Mémoires d’un paysan bas-breton/Texte entier C’était en 1897, un soir de juin. J’habitais alors la vieille maison de Stang-ar-C’hoat, à l’orée de Quimper. On vint m’avertir qu’un glazik était dans le jardin, qui demandait à me parler. Glazik — comme qui dirait : « azuré » — est le terme par lequel on désigne en breton, à cause de leur veste et de leur pourpoint bleu de roi, les paysans de la région cornouaillaise comprise entre Rosporden et Pont-Labbé. Il se présenta le plus décemment du monde, gardant à la main son chapeau de feutre à larges bords, orné d’un ruban de velours noir, un tantinet fripé, dont les bouts pendaient. — Si vous voulez bien, dit-il, nous parlerons français. Je ne fus pas long à m’apercevoir qu’il le savait fort couramment et qu’il s’en servait même, le plus souvent, avec une justesse d’expression que bien des bourgeois lui eussent enviée. — Je viens à vous, parce que j’ai appris que vous frayiez volontiers avec les gens de ma sorte, les pauvres gens. Il y avait une certaine âpreté dans son accent. — Ah !
Institut culturel basque Le château Lota, siège de l'Institut culturel basque à Ustaritz Il est subventionné par l'Etat (Ministère de la Culture), le Conseil régional d'Aquitaine, le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, le Syndicat intercommunal pour le soutien à la culture basque qui regroupe 146 communes adhérentes. Conformément à ses statuts, la priorité d'intervention de l'Institut Culturel Basque (ICB) est donnée aux actions d'expression en langue basque, à travers les projets véhiculés par près de 150 associations membres et des artistes. Le label d'actions Hogei'ta Avec le programme pluriannuel "Hogei'ta", l'Institut culturel basque souhaite accompagner la mise en oeuvre d'espaces de créations, d'expressions artistiques et d'échanges qui témoignent des modes d'appropriation et de réinvention de la culture basque par les jeunes. Activités culturelles et projets La culture basque au coeur des politiques culturelles publiques
Portrait d'un inconnu : le dernier défi d'Alain Corbin L'HISTOIRE : Vous publiez chez Flammarion Le Monde retrouvé de Louis-François Pinagot, où vous ressuscitez la vie et les mœurs d'un inconnu du siècle dernier, un sabotier des environs d'Alençon, né en 1798, mort en 1876. Comment vous est venue l'idée d'écrire l'histoire de quelqu'un qui n'a laissé aucune trace, auquel aucun historien ne s'était jamais intéressé ? ALAIN CORBIN : Je serais plutôt tenté de demander comment on avait pu, jusqu'à présent, ne pas y penser ! L'H. : Et vous, vous avez pense que vous seriez plus proche de la réalité en faisant surgir quelqu'un du néant ? LH. : Mais ce n'est pas lui qui parle, c'est vous. L'H. : C'est une biographie ? L'H. : Alors, à quel genre appartient-il, ce livre ? A. L'H. : A l origine, comment cela s'est-il passé ? A. Ensuite, j'ai consulté les tables décennales d'Origny-le-Butin pour la fin du xvmc siècle, c'est-à-dire le répertoire des naissances. L'H. : A chaque fois, vous aviez des directions de recherche très précises ? A. A. A. A. A.
IEO Institut d'Estudis Occitans Comment Haussmann a réussi son Paris On sait tous à quoi ressemble un immeuble haussmannien, mais sait-on à quel point le baron Haussmann, délégué par Napoléon III, a totalement chamboulé le paysage de la capitale, avec ses immenses percées, son architecture régulière, ses parcs… ? "A l’époque d’Haussmann c’est le triomphe de la circulation physique, il faut faire circuler l’air, circuler les gens, circuler les capitaux…", affirmait le spécialiste de l’histoire de l’architecture Pierre Pinon sur France Culture, en 1991. Alors que le Pavillon de l'Arsenal, à Paris, inaugure une exposition consacrée au célèbre baron (visible jusqu'au 7 mai 2017), nous vous proposons un voyage dans le temps, à l'époque où les grands travaux haussmanniens redonnèrent du souffle à la capitale. Le Paris étouffant avant la transformation d'Haussmann Écouter 43 min Pierre PINON et Caroline MATHIEU : hommage a Georges Eugene HAUSSMANN Avec Haussmann et Napoléon III, un maître mot : "Circulez !" 19 min Haussmann_Permis de construire du 26 septembre 1991
..:: EthnoDoc-centre de documentation du patrimoine culturel immatériel ::.. Les premiers chemins de fer Contexte historique Au début du XIXe siècle, la France est encore un pays essentiellement rural où les dépêches sont acheminées à cheval et où les voyages s’effectuent sur des routes cahoteuses, dans l’inconfort des diligences et des malles-poste. La lenteur du rythme des échanges entrave l’essor économique. L’usage de la machine à vapeur provoque cependant une croissance sans précédent de la production industrielle et une véritable révolution dans les transports. Ainsi, bien avant l’apparition de l’automobile, le chemin de fer met fin au règne de la diligence. En France comme en Angleterre, les premières lignes de chemin de fer apparaissent dans les régions minières. C’est à partir de 1850 que les chemins de fer sont construits à un rythme accéléré pour constituer un maillage ferroviaire raccordé à celui des pays voisins. Analyse des images Ces mêmes moyens de transport sont également associés sur la lithographie anonyme qui illustre « les différentes manières de voyager ».
