Frontières, migrants et réfugiés. Études cartographiques Frontières, migrants, réfugiés Il est impossible de parler des migrations d’êtres humains sans évoquer les frontières que dressent d’autres êtres humains. La relation est intime, la frontière étant l’obstacle le plus dangereux auquel se heurte le migrant, clandestin ou non, au cours de son voyage. La frontière s’inscrit en contraste dans le paysage : soit elle se dresse en barrière épaisse, soit elle feint la disparition. Elle donne l’illusion d’un monde parfaitement organisé en régions ou en pays. Les cartes exposées sont des esquisses crayonnées dont l’aspect incertain témoigne de ce qu’est la frontière elle-même : ambivalente et paradoxale. L’esquisse préfigure la carte, elle permet d’exprimer plus librement et plus subjectivement le caractère fluctuant ou arbitraire de ces lignes de partage et la diversité de leur statut. La cartographie part ainsi à la rencontre de l’art ; le cartographe s’essaie alors à un exercice lui permettant d’être plus direct, plus incisif. L’arc des crises.
Beryl Markham - Messages Les migrants en Europe, une géographie critique des politiques migratoires : quelques cartes "Guyane. Deux longs fleuves frontaliers, le Maroni et l'Oyapock, percent une forêt amazonienne hostile. Les pirogues des ppulations du fleuve passent régulièrement d'un bord à l'autre depuis longtemps, bien avant que des Européens se risquent dans ces parages. de forts courants ou la forêt protègent la frontière maritime ou terrestre, alors que toute surveillance de ces voies fluviales restera illusoire. Les théâtrales opérations "Anaconda" contre le fléau de l'orpaillage clandestin frappent la main-d'oeuvre démunie venue du Nordeste brésilien mais rarement ceux qui, à Cayenne, en tirent profit. ==> Dans tous les territoires considérés, se pratique une géographie de l'isolement : la surveillance de la frontière tend à produire des dispositifs spatiaux de contrôle par l'emmurement de la frontière, la mise en réseau de patrouilles et de missions de contrôle aux frontières terrestres et maritimes, mais aussi par l'externalisation du dispositif sécuritaire.
OpenStreetMap OpenStreetMap (OSM) est un projet collaboratif de cartographie en ligne qui vise à constituer une base de données géographiques libre du monde (permettant par exemple de créer des cartes sous licence libre), en utilisant le système GPS et d'autres données libres. Il est mis en route en juillet 2004 par Steve Coast à l'University College de Londres. Par l'utilisation de moyens informatiques reposant sur Internet qui permettent l'intervention et la collaboration de tout utilisateur bénévole, OpenStreetMap relève de la géomatique 2.0, de l'information géographique bénévole et de la néogéographie, dont les outils composent le GeoWeb. Histoire[modifier | modifier le code] Le projet OpenStreetMap, lancé en juillet 2004[2], est présenté par Steve Coast le 21 août 2004 lors de la conférence Euro Foo Camp[3]. L'activité déployée pour OpenStreetMap s'inscrit dans le courant de la culture libre, qui préconise les logiciels les plus ouverts possibles. Mise en œuvre[modifier | modifier le code]
Un atlas pour mieux comprendre les migrations en Europe Alors que paraît aujourd’hui 13 novembre un « Atlas des migrants en Europe » (1) , La Croix a demandé à l’un de ses auteurs de commenter quelques unes des cartes les plus parlantes de l’ouvrage. Réalisé par le réseau Migreurop, composé de chercheurs et de militants, ce travail se donne pour mission de sensibiliser le grand public aux réalités des phénomènes migratoires sur le vieux continent. Claire Rodier, juriste spécialisée dans le droit international des migrations, nous explique à la fois comment les frontières sont surveillées à l’échelle européenne, et les drames humains que connaissent sur leur route de nombreux candidats à l’émigration. Explication de la carte « Les opérations de surveillance de l'agence » : Explication de la carte « Des morts par milliers aux portes de l'Europe » : Explication de la carte « L'enjeu des marchés autour de la surveillance des frontières » : Explication de la carte « expulsions en 2009 » : Dans la rubriqueActualité
La cartographie, entre science, art et manipulation, par Philippe Rekacewicz « C’est inacceptable ! Monsieur le président, je refuse que nous poursuivions si nous devons garder comme base de travail le document que vous venez de nous soumettre ! » Nous sommes à Prague, en 2002, à la fin d’un forum économique international sur la gestion de l’eau en Eurasie. Le représentant azerbaïdjanais vient de découvrir une carte du Caucase dont les frontières laissent penser que le Haut-Karabakh – objet d’une guerre meurtrière entre Azerbaïdjanais et Arméniens – est rattaché à l’Arménie. On aurait pu en rester là. En février 2001, lors de la réunion ministérielle annuelle du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), les représentants de la Chine populaire, devant l’ensemble des délégations incrédules, interrompent la séance plénière, sortent de la pièce et boycottent le reste des débats parce qu’une carte et un document de travail mentionnent l’île de Taïwan comme un Etat indépendant. Taille de l’article complet : 4 000 mots. Vous êtes abonné(e) ?
