» [Livre] La grande fraude, de Jean-François Gayraud Excellent livre, que je vous recommande. Jean-François Gayraud est commissaire divisionnaire, ancien élève de l’Ecole nationale supérieure de police (ENSP, Saint-Cyr-au-Mont-d’Or).Docteur en droit, diplôme de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et de l’Institut de criminologie de Paris, Jean-François Gayraud est l’auteur de nombreux articles et d’ouvrages traitant de criminologie et de géopolitique. Il exerce au Conseil Supérieur de la Formation et de la Recherche Stratégiques (CSFRS). Critique Decitre : Et si la crise financière dont nous subissons encore les effets était bel et bien une vaste fraude ? En tout cas, pas celui proposé en général par les économistes ou les financiers. Dès lors, pour lui, il est impossible d’envisager un vrai assainissement, une reconstruction durable de la finance si ce diagnostic criminel n’est pas fait. Petite vidéo avec l’auteur : Crtiique Le Figaro par Jacques de Saint Victor : La face cachée du krach
TEDxParis - Mathieu BAUDIN - Les conspirateurs positifs | Macrophone « La dette neutralise le temps, matière première de tout changement politique ou social » - Contrôle social Basta ! : Vous dites que l’Homo debitor est la nouvelle figure de l’Homo economicus. Quelles sont les caractéristiques de ce « nouvel homme » ? Maurizio Lazzarato : De nombreux services sociaux, comme la formation ou la santé, ont été transformés en assurance individuelle ou en crédit. Le mode de développement néolibéral est fondé sur le crédit et l’endettement. Cette situation s’est aggravée avec la crise des subprimes de 2007. Le droit à la formation ou au logement s’est transformé en droit au crédit… C’est une logique qui ne fonctionne que si l’économie est en expansion. En quoi cela fonde-t-il un nouveau rapport social, et un nouveau rapport au temps ? J’ai repris l’hypothèse que développe Friedrich Nietzsche : le rapport social fondamental n’est pas l’échange économique ou l’échange symbolique, mais le rapport débiteur/créditeur. Une dette, ce n’est pas seulement de l’argent à rembourser, mais des comportements à ajuster, du temps passé à se plier à des contraintes, écrivez-vous.
Université de la Terre: Quels rêves, quels projets pour mieux éduquer et mieux transmettre ? #4 Futur font drawing par Chris Radcliff - CC BY-SA 2.0 La parole est ensuite donnée à Fabrice Bardèche, Vice-président Executive de IONIS Education Group, un groupe d’enseignement supérieur privé sponsor de l’évènement. On se rendra vite compte par ailleurs que la raison de sa présence au débat à du être intimement lié à la position même de sponsor de son employeur et non à la profondeur de sa réflexion prospective sur l’éducation. Pas grand chose donc à retirer de son allocution sur l’avenir, sinon le constat d’un présent où les difficultés sont de plus en plus visibles au sein même des grandes écoles. La place de l’élève et du professeur semble évoluer : l’élève dispose de sources d’informations de plus en plus riches, le professeur ne peut plus se placer en garant de l’information, mais doit apprendre à partager le savoir avec ses élèves. Marc Luyckx Ghisi tentera de secourir à sa manière son camarade de table.
"La Crise sans fin": un regard décalé sur la crise, métaphore de nos vies Outre qu’elle amplifie le creusement des inégalités et la montée d’une vulnérabilité sociale généralisée, la crise nous colle à la peau, comme un chagrin que rien ne viendrait soulager : le mot lui-même nous obsède, nous habite, nous plombe. Il envahit le quotidien où tout nous renvoie à elle, comme un poison permanent. La crise définit notre époque, notre condition, notre horizon : l’idée même d’en sortir s’évanouit dans la résignation et le consentement à son omniprésence. La crise est une “crise sans fin”, avance la philosophe Myriam Revault d’Allonnes en titrant ainsi son nouvel essai, prolongeant une oeuvre placée sous le signe de la réflexion sur la démocratie et la modernité (Pourquoi nous n’aimons pas la démocratie ?, L’Homme compassionnel…). Si la crise a “officiellement” cinq ans (le scandale des subprimes, qui a éclaté en septembre 2007, constitue sa date de naissance), elle a surtout trois siècles, au moins !
Libye: Nicolas Sarkozy, vers la trahison des intérêts de la France et de l'Europe Dès Mai 2008, dans un article intitulé Nicolas Sarkozy : vers la trahison des intérêts de la France et de l'Europe, Franck Biancheri, président de Newropeans, anticipait le comportement de Nicolas Sarkozy, dont on voit aujourd'hui l'expression parfaite avec cette opération militaire en Libye où il fait jouer à la France le rôle de simple masque d'une opération conçue et dirigée par Washington, trahissant ainsi les intérêts stratégiques de la France et de l'Europe. S'il y avait la moindre vérité dans les préoccupations "humanitaires" et "démocratiques" du discours légitimant l'intervention occidentale en Libye, nous verrions la même exigence s'imposer pour le Yemen, Bahrein, Oman ... où des civils sont également tués par les forces des dictateurs au pouvoir semblables à Kadhafi. La décision d'attaquer la Libye n'est que le dernier avatar d'un Occident qui s'effondre sous le poids de ses dettes, de sa perte de légitimité morale et de l'absence de dirigeants politiques d'envergure.
