gente dame, c'est tout un univers méconnu que l'on redécouvre depuis peu. L’enfance Au Moyen Âge, la vie d'une femme se divise en trois périodes: l'enfance qui dure jusqu'à l'âge de sept ans, la jeunesse jusqu’à quatorze ans, et la vie de femme de quatorze à vingt-huit ans, au-delà desquels la femme entre dans la vieillesse, alors que l'homme n'est considéré vieux qu'à cinquante ans. A sa naissance, l'enfant bien né est confié à une nourrice tandis que les pauvres élèvent elles-mêmes leur nouveau-né. A sept ans, filles et garçons suivent des voies différentes. Les métiers des femmes au Moyen Âge Les canons de la beauté Les sorcières Le mariage au Moyen Âge

"Le Moyen-âge ou l'époque médiévale côté cuisine" La cuisine médiévale de "France" est héritée de la cuisine Romaine : elle n’a guère évoluée pendant mille ans. Les chroniqueurs de l’époque s’intéressaient à la vie des gens aisés, clergé et nobles, dont ils faisaient, eux-mêmes, partie. L’existence souvent misérable du peuple artisan et paysan ne valait pas la peine de sortir la plume pour consigner leur vie quotidienne. Ce que nous savons des habitudes alimentaires du peuple se réduit à quelques écrits car entre famines et guerres, hivers rigoureux et étés secs, les riches se servaient en premier ! Le moyen-âge fait la part belle aux épices et à la viande. L’ordre des services n’était pas celui que nous avons aujourd’hui adopté en Europe. Le pain occupait une place prépondérante. Les repas d’apparat : Les tables sont généralement disposées en U : la table d’honneur (haut bout) constituait la place forte. Dynastie des Mérovingiens D’énormes goinfreries sont relatées. soupe à l’ortie et aux amandes L’héritage arabe : Charlemagne

La condition des femmes au Moyen Age (2/2) Qu'elles soient des filles perdues, des recluses enfermées à vie ou des nobles dames, des paysannes des ouvrières, des moniales ou des sorcières, la vie des femmes médiévales comporte de multiples facettes dont il convient de poursuivre l'investigation. N'oublions pas bien sûr, le rôle très important que jouent toutes les femmes instruites et lettrées qui laissèrent, grâce à leurs nombreux écrits, poèmes, psautiers et traités divers, une trace dans l'histoire. Ces manuscrits, complétés par les registres des procès d'inquisition nous permettent d'approcher le quotidien des femmes durant cette longue période du moyen-âge. La vie religieuse des femmes Le premier monastère voit le jour en 513 en Gaule. Dans cette époque marquée par la foi, certaines avaient une réelle vocation d'autres voyaient là une occasion d'échapper au mariage, de s'assurer une vie sûre et confortable, d'accéder à la culture. Les abbayes vivent en autarcie. Les distractions Le veuvage La vieillesse Les femmes de lettres

Cuisine médiévale: Cuisiner au moyen âge Au moyen âge, certains essayaient de manger pour vivre, pendant que d’autres vivaient pour manger, et guerroyer. Les joies de la table n’étaient pas les mêmes pour tous. Il y avait trois ordres dans cette société. Les seigneurs ( les bellatores) qui s’en mettaient plein la lampe, les moines et assimilés (Les oratores) qui étaient aussi souvent bien gras et les pauvres qui travaillaient (les laboratores) “Que l’on appelle les sans dents aujourd’hui”, eux mangeaient quand ils arrivaient à se mettre quelque chose sous la gencive, même s’il ne s’agissait que d’un rat. Pour la cuisine médiévale, celle d’après l’effondrement de l’Empire romain d’Occident, que l’on nomme du Haut Moyen-Âge (VIe Xe siècle), elle est moins connue que celle du Moyen Âge central (XIe ‑ XIIIe siècle) et surtout que celle du Moyen Âge tardif (XIVe XVe siècle) qui sera en fin de Moyen Âge suivi de la Renaissance, période de changements culinaires radicaux (Surtout pour les nobles, les autres…). Mesnagier de Paris

