La F.A.Q. du féminisme | Le côté biaisé de la Force ! Après cet article, mes camarades du forum ubuntu-fr se sont dit que ce serait chouette de faire plein de réponses simples de ce genre à des questions basiques qu’on entend souvent dans les conversations et débats sur le féminisme. Il y a vraiment des remarques qui reviennent à chaque fois et certaines sont vraiment très agaçantes, d’autant plus que son auteur est persuadé d’avoir trouvé une super faille. Ainsi est née la F.A.Q. du sexisme accessible aux débutants ! Merci aux nombreuses auteures, crédits à la fin de l’article. Ce document peut évoluer ! Diffusez, complétez, mais respectez les termes de la licence Creative Common indiquée dans le footer de ce blog. Sommaire « Le » féminisme Le sexisme autres F.A.Q. Y en a que ça ne dérange pas Y a que les féministes qui râlent C’est déjà bien ici C’est pire ailleurs Y a pas plus important ? Les méchantes féministes veulent le pouvoir ! Les féministes sont sexistes, et les hommes alors ? Vous n’aimez pas les hommes / vous êtes des mal baisées
« La ville durable creuse les inégalités » Dès qu’on adopte les lunettes du genre pour étudier la ville, celle-ci apparaît inégalitaire entre femmes et hommes. Et la ville durable ne ferait qu’empirer les choses, selon l’analyse du géographe Yves Raibaud. « À quoi ressemblera la ville de demain ? Comment la penser, la construire et la gérer ? », s’interroge le ministère français du Développement durable sur son site Internet. Écoquartier de la Caserne de Bonne, centre-ville de Grenoble. Des inégalités qui fleurent bon le machisme et l’archaïsme En premier lieu, l’analyse d’une enquête1 montre que les femmes, de tous âges, seraient défavorisées par les « bonnes pratiques » de mobilité dans la ville durable, et notamment l’abandon de la voiture. (Pour les femmes), la voiture, plus qu’un outil de mobilité, représente un moyen de protection pour affronter la nuit. Les problématiques exprimées par les femmes sont ignorées Les femmes n’étaient tout simplement pas « prioritaires » aux yeux des présidents de séance.
Etre femme selon son désir Pour Belinda Cannone, les chose sont finalement assez simples. On ne naît pas femme, certes, on le devient, mais selon son désir. La féminité n’est pas une essence, elle n’est pas non plus rien, elle peut être ressentie ou pas, librement et c’est cela qui importe : dans un désir et comme désir. Elle ne peut s’imposer ni par la violence, ni comme une identité, mais se revendiquer dans certaines activités où elle est alors désirée comme telle. Belinda Cannone : "Je pense depuis longtemps qu'il faudrait neutraliser certains mots du vocabulaire - et pas les féminiser. #désir #libido #Pénélope #désir de vivre #grâce J'ai horreur de parler de la "sexualité", j'ai l'impression de parler d'un terme médical. #Simone de Beauvoir #Sartre #sadisme #masochisme #sujet #objet #jeuderôles Je ne crois pas que nous soyons menacés par le puritanisme aujourd'hui. #liberté #plasticité #Catherine Vidal #neurobiologie Je n'entends l'écriture que comme un dialogue avec l'autre. Liens
...pour être laissée à des rigolos Moi : Tagazok, gars. . Moi : Ah, ben, ça tombe bien, je me suis justement retiré dans un fjord perdu de la Norvège pour réfléchir au sens des propositions humoristiques. Lui : ... Moi : Bon, d'accord, je suis juste occupé à ré-exploser Ganondorf. C'est quoi le problème ? Tu vois, il y a une référence à l'homosexualité. Lui : D'accord, on retrouve bien le décalage non ? Lui : Tu es sûr que c'est un bon exemple ? Lui : Et le fait qu'on ne "le pense pas", ça ne peut pas être un élément qui modifie le sens de la proposition alors ? Note : Une fois de plus, ce dialogue, bien qu'inspiré de faits réels, est fictif : je ne m'arrête jamais au milieu d'un boss.
