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L’illectronisme, nouvelle grande cause nationale?

L’illectronisme, nouvelle grande cause nationale?
Temps de lecture: 6 min Selon une étude de l'Insee parue en décembre dernier, la France compte 2,5 millions de personnes illettrées. 7% des adultes de 18 à 65 ans ayant été scolarisés en France, mais ayant perdu les acquis de base, souffrent de ce handicap. C’est pourquoi le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a officiellement érigé l’illettrisme grande cause nationale 2013 le 1er mars dernier. Or, outre la lecture, l’écriture ou le calcul, une autre compétence clé —selon les termes de l’Union Européenne— est apparue il y a quelques années: la maîtrise des technologies de l'information et de la communication. Si ceux qui lisent ces lignes ne sont, à priori, pas concernés, une partie non négligeable de la population souffre de ce que l’on appelle «l’illectronisme». La première occurrence du terme serait à attribuer à Lionel Jospin lors d’un discours à Hourtin, en Aquitaine, le 26 août 1999: «L’essor des technologies de l’information ne doit pas creuser un "fossé numérique". Mathieu Perrichet Related:  Cultures numériquesTravail

le rêve et l'illusion Merveilleux plaidoyer que ce brillant petit billet lu il y a peu sur Le Web pédagogique ! Que d’enthousiasme et de foi en son métier chez ce professeur des écoles qui se fait appeler monsieur Mathieu et qui semble si jeune… Car il en faut de la jeunesse, dans la tête si ce n’est dans les artères, pour y croire à ce point ! Ton espoir, ton plaisir communicatif et le rêve que tu caresses d’être bientôt équipé font plaisir et contrebalancent fort avantageusement les articles fielleux sur l’éducation lus récemment et relayés par des médias complaisants. Bravo donc monsieur Mathieu ! Malheureusement, à mon avis, tu te trompes sur l’essentiel… Tu leur proposes aussi de trouver appui auprès de la DUI et du réseau des cyberbases… et, en l’occurrence, tu te trompes de crèmeries car ces réseaux, fort efficaces au demeurant, n’ont pas grand chose à voir avec le système éducatif au premier et au second degré, même s’il est possible parfois, très rarement, de partager des locaux…

Droit à l'oubli vs droit à l'information Qui n'a pas été « taggé » un jour à son insu sur une photo à caractère personnel, mentionné dans un statut gênant après des débats politiques enflammés, ou filmé en train de faire une entrée fracassante dans le « lipdub » d'une start-up depuis longtemps disparue ? Et qui n'a pas eu envie, faute d'avoir suffisamment protégé ses données à l'instant T, de faire table rase de ce passé virtuel encombrant en faisant valoir le « droit à l'oubli » ? Pour la Commission européenne et le Parlement européen, il est légitime de mettre en place de nouveaux garde-fous pour que les grands opérateurs privés du web, tels Facebook ou Google, ne puissent pas conserver et commercialiser ad vitam æternam les données personnelles des utilisateurs de leurs plateformes. De quoi tirer un trait définitif sur la conservation dans la durée des listings des candidats au baccalauréat, des registres du cadastre, des dossiers bancaires ou RH... Photo : Archive par abbyladybug (CC BY-NC 2.0)

Concilier flexibilité et sécurité Il y a urgence. Urgence sociale. Pressés par le gouvernement alors que le seuil des trois millions de chômeurs a été franchi, les partenaires sociaux se sont réunis ce jeudi afin de trouver, avant la fin d'année, un compromis sur une réforme du marché du travail. L'objectif est d'accorder davantage de souplesse aux entreprises et de protection aux salariés. Le marché de l'emploi français est-il trop rigide? Le marché de l'emploi français se caractérise par son dualisme. Faut-il généraliser le CDD pour aller vers plus de flexibilité? Non, loin s'en faut. En facilitant les licenciements? Non pour le licenciement individuel, car la rupture conventionnelle et l'allongement de la durée de période d'essai apportent aujourd'hui suffisamment de souplesse. Comment? En favorisant la flexibilité interne. Le risque n'est-il pas d'aggraver la précarisation du marché de l'emploi? Non. Cette idée est dangereuse. Que proposez-vous pour sécuriser l'emploi?

