La Muse vénale (The Venal Muse) by Charles Baudelaire La Muse vénale Ô muse de mon coeur, amante des palais, Auras-tu, quand Janvier lâchera ses Borées, Durant les noirs ennuis des neigeuses soirées, Un tison pour chauffer tes deux pieds violets? Ranimeras-tu donc tes épaules marbrées Aux nocturnes rayons qui percent les volets? Sentant ta bourse à sec autant que ton palais Récolteras-tu l'or des voûtes azurées? II te faut, pour gagner ton pain de chaque soir, Comme un enfant de choeur, jouer de l'encensoir, Chanter des Te Deum auxquels tu ne crois guère, Ou, saltimbanque à jeun, étaler tes appas Et ton rire trempé de pleurs qu'on ne voit pas, Pour faire épanouir la rate du vulgaire. — Charles Baudelaire The Venal Muse Muse of my heart, you who love palaces, When January frees his north winds, will you have, During the black ennui of snowy evenings, An ember to warm your two feet blue with cold? Will you bring the warmth back to your mottled shoulders, With the nocturnal beams that pass through the shutters? The Venal Muse The Mercenary Muse
Le poête dans les Révolutions : ODE I. La langue française. Le français est une langue italique, qui appartient au groupe des langues d'oïl, dans lequel on range aussi le picard et le wallon. Il a commencé à se dégager un peu nettement du latin au VIIIe siècle. Comme tous les idiomes de sa famille, il a formé ses mots de ceux du latin en conservant la syllabe sur laquelle se trouvait l'accent tonique; mais de plus il a supprimé ou rendu muettes toutes les syllabes venant après la tonique, et il a fait tomber les voyelles brèves précédant cette tonique. C'est de la sorte que de sanitatem il a fait santé et que de liberare il a fait livrer, etc. Le français se distingue encore des autres langues néo-latines en ce que, contrairement à ce qui se passa dans ces dernières, il a conservé longtemps une petite déclinaison, débris de la déclinaison latine, et réduite à deux cas, le nominatif et l'accusatif. Le latin, transporté en Gaule d'abord par les légionnaires de Domitius Ahenobarbus et de Licinius Crassus (121-118 av. ). "Elle fut, dit Ch.
Les robots poètes sont nés Ecriture robotique. Malgré leur imagination féconde, les surréalistes n’en croiraient pas leurs yeux. Eux qui s’étaient essayés à l’écriture automatique ne se doutaient pas à l’époque qu’un jour naîtrait l’écriture robotique. Les robots ont déjà prouvé leur capacité à accomplir des tâches matérielles aussi bien voire mieux que l’Humain, mais on sait moins qu’ils nous concurrencent désormais dans le domaine de l’art. Tweet-poésie. Shakespeare sur smartphone. MA CHANSON A L’ENVERS … Marie, poème de Guillaume Apollinaire Vous y dansiez petite fille Y danserez-vous mère-grand C’est la maclotte qui sautille Toute les cloches sonneront Quand donc reviendrez-vous Marie Les masques sont silencieux Et la musique est si lointaine Qu’elle semble venir des cieux Oui je veux vous aimer mais vous aimer à peine Et mon mal est délicieux Les brebis s’en vont dans la neige Flocons de laine et ceux d’argent Des soldats passent et que n’ai-je Un cœur à moi ce cœur changeant Changeant et puis encor que sais-je Sais-je où s’en iront tes cheveux Crépus comme mer qui moutonne Sais-je où s’en iront tes cheveux Et tes mains feuilles de l’automne Que jonchent aussi nos aveux Je passais au bord de la Seine Un livre ancien sous le bras Le fleuve est pareil à ma peine Il s’écoule et ne tarit pas Quand donc finira la semaine Guillaume Apollinaire, Alcools
Je t'aime, poème de Paul Eluard Je t’aime pour toutes les femmes Que je n’ai pas connues Je t’aime pour tout le temps Où je n’ai pas vécu Pour l’odeur du grand large Et l’odeur du pain chaud Pour la neige qui fond Pour les premières fleurs Pour les animaux purs Que l’homme n’effraie pas Je t’aime pour aimer Je t’aime pour toutes les femmes Que je n’aime pas Qui me reflète sinon toi-même Je me vois si peu Sans toi je ne vois rien Qu’une étendue déserte Entre autrefois et aujourd’hui Il y a eu toutes ces morts Que j’ai franchies Sur de la paille Je n’ai pas pu percer Le mur de mon miroir Il m’a fallu apprendre Mot par mot la vie Comme on oublie Je t’aime pour ta sagesse Qui n’est pas la mienne Pour la santé je t’aime Contre tout ce qui n’est qu’illusion Pour ce cœur immortel Que je ne détiens pas Que tu crois être le doute Et tu n’es que raison Tu es le grand soleil Qui me monte à la tête Quand je suis sûr de moi Quand je suis sûr de moi Paul Eluard
Mignonne, allons voir si la rose - Pierre de RONSARD Pierre de RONSARD (1524-1585) A Cassandre Mignonne, allons voir si la roseQui ce matin avoit descloseSa robe de pourpre au Soleil,A point perdu ceste vespréeLes plis de sa robe pourprée,Et son teint au vostre pareil. Las ! Donc, si vous me croyez, mignonne,Tandis que vostre âge fleuronneEn sa plus verte nouveauté,Cueillez, cueillez vostre jeunesse :Comme à ceste fleur la vieillesseFera ternir vostre beauté. Mohammed Al-Asaad - Choix de poèmes établi par Najwan Darwich Haiku Laisse la pluie S’installer dans les profondeurs Dans le sol obscur De ce laurier-rose Des goélands blancs Atterrissent dans les eaux profondes Entre l’ombre des bateaux Et les filets des pêcheurs 0ù nous étions Il n’y avait que les cactus Les pierres Et la brise qui passe Parmi les oliveraies L’odeur des narcisses ! Le château de l’Alhambra ! Ô tamarinier Combien de fois As-tu fleuri dans notre absence ! Seulement dans cette chanson Le Jasmin éclot Plus d’une fois Sous le sable du désert Les solitaires écoutent Le chant de la pluie Raconter leurs histoires Une fois vieille Ma mère ne reconnaissait plus les visages Et les voix Mais seulement ses chansons L’été des tombes abandonnées Transforme nos vieillards En fleurs Jours après jour Les enfants morts ne reviennent pas Sur les mêmes chemins sablonneux Mais d’en haut A travers les branches des oliviers Ô Indien silencieux Que sait-il le gémissement de la cithare Et que cache-t-il ? La chanson de l’oiseau en pierre Ce soir Rome à midi
George Sand Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre. Pour les articles homonymes, voir Sand et Dupin. Elle compte parmi les écrivains prolifiques avec plus de soixante-dix romans à son actif, cinquante volumes d'œuvres diverses dont des nouvelles, des contes, des pièces de théâtre et des textes politiques. À l'image de son arrière grand-mère par alliance qu'elle admire[2], Madame Dupin (Louise de Fontaine 1706-1799), George Sand prend la défense des femmes, prône la passion, fustige le mariage et lutte contre les préjugés d'une société conservatrice. George Sand a fait scandale par sa vie amoureuse agitée, par sa tenue vestimentaire masculine, dont elle a lancé la mode[3], par son pseudonyme masculin, qu'elle adopte dès 1829[4], et dont elle lance aussi la mode : après elle, Marie d'Agoult signe ses écrits Daniel Stern (1841-1845), Delphine de Girardin prend le pseudonyme de Charles de Launay en 1843. Biographie[modifier | modifier le code] Ascendance[modifier | modifier le code]