Lire en bibliothèque, lire à l'école Les rapports complexes entre l’école et la bibliothèque apparaissent dominés par des relations contradictoires d’imitation et de rejet, de critiques et d’interactions. Les différences de conception de la lecture ont-elles cependant été un facteur d’évolution réciproque des dispositifs d’offre et des pratiques ? S’il a été brillamment montré combien le processus de didactisation des pratiques de lecture s’est amplifié 1, inversement, a-t-on suffisamment apprécié les influences de la lecture publique sur la lecture scolaire ? L’hypothèse est ici que les transformations de l’offre culturelle de lecture en bibliothèque ont contribué à faire évoluer les manières de lire et de faire lire à l’école. Tradition et évolution dans l’univers de la bibliothèque Du fait de leur histoire 2, contrairement aux bibliothèques anglo-saxonnes, les bibliothèques françaises ont longtemps vécu sur une tradition de conservation et non sur une dynamique de diffusion. Le plaisir de lire au centre des désaccords
Littérature de jeunesse et citoyenneté Dossier coordonné pour Savoirs CDI par le CRDP d'Amiens. Pour une lecture nomade, ce dossier est également disponible sous les formats ePub et Mobi ePub Mobi Des récits pour changer le monde ? Littérature de jeunesse et citoyenneté sont intimement mêlés et cela, dès la parution des premiers écrits pour la jeunesse. Au XIXème siècle, si les écrits pour la jeunesse évoluent avec les lois scolaires et le regard qu'on porte sur l'enfant, la volonté éducative est toujours de mise, « le Magasin d'éducation et de récréation » fondé par Hetzel avec son ami Jean Macé en témoigne. Littérature de jeunesse et pédagogie vont poursuivre leur histoire commune au XXème siècle avec en particulier l'émergence des mouvements d'Education nouvelle inspirés du philosophe américain John Dewey. « Les albums du Père Castor » de Paul Faucher mettent en application ces évolutions en éditant des ouvrages centrés sur le principe d'apprentissage par l'action. Plan du dossier
Entre posture et imposture du lecteur : sur le fonctionnement symbolique / François Quet - Université Toulouse-Jean Jaurès Entre posture et imposture du lecteur : sur le fonctionnement symbolique / François Quet Entre posture et imposture du lecteur : sur le fonctionnement symbolique / François Quet.L’exemplification est l’un des symptômes de l’esthétique (Goodman, 1998) : appeler certaines propriétés de l’œuvre à fonctionner symboliquement, c’est inviter à extraire de la fable une thèse (Suleiman, 1983), des valeurs (Jouve, 2001 ; Dufays, 2004). La sélection des signes qui permet la lecture allégorique renvoie à une expertise et à un libre arbitre qui s’exercent de façon contradictoire au sein des communautés interprétatives (Fish, 2007). François Quet essaie de définir ici quelques enjeux de la situation didactique : - Quels partages entre discours d’experts et discours d’amateurs ? si la « pluralisation des signifiés » (Starobinski, 1970) appartient de fait à la doxa didactique, de fait qu’en est-il du statut, ou de la légitimité, des textes et des lectures dans l’enseignement ?
Réécrire le conte : quand la société se raconte | Université Ouverte Catherine d’Humières, maître de conférences à l’université de Cergy-Pontoise, montre comment les réécritures contemporaines de nombreux contes aussi connus que Le petit chaperon rouge apportent un regard sur les rapports entre générations et les nouvelles conceptions de la famille et des relations humaines. Une conférence organisée en partenariat avec le musée de l’éducation du Val-d’Oise dans le cadre de l’exposition Promenons nous dans les bois… Y-es-tu ? 1. Le conte, reflet social Catherine d’Humières explique que la littérature de jeunesse sert à la fois de révélateur et de caisse de résonnance à nos sociétés. La plupart des auteurs contemporains l’utilisent pour transmettre leur vision de la vie, une morale. 2. Catherine d’Humières évoque l’effacement progressif des figures masculines et la valorisation des figures féminines dans les contes. 3. Le Petit chaperon rouge est le conte qui a fait l’objet du plus grand nombre de versions, tant pour adultes que pour enfants. 4.
Les « trente glorieuses » du livre pour la jeunesse Cet espace est en principe réservé aux drames contemporains, au fracas de l’Histoire, à la Politique avec un P majuscule. Une fois n’est pas coutume, ouvrons-le à l’école de la vie, aux émois de l’enfance et de l’adolescence, aux bonheurs de lecture : tout ce qui fait le succès, depuis trente ans, du Salon du livre pour la jeunesse de Montreuil, en Seine-Saint-Denis. Ces trente années sont, en quelque sorte, les « trente glorieuses » du livre pour la jeunesse, et ce n’est pas terminé. Depuis 1984, ce secteur de l’édition a fait preuve d’une remarquable et réjouissante vitalité. Il est passé du 5e au 2e rang de l’édition française, talonne désormais la littérature générale, et son chiffre d’affaires a dépassé les 350 millions d’euros en 2012, contre 200 millions douze ans plus tôt. Les nouveaux héros Des bébés aux jeunes adultes, c’est tout un secteur qui, en quelques décennies, s’est renouvelé en profondeur. De tous les sujets, également.
