De l’inconvénient d’appartenir à une classe dominante Il y a quelques temps, est passée sur France 2, Aïcha, téléfilm d'un série narrant les aventures d'une jeune fille d'origine maghrébine. En gros, tous les clichés étaient présents : - les femmes arabes qui parlent avec un drôle d'accent et vont au hammam entre deux couscous - les pères arabes un peu racistes mais avec un grand coeur - les filles d'origine maghrébine qui sont sauvées par des de souche J'étais donc en train de twiter avec ardeur mes impressions lorsque quelqu'un a pris mes propos au premier degré et m'a traitée de raciste. Lorsqu'il a compris que je plaisantais, il m'a souligné que ce genre d'humour pouvait blesser beaucoup de gens. COMMENT ? J'ai donc complètement ignoré ses réflexions. Je ne vis pas le racisme. J'ai donc eu profondément tort d'ignorer la remarque de cet homme qui me faisait remarquer que mon humour blessait les gens concernés. C'est cela le fait de déconstruire le fait d'appartenir à une classe dominante.
Pourquoi le mot humanisme ne peut remplacer le mot féminisme On entend très souvent dire "moi je ne suis pas féministe, je suis humaniste c'est moins excluant". Je vais donc essayer de préciser pourquoi ce terme ne fonctionne pas et pourquoi il neutralise les discriminations. Lorsqu'on est féministe, on tente, entre autres, de montrer qu'une injure peut être sexiste. Si nous tenons à faire reculer le sexisme, il faut comprendre ce qu'ils ont de spécifique. Dire qu'on est humaniste tend à dépolitiser les identités comme celle de genre. Nous l'avons, je l'ai déjà dit, de nombreuses identités qui se croisent, pour le plus courantes, une identité de classe, de genre, de race, sexuelle. Il importe de comprendre ces identités, de les articuler et de les prendre en compte dans un contexte militant. Essayons maintenant de comprendre que nos identités ne sont pas neutres. L'humanisme ne permet pas ces études ; il permet juste de dire, rapidement et sans réflexion que toutes les identités se valent alors que cela n'est pas le cas.
Pour en finir avec les faux exemples sur le féminisme aux Etats-Unis Quand on commence à parler de féminisme aux Etats-Unis, certains commentateurs ont une réponse toute prête: de toutes façons là-bas, les hommes évitent de monter dans un ascenseur seuls avec une femme de peur de se faire accuser de harcèlement sexuel... Est-ce qu'on veut vraiment vivre dans une telle société? Depuis l'affaire DSK et les débats qu'elle a engendrés, ce commentaire apparaît régulièrement au bas d'articles sur les sites du Nouvel Observateur, Libération, Le Figaro, Les Echos, ou encore Slate.fr. publicité Répétez cette histoire aux Etats-Unis, et personne ne comprendra de quoi vous parlez. Non, les hommes américains ne voient pas les passagères d'ascenseur comme des accusatrices en puissance. Tout cela a probablement commencé par une plaisanterie, avant de devenir un pseudo argument pour ridiculiser les féministes, notamment utilisé cet été par le journaliste Michel Crépu: «Une certaine Mrs. Absolument pas. Pas de bureau fermé? Coucheries et tromperies Claire Levenson
Je ne suis pas féministe, mais… Est-ce que ça t’arrive de commencer une phrase par «Moi je suis pas féministe, mais…»? De rire de ces féministes qui sont extrémistes, insensées, à côté de la plaque? Si on te décrivait comme féministe, tu trouverais ça insultant? En fait il y a un test assez simple. Tu crois que les hommes et les femmes devraient avoir les mêmes droits et les mêmes opportunités dans la vie.Tu comprends qu’on n’y est pas encore vraiment, et que la majorité des inégalités affectent les femmes. C’est aussi simple que ça. Bien sûr je n’ai pas l’intention de te forcer à porter une étiquette. Dans la suite de cet article, je parlerai de ce qu’est le féminisme — à mon sens — et de ce qu’il n’est pas. Le féminisme c’est… Le féminisme c’est un système de valeur qui associe deux choses: une croyance morale dans l’égalité des sexes, et une analyse sociologique qui dit que, dans l’ensemble, il se trouve que les femmes sont désavantagées. C’est un peu large comme définition, mais c’est fait exprès.
