Caroline Faillet : "Face aux fake news, nous sommes tous sous l'influence de biais cognitifs !" Que recouvre le concept de fake news ? Le terme anglais « fake » signifie falsifié et non pas faux (« false ») comme on le voit souvent. La confusion a été générée par Donald Trump au moment de la campagne pour les élections présidentielles de 2016 quand il a accusé les médias de propager des fake news. Cela a contribué à élargir le sens de l’expression dans un sens de détournement de l’information. Aujourd’hui, l’expression est devenue un synonyme de rumeur, de désinformation, de légende ou d’hoax… Comment naissent les fakes news ? Cela dépend de la personne qui est derrière la fake news. Quant à la quatrième catégorie, elle désigne tout un chacun, c’est-à-dire vous et moi. Comment se propagent-elles ? Elles se propagent grâce aux outils de publication qui sont aujourd’hui très nombreux. On peut même parler d’installation dans la loi quand les fake news influent sur les lois en invoquant le principe de précaution. Il est très difficile de le savoir. Tout à fait.
Médias et Information : il est temps de tourner la page, par Viktor Dedaj « La réalité est ce que nous prenons pour être vrai. Ce que nous prenons pour être vrai est ce que nous croyons. Ce que nous croyons est fondé sur nos perceptions. Préambule Si un boucher nous empoisonnait en nous vendant de la viande avariée, les consommateurs que nous sommes n’accepteraient jamais l’idée que « les choses sont comme ça » et qu’il ne nous resterait plus qu’à trouver un autre fournisseur. Pourtant, l’idée que « l’information est devenue un produit de consommation comme un autre » n’est pas nouvelle. Comment ont-ils réussi à nous faire admettre pour notre esprit ce que nous n’accepterions jamais pour notre corps ? État des lieux : vite fait = mal fait Un jour, j’ai reçu un coup de fil d’une journaliste de France-Info, une certaine Sophie Parmentier, « grand reporter » est-il précisé sur le site de la radio, qui voulait m’interviewer sur un sujet précis concernant Cuba. Faisons une expérience. Demandez à un garagiste de faire la révision de votre voiture en une heure.
12 principes de la propagande Ştefan Vlăduţescu, professeur en communication et journalisme à l'Université de Craiova (Roumanie), a réalisé une revue de la littérature spécialisée afin de dégager les principes de communication pour une propagande efficace. La propagande , définit-il, est un type de communication persuasive utilisé principalement dans le domaine de la politique et de la publicité. Elle constitue la forme la plus importante de persuasion, suivie, dit-il, de la manipulation, de la désinformation (visant l'opinion publique) et de l'intoxication (informations stratégiques inexactes visant un groupe restreint de décideurs). Il a recensé 12 principes qui concernent le groupe ciblé par la propagande, le message et la planification. Le groupe ciblé La connaissance de l'audience cible et l'adaptation à celle-ci. Le message La simplicité du message. La planification. La nécessité d'un plan. Psychomédia Tous droits réservés
25 biais cognitifs qui nuisent à la pensée rationnelle Les biais cognitifs sont des formes de pensée qui représentent une déviation de la pensée logique ou rationnelle et qui ont tendance à être systématiquement utilisées dans diverses situations. Ils constituent des façons rapides et intuitives de porter des jugements ou de prendre des décisions qui sont moins laborieuses qu'un raisonnement analytique qui tiendrait compte de toutes les informations pertinentes. Ces processus de pensée rapide sont souvent utiles mais sont aussi à la base de jugements erronés typiques. Le concept de biais cognitif a été introduit au début des années 1970 par les psychologues Daniel Kahneman (prix Nobel d'économie 2002) et Amos Tversky pour expliquer certaines tendances vers des décisions irrationnelles dans le domaine économique. Certains biais s'expliquent par les ressources cognitives limitées (temps, informations, intérêt, capacités cognitives). Voici une liste de 30 biais cognitifs fréquents Raisonnement et jugement Le biais de confirmation Le (ou effet barnum