L’inquisition médiévale : une légende noire ? Considérée comme l’un des traits les plus choquants du Moyen Âge, l’inquisition médiévale a souvent été définie comme un outil de régression mentale réprimant le progrès intellectuel. Perçue comme le symbole de l’obscurantisme religieux et de tous ses excès, persécutant sans relâche les cathares, cette institution apparaît être l’objet d’une véritable légende noire notamment en raison d’un amalgame avec l’Inquisition espagnole de l’époque moderne. Pour autant, cette vision provient principalement de l’anticléricalisme des Lumières du XVIIIe siècle et de la IIIe République du XIXe siècle. Une substitution salutaire à la justice laïque Avant d’aborder la justice de l’inquisition, il convient de s’intéresser aux autres justices : royale, seigneuriale ou même à celle du peuple qui parfois n’hésite pas à se faire juge et bourreau lui-même. D’autre part, l’inquisition introduit une justice régulière, plus juste et généralement moins dure que la justice laïque. Comment voir l’inquisition ?

Au Moyen-Age Les premiers textes culinaires en France datent de l'an 1300 environ. Il s'agit de traités à l'usage des grands de ce monde. Les documents sont beaucoup plus rares en ce qui concerne l'alimentation des paysans et des petites gens. À cette époque, apparaît le premier grand cuisinier français, Taillevent, qui fait figure, avec "Le Viandier", d'ancêtre de générations d'artistes qui ont marqué à tout jamais l'histoire de la gastronomie. En 1468, Johannes Gutenberg, graveur sur bois, a su perfectionner un procédé de gravure à base de caractères mobiles en plomb. Le repas spectacle Le Moyen Âge atteint une sorte de perfection dans l'art du festin. Scène de banquet Le menu se compose de plusieurs mets, que l'on appellera plus tard "services".

Voyages et merveilles au Moyen Âge (2/2) Contrairement aux idées reçues, l’homme du Moyen Âge se montre curieux du monde, et il commence à l’explorer vraiment dès le XIIIe siècle (et même un peu avant pour les voyageurs musulmans). Cependant, il a déjà en tête une imagerie inspirée non seulement des récits des Anciens, mais aussi de la littérature où les merveilles sont très présentes. Ainsi, quand l’homme médiéval part en voyage dans des contrées inconnues, sur qui ou quoi s’attend-il à tomber ? L’Inde et l’Afrique, pays merveilleux ? Donnons avant tout une brève définition des merveilles : elles désignent ce qui étonne, ce qui semble étrange voire contraire à la nature. Nous pouvons pour commencer nous attarder sur deux exemples de contrées merveilleuses (leurs habitants compris) pour l’homme médiéval : l’Inde et l’Afrique. La première apparaît très tôt dans l’imaginaire médiéval en Occident puisqu’elle est associée à Alexandre le Grand, figure antique qui reste centrale au Moyen Âge. Merveilles et réalité - M. - I. - P. - P.

Les épices dans la cuisine du Moyen-Âge Voici la suite du passionnant article de Dame Hermine sur les épices de l’époque médiévale… Au Moyen-âge, ce sont les « Maistre queux » qui ont l’art de maîtriser les épices. Ils en mettent partout : mets salés ou sucrés, boissons… tous en contiennent. Le plus souvent elles sont ajoutées en fin de cuisson, après avoir été réduites en poudre placée dans un nouet (sachet de tissu) que l’on retire du plat avant de servir. Et sacrebleu… ! Ne faites jamais bouillir les épices, vous gâcheriez leur arôme. Les cuisiniers médiévaux ont une véritable connaissance de l’utilisation des épices, de leur dosage et de leur association. Chaque épice a une saveur particulière et des propriétés caractéristiques. Le safran : C’est une variété particulière de crocus. La mythologie raconte que le dieu Hermès jouant au disque avec son ami Crocos le blessa mortellement au front. Le poivre de Guinée appelé maniguette ou graine de paradis remplace les vrais poivres qui sont hors de prix ou lors de pénurie.

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