I’m not a feminist, but— Did you ever start a sentence with “I’m not a feminist, but—”? Do you sometimes ridicule feminists because they’re so extreme/illogical/irrelevant? Do you feel that being described as a feminist would be insulting? Then I have news for you: you might be a feminist anyway. Here’s a simple test. You are a feminist if: You believe men and women should have equal rights and opportunities.You realize we’re not there yet, with the gender imbalance affecting women most of the time. It’s as simple as that. Of course I have no intention to force a label upon you. In the next two parts of this article there’ll be some details on what feminism is and what it isn’t. What feminism is Feminism, as a value system, is the combination of a moral belief in gender equality and of a sociological analysis that says that, by and large, women happen to be at a disadvantage. This definition is quite broad, but that’s on purpose. I think “feminism” is still a legitimate and useful word for two reasons:
Déconstructions des clichés les plus courants au sujet du féminisme. | Il y a quelques jours, j’ai été invitée par Biaise sur twitter à co-écrire une FAQ du sexisme avec tout plein de beau monde tout partout. Beaucoup ont participé, tous n’ont pas signé à la fin (parce qu’ils n’avaient pas envie ou parce qu’ils ne se sont pas manifestés), mais en tout cas, je suis fière de vous présenter cette FAQ à présent terminée. J’espère de tout cœur que cet article commun permettra de chasser un peu les idées reçues liées au féminisme ! À noter que ce texte est donc, totalement libre de droit. Vous pouvez le copier, le diffuser partout, mais en laissant les signatures, par contre. ** »LE féminisme »** Pour des raisons évidentes de simplicité, il est courant d’employer le terme féminisme au singulier (nous l’employons d’ailleurs parfois dans cette FAQ). **Qu’est-ce que le sexisme ? **Quelques autres FAQ au sujet du féminisme. « On a déjà fait de gros progrès en France/en Europe. » C’est justement parce qu’on n’a pas baissé les bras que les progrès ont été faits.
15 mauvaises raisons de ne pas être féministe Publié initialement le 23 juillet 2011 Parce que parfois, on a l’impression que tous les prétextes sont bons… « Je ne suis pas d’accord avec les féministes » Sauf si tu es contre les droits des femmes, ça va être compliqué de ne pas être d’accord avec les féministes, tout simplement parce que leurs positions sont incroyablement variées. « Je n’aime pas les mots en -isme » Les mots en -isme sont souvent des concepts. « Les féministes s’occupent des mauvais combats » Les anti-féministes citent souvent les Chiennes de Garde comme exemple du féminisme français. « Les féministes répètent toujours la même chose » Bah elles seraient ravies d’arrêter, mais comme la situation ne change pas… les discours non plus. « Je veux rester à la maison, faire des enfants et avoir un homme qui ramène l’argent du ménage » Formidable. « Je trouve qu’on est déjà allées trop loin dans l’égalité » Non, sérieusement ? « Les féministes ne s’occupent que des femmes » « À cause du féminisme, il n’y a plus de vrais mecs »
La F.A.Q. du féminisme | Le côté biaisé de la Force ! Après cet article, mes camarades du forum ubuntu-fr se sont dit que ce serait chouette de faire plein de réponses simples de ce genre à des questions basiques qu’on entend souvent dans les conversations et débats sur le féminisme. Il y a vraiment des remarques qui reviennent à chaque fois et certaines sont vraiment très agaçantes, d’autant plus que son auteur est persuadé d’avoir trouvé une super faille. Ainsi est née la F.A.Q. du sexisme accessible aux débutants ! Merci aux nombreuses auteures, crédits à la fin de l’article. Ce document peut évoluer ! Diffusez, complétez, mais respectez les termes de la licence Creative Common indiquée dans le footer de ce blog. Sommaire « Le » féminisme Le sexisme autres F.A.Q. Y en a que ça ne dérange pas Y a que les féministes qui râlent C’est déjà bien ici C’est pire ailleurs Y a pas plus important ? Les méchantes féministes veulent le pouvoir ! Les féministes sont sexistes, et les hommes alors ? Vous n’aimez pas les hommes / vous êtes des mal baisées