Des Livres pour la jeunesse Rencontres européennes de la littérature pour la jeunesse Les 27 et 28 novembre 2008, la Bibliothèque nationale de France accueillait les Rencontres européennes de la littérature de jeunesse, organisées par la BnF/Centre national de la littérature pour la jeunesse-La Joie par les livres, et invitant à échanger sur le rôle de la littérature pour la jeunesse dans la construction d’une culture européenne. Entre uniformité, diversité et identités Jorge Semprun, rappelle en introduction que « la seule vraie frontière de l’Europe c’est la démocratie 1 », sa seule langue « la traduction ». Les premières interventions s’attachent à des moments significatifs de l’histoire de la littérature pour la jeunesse. Mathilde Lévêque (maître de conférences à Paris-13) compare, dans la France et l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, les romans qui se rangent sous la bannière du pacifisme et de l’utopie. Qu’en est-il alors de la construction d’une identité européenne ? Des éditeurs aux lecteurs
SNE: Défense du prix du livre au niveau européen Ces dernières années, la Cour de justice de l’Union européenne a admis la licéité du prix fixe, suivie par le Conseil des ministres de l’Union européenne et le Parlement européen qui ont chacun reconnu l’attachement des Etats aux systèmes nationaux de prix fixe du livre et aux accords internationaux dans les zones linguistiques homogènes. (Arrêt de la CJCE de 1985 sur la licéité du prix unique au regard du droit communautaire) Actuellement, l0 pays de l’Union Européenne ont mis en place un système de prix fixe des livres, soit par voie législative (Allemagne, Autriche, Espagne, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal) et soit sous forme d’accords interprofessionnels (Hongrie et Slovénie). D’autres pays, à travers le monde appliquent un dispositif similaire. C’est notamment le cas de la Norvège, de l’Argentine, du Mexique, du Japon et de la Corée du Sud. Documents de référence sur le prix unique du livre
Le phénomène du cross-age Une littérature qui a conquis un vaste lectorat et qui se présente comme une passerelle entre les lectures des adolescents et celles des adultes On constate en France, comme dans le monde entier, l'explosion d'une nouvelle littérature jeunesse pour adolescents et jeunes adultes. Cette littérature s'adresse à une tranche d'âge qui va de 15 à 25 ans et se présente comme une passerelle entre la littérature jeunesse et la littérature adulte. témoignages de parents en ligne]. On parle de littérature cross-age, cross-over, littérature pour young adults (YA) ou littérature passerelle. Ce phénomène a pris beaucoup d'ampleur et dernièrement de nombreux articles, dossiers et interventions lors de colloques de littérature jeunesse y ont été consacrés. totalité de cet article. [2] Le cross age est-il un genre littéraire ? S'agit-il d'un nouveau genre littéraire ? Serait-il plutôt une littérature en phase avec les changements de la société et les préoccupations des ados ? [1] Lanez, Emilie.
Chronologie sur la littérature enfantine Quelques dates dans l'histoire de la littérature enfantine Au 15e siècle 1450-1455 : Gutenberg et sa bible à 42 lignes Au 16e siècle 1533 : Rabelais publie Pantagruel1549 : Ancien testament pour les enfants illustré par Hoblein Au 17e siècle 1611 : Parution en Angleterre de la version autorisée de la Bible qui deviendra le livre du peuple 1633 : Comenius fait paraître L’Orbis sensualium pictus"1660 : Premier recueil des Fables de La Fontaine 1693 : Locke en Angleterre, publie Pensées sur l’éducation 1697 : Charles Perrault : Histoires ou récits du temps passé avec des moralités (Contes de la mère l’oye)1699 : Fénélon : Les aventures de Télémaque Au 18e siècle Au 19e siècle 1820-1824 : Publication des Frères Grimm1826 : Fenimore Cooper : Le dernier des Mohicans 1833 : La loi Guizot oblige chaque commune à avoir une école 1835 : Contes d’Andersen 1838 : Charles Dickens : Oliver Twist 1851 : H. Au 20e siècle
Les adolescents et la lecture, quinze ans après: BBF, 11/2011 Les jeunes ne lisent plus : avant-hier à cause de la bande dessinée, hier à cause de la télévision, aujourd’hui à cause d’internet. Sans s’interroger ni sur la transformation du verbe lire en verbe intransitif, ni sur ce passé mythique où les adolescents, tel le petit Marcel de la Recherche qui, plongé dans sa lecture, laissait s’égrener les heures au clocher de Combray, auraient été passionnés de lecture, les discours de déploration ricochent de génération en génération. Et pourtant, pourrait-on rétorquer, des séries comme Harry Potter ou Twilight, mais également les romans de Pierre Bottero, de Meg Cabot, de Timothée de Fombelle sont de véritables best-sellers, sans parler des mangas, même malgré leur essoufflement récent 1. Mesurer les évolutions Tentons néanmoins l’exercice, à partir de deux enquêtes longitudinales : la première débute il y aura bientôt vingt ans 3. « Tu regardes la télévision : – Jamais ou presque jamais ; – 1, 2 ou 3 fois par mois ; – 1, 2 ou 3 fois par semaine ;
Littérature jeunesse 2/4 Un documentaire de Catherine de Coppet et Anne Fleury Albums du Père Castor Catherine de Coppet © Catherine de Coppet Roule-galette, Mischka, Apoutsiak le flocon de neige, Perlette Goutte d'eau, Poule Rousse... Nombreux sont les albums du Père Castor qui émerveillent les yeux des plus jeunes, et réveillent les vibrants souvenirs des premières lectures des plus grands ! Créés au début des années 1930, au sein des éditions Flammarion, ces collections de livres illustrés pour les enfants ont marqué durablement le paysage du livre jeunesse : ils font partie des premiers ouvrages à s'adresser directement aux enfants, dans un souci éducatif, avec notamment pour credo des images de qualité réalisées par des artistes et célébrant souvent la poésie de la nature. Ce documentaire retrace les débuts de cette aventure ambitieuse, à laquelle ont travaillé une foule d'auteurs et d'artistes venus d'horizons très divers. Certains albums du Père Castor ne sont plus édités aujourd'hui par Flammarion.