Dieu et l’ordinateur On doit la lecture de la semaine à Peter Glaser (@peterglaser), écrivain et journaliste autrichien, longtemps rédacteur en chef de la revue du Chaos Computer Club, le célèbre groupe de Hacker berlinois. Ce texte paru sur le site autrichien Futurezone.at s’intitule “Dieu et l’ordinateur” et relève du genre de la Glose, une forme de chronique compilant plusieurs idées en apparence sans référence et en multipliant les sous-entendus plus ou moins critiques à l’actualité. Elle permet souvent d’exprimer une réflexion subjective dans une culture qui se méfie beaucoup du journalisme d’opinion. “Autrefois, le magistère moral du Vatican sur la technologie ne pouvait être remis en cause. En 2010, reprend Glaser, au sujet de la confession en ligne, l’archevêque de Cologne, Joachim Meisner répondait « c’est impossible, elle doit avoir lieu en face à face ». Mais au 21e siècle les choses vont vite, poursuit Glaser. Pour les fans d’Apple, la question de la Foi a d’abord été de l’ordre de l’ironie.

"Entrer dans la troisième époque du Web" L'État compte investir plusieurs milliards pour développer le très haut débit, l'économie des objets connectés, le cloud computing ou encore les big data… Comment cela aidera-t-il à dessiner la France de demain?Le numérique provoque une métamorphose de la société bien plus importante que ne le fit en son temps l'imprimé. D'ici dix ou quinze ans, les emplois manufacturiers seront robotisés, ce qui est déjà bien engagé chez Mercedes. Il n'y aura plus de caissières, plus de manutentionnaires ni de conducteurs de métro, voire de chauffeurs de camion. Et toute l'activité économique sera conditionnée par le numérique…Oui. Comment faire autrement? N'est-il pas trop tard? Comment le numérique va-t-il modifier nos façons de travailler? Lire aussi :Hollande, dessine-nous la France de demainComment bricoler un budget d'avenir? Retrouvez tout notre dossier sur "La France dans dix ans". Camille Neveux - Le Journal du Dimanche

Paradoxe de Solow En 1987, Robert Solow s'inquiétait de voir les nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (TIC) pénétrer l'économie réelle sans pour autant impacter les gains de productivités. Tout le monde a retenu sa fameuse phrase "you can see the computer age everywhere but in the productivity statistics". Puis les Etats-Unis ont connu un age d'or, avec une très forte croissance dans les années 1990-2000 et le paradoxe semblait avoir disparu. Les études sur les répercutions de cette croissance se sont multipliées, elles ont notamment montré que les TIC intensives en travail qualifié et en capital creusaient les inégalités. En remplaçant des travailleurs peu qualifiés et en valorisant les rémunérations des qualifiés, cette "nouvelle" croissance semble avoir déformée la distribution des revenus (la nouvelle mondialisation avec une fragmentation des firmes est aussi coupable d'après Krugman, 2008). Source: Autor (2010) F.

Projet Txto, imprimez et déroulez vos conversations sms Hey ! Ce midi je voulais vous présenter « Txto » qui est un service en ligne qui vous permet d’imprimer les histoires sms contenues dans votre téléphone portable ! Toujours dans cette vague du retour à l’objet, de la matérialité du numérique, ici les sms deviennent de vrais morceaux de vie en papier. « Que vous ayez pleuré, ri ou que vous vous soyez donné le code de l’interphone par sms, Tx.to imprime votre histoire. Un très beau projet signé Martin Daniel qui a lancé une campagne de financement Kiss Kiss Bank Bank afin que tout le monde puisse voir son projet. source Ces articles peuvent aussi vous intéresser:

L’avenir selon Google : si vous n’êtes pas connecté, vous êtes suspect Cyberguerre, fin de la vie privée : dans un livre, deux pontes de Google promettent une apocalypse dont seuls les géants de la technologie pourront nous sauver. C’est un livre de technophiles, et pas des moindres puisque l’un d’eux est patron de Google ; et pourtant, il nous annonce un avenir à faire frémir. Le livre qui vient de sortir aux Etats-Unis, « The New Digital Age » (« Le Nouvel Age numérique », pas encore traduit en français), a deux auteurs de poids : Eric Schmidt, 56 ans, pendant dix ans le PDG de Google et depuis deux ans son président exécutif ; Jared Cohen, de 25 ans son cadet, un jeune premier intellectuel passé de la diplomatie auprès de Hillary Clinton à la tête de Google Ideas, le think tank du géant américain. Eric Schmidt au siège de Google à New York, le 13 avril 2013 (Christopher Lane/The Guar/SIPA) « The New Digital Age » d’Eric Schmidt et Jared Cohen Assange et Kissinger Jared Cohen à New York, le 23 avril 2013 (Evan Agostini/AP/SIPA) Qu’on en juge.