L’info était bidon… mais elle est toujours en ligne sur ton site, coco Pour aider les internautes à distinguer le vrai du faux, les médias ont lancé des rubriques de fact checking et passent en revue toute la journée des déclarations politiques, des légendes urbaines croquignolesques ou des reportages de la télé russe – un exercice aussi sain que sans fin. Mais que se passe-t-il quand les sites d’actu sont eux-mêmes à l’origine de la diffusion d’une info bidon ? Font-ils preuve de la même exigence envers leurs propres contenus ? Que deviennent les articles concernés quand ils sont démentis, parfois brutalement, deux heures ou deux jours plus tard ? Pour le savoir, j’ai mené une petite expérience. Après une rapide consultation sur Twitter et sur Facebook, j’ai sélectionné cinq histoires récentes. Leur point commun ? « L’araignée mortelle découverte dans une caisse de bananes ». J’ai ensuite mené des recherches sur 30 médias parmi les plus fréquentés. « En cas d’erreur, on n’a pas de règle intangible, on fait au cas par cas. « Des molosses affamés de “clics” »
Spin doctor Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Un spin doctor est un conseiller en communication et marketing politique agissant pour le compte d'une personnalité politique, le plus souvent lors de campagnes électorales. En français canadien, on parle parfois de « doreur d'images »[1]. Étymologie[modifier | modifier le code] Il est vrai que la fonction est ancienne et s'est formalisée depuis les années 1930, même si le mot lui-même, spin, n’a vraiment été popularisé qu’à partir de 1984 et du débat entre Ronald Reagan et Walter Mondale. To spin, en anglais, signifie « faire tourner ». La commission générale de terminologie et de néologie française recommande depuis 2007 l'emploi du terme « façonneur d'image » pour traduire cette fonction. Pratique des Spin doctors[modifier | modifier le code] Sous l'Allemagne nazie, le ministre Goebbels a été le précurseur et l'initiateur d'une propagande systématique à grande échelle en faveur d'un régime totalitaire. Voir aussi[modifier | modifier le code]
Comment le coronavirus nous a tous biaisés À moins que vous ne vous appeliez Jared Leto, la crise mondiale déclenchée par le coronavirus ne vous a sûrement pas échappé. Alors que les critiques portant tant sur le manque de civisme des citoyens que sur la gestion de la crise par les dirigeants politiques fleurissent, il est intéressant de se demander comment les biais de raisonnement – soit les distorsions possibles qui surviennent lorsque nous comprenons ou traitons une information – ont pu affecter nos comportements à tous : dirigeants comme citoyens. L’effet autruche Depuis quelques jours, l’Europe est devenue le foyer principal de la pandémie. Ce dernier décrit la tendance qu’ont les individus à éviter ou rejeter les informations décrivant une situation incertaine ou dangereuse, en somme la tendance à mettre la tête dans le sable. La pandémie du coronavirus nous a donné elle aussi son lot de dirigeants-autruche. Ceux qui ne savent rien C’est évidemment complètement faux. Ce comportement est typique de l’effet Dunning-Kruger.
Médias français : qui possède quoi, par Marie Beyer & Jérémie Fabre (Le Monde diplomatique, juillet 2016) Dernière mise à jour : décembre 2023 Ce graphique prend le parti de la lisibilité plutôt que de l’exhaustivité. Y figurent des médias d’information qui « font l’opinion » et qui, pour la plupart, dépendent d’intérêts industriels ou financiers, ou de l’État : publications (principalement) généralistes nationales, quotidiens et hebdomadaires régionaux, médias en ligne, audiovisuel national et quelques chaînes de télévision locales. Les titres et groupes de presse indépendants ainsi que la presse dite alternative ne sont pas représentés. Malgré les nombreux changements intervenus depuis la dernière publication papier, le principe demeure : les entreprises de presse constituent une marchandise de luxe très prisée des grandes fortunes. Documentation et réalisation : Le Monde diplomatique et Acrimed (Jérémie Fabre, Cécile Marin, Yann Burler, avec Guillaume Barou, Boris Séméniako, Suzy Gaidoz, Vincent Caron, Marie Beyer). Des erreurs peuvent subsister.