FMD La Fondation pour la Mémoire de la Déportation, créée en 1990, est la toute première Fondation de mémoire issue de la Seconde guerre mondiale. Comme le souhaitaient ses fondateurs, elle s’est voulue, dès sa création, représentative des différents courants historiques de la déportation et porteuse de mémoires plurielles. La composition de son Conseil d’administration traduit cette volonté puisqu’il est constitué de déportés par mesure de répression (résistants, otages, communistes, syndicalistes, militaires, otages, etc.) et de déportés destinés à l’extermination, parce que juifs, selon les critères établis par le régime de l’Etat français de Vichy et le régime nazi. En outre le dosage équilibré des sensibilités politiques de ses administrateurs favorise l’expression des différents courants de pensée qui ont animé la résistance et l’opposition au nazisme et à l’Etat français de Vichy, puis alimenté la mémoire de l’après guerre. *** Télécharger la nouvelle brochure du CNRD ici
Le travail dans les mines François Bonhommé a représenté avec une grande fidélité l’activité sidérurgique et métallurgique dans les grands foyers industriels de la France du milieu du XIXe siècle, entre Abainville et Le Creusot. Il n’a pas éludé la représentation des paysages et du travail liés à l’extraction du charbon qui, dans le cas des bassins de Blanzy et du Creusot, se trouvaient si proches de ceux du fer et si étroitement associés à eux. Si Constantin Meunier a puisé son inspiration dans une région différente – la Belgique du “ sillon Sambre-Meuse ” –, ses sujets peuvent être rapprochés de ceux de Bonhommé, lui aussi attentif aux acteurs et aux gestes du travail, et appartiennent à un même contexte contemporain.Ce contexte, c’est celui d’un âge relativement bref : la France, plutôt mal dotée par son sous-sol, est entrée dans l’âge du charbon d’abord avec les locomotives (à l’approche de 1840), plus tard par la généralisation de la vapeur comme énergie industrielle ou comme moteur de la sidérurgie.
Maison des Sciences de l’Homme de Clermont-Ferrand, USR 3550 - Programme MSH - DYSPATER Les recherches archéologiques conduites depuis près de dix ans sur le territoire arverne et ses marges font de l’Auvergne l’une des régions de France où les connaissances sur le peuplement et les paléoenvironnements des trois derniers millénaires sont les plus approfondies et les plus homogènes. Les orientations définies actuellement par le CNRS pour l’archéologie poussent à un rapprochement avec les géographes et, plus largement, avec toutes les disciplines qui ont pour objet l’espace : l’histoire, mais aussi l’économie spatiale par exemple. Tel est le but du Réseau Thématique Pluridisciplinaire tout récemment créé par le CNRS sur le thème Modélisation des dynamiques spatiales (MoDyS). Le projet mobilise archéologues historiens, géographes et paléoenvironnementalistes. Le programme visait : à constituer un outil collectif de gestion des données spatiales, qui pourra constamment être enrichi par l’apport de recherches nouvelles.
Le chemin de fer dans le paysage français Contexte historique En France, le Second Empire ouvre à bien des égards l’ère du rail. La révolution que le pays connaît dans les années 1850 et 1860 est due à l’initiative privée et à quelques capitalistes à la tête d’empires financiers, mais aussi à l’État, lequel accorde à ces derniers de nombreuses concessions nouvelles et des baux emphytéotiques (de 99 ans). Autrefois divisé en réseaux minuscules et dispersés, le réseau ferroviaire français est partagé à partir de 1857 entre six grandes compagnies (du Nord, de l’Est, de l’Ouest, du PLM, du Paris-Orléans et du Midi). Le XIXe siècle français voit donc la généralisation de constructions et d’équipements nouveaux : gares, voies ferrées, ponts, viaducs s’immiscent dans le paysage urbain et rural. Les lignes exploitées, par exemple, atteignent en 1851 une longueur de 3 000 km ; près de vingt ans plus tard, c’est 16 000 km de voies qui sillonnent le territoire français. Analyse des images Interprétation Bibliographie Pour citer cet article