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A qui appartient le savoir ?

A qui appartient le savoir ?
LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par Sandrine Cabut et David Larousserie D'un côté, des chercheurs qui ont un besoin vital de publier et d'accéder au travail de leurs pairs. De l'autre, des éditeurs qui règnent sur un marché lucratif et captif. Et au milieu, des bibliothécaires pris financièrement à la gorge. Appels au boycott des abonnements, négociations au couteau sur les tarifs : la bataille fait rage, et le monde de l'édition scientifique est en plein bouleversement. Développement numérique tous azimuts, croissance exponentielle de revues en "accès libre", floraison d'initiatives qui transforment le processus classique de diffusion des savoirs... "Publier ou périr", l'adage est bien connu. Si l'éditeur accepte cette première soumission, il lance le processus de relecture par des pairs. Après acceptation de l'article, les coûts de publication sont variables. Progressivement, la publication d'articles est devenue l'étalon de productivité de la recherche.

http://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/02/28/a-qui-appartient-le-savoir_1840797_1650684.html

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Les nouvelles technos ne détruisent pas le cerveau, elles s’y adaptent ! Sebastian Dieguez (@twieguez) est chercheur en neuroscience à l'université de Fribourg. Lorsqu'on parle des nouvelles technologies et du cerveau, le plus souvent on évoque les effets des technologies sur le cerveau plutôt que l'inverse, estime le neuroscientifique sur la scène de Lift (vidéo). De nombreuses publications récentes nous mettent en garde contre les dangers des nouvelles technologies. Panique, psychose, dépression, dépendance, anxiété... Toute la presse ne nous parle que de cela quand elle évoque les nouvelles technologies.

Elsevier s'achète le réseau social de chercheurs SSRN (ActuaLitté, CC BY SA 2.0) Cet achat, pour une somme non dévoilée, permettra au groupe d'intensifier sa stratégie en ligne et ses relations avec la communauté des chercheurs. SSRN sera ainsi intégré au programme de gestion Mendeley, qui offre aux chercheurs la possibilité de planifier la rédaction et la publication de leurs travaux. La répartition interne de la copie privée entre les ayants droit Pour chaque support vierge vendu, combien de copies privées perçoivent les ayants droit du sonore, ceux de l’audiovisuel – cinéma compris -, ceux de l’écrit et des arts visuels ? Le 14 décembre dernier, les ayants droit ont examiné ce document qui fixe la part respective que doivent se tailler les acteurs de la création. En France, c’est la loi qui fixe la répartition des sommes collectées au titre de la copie privée entre les sociétés d’ayants droit. La recette est figée à l’article L311-7 du Code de la propriété intellectuelle : 50 % pour les auteurs, 25 % pour les producteurs et 25 % pour les artistes-interprètes pour la copie privée sonore. À parts égales (33 % chacun) dans le secteur audiovisuel. Pour l’image fixe et l’écrit, le partage se fait à 50 % entre les auteurs et les éditeurs.

Faut-il mettre des bracelets électroniques aux vieux ? Les maisons de retraite peuvent-elles être comparées à des prisons ? Leurs pensionnaires sont-ils « libres » ? Il a suffi que Jean-Marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté, demande à entrer dans certains établissements de personnes âgées pour que l’on pose des questions dérangeantes. Il veut pouvoir parler avec le personnel et les pensionnaires, voir dans quelles conditions ils vivent et travaillent, comme il le fait déjà dans des établissements de santé (par exemple des hôpitaux psychiatriques). Sa proposition scandalise les responsables de maisons de retraite, qui reprochent deux choses à Jean-Marie Delarue :

Non à l’étatisation des revues de savoir françaises ! Le Parlement doit amender l’article 17 de la loi « République numérique » pour une transition raisonnée vers un plus large accès ouvert aux écrits scientifiques financés sur fonds publics, expliquent Pierre Nora, Marcel Gauchet, Olivier Duhamel, Patrick Fridenson, Margaret Maruani, Philippe Minard, Olivier Mongin et Martine Segalen réunis dans un collectif d’intellectuels. En vingt ans, la « révolution du numérique » a bouleversé l’édition scientifique. La vente de revues imprimées (par abonnement ou en librairie) est progressivement remplacée par la commercialisation de licences d’accès à des plates-formes numériques regroupant des centaines, voire des milliers de revues. Apportant de nouvelles fonctionnalités très utiles aux chercheurs, cette mutation nécessite toutefois de lourds investissements. Ni libre ni auteur, tel serait le chercheur de demain.

Le non commercial, avenir de la culture libre La licence NC (non commerciale) des Creative Commons permet à chacun de diffuser la culture librement en se laissant finalement la possibilité d'en faire soi-même commerce. Insupportable pour les libristes orthodoxes. Elle est pourtant indispensable pour réformer le droit d'auteur. La biologie au secours de l'électronique LE MONDE SCIENCE ET TECHNO | • Mis à jour le | Par David Larousserie L'intense course à la miniaturisation des composants électroniques peut continuer. Une équipe du CEA-Leti, du CNRS et de l'université Joseph-Fourier à Grenoble a mis au point une méthode pour empiler différentes fonctions (mémoire, capteur, processeur...) les unes au-dessus des autres et les relier par des fils conducteurs. Le gain de place promet des consommations diminuées, des transferts d'information plus rapides et des densités de calculs plus importantes.

Sciences accès aux données en ligne Née en 1988 au Kazakhstan, elle est fascinée par « les livres de science soviétiques, qui expliquent scientifiquement tous les miracles attribués aux dieux ou à la magie ». Elle étudie les neurosciences à Astana et son université n’a pas les moyens de payer l’abonnement aux publications des éditeurs scientifiques. Pour son projet de recherche (l’interactivité cerveau-machine), elle aurait dû acheter chaque article autour de 30 dollars – un prix faramineux quand on sait qu’il faut consulter des dizaines ou des centaines d’articles. Elle n’a qu’une solution : les pirater. Elle découvre l’existence de forums où étudiants et chercheurs partagent leurs documents sur requête, et devient un membre très actif de ces communautés. Il existe d’autres possibilités : sur Twitter, le hashtag #IcanhazPDF, apparu en janvier 2011, permet de formuler une demande et de l’effacer dès réception.

News, Augmented » Obama envoie le data.gov sur les mobiles [Lu sur La Tribune] Le gouvernement Américain marque une nouvelle étape dans l'Open Data. Au cœur des débats, l'exploitation des données et leur démocratisation auprès du public font encore défaut, c'est pourquoi le Bureau du recensement Américain (Census Bureau) vient de lancer sa première application "America's Economy". Cette dernière révèle en temps réel les statistiques et les tendances de l'économie américaine autour de 16 grands indicateurs macro-économiques permettant de mesurer la santé du pays : le PIB, le taux de chômage ou encore les dépenses consacrées aux projets de construction.

Sortir de la tyrannie du présent La quantité massive de données dont nous disposons sur tous les sujets, des sciences sociales aux systèmes environnementaux, nous laisse espérer la possibilité de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons. Mais les arbres ne cachent-ils pas la forêt ? Le mathématicien Samuel Arbesman (@arbesman) affirme dans Wired qu'il nous faut désormais compléter ces big data par les "long data" : des informations sur les phénomènes lents, se développant sur le très long terme.

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