Les ancêtres communs à tous les Européens ont moins de 1000 ans Tous les européens d'aujourd’hui ont partagé de nombreux ancêtres. Rien de bien étonnant à cela. En remontant à 3000 ou 4000 ans, on imagine facilement que nous ayons toutes les chances de retrouver des parents communs à l’ensemble des européens d’aujourd’hui. Mais jusqu’à quand ce phénomène a-t-il perduré ? Deux chercheurs américains viennent de répondre à ces questions. publicité Une famille longtemps unie La surprise, c'est la période courte pendant laquelle cette parenté générale continue à subsister. Les premières études en génétique des populations portaient sur des marqueurs génétiques uniparentaux, c'est à dire des séquences d'ADM mitochondrial qui ne se transmettent que par la mère ou bien le chromosome Y que les hommes héritent de leur père. Segments de génome communs Leurs résultats montrent que les ancêtres génétiques communs datant de moins de 500 ans ne sont partagés que par les personnes qui vivent actuellement dans le même pays. Peu d'ancêtres communs pour les Français
Il y a un million dannées, nos ancêtres utilisaient le feu Comment mesurer les températures maximales auxquelles ont été exposés des objets retrouvés calcinés. Ici les fragments d'os exhumés de la grotte Wonderwerk. Pour les échantillons A, C et D, la spectrométrie infrarouge montre deux bandes d'absorption caractéristiques d'une température supérieure à 400 °C. Les fragments B et E, eux, n'ont pas été cuits ou alors à des températures inférieures à 400 °C. © Francesco Berna et al./Pnas Il y a un million d’années, nos ancêtres utilisaient le feu - 2 Photos La datation des débuts de la maîtrise du feu préoccupe les préhistoriens depuis longtemps. Chaque révélation de ce genre soulève des doutes car il n’est pas simple de démontrer de manière formelle que les matières calcinées ne proviennent pas d’un incendie naturel. Les chercheurs ont employé la microspectrométrie infrarouge à transformée de Fourier (IRTF). Bref, les auteurs nous expliquent que l’étude a été réalisée avec ce qui se fait de mieux aujourd’hui. A voir aussi sur Internet
L'histoire humaine n'est faite que de migrations au départ de l'Afrique Les migrations humaines n’ont jamais cessé au cours de l’Histoire. L’Homo sapiens, le dernier stade de l’évolution des singes humanoïdes, est apparemment venu d’Afrique il y a environ 100.000 ans. Le début d’un très long voyage, comme l’ont raconté les intervenants au colloque Archéologie des migrations organisé à Paris par l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). «Les migrations sont une caractéristique essentielle de l’humanité. Out of Africa Ces derniers résistent toutefois en Afrique. «C’est un individu de grande taille, un bipède très performant et un prédateur. Installation artistique dans la galerie des origines de l’homme au Muséum américain d’histoire naturelle à New York (7 février 2007). La seconde, on en a déjà parlé en début d’article : elle a lieu vers 100.000. La rencontre a apparemment eu lieu vers 50.000. Néanderthal a fini par disparaître progressivement, mais sûrement. L’homme moderne, éternel migrant Mais revenons à l’homme moderne.
Une tombe datant du Paléolithique tardif découverte près de Marseille Avez-vous déjà partagé cet article? Partager sur Facebook Partager sur Twitter La découverte d'une tombe datant du Paléolithique récent vient d'être révélée par les chercheurs de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap). Il s'agit de la première sépulture datant de cette époque jamais découverte en France. "On a choisi de présenter cette découverte en cours de chantier (ndlr: du chantier de fouille) car c'est quelque chose d'exceptionnel", a expliqué Vincent Mourre, préhistorien qui a découvert la tombe. Les derniers chassseurs-cueilleurs On ne sait pas encore s'il s'agit d'une femme ou d'un homme, mais les archéologues continuent leurs recherches à plat ventre armés de petites brosses et d'outils de dentiste afin d'en savoir plus et de finir de dégager les précieux restes découverts. Epigravettien, une culture particulière L'Epigravettien est une culture qui succède au Gravettien (27.000 à 20.000 ans avant notre ère) et s'étend de -20.000 à -10 000 ans.
Pouvoirs, sexes et genres 1En 1998, Anick Coudart publiait un article consacré à la faible réception en France de l’archéologie dite post-processuelle nord-américaine (Coudart 1998a ; 1999). Elle évoquait au passage l’une de ses formes, la Gender Archaeology, que l’on aurait pu traduire à l’époque par « archéologie de la différence des sexes » et que l’on traduit désormais par « archéologie du genre ». Un proverbe dit en effet qu’il faut dix ans à une innovation nord-américaine pour atteindre l’Europe en général, mais cinq années de plus pour être adoptée en France. Pour autant, l’archéologie post-processuelle, variante archéologique du post-modernisme nord-américain qui est lui-même d’origine française (Deleuze, Derrida, Foucault, Lyotard, etc.), n’a de fait, comme elle le prédisait, jamais fait souche en France. 7Mais pourquoi une différence s’est-elle muée systématiquement en domination ? 8L’énigme de cette domination renvoie à une autre, celle du pouvoir en général.
