Alicen Grey : Vous commencez à savoir ce qu’est la culture du viol, mais savez-vous ce qu’est la culture pédophile ? par Alicen Grey Cher Todd Nickerson, Il y a quelques jours sur le site Salon, vous avez écrit un article intitulé par provocation « Je suis un pédophile, mais pas un monstre ». Commençons avec un premier oubli : la grande majorité des pédophiles sont des hommes. Cela dit, la pédophilie peut paraître taboue et méprisée par les gens, mais une analyse générale et honnête de notre culture révèle tout autre chose. Dans la culture pédophile, on attend des femmes qu’elles maintiennent un degré presque impossible de minceur, qu’elles paraissent pré-pubères dans leur manque quasi-androgyne de rondeurs et de masse. Dans la culture pédophile, le top des catégories du site pornographique Pornhub est celle dite « adolescentes ». Sous l’influence de l’industrie du porno, la « labiaplastie », une chirurgie qui réduit les petites lèvres à une taille dictée par le porno, gagne rapidement en popularité. Dans la culture pédophile, on appelle souvent « filles » des femmes adultes. Reprenons : Alicen Grey
Moi, ça va Le tone policing : un silence de longue durée Dans les débats sur le féminisme sur les réseaux sociaux, la carte « victime » est souvent brandie de pair avec le « tone policing » — le refus de se voir opposer un rappel à la politesse ou au calme dans un débat sur le féminisme.Quand on est en train d’échanger des arguments sur l’égalité entre les sexes et que votre opposant vous demande de vous calmer, de rester courtoise, c’est condescendant et cela renvoie encore une fois les femmes à un stéréotype d’hystérique émotionnelle.De plus, les femmes qui s’expriment sont souvent elles-mêmes victimes de discrimination. Demander à une victime de discrimination de « rester calme » quand elle essaie de démontrer la persistence d’injustices dans la société, c’est un peu abusé (alerte euphémisme).Un peu comme si un•e médecin urgentiste vous demandait d’être patient•e, alors que vous avez mal. Comme si c’était d’une quelconque aide.Mais peut-être que tous les rappels à la politesse ne sont pas du tone policing. En conclusion… Like this:
Le sexisme expliqué à ceux qui n'y croient pas - Une heure de peine... . Il y a des gens qui, simplement, refusent d'y croire : ça n'existerait pas, et puis c'est naturel, et de toutes façons, c'est la même chose pour les hommes. Freud racontait une histoire rigolote qui sonnait un peu comme ça, à propos d'un chaudron percé, mais passons : je ne suis pas là pour faire la psychanalyse du déni. Je vais plutôt essayer d'expliquer pourquoi le dernier argument, selon lequel les hommes aussi seraient discriminés, ne marche pas. Et pour cela, je vais me baser, one more time, sur la sexualisation dans les jeux vidéo. L'exemple de la sexualisation dans les jeux vidéo est intéressant parce qu'il a fait l'objet de réactions très claires dans le sens du "c'est pareil pour les hommes" : vous pouvez vous reporter aux commentaires des deux articles que Mar_lard a consacré à ce thème pour avoir quelques illustrations, ainsi qu'à ceux de mon dernier billet sur le thème. Il en va de même pour Ken. Ce n'est pas faux. Mais ce n'est pas tout.
Les mots tuent Non, l'antiracisme politique n'est pas "racialiste" ! « En dehors du fait que l’émergence d’un antiracisme politique constitue une menace pour la stabilité des rapports raciaux au sein du gauchisme , cette émergence a aussi fait de ce sujet une thématique politique incontournable. Il faut donc s’y positionner le plus rapidement possible, quitte à donner la parole à n’importe qui, quitte à ce qu’il dise n’importe quoi, et d’ailleurs tant mieux : plus c’est polémique et plus ça buzze. On a donc pu voir une partie des milieux libertaires se mettre à discuter le plus sérieusement du monde des racialisateurs, sur la base de textes écrits par des personnes parfaitement ignorantes du sujet, au mépris de tout le travail déjà réalisé par des personnes concernées et des antiracistes sérieux. On surfe ainsi sur l’effet de mode pour produire du bavardage dans lequel on ne dit rien parce que le but n’est pas d’élaborer une méthode, ni même de produire un contenu, mais d’occuper une place. » Introduction : Dans La race comme si vous y étiez !
AIDEZ-NOUS A DENONCER LA CULTURE DU VIOL - En partageant le clip vidéo et le site de la campagne “Stop au déni” sur les réseaux sociaux. - En participant au live chat du dimanche 9 mars 2014 animé par la Docteure Muriel Salmona (@memoiretrauma) sur le fil Twitter #stopaudeni et en témoignant dès maintenant sur Twitter des mythes sur le viols que vous avez pu expérimenter ou entendre via le hashtag #stopaudeni. - En participant à l’événement Facebook “Stop au déni” et en utilisant le visuel à télécharger ci-dessous comme photo de profil et/ou de couverture sur Facebook durant le week-end du 8 au 9 mars 2014. Cliquez sur l’image pour la télécharger. La culture du viol est définie par l’adhésion d’une société à de nombreux mythes sur le viol. Lonsway et Fitzgerald (1994) ont défini les mythes sur le viol comme étant des : « Attitudes et croyances généralement fausses, mais répandues et persistantes, permettant de nier et de justifier l’agression sexuelle masculine contre les femmes ».
