Frédéric Lordon prône la suppression de la Bourse, conchie l'Union européenne et l'euro, défend la nation, la souveraineté populaire et leurs institutions Frédéric Lordon sur France Culture prône la suppression de la Bourse, conchie l'Union européenne et l'euro, défend la nation, la souveraineté populaire, la monnaie nationale et leurs institutions Article 4. - Tout homme né et domicilié en France, âgé de vingt et un ans accomplis ; - Tout étranger âgé de vingt et un ans accomplis, qui, domicilié en France depuis une année - Y vit de son travail - Ou acquiert une propriété - Ou épouse une Française - Ou adopte un enfant - Ou nourrit un vieillard ; - Tout étranger enfin, qui sera jugé par le Corps législatif avoir bien mérité de l'humanité - Est admis à l'exercice des Droits de citoyen français. Étienne. Et si on fermait la Bourse... C’était il y a un peu plus d’un an : les gouvernements secouraient les banques aux frais du contribuable. Mission accomplie. par Frédéric Lordon, février 2010 Or c’est peu dire que les promesses positives de la Bourse sont douteuses. Les investisseurs pompaient, pompaient ! La Bourse finance les entreprises ?
Economistes, institutions, pouvoirs Je prends ici le risque de mettre en ligne la communication que j’ai faite à la table ronde « Economistes et pouvoir » du Congrès de l’AFEP (Association française d’économie politique) qui s’est tenu à Paris du 5 au 8 juillet 2012, risque puisque les textes universitaires ne vivent pas très bien hors de leur biotope universitaire. Je le fais cependant à l’occasion du supposé renouvellement du Conseil d’analyse économique (CAE) et accessoirement comme une pièce à verser au débat qui a fait suite à la parution du livre de Laurent Mauduit, Les Imposteurs de l’économie. Mais non sans avertir que ce texte a le style de son caractère et de ses circonstances : académique (quoique…), comme il sied à un colloque… académique, avec quinze minutes de temps de parole strictement comptées. Ceci dit pour signaler que lui reprocher ce à quoi sa nécessité de forme le vouait ne fera pas partie des commentaires les plus malins possibles. Intérêts à penser Economistes et journalistes, en rangs serrés
Ce que l’extrême droite ne nous prendra pas La colorimétrie des demi-habiles ne connaissant que deux teintes, toute mise en cause de l’Europe, fût-elle rendue au dernier degré du néolibéralisme, est le commencement d’une abomination guerrière, toute entrave au libre-échange est la démonstration manifeste d’une xénophobie profonde, toute velléité de démondialisation l’annonce d’un renfermement autarcique, tout rappel au principe de la souveraineté populaire la résurgence d’un nationalisme du pire, tout rappel au principe de la souveraineté populaire en vue d’une transformation sociale, la certitude (logique) du… national-socialisme, bien sûr ! Voilà sur quel fumier intellectuel prospère le commentariat européiste quand, à bout d’argument, il ne lui reste plus que des spectres à brandir. Souverainisme de droite, souverainisme de gauche « Repli national », en tout cas, est devenu le syntagme-épouvantail, générique parfait susceptible d’être opposé à tout projet de sortie de l’ordre néolibéral. Faucher la nation au FN
Thèmes des ~ 15 dernières minutes. L'austérité, mais dans le calme Le « jeu de la mauviette » (chicken game) est un jeu de con : deux voitures se précipitent l’une vers l’autre, le premier conducteur qui dévie de la ligne pour éviter la collision est la « mauviette ». Il existe cependant une version « Fureur de vivre » plus stupide encore : les deux voitures parallèles fonçant vers un précipice, le dernier qui s’éjecte de la voiture pour ne pas faire le grand saut a gagné. On notera que dans cette version-là, les deux voitures sont perdues à coup sûr et le cas échéant un conducteur (ou deux) avec – death without a cause. C’est à cette merveille d’intelligence que la zone euro semble avoir décidé de s’adonner depuis trois ans – en tout cas jusqu’à la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) du 6 septembre. L’aléa moral ou le symptôme de la Désunion européenne « Aléa moral » est le nom technique donné à la méfiance interne qui ravage une Europe méritant chaque jour un peu moins le nom d’Union – à supposer qu’elle ait jamais pu le revendiquer.
