Qu'est-ce que le Growth Hacking ? - Toile de Fond Le growth hacking est un concept venu de la Silicon Valley qui commence à avoir ses échos en France. Dans le meilleur des cas, vous êtes déjà tombé sur l’article d’introduction au growth hacking sur Presse citron. Mais voilà, ce n’est pas encore très clair… Et puis d’ailleurs, c’est pas facile à prononcer tout ça… Pas de problème, on va reprendre les choses dans l’ordre. Quelques cas pratiques Un des premiers et des plus célèbres growth hack vient d’Hotmail. P.S. Résultat : la croissance décolle. Un autre exemple que je trouve assez significatif est plus récent. On trouve de bon exemples dans toutes les startup web qui ont connu une très forte croissance : Facebook, Twitter, Dropbox, Groupon, Instagram, Pinterest… Growth hacking : définition Le growth hacking n’est pas une nouvelle discipline, mais plutôt une nouvelle façon de voir la croissance des entreprises web. Pour faire simple, le growth hacker n’a qu’un seul objectif : la croissance. Quel profil pour le growth hacker ?
Facebook toujours plus riche, toujours plus gros et mégalo «Même les arbres ne grimpent pas jusqu’au ciel»… C’est à se demander si le fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, n’aurait pas pour projet de faire mentir la logique imparable de ce vieux dicton de Wall Street qui tente pourtant régulièrement de ramener sur terre les Montgolfière de l’Internet. Après Google, Apple et Amazon, le «F» de l’acronyme GAFA a annoncé mercredi soir à la clôture de la Bourse de New York des résultats financiers canons, encore et toujours supérieurs aux prévisions des analystes, surfant sur une croissance dopée aux «Like» de ses quelque 1,5 milliard d’utilisateurs. Pour le troisième trimestre (de juillet à septembre) de l'exercice 2015, le «Social Network» a vu son chiffre d’affaires bondir de 41 % sur un an à plus de 4,5 milliards de dollars (4,1 milliards d’euros) et il a engrangé au passage un profit record sur cette période de 891 millions de dollars (820 millions d’euros), en hausse de 11 %. Plus de 300 milliards à Wall Street 8 milliards de vidéos vues
Quand les TUNA succèdent aux GAFA Les quatre géants de l’économie numérique (Google, Amazon, Facebook et Apple) les fameux GAFA, seraient-ils déjà dépassés ? Loin de là. Mais un nouveau quatuor du digital bouscule les modèles. Voici venus les NATU — ou les TUNA — au choix ! GAFA. Les GAFA Ces GAFA seraient un peu incomplets sans le M de Microsoft, qui pèse encore son poids dans l’économie numérique avec ses 447 milliards de dollars de capitalisation. Les TUNA Si Tesla et Netflix sont déjà côtés au NASDAQ, les montants de la valorisation de Uber et Airbnb sont estimés par les agences spécialisées comme Bloomberg. TESLA, pionnier de la voiture électrique, très présent sur le continent américain, développe à vitesse grand V son réseau en Europe. Plus étonnant encore, la Model S est équipé d’un nouveau logiciel de pilotage automatique qui permet de conduire, sans toucher le volant, ou presque. Tesla, voilà un perturbateur qui fait réagir Apple, dont le projet de voiture électrique i-Car est devenu un secret de Polichinelle.