3615 Usul ft. Mar_Lard : La virilité Pondu par Lady Dylan le 9 septembre 2012 On vous avait déjà parlé d’Usul et de @Mar_Lard. Ils reviennent cette fois ensemble, pour une vidéo jouissive sur la virilité. Au menu de ce 3615 Usul : de la comparaison de kikis, les personnages sur-virils qui ne font rêver que les mâles, la virilisation des héros au fil de l’évolution des titres, comment se débarrasser des joueuses par le harcèlement sexuel… Cette vidéo reprend les principaux éléments d’un article de @Mar_Lard (déjà l’auteure du papier à propos de Tomb Raider et Joystick) « Genre et Jeu vidéo : des muscles et des couilles », avec le style habituel d’Usul : nonchalant, pédagogue et pince-sans-rire (« moi j’aimais bien les animaux »). Voir une vidéo pareille diffusée sur Jeuxvideo.com, ça met du baume au coeur. Ça vous a plu ? Ne ratez aucun article de madmoiZelle.com ! Inscrivez-vous à notre newsletter et recevez notre actu deux fois / semaine Cet article a été pondu par Lady Dylan - Tous ses articles Plus de Lady Dylan sur le web :
Les femmes racisées et la nécessité de l’intersectionnalité Être une femme dans une société patriarcale et machiste est déjà difficile. Nous devons combattre tous les jours le sexisme ordinaire, les réactions machistes de nos collègues, camarades et proches. Nous vivons des oppressions qui sont propres aux personnes s’identifiant comme femmes. Bref, on le sait, on a besoin du féminisme pour combattre le patriarcat ! Mais être une femme racisée[1] est une autre chose, c’est cumuler plusieurs types d’oppressions différentes ! C’est pourquoi ces femmes (dont je fais partie) s’identifient plutôt à une approche féministe postcoloniale qui prône une analyse et une intervention intersectionnelles. Depuis l’émergence des premiers débats rapportés d’afro-descendantes aux États-Unis qui ont eu un impact significatif dans la littérature féministe, la majorité s’accorde sur un même point : le féminisme, tel que connu et propagé par une certaine classe dominante, est considéré comme ethnocentrique et hégémonique.
SUR LES EXCES DU FEMINISME | Irrédentiste ! Le féminisme « qui va trop loin », les fameux excès du féminisme. Quels excès exactement ? Ca n’est jamais clairement précisé. Le féminisme, combien de morts et de blessés en plus de 150 ans du mouvement? WordPress: J'aime chargement… 5 techniques de domination La technique 4, dans le débat sur le mariage homosexuel. Les opposants ont prétendu: 1) que cette loi ne concernerait qu'une très faible minorité de la population, et qu'on ne devait donc pas changer le droit pour complaire à si peu de monde (*) 2) que l'homosexualité de masse est un danger pour la société qu'il ne faut pas cautionner officiellement. (**) Il faut savoir ! On ne peut pas à la fois prétendre que ça ne concerne quasi personne et que ça concernerait tellement de monde que cela mettrait en péril la continuation de la société. (*) Comme d'ailleurs les lois en faveur des handicapés. Avec le même raisonnement (bancal), on ne devrait certainement pas leur réserver des places de parking, ou prendre des dispositions spéciales pour les chiens guides d'aveugles : cela concerne si peu de monde !
...pour être laissée à des rigolos Moi : Tagazok, gars. . Moi : Ah, ben, ça tombe bien, je me suis justement retiré dans un fjord perdu de la Norvège pour réfléchir au sens des propositions humoristiques. Lui : ... Moi : Bon, d'accord, je suis juste occupé à ré-exploser Ganondorf. C'est quoi le problème ? Lui : J'ai discuté avec mes potes, et ils sont pas convaincus par ton truc. Tu vois, il y a une référence à l'homosexualité. Lui : D'accord, on retrouve bien le décalage non ? Lui : Tu es sûr que c'est un bon exemple ? Lui : Et le fait qu'on ne "le pense pas", ça ne peut pas être un élément qui modifie le sens de la proposition alors ? Note : Une fois de plus, ce dialogue, bien qu'inspiré de faits réels, est fictif : je ne m'arrête jamais au milieu d'un boss.