Frédéric Lordon: J'ai dû louper un épisode Bonjour et merci de votre visite, Savez-vous qu’en 1958 un logement valait en moyenne 70 loyers et que 40 ans plus tard, en 1998, il fallait dépenser en moyenne 133 loyers pour devenir propriétaire ? Savez-vous qu’en 2008, au plus haut de la bulle, un logement coutait en moyenne 262 loyers et que les prix étaient surestimés de 80% ? L'objectif de ce blog est de vous permettre de suivre l’actualité du marché immobilier et de vous aider à comprendre pourquoi les prix peuvent monter mais aussi descendre. Vous pourrez ainsi acheter, vendre ou louer votre logement en sachant exactement où vous mettez les pieds. N'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter, cela vous permettra d’être informé d'une nouvelle publication. La plupart des graphiques sont disponibles en version PDF par un simple clic sur l'image. Si de votre côté vous avez un article intéressant à me proposer, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse suivante: bulle.immo160@free.fr Nombre de visites
Conspirationnisme : la paille et la poutre Le peuple est bête et méchant, le peuple est obtus. Au mieux il pense mal, le plus souvent il délire. Son délire le plus caractéristique a un nom : conspirationnisme. Le conspirationnisme est une malédiction. Pardon : c’est une bénédiction. C’est la bénédiction des élites qui ne manquent pas une occasion de renvoyer le peuple à son enfer intellectuel, à son irrémédiable minorité. Pour une pensée non complotiste des complots (quand ils existent) Il faudrait sans doute commencer par dire des complots eux-mêmes qu’ils requièrent d’éviter deux écueils symétriques, aussi faux l’un que l’autre : 1) en voir partout ; 2) n’en voir nulle part. Sans doute ne livre-t-il pas à lui seul l’intégralité de l’analyse qu’appelle la crise financière, et c’est peut-être là l’une des faiblesses notoires du conspirationnisme, même quand il pointe des faits avérés : son monoïdéisme, la chose unique qui va tout expliquer, l’idée exclusive qui rend compte intégralement, la réunion cachée qui a décidé de tout.
Sécurité financière et sécurité nucléaire - Joron Bonjour et merci de votre visite, Savez-vous qu’en 1958 un logement valait en moyenne 70 loyers et que 40 ans plus tard, en 1998, il fallait dépenser en moyenne 133 loyers pour devenir propriétaire ? Savez-vous qu’en 2008, au plus haut de la bulle, un logement coutait en moyenne 262 loyers et que les prix étaient surestimés de 80% ? L'objectif de ce blog est de vous permettre de suivre l’actualité du marché immobilier et de vous aider à comprendre pourquoi les prix peuvent monter mais aussi descendre. N'hésitez pas à vous inscrire à la newsletter, cela vous permettra d’être informé d'une nouvelle publication. La plupart des graphiques sont disponibles en version PDF par un simple clic sur l'image. Si de votre côté vous avez un article intéressant à me proposer, n'hésitez pas à me contacter à l'adresse suivante: bulle.immo160@free.fr Nombre de visites
4) Frédéric Lordon : De quoi ce que nous vivons est-il la crise ? > Premier épisode > Episode suivant L’Agence nationale de psychanalyse urbaine (ANPU) couche les villes sur le divan, détecte leurs névroses, apporte des solutions thérapeutiques. Discipline pertinente diront les uns, discipline abracadabrante diront les autres, discipline hallucinante diront ceux qui encore aujourd'hui ne s'en sont pas tout à fait remis. « En psychanalyse classique, on aura tendance à parler de “ça”, de “moi” et de “surmoi”, alors qu’en psychanalyse urbaine, on est plus sur du “ça”, du “toit” et de “surtoit” », précise Laurent Petit, fondateur de cette nouvelle pratique. Après s’être attaqué à l’inconscient de Hénin-Beaumont, Rennes, St-Nazaire, Angers, Aix-en-Provence, Marseille, Alger, il vient au Rond-Point nous introduire à cette thérapeutique désopilante et salutaire. Une étape de plus dans son projet global de world analysis – car Laurent Petit caresse le désir abracadabrant de guérir le monde entier.
L'Européisme a-t-il eu raison de l'Europe Poursuivant sa série sur l'Europe et dans l'attente des élections européennes, La Grande Table reçoit aujourd'hui Frédéric Lordon, philosophe et économiste, à l'occasion de la parution, aux Editions Les Liens qui Libèrent, de son dernier essai, La Malfaçon. Monnaie européenne et souveraineté démocratique. Lordon y développe comment il a choisi de traiter de la sortie de l'euro, cela non pas d'un point de vue de stratégie économique (dévaluation) mais plutôt sous l'angle de la nécessaire restauration de la souveraineté démocratique. Marc-Olivier Padis, rédacteur en chef de la revue Esprit, qui propose d'ailleurs dans son dernier numéro (mars-avril) un article d'Anne-Laure Delatte sur la question de la sortie ou non de l'euro, joindra ses questions et réflexions à celles de Caroline Broué et d'Antoine Mercier. Marc-Olivier Padis et Frédéric Lordon TM © Radio France
La fausse solution des eurobonds Au point où le destin de la zone euro, et en fait de l’Union tout entière, se trouve rendu à l’alternative radicale de l’explosion ou du fédéralisme complet, il semble bien que vae victis soit la réponse, malheur aux vaincus, aux demi-habiles et aux faux visionnaires, architectes prétendus d’une grandiose construction politique mais sans la moindre culture politique, ou du moins persuadés que l’ingénierie des pactes fiscaux pouvait leur en tenir lieu. Il est à craindre en effet que les ouvriers paniqués de la onzième heure ne puissent accomplir ce qui aurait dû être entrepris depuis très longtemps, mais à quoi en fait ils se sont toujours refusés, et que le temps compté d’une crise aigüe ne leur laissera pas accomplir : la construction d’une souveraineté démocratique européenne. Les eurobonds (façon Capitaine Haddock) Mais cette solution en est-elle vraiment une ? Les marchés, le tout et les parties Ne pas perdre la normalisation des « partenaires » par les marchés…