Storytelling (technique) Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Le storytelling ou conte de faits[1] ou mise en récit[2] signifie littéralement « racontage d'histoire »[3]. L'expression désigne une méthode utilisée en communication fondée sur une structure narrative du discours qui s'apparente à celle des contes, des récits. Son emploi notamment en communication politique est controversé du fait des usages parfois discutables auxquels se livrent les Conseillers en communication désignés sous le terme de spin doctors. Les hommes ont toujours eu recours à de grands mythes pour expliquer l’univers et organiser le chaos. Qu’on les appelle aèdes ou griots, Homère et les autres ont été de grands conteurs. Le conte de faits est l'application de procédés narratifs dans la technique de communication pour renforcer l'adhésion du public au fond du discours. Avant Steve Denning c'est John Seely-Brown de Xerox Parc qui a publié sur ce sujet.
Expériences de psychologie sociale Typiquement, les études de psychologie sociale étudient comment le comportement d'un individu influence le comportement ou les états internes d'un groupe, tels que l'attitude ou l'image de soi. Obéissance à l'autorité "Je ne faisais que suivre les ordres" Défense juridique d'un dirigeant nazi au procès de Nuremberg après la seconde guerre mondiale Après la seconde guerre mondiale, des scientifiques ont cherché à comprendre comment des individus ont pu suivre des ordres horribles et criminels. L'expérience de Stanley Milgram a montré que n'importe quelle population ordinaire suivrait les ordres, même si ils nuient à d'autres personnes. Ce n'était pas un phénomène uniquement allemand comme beaucoup le pensaient. Expérience de la lettre perdue de Milgram Les expériences de psychologie sociale classiques sont utilisées fréquemment pour découvrir les éléments clés des comportements agressifs, des préjugés et des stéréotypes. Obéissance à un rôle - Déshumanisation Conformité Effet du spectateur
Tomber de Charybde en Scylla Cette expression est employée depuis le XIVe siècle, mais elle remonte à l'Antiquité. Jean de la Fontaine l'a utilisée dans "la vieille et les deux servantes" ( ) où il conte l'histoire de deux servantes qui, étant dérangées dès le chant du coq par leur patronne, crurent bon d'égorger l'animal. Hélas, une fois l'animal passé de vie à trépas, la vieille, craignant de laisser passer l'heure du réveil, n'arrêtait plus de les déranger. A l'origine Charybde et Scylla auraient été deux dangers du détroit de Messine, entre l'Italie et la Sicile, le premier étant un tourbillon, le second un écueil.Les marins qui cherchaient à éviter le premier allaient périr en s'écrasant sur le second. Présents dans la Mythologie, Scylla était présenté comme une créature monstrueuse à plusieurs têtes ( ) et Charybde comme un monstre qui, trois fois par jour, aspirait dans d’énormes tourbillons les eaux du détroit avec les bateaux qui y naviguaient, puis les recrachait (
La manipulation de l'opinion publique Les techniques de manipulation de l'opinion publique (ou de manipulation des masses) sont l'ensemble des moyens d'influence exercés sur une population à des fins politiques, militaires ou économiques. Ces techniques sont nombreuses et on les rencontre tous les jours. Elles sont basées sur le fait que l'être humain réagit, statistiquement, de manière prévisible en fonction de stimuli ou d'informations données. Les états-majors politiques et les détenteurs du pouvoir n'ont plus alors qu'à étudier ces comportements pour effectuer les choix tactiques qui leur permettront d'obtenir la réaction qu'ils attendent de l'opinion publique. Plus subtil que le recours à la force, l'art de la manipulation est de modifier le comportement d'une cible déterminée en transformant sa perception du réel. Pierre Tourev, 22/07/2007 >>> Article : Comprendre les mécanismes de la manipulation pour mieux s'en prémunir. >>> Bibliographie : Manipulation Accueil Textes Haut de page Contact Copyright ©