Une autre science est possible. Une autre science est nécessaire [...] une lutte pour que nulle position ne puisse définir comme légitime la mise sous silence d’autres, qui sont censés ne pas compter Enseignante à l’université libre de Bruxelles, la philosophe des sciences Isabelle Stengers dénonce la sorcellerie capitaliste et invite à croire dans la force d’un collectif puissant et multiple. Isabelle Stengers a d’abord suivi une formation scientifique. Dans Au temps des catastrophes, vous dites qu’une autre histoire a commencé. Isabelle Stengers. Vous parlez d’une « Nouvelle-Orléans à l’échelle planétaire »… Isabelle Stengers. Votre propos est sous-titré « Résister à la barbarie qui vient » en référence à l’alternative de Rosa Luxemburg : « Socialisme ou barbarie ». Isabelle Stengers. Selon vous, « l’emprise du capitalisme » s’établit à partir d’« alternatives infernales » ? Isabelle Stengers. Vous déconstruisez aussi bien les « lois du marché » que la « gouvernance » de « nos responsables »… Quel rôle l’État joue-t-il ? Isabelle Stengers. Bonus :
Re-Define | An International Think Tank La technique est-elle responsable de l’accélération du monde Le sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa a été remarqué en France depuis la traduction en 2010 d’Accélération : une critique sociale du temps, complété depuis par une synthèse et mise à jour de ce livre dans Accélération et aliénation… Pour Hartmut Rosa, le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation ou d’individualisation. Pourtant, selon lui, l’accélération est la caractéristique de la société moderne. « Mon livre explique que l’essence et la nature de la modernité reposent sur l’accélération », attaque Hartmut Rosa. Pour lui, notre monde contemporain repose sur son dynamisme, qui n’a d’autre but que de mettre en mouvement le monde matériel, social et idéel. Pour comprendre ce qu’est l’accélération du monde, il faut comprendre ce que signifie la lenteur, estime Rosa. « Le rêve de la modernité c’est que la technique nous permette d’acquérir la richesse temporelle. Comment expliquer cela ?
Accélération du temps, crise du futur, crise de la politique 1On parle beaucoup, aujourd’hui, de ce que l’on appelle la « crise de la politique » – une expression qui rassemble une constellation de processus dont le résultat final est la disparition de la politique en tant que forme de gouvernement du changement. À la base de cette crise, il y a l’hégémonie de la logique du marché dans la vie sociale, une dominance qui privatise les questions concernant l’existence des individus : en transformant les citoyens en consommateurs et en érodant l’espace de rencontre et de confrontation entre le public et le privé qu’est l’agora. La distance grandissante que nous ressentons aujourd’hui entre la citoyenneté responsable et la politique peut être considérée comme une des conséquences collatérales de ce processus. 1 Wright Mills (1997) faisait référence à cette capacité de connexion entre ce qui paraît intime, per (...) 2 Voir, à ce propos, Bauman (2002).Alors que pour Anthony Giddens (2004), qui a proposé en premier le (...) 5 Voir Gleick (1999).
Entre temps court et temps long - Vivre Ensemble 2012 - CESE playlist Dailymotion Sign in Vivre Ensemble 2012 Playlist created by Conseil économique social et environnemental . | 16 videos | view description hide description Un Colloque du Conseil économique, social et environnemental. 1-Dominique Méda - Vivre ensemble 2012 - cese Create a Videozap Create a Videowall Create a Jukebox Grid List now playing 1-Dominique Méda - Vivre ensemble 2012 - cese By Conseil économique social et environnemental . 2-Etienne KLEIN - Vivre ensemble 2012 - cese 3-François HARTOG - Vivre ensemble 2012 - cese 4-Table ronde 1 : Comment évoluent nos vécus du temps ? 5-Grand témoin François JULLIEN - Vivre ensemble 2012 - cese 6-Christian MOREL - Vivre ensemble 2012 - cese 7-Augustin de ROMANET - Vivre ensemble 2012 - cese 8-Table ronde 2 : Décider par temps de crise - Vivre ensemble 2012 - cese 9-Grand témoin Luc Ferry - Vivre ensemble 2012 - cese 10-Débats avec quelques jeunes - Visions de l’avenir - Vivre ensemble 2012 - cese 11-Table ronde 3 - Vivre ensemble 2012 - cese 428 views 87 views
Temps de crises et crise des temps 1 Habiter le temps, Bayard, 1996 1Dans un article publié dans le journal Le Monde en 1996, on peut lire sous la plume de notre regretté ami Jean Chesneaux : « Nos temps de crise sont frappés d'une crise des temps. Nous sommes obsédés du temps de notre vie quotidienne, dans les combinaisons financières de nos “plans” de toute espèce, dans notre imaginaire aussi et les commémorations historiques font partie de ces obsessions » (15 août 1996, « Commémorations : l'art d'être-dans-le-temps »). L'article anticipait une des thèses majeures de son livre1 : le temps « paramètre », englobant, de la domination, bloque l'émergence et l'appropriation du temps « compagnon » de la vie personnelle et fraternelle. 2 Relire les analyses prémonitoires de Paul Jorion, 2007. 4 Les introductions de chaque session sont consultables sur le blog de la Revue : (...) 5 Je tiens à remercier Jens Thoemmes, Gabrielle Varro, Paul Bouffartigue, Thomas Loué et Denis-Const (...) 22 Marc Ferro, 2004.