Des droits voisins pour protéger le lien hypertexte La « taxe Google » réapparaît dans une (version fuitée) d’une communication de la Commission européenne, avant première de la révision d’une directive européenne sur le droit d’auteur et les droits voisins adoptée il y a près de 15 ans, en 2001. C’est qu’indique l’eurodéputée Julia Reda, sur son blog, L’idée n’est pas nouvelle ; on entend faire payer les moteurs de recherche et les portails référençant des articles de presse librement accessibles sur le Web, considérant que moteurs et portails s’enrichissent en profitant de l’investissement réalisé par les entreprises de presse. Ce nouveau droit voisin permettrait d’obtenir une compensation financière pour les liens menant aux articles de presse. Lire entre les lignes … La protection du lien n’apparaît pas clairement dans la version actuelle de la communication. Pour la Cour de justice de l’Union européenne, le lien est libre. Des droits voisins dans certains pays européens Le droit d’auteur, une variable d’ajustement ? Un impact pour tous
Pourquoi YouTube lance aussi sa plateforme de jeux vidéo Youtube a lancé hier soir sa plateforme de streaming dédié aux jeux vidéo. Objectif, clairement affiché : concurrencer Twitch, le site référence en matière de streaming de partie de jeux vidéo en ligne. Racheté par Amazon l'an dernier pour près d'un milliard de dollars, ce dernier est aujourd'hui le point de ralliement de tous les gamers de la planète, avec plus de 100 millions de visiteurs uniques par mois revendiqués (et 106 minutes de contenus visionné en moyenne par jour pour chacun d'eux !). Pour se faire une place dans cet univers, la plateforme vidéo de Google – disponible pour le moment via le web, et pas encore sur mobile en France – propose peu ou prou les mêmes arguments que son concurrent : visionner en direct et en streaming des parties de jeux vidéo, avec la possibilité de tchatter simultanément avec d'autres joueurs.
Yves Citton, l’écologie de l’attention Todd et son Qui est Charlie ?... Un parfait exemple de création médiatique de l’attention Pour comprendre la nature et le fonctionnement de l’économie de l’attention, le plus simple est de s’intéresser aux essais qui font grand bruit dans les médias, et partant, dans nos chaumières. Illustration de mai 2015 : le Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse (Seuil) d’Emmanuel Todd semble plus décrié qu’applaudi, son analyse cartographique des manifestations du 10 et du 11 janvier 2015 étant critiquée par bien des chercheurs pour ses amalgames voire ses outrances. Et pourtant, en ce mois de mai, ce sociologue du dimanche est omniprésent dans la presse, les radios et les télévisions. Le livre provocateur voire manipulatoire de Todd est devenu un point référence, centre de toutes nos attentions médiatiques, aimantant regards et conversations, des (vrais) bistrots du coin à leurs versions Internet en passant par l’audiovisuel public et privé. L’attention est un phénomène collectif
L'industrie culturelle, troisième employeur européen Alphabet Digital Labour and Prosumer Capitalism - Olivier Frayssé The global dimension of recreational and professional uses of ICTs makes them look universal and almost ahistorical. Aiming to reterritorialize globalized issues, this collection addresses new forms of digital labour as economic facts and as ideological justifications for the social order, both of which emerged in the United States. Digital Labour and Prosumer Capitalism features contributions by some of the leading theorists of value and labour in the digital age, as well as incisive case studies of swiping, collaborative consumption, and convergent media. It explores the two core dynamics at the heart of digital work: tasks, or services, and how they are broken down into components or modularised, and users who work for no pay and become prosumers. Placing digital labour and prosumption within the wider political economy, this volume presents a deeply contextualized critical account of the forces which shape contemporary subjects, networks, and labour practices.
Le logiciel libre et ouvert est mort. Vivent les communs "C’est dans la confusion entre ces deux notions, propriété commune et accès libre, que réside le drame de la tragédie des communs – un drame de la pensée. C’est également dans cette confusion que le succès de cette thèse trouve ses racines, dans la mesure où elle rejoint le prêt-à-penser néolibéral qui régnera sans partage sur les politiques de développement [à partir des années 1980]." Robert Barbault et Jacques Weber, La vie, quelle entreprise ! Le logiciel « libre et ouvert » fut une belle utopie, née au début de l’épopée de l’ordinateur personnel, et qui mourra probablement avec la récupération quasi-totale de ce mouvement par quelques firmes oligopolistiques, dans le courant de cette décennie. Une tragédie en trois actes Avant de rentrer dans l’analyse de cette question, rappelons la tragédie en trois actes qui s’est déroulée depuis 10.000 ans dans les domaines de l’agriculture, des pêcheries, et de la plupart des activités humaines dépendantes des ressources de la biosphère.