Des morts par milliers aux portes de l'Europe, par Olivier Clochard et Philippe Rekacewicz Plusieurs associations tiennent à jour la liste des victimes, immigrés et réfugiés, de la « forteresse Europe ». Se fondant sur des rapports de presse et des signalements effectués par des organisations locales, elles tentent d’en établir une comptablilité aussi précise que possible. Seuls les décès précisément documentés - plus de 7 000 entre 1993 et 2006, soit 3 000 sur la seule période allant de décembre 2003 à 2006 - figurent donc sur ces cartes, représentations a minima d’une hécatombe ignorée. Sources - carte 2006 : Olivier Clochard (Migrinter), Alain Morice (CNRS, Paris), United for Intercultural Action, Gibraltar : Association des familles de victimes de l’immigration clandestine (AFVIC), police aux frontières (PAF) des ports de Nantes et de la Rochelle, Jean Christophe Gay, Les discontinuités spatiales, Economica, Paris, 1995, Le Monde, AFP, Reuters, AP, Eleftherotypia (Athènes). 1993-2004 , plus de 4 000 morts aux frontières
Art et cartographie Il y a de nombreux artistes qui utilisent la cartographie pour créer des œuvres d'art : cartes Google Maps, cartes en 3D, cartes virtuelles ou cartes d'inspiration académique, tout est prétexte à les déstructurer, à les décomposer, à les broyer pour créer des collages, des objets, des images d'un univers à la fois raisonné et qui semble, de toute part, partir en déliquescence. D'une certaine manière, on avale des kilomètres et du bitume, on se fait des visites de pays entiers, on survole des continents et on revient toujours au même point de départ : moi, moi et encore moi.Voici une galerie des travaux qui m'ont plu, touché ou simplement intéressé et qui sont répertoriés sur cet excellent site : "The Map Room".Joao Machado fait des collages papier… "Les êtres qui sont représentées dans mes tableaux sont créés à partir de cartes décrivant le monde dont ils viennent". Vous pouvez découvrir des vues "Eye's Bird" du Texas sur ce site.
Le destin des migrants États-Unis, Mexique, Amérique latine, Afrique… Existe-t-il des espaces, des territoires ou des citoyens qui peuvent résister à l’action des gouvernements organisant « la répartition des places » (Rancière 1998) ? Le partage des individus, entre ceux qui sont libres de voyager, d’échanger, et ceux qui ne le sont pas doit être rapporté au rôle des États au sein de l’économie mondialisée. On sait, en effet, que les démocraties occidentales actuelles se caractérisent par un mode de gouvernement sécuritaire mettant en avant la nécessité de contrôler et sélectionner les mouvements de personnes à l’intérieur et à l’extérieur des frontières, au nom de cette sécurité globale. Il s’agit de protéger les États-nations menacés par des flux qui se jouent des frontières. Ce type de souveraineté est visible dans les états de paix comme dans les états de guerre, aux États-Unis, en Israël, au Maghreb ou en Irak. © Laetitia Tura/Le Bar Floréal. La clandestinité, une création des gouvernements sécuritaires
Une autre ville pour une autre vie. Henri Lefebvre et les situationnistes 1Il est peu de mouvement qui, à l’instar des situationnistes, ait placé la question urbaine au cœur de leurs pratiques artistiques et littéraires. Conçue comme l’espace de production de la société du spectacle, de la consommation et du contrôle social puis, au contraire, comme un « nouveau théâtre d’opération dans la culture », c’est-à-dire comme un terrain de lutte et d’expérimentation, la ville a représenté pour les situationnistes le lieu même d’une transformation révolutionnaire de l’existence, à travers la participation des citadins et la réintégration du poétique dans l’ordinaire. Cette préoccupation fait directement écho à celle d’Henri Lefebvre, que Debord et ses camarades rencontrent en 1960, et qui en avait posé les premiers jalons dès 1946 dans sa Critique de la vie quotidienne puis dans La somme et le reste en 1959. Entre le sociologue et les situationnistes, l’échange sera mutuellement fécond. 12En fait, Constant s’est mis depuis longtemps au travail.
Les routes de la mort de l'immigration clandestine | myeurop.info Le trafic d’êtres humains rapporte chaque année 5 milliards d’euros aux mafias selon Interpol, soit leur troisième revenu après ceux liés à la drogue et aux armes. Ces nouveaux négriers sans foi ni loi ne reculent devant rien pour s’enrichir sur le sang des plus pauvres. Entre janvier 1993 et mars 2012, les polices, les douaniers, les marines et autres, ont comptabilisé 16.264 morts aux frontières de l’Europe. Mais c’est sans compter sur un nombre très important de disparus dont la mer n’a jamais rendu les cadavres. Le nombre de victimes augmente chaque année En 1995, le cap des 200 morts est franchi, 400 en 1998, 600 en 2000, 800 en 2002, 1.300 en 2003, 2.000 en 2006 et 2011. Depuis 2012, les chiffres sont à nouveau à la hausse après les révoltes et violences en Tunisie, Libye, Egypte et Syrie et l’augmentation des départs de citoyens de ces pays. (Cliquez sur les icones) Légendes: Principales routes migratoires vers l'UE (source: Frontex) Inefficacité des dispositifs de contrôle
Carte de l'Europe et ses murs. Géopolitique. A. NONJON L’Europe a fait tomber de nombreux murs cicatrices du passé . L’EUROPE du passé s’était hérissée de murs qui ne sont désormais que des ruines… le poète préférera les ruines (les hommes ont bâti, le temps a sculpté) mais le géopoliticien voit souvent dans les murs fragmentation, exaspération, conflits. Le mur d’Hadrien, comme celui de Trajan et Antonin, fut un mur de protection en pierres et en tourbe, construit à partir de 122 après J. Le mur défensif par excellence, celui de l’Atlantique érigé par l’armée allemande à partir de 1941 des côtes de Norvège aux Pyrénées afin de se protéger d’un débarquement anglo-américain, a été balayé par la victoire alliée, la réconciliation et le couple franco-allemand, levier de la construction européenne. . . Carte de l’Europe et ses murs Cliquer sur la vignette pour agrandir la carte. Le marché est plus fort que les murs : la logique libérale au cœur de l’Europe . . . L’Europe dresse des murs : la nouvelle « peur des barbares » . . . . . .