Review – « A quoi rêvent les jeunes filles ? » Vous connaissez peut être Ovidie, c’est une femme active par bien des domaines : écrivaine, productrice, réalisatrice, féministe « pro sexe », auteure notamment du désormais bien connu « ticket de métro d’Ovidie » : un blog aux thématiques féministes … Ovidie donc qui présentera son documentaire Infrarouge le 23 juin sur France 2, documentaire sur le thème « A quoi rêvent les jeunes filles ? ». Le doc est déjà disponible sur YouTube. En voyant le titre, j’avais un peu peur, je me demandais effectivement à quoi nous rêvions, sur quoi cela pouvait porter. Mes peurs ont vite été apaisées par les choix de narration intelligents de la réalisatrice. On va commencer tout de suite par ce qui fâche pour se concentrer ensuite sur l’intérêt primordial de ce documentaire : c’est très blanc, déjà. Une fois qu’on est conscient des failles majeures de ce documentaire, on peut tout de même en tirer je pense un propos intéressant. Le gros avantage de ce travail réside notamment dans sa franchise. KarlS
Les personnages féminins de Disney ont toujours le même visage Devant un nouveau dessin animé de Disney ou de Pixar (filiale de Walt Disney Pictures depuis 2006), le spectateur est souvent saisi par un réconfortant sentiment de déjà-vu. Serait-ce à cause du schéma narratif récurrent ? Des chansons omniprésentes ? De l’éternelle et rassurante happy end ? Cette drôle d’impression est peut-être tout simplement à aller chercher dans le visage des héroïnes. Images by Disney/GIF via Cartoon Brew Une blogueuse a mis en évidence sur son site Every-Flavored-Bean que la plupart des héroïnes des deux grands studios d’animation avaient la même physiologie : un visage rond, un petit nez et de grands yeux émerveillés (c’est sans doute plus pratique pour y voir battre de longs cils). Que cela soit la blonde Elsa, dans La Reine des neiges, la rousse Mérida, dans Rebelle, ou Hélène (alias Elasticgirl), dans Les Indestructibles, toutes ont les mêmes traits principaux. « Un art complexe » Reste que la standardisation des visages féminins ne date pas d’hier.
L'humour est une chose trop sérieuse... Lui : Wah, hé, faut que je te montre un truc, tu vas trop te marrer. C'est un test dans le dernier Consoles +, c'est trop bon. Moi : ... Note : ce dialogue est évidemment fictif, bien qu'inspiré de nombreuses discussions réelles : personne n'est capable de m'écouter aussi longtemps. La stratégie du mauvais élève un peu ancien sur un blog nommé "Paroles de Papa". Je résume rapidement de quoi il s'agit si vous ne voulez pas vous en infliger la lecture intégrale, rapidement roborative et prévisible : un père s'occupe seul de ses deux enfants pour la journée et publie les échanges de SMS avec sa conjointe, échanges qui montrent comme il est trop pas doué LOL genre il amène le gamin à McDo et dit que c'est équilibré parce que les frites c'est des légumes MDR et aussi il sait pas reconnaître la machine à laver et le lave-vaiselle ROFL. Vous avez là l'essentiel des ressorts comiques, et comme vous pouvez le voir, on se bidonne mais d'une force peu commune. Dans la Trame conjugale, Jean-Claude Kaufmann découvre les tactiques que les hommes mettent en œuvre pour conserver les avantages acquis, et les solutions que les femmes acceptent, qui servent à justifier le maintien peu légitime d'une division du travail.
Le problème du modèle unique dans le monde de l’image Voilà un article qui me pendait aux lèvres depuis bien longtemps. Je me suis posé la question, au début: « est ce que j’accepte le deal? » « Est ce que je vais trop loin? J’ai vraiment hésité, cogité, pendant les premiers échanges de mails. Et c’est quand j’ai lu toutes vos réactions de soutien et d’encouragement en postant le dessin sur ma page Facebook, que je me suis dit une bonne fois pour toutes que non, ça ne passerait pas.Qu’il fallait être transparente: dire, montrer. J’ai tellement d’éditeurs compréhensifs et investis, qui me laissent faire ma tambouille et proposer des choses qui changent, que quand je retombe sur ce type d’arguments je déchante: « Ouah, en fait, ça existe encore. » En tout cas, c’était un sujet complexe à aborder parce que teeEEeeeellement vaste, et tellement sensible (le corps, c’est l’intime…). Je reste persuadée que montrer, c’est déjà faire 50% du job. Love, Maureen
15 mauvaises raisons de ne pas être féministe Publié initialement le 23 juillet 2011 Parce que parfois, on a l’impression que tous les prétextes sont bons… « Je ne suis pas d’accord avec les féministes » Sauf si tu es contre les droits des femmes, ça va être compliqué de ne pas être d’accord avec les féministes, tout simplement parce que leurs positions sont incroyablement variées. « Je n’aime pas les mots en -isme » Les mots en -isme sont souvent des concepts. « Les féministes s’occupent des mauvais combats » Les anti-féministes citent souvent les Chiennes de Garde comme exemple du féminisme français. « Les féministes répètent toujours la même chose » Bah elles seraient ravies d’arrêter, mais comme la situation ne change pas… les discours non plus. « Je veux rester à la maison, faire des enfants et avoir un homme qui ramène l’argent du ménage » Formidable. « Je trouve qu’on est déjà allées trop loin dans l’égalité » Non, sérieusement ? « Les féministes ne s’occupent que des femmes » « À cause du féminisme, il n’y a plus de vrais mecs »