Un atlas des grands évènements qui ont mélangé les gènes humains L'une des applications les plus fascinantes de la génétique concerne ce qu'elle peut nous apprendre de l'histoire de l'Homme, de ses migrations et des mélanges de population permanents qui se sont produits depuis les débuts de l'humanité. Des généticiens viennent ainsi pour la première fois de tenter d'identifier et de dater les évènements qui ont entraîné les plus grands mélanges de population de ces 4.000 dernières années à travers l'analyse de l'ADN de 1.490 individus originaires de différentes régions de la planète. Les chercheurs des universités d'Oxford, de UCL à Londres et de l'institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste de Leipzig ont publié leurs résultats dans un article scientifique publié cette semaine dans la revue Science. publicité «Certains de la centaine d'évènements de mélange majeurs qu'ils décrivent ont des explications historiques plausibles, tandis que beaucoup d'autres restent à expliquer» écrit le New York Times. À lire aussi sur Slate.fr
Exhumation d'un chasseur-cueilleur Au fil des coups de pinceau et des raclements horripilants d'outils de dentistes, un étrange sourire émerge de la terre. Des dents blanches apparaissent sous l'orbe d'un crâne coupé net. Alors qu'à quelques mètres poids lourds et vacanciers filent sur la nationale 8, Dominique Henry-Gambier (CNRS, laboratoire Pacea à Bordeaux) et son collègue paléo-anthropologue Renaud Lisfranc, de l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), dégagent avec mille précautions les restes d'un homme qui fut enterré là il y a plus de 10 000 ans. "Cette sépulture est importante, car à l'échelle de l'Europe, sur une période paléolithique [précédant l'agriculture au néolithique] qui couvre 40 000 ans, on n'a étudié à ce jour que 300 tombes, souligne la chercheuse. C'est la première en France datant de l'épigravettien, à la toute fin du paléolithique. Il y en a une trentaine en Italie, mais celle-ci est la première trouvée dans un espace ouvert, et non dans une grotte ou un abri."
La chronique de Lyonel Kaufmann : Didactica Prehistorica, quelle préhistoire à l'école ? La préhistoire est sans cesse en évolution. Chaque nouvelle découverte de squelette relance les discussions non seulement entre spécialistes, mais également au sein du grand public. Par ailleurs, la préhistoire reste largement fondée sur des clichés fort tenaces. Préalablement, concernant les aléas de la recherche en matière préhistorique, je vous invite à lire le journal de bord d'une équipe de recherche du CNRS en Afrique du Sud (À la poursuite des origines de l'humanité). Pour en revenir à Didactica préhistorica, Philippe de Carlos présente son projet de la manière suivante : « Passionné par l'archéologie et l'éducation, je me dédie au développement d'un nouveau champ de recherche dont l'objet est une didactique de l'archéologie applicable à toutes les disciplines scolaires (histoire, géographie, français, langues, mathématiques, sciences). J'ai commencé par la préhistoire... - L'Homme préhistorique et l'évolution - L'Homme préhistorique et le temps - La fouille archéologique
Un Européen du mésolithique à la peau noire et aux yeux bleus C'est une première riche d'enseignements. Grâce à l'ADN extrêmement bien conservé d'un fossile découvert en 2006 dans le nord-ouest de l'Espagne, une équipe de chercheurs espagnols et danois, emmenée par Carles Lalueza-Fox de l'Institut de biologie évolutive de Barcelone, est parvenue à séquencer le génome complet d'un chasseur-cueilleur européen du mésolithique ayant vécu il y a près de 7 000 ans. À partir de l'une de ses dents, ces scientifiques ont recueilli de quoi dresser un premier portrait-robot de cet homme, baptisé La Braña 1, du nom de la grotte où il a été exhumé, près de Valdelugueros, dans la province de León. Parmi les informations décryptées, qui viennent tout juste d'être publiées dans la revue Nature, un élément s'est révélé particulièrement surprenant : La Braña 1 était, semble-t-il, un beau "Noir" aux yeux bleus. Mais l'autre grande surprise contenue dans le génome de l'individu La Braña 1 réside dans ses défenses immunitaires.
Les conquérants du nouveau monde Arte 2013 02 09 20 48 Accueil - La grotte de Font-de-Gaume Le plus vieil ADN humain jamais séquencé C’est le plus vieux génome appartenant à un représentant du genre Homo jamais séquencé. Et pour cause, puisque cet ADN, prélevé sur un fémur retrouvé dans une grotte de Sima de los Huesos, située sur le site préhistorique de Atapuerca (Espagne), a entre 300 000 et 400 000 ans. Soit beaucoup plus que les échantillons d’ADN humains d’homininés séquencés jusqu’ici, tous âgés de moins de 100 000 ans. Cette véritable prouesse, qui est à mettre à l’actif du célèbre généticien Svante Pääbo (Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology à Leipzig, Allemagne), a été publiée le 4 décembre 2013 dans la revue Nature, sous le titre « A mitochondrial genome sequence of a hominin from Sima de los Huesos ». Mais ce n’est pas tout. Pour bien comprendre l’enjeu de cette découverte, il nous faut d’abord nous intéresser à l’identité de l’homininé dont est issu l’ADN mitochondrial séquencé par Svante Pääbo. Et pourtant ! Mais au fait, qui est l’Homme de Denisova ?