Principe de Paula Publié le 16/04/2013 à 17:02, mis à jour le 18/04/2013 à 13:52 Exactement l'inverse du principe de Peter. Pour Tom Schuller, la plupart des femmes travaillent sous leur niveau de compétence. Peu importe la promotion qu'elles obtiennnent, leur tâche se situe généralement sous leur capacité. Les 5 facteurs qui favorisent le principe de Paula 1- la discrimination, tout simplement; 2- des facteurs structurels, par exemple le manque de service de garde d'enfants; 3- des facteurs psychologiques, c'est-à-dire le manque de confiance que les femmes manifestent en leur capacité; 4- le manque de réseaux verticaux, les femmes n'entretiennent pas assez de relations avec des représentants de échelons supérieurs qui peuvent les aider soit en leur donnant de l'information stratégique, du mentorat, du coaching ou en leur ouvrant carrément des portes; 5- le choix d'une meilleure qualité de vie.

Michel Wieviorka : «Mettre le numérique au service des humanités» Le sociologue Michel Wieviorka, directeur d’études à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (l’EHESS), est à la tête de la Fondation Maison des sciences de l’homme depuis 2009. A la veille d’un colloque international «Penser global» marquant les 50 ans de l’institution, et le lancement de la revue Socio,Libération l’a interrogé sur l’état des sciences sociales et sur la figure de l’intellectuel aujourd’hui. A l’occasion des 50 ans de la fondation, vous signez un manifeste pour les sciences sociales. C’est leur grand retour ? Nous entrons dans une nouvelle époque. Aujourd’hui en Chine, en Inde, à Singapour, des centres de recherche travaillent à haut niveau, sur des modes différents. Les chercheurs français sont-ils dans la course ? Ils reviennent dans le jeu mais ont pris du retard. Une quinzaine de chaires sont déjà attribuées. D’où vient ce retard dans les sciences sociales ? La France a en partie raté le tournant des années 80 et 90. Oui. De nouvelles figures ont émergé. Oui.

Ce que votre Fournisseur d’Accès à Internet ne vous montre pas... ou pas bien Des vidéos sur Youtube qui se téléchargent à la vitesse d’un escargot... Free, le fournisseur d’accès à Internet, a déclenché un tsunami de protestations en expliquant sa raison de brider ainsi Google - auquel Youtube appartient : «Mieux vaut une petite crise des débits maintenant que des prix élevés demain.» La déclaration est de Xavier Niel, le fondateur de Free, mais les vraies raisons se trouvent peut-être chez l’opérateur lui-même, dont le réseau serait sous-dimensionné. Certes, on est loin de la censure dont les utilisateurs d’Internet sont victimes dans certains pays comme la Chine ou la Syrie... mais la question fait débat. L’affrontement économique évoqué est surtout celui des grands opérateurs télécoms, plateformes Internet, et autres groupes de médias - dont l’expertise et la profitabilité repose sur le découpage d’offres en bouquets. photo : Sharp View par svenwerk (CC BY-NC-ND 2.0)

NEET, génération du besoin Quatorze millions de jeunes Européens sont sans travail ni formation, et leur nombre s'accroît en raison de la crise économique, avec des disparités selon les pays. Les sociologues s’inquiètent des conséquences sociales et sanitaires de ce phénomène. Un chômeur de longue durée à Naples, une mère adolescente en Saxe-Anhalt, un jeune en décrochage scolaire à Lelystad et un téléphage dépressif à Vilnius. Ce sont tous des jeunes vulnérables éloignés du marché du travail. “Les chiffres de l’augmentation du chômage des jeunes sont choquants. Les résultatssont préoccupants. Handicap et situation familiale difficile Bruxelles s’inquiète de l’évolution de la situation de ces désoeuvrés, car ces problèmes coûtent cher. Ton Eimers, le directeur du Centre d’information en matière d’enseignement professionnel et de marché du travail (KBA) connaît bien ce groupe à problèmes, “généralement, des jeunes ayant un handicap, un retard scolaire et/ou une situation familiale difficile”. Et les Pays-Bas ?

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