Ecrits Sharing: Culture and the Economy in the Internet Age book, Internet & Création : comment reconnaître les échanges sur internet en finançant la création et à Cause commune : l’information entre bien commun et propriété. Philippe Aigrain, Les actions décentralisées des citoyens peuvent-elles régénérer la démocratie ?, Internet Actu, 3 juillet 2014, version française d’un article publié dans le magazine Eutopia – New ideas for Europe le 27 juin 2014, licence CC-By-SA.Philippe Aigrain, Mélanie Dulong de Rosnay, Daniel Bourrion et Lionel Maurel, Bientôt expropriés du patrimoine commun ? This post is also available in: English Benjamin Coriat : «Commoners de tous les pays, unissez-vous !» Le 16 juin 1980, dans une décision dite «arrêt Chakrabarty», la Cour suprême américaine rend brevetable le vivant. L’idéologie propriétaire vient de faire un gigantesque bond en avant. Suivront trois décennies de durcissement et d’extension de cette idéologie à de nouveaux objets (vivants, logiciels, semences, molécules, algorithmes mathématiques…). Professeur de sciences économiques à l’université Paris-XIII et membre du comité d’animation du collectif des Economistes atterrés, Benjamin Coriat a dirigé l’ouvrage le Retour des communs. Basé sur des enquêtes et des recherches universitaires étendues sur plus de trois ans, l’ouvrage montre en quoi cette idéologie est aujourd’hui en crise. Vous soutenez la thèse selon laquelle il y aurait un retour des communs, mais pouvez-vous préciser ce que recouvre cette notion ? Ce sont des exemples du passé… Que sont les communs d’aujourd’hui ? Un exemple de commun moderne est Wikipédia. Que faut-il entendre par «idéologie propriétaire» ?
Uber, vers la fin du mythe collaboratif? Coup de grisou dans la Silicon Valley ! Pour la justice californienne, Barbara Ann Berwick, chauffeuse indépendante pour Uber, est une employée comme une autre. La raison : elle prend ses ordres auprès de la plate-forme. Comme à son habitude, la start-up américaine a fait appel de cette décision a priori anodine. Mais si celle-ci était confirmée, tout le modèle économique d’Uber, qui repose sur le paiement à la tâche au détriment de l’activité salariée, pourrait être remis en cause, jusqu’à causer sa disparition sous sa forme actuelle. Explication. Uber est l'un des symboles de ces entreprises de nouvelle génération qui fonctionnent avec très peu de salariés, malgré une forte intensité en travail. Ce modèle sans salarié ou presque lui permet de moduler sans cesse sa structure en fonction de la demande, sans que les coûts fixes ne puissent mettre à mal son équilibre financier. Uber justifie ce statut par la flexibilité qu’il donne aux chauffeurs.
La blockchain : bien au-delà de l’ubérisation ? La technologie blockchain est le support de la monnaie numérique « Bitcoin ». Le Bitcoin n’est pas simplement une monnaie parmi d’autres : elle repose sur un système de transactions qui se caractérise par l’absence d’un tiers de confiance extérieur aux acteurs de l’échange. Dans l’univers de Bitcoin, il n’y a donc pas de banque venant garantir et certifier la véracité des échanges effectués. Grâce à la blockchain, chaque utilisateur de la monnaie, via l’échange informatisé, est partie prenante du contrôle des données communiquées. Il se crée ainsi une base de données décentralisée, interactive, qui permet à chaque « bitcoin » et à chaque transaction d’être traçable et ainsi vérifiable. Or l’usage de cette blockchain ne se réduit pas au Bitcoin. La blockchain (ou chaîne de blocs en français) est aujourd’hui présentée comme une évolution technologique majeure dont les effets sur nos modes de relation et d’activité seraient aussi considérables que ceux générés par le déploiement d’internet.