Le racisme comme système Lorsque l'on tape "racisme" sous google, la première proposition qui apparaît est "racisme anti-blanc". Et sur les liens proposés, il faut attendre le quatrième pour avoir une critique de cette notion. Les sociologues affirment souvent que le "racisme anti-blanc" n'existe pas : une idée mal comprise, parce que souvent appréhendée avec ce qu'il faut de mauvaise foi pour se lancer dans la fausse indignation contre la "bien-pensance". Une lecture superficielle de cette vidéo, dans laquelle s'engouffrent rapidement ceux qui ont à coeur de ne rien comprendre, consisterait à dire que l'idée que défend Aamer Rahman est celle d'un précédent historique : ce serait l'ancienneté du racisme "anti-noirs" (ou plutôt "anti-non-blancs") qui le fonderait comme seul "vrai" racisme et "excuserait" (dans un vocabulaire typique d'un certain conservatisme politique) le "racisme anti-blanc". Qu'il y ait, dans ces quelques exemples, du racisme, c'est certain. Un malaise apparaît alors.
Campagne 2016 Alors que les viols sont des crimes et des atteintes très graves aux personnes, ils sont l’objet d’une tolérance, d’une loi du silence et d’un déni scandaleux, et les violeurs bénéficient d’une impunité quasi systématique. Le but de cette nouvelle campagne Stop au déni 2016, centrée sur l’étude des représentations des Français-e-s sur le viol et les violences sexuelles, est de mesurer l'adhésion aux idées reçues et mythes sur le viol afin de mieux dénoncer une culture du viol construite sur des stéréotypes sexistes dans un contexte d’inégalité de pouvoir entre les hommes et les femmes, et de sensibiliser le public au déni, à la culpabilisation et à la maltraitance auxquels se heurtent les victimes de viol, souvent laissées pour compte et abandonnées. Télécharger le dossier de presse Télécharger le rapport d'enquête Télécharger les résultats de l'enquête Télécharger les infographies en HD
L’islamophobie et les théories critiques du racisme L’objet de cet article est de réfléchir aux implications théoriques et conceptuelles des études et publications les plus récentes sur le phénomène de « l’islamophobie » dans les pays du Nord, c’est-à-dire principalement l’Europe et les États-Unis. Notre propos suivra quatre étapes : Premièrement, nous donnerons un court aperçu des développements contemporains au sein du champ universitaire émergent que sont les études sur l’Islamophobie (Islamophobia studies). Deuxièmement, nous discuterons des usages du terme « d’islamophobie » dans certaines des contributions les plus importantes de ce champ de recherche. I. « Un concept parvenu à maturité » L’état actuel de la recherche sur le sujet a récemment et très justement été résumé par Brian Klug dans un article ayant le statut de revue de la littérature. Ceci ne signifie évidemment pas que le terme « d’islamophobie » ne soit plus contesté. Dès ses premiers usages universitaires, le terme d’islamophobie a bien sûr fait l’objet de critiques.
Violences faites aux femmes : 7 chiffres français alarmants Chaque 25 novembre, on replonge dans les mêmes chiffres désolants à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Si les violences commises à l'étranger, parmi lesquelles mariages forcés et excision, sont souvent relayées dans les médias, la France a elle aussi son lot de chiffres alarmants sur la violence conjugale, le nombre de viols et de tentatives de viols chaque année. Une femme décède tous les 2,7 jours En 2014, 134 femmes et 31 hommes ont été tués par leur conjoint ou ex-conjoint. 223.000 victimes de violences conjugales graves Ce chiffre concerne uniquement les femmes. 164.000 femmes sont concernées par les violences physiques, 33.000 par les violences sexuelles et 26.000 par ces deux types d'agression. 143.000 enfants touchés, dont 110 nouveaux orphelins 143.000 : c'est le nombre d'enfants qui grandissent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences physiques et/ou sexuelles de la part de son conjoint ou de son ex.
La fabrique de la haine : xénophobie et racisme en Europe Enzo Traverso est historien, professeur à l’université Cornell aux États-Unis et l’auteur de nombreux ouvrages – dont La violence nazie (La Fabrique, 2002), Mélancolie de gauche (La Découverte, 2016), Les Nouveaux visages du fascisme (Textuel, 2016) – et articles, dont plusieurs sont parus sur Contretemps. Le racisme et la xénophobie ne sont pas les résidus d’un « passé qui ne veut pas passer », des archaïsmes qui survivent à la disparition des conditions qui les ont engendrés. Les cataclysmes du xxe siècle ne nous ont pas vacciné contre la tentation de stigmatiser, l’habitude d’exclure et parfois le plaisir de haïr la diversité. De ce point de vue, la xénophobie contemporaine est profondément liée à l’histoire du racisme, substrat d’une modernité qui modifie sa morphologie mais pas sa fonction. Historiciser la fabrique raciste de l’altérité est donc nécessaire pour comprendre comment elle se perpétue aujourd’hui. Enzo Traverso cet article est paru dans la revue Contretemps n° 9
Muriel Salmona : «Les deux espaces où tout est permis sont la famille et la prostitution» Muriel Salmona est psychiatre, psychotraumatologue et fondatrice de l’association Mémoire traumatique et Victimologie. Elle a récemment publié Violences sexuelles. Les 40 questions-réponses incontournables, un excellent ouvrage qui met en pièce les idées reçues, s’attaque au déni, dénonce la loi du silence que notre société continue de transmettre sur les violences sexuelles. Dans quel but avez-vous écrit ce livre ? Le but était de concevoir un livre facile à consulter sur des questions que tout le monde se pose sans forcément obtenir les bonnes réponses. Le but était de démonter les stéréotypes, de donner les bonnes informations, de casser les idées fausses car les méconnaissances en ce domaine sont très importantes. Pour moi, il était également nécessaire qu’il y ait une reconnaissance des victimes des violences sexuelles, de ce qu’elles ont subi et de ce qu’elles vont vivre toute leur vie. La question de l’inceste est encore tabou en France, comment cela est-il possible ? Oui.