Éducation prioritaire En juillet 2012, le mot d’ordre a été lancé par le nouveau ministre de l’Éducation Nationale : refondation. Les piètres performances de l’école française justifient pleinement celle-ci : les inégalités de réussite sont, en France, particulièrement dépendantes de l’origine sociale (2e place dans l’OCDE) ; les écarts de compétences entre les élèves faibles et forts sont importants ; la proportion d’élèves faibles est croissante ; plus d’un élève sur six sort de l’école sans diplôme. La France est aussi en première position pour les disparités régionales de qualification avec un écart de 27,2 points entre les régions de l’Alsace et de la Corse où 60,1 % des sortants de l’école sont au mieux diplômés du second cycle (Commission européenne, 2012). Autant dire que l’actuelle éducation prioritaire (EP), censée « donner plus à ceux qui ont moins », n’est pas à la hauteur des enjeux. Quels sont les principes qui doivent présider à une refondation réussie ? capitales régionales (Merle, 2012 c).
La politique de la ville en France et en Grande-Bretagne Comparant les programmes de développement social et de régénération urbaine des quartiers défavorisés en France et en Grande-Bretagne, Patrick Le Galès soulignait en 1995 le décalage entre le volontarisme affiché par les gouvernements et la réalité d’une politique de la ville qui, dans les deux pays, apparaissait « à la fois comme importante, légitime, domaine d’activisme de la part du Gouvernement, avec des essais de rationalisation mais en même temps bricolée, peu importante financièrement, velléitaire, incohérente, avec des initiatives sporadiques, des effets d’annonce et une forte sensibilité à la crise et aux médias [1] ». Trois ans plus tard, les gouvernements de Tony Blair et de Lionel Jospin semblaient démentir cette analyse en initiant d’ambitieux programmes de régénération de quelques dizaines de quartiers emblématiques de l’exclusion socio-spatiale, qui ont été prolongés et étendus par la suite dans le cadre de vastes plans nationaux de réduction des écarts territoriaux.
Le pouvoir aux habitants ? - La Vie des idées Inventées de façon expérimentale après les émeutes des Minguettes au début des années 1980, parallèlement à la “Marche des beurs” pour l’égalité, la Politique de la Ville visait à réformer le fonctionnement de l’État et les relations de ce dernier aux collectivités locales. Pour pallier l’urgence d’une nouvelle question sociale, associée à certains quartiers où les populations immigrées et minoritaires étaient concentrées, une action publique d’exception allait être mise en place, mobilisant une approche locale et ascendante, plus participative et transversale. Trente ans plus tard, il est difficile de mesurer l’effet réel de cette politique qui cumule de nombreux dispositifs : l’écart des quartiers prioritaires avec les autres zones urbaines ne se résorbe pas, et parfois même s’accroît. Quoi qu’il en soit, l’effet de cette politique ne se limite pas à celui qu’elles ont sur les populations, mais influe également sur les modes d’action publique. Pour citer cet article : Nota bene :
J’habite dans un bureau Importée de chez nos voisins anglo-saxons, cette solution économique fait ses premiers pas en France. Mais les contraintes sont rigoureuses. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Elodie Chermann « Chambres de 16 à 42 m2 en colocation dans un bâtiment d’époque situé entre la place Vendôme et le jardin des Tuileries. A partir de 201 euros par personne et par mois, toutes charges incluses. » Quand Rémi Saugeron, 26 ans, diplômé d’un master en activités physiques et santé, récite fièrement l’annonce qu’il vient de dégoter sur Internet, tous ses amis soupçonnent l’arnaque. Mais Rémi n’habite pas tout à fait un logement comme les autres. « C’est un ancien bureau reconverti temporairement en appartement », explique-t-il. On y accède par un escalier de secours qui dessert les quatre étages. Tout le monde y gagne A l’intérieur, la décoration est spartiate : des murs dénudés, une vieille moquette grise, et en guise de mobilier, un lit double, un bureau, un fauteuil, des étagères en bois. Pas de fêtes
Réponses politiques à la crise économique Ce que les commentateurs politiques nomment couramment la « grande récession » (Great Recession) de 2008-09 est la crise économique la plus grave subie par les pays capitalistes avancés de l’Europe de l’Ouest et de l’Amérique du Nord depuis les années 1930 [1]. Selon les données de l’OCDE, le PIB étasunien a reculé de 3.9% entre la fin 2007 et la fin 2009. En comparaison, la contraction économique fut plus sévère au Royaume-Uni (5.5%), moins prononcée en France (-2.8%), et à peu près identique en Allemagne (-4.0%). La croissance de 2010 fut faible comparée à la reprise économique survenue au lendemain des récessions dans la période de l’après-guerre. Malgré les incertitudes actuelles, nous pensons que le moment est opportun pour prendre du recul et dresser un bilan des réponses apportées à la grande récession par les gouvernements des pays capitalistes avancés. La résurgence du Keynésianisme ? Le retrait de l’hétérodoxie Choisir entre relance budgétaire et hétérodoxie
La politique de la ville : Repères Vers une nouvelle réforme de la Politique de la Ville Après les élections présidentielles du printemps 2012, le premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé l’engagement du gouvernement dans une nouvelle étape de la Politique de la Ville. Jusqu’à présent les politiques mises en œuvre ont révélé leurs limites, en particulier sur le plan de l’amélioration des conditions de vie des habitants concernés, qui restent confrontés à de lourdes difficultés sociales, accentuées par une crise qui les touchent particulièrement. Face à la persistance des inégalités territoriales, une nouvelle étape de la Politique de la Ville est donc engagée afin de renforcer la mobilisation des politiques publiques et des programmes spécifiques en faveur des quartiers urbains défavorisés. Cette réforme résulte en grande partie d’une concertation nationale (« Quartiers : engageons le changement ! Ces décisions s’articulent autour de cinq axes qui correspondent aux engagements formulés par François Lamy.
Vingt idées pour dynamiser l’économie du partage dans les territoires – Synthèse de Anne-Sophie Novel + aperçu de ma synthèse proame | Proâme inShare9 Je vous invite vivement à lire cette synthèse sur l’économie du partage dite collaborative de Anne-Sophie Novel (pour memoire sur mon blog La vie Share, mode d’emploi d’Anne Sophie Novel : où vous pourrez mesurer les différences entre contributif, consommateur actif ou passif, transitions, et vous familiariser avec les notions de doors – de makers – de open innovations, de communautés de contributeurs (= ethique du nous) ….etc Et en cliquant sur ce lien vous pourrez aussi écouter ses six interviews dont Rachel Botsman – Michel Bauwens etc Enfin voici 1 slide de ma synthèse en tant que prospectiviste du sujet – me contacter si vous souhaitez l’intégralité – maryline Synthèse © Anne-Sophie Novel Passer du pire au peer
Le droit au logement opposable (DALO) La loi n° 2007-290 du 5 mars 2007 permet aux personnes mal logées, ou ayant attendu en vain un logement social pendant un délai anormalement long, de faire valoir leur droit à un logement décent ou à un hébergement (selon les cas) si elles ne peuvent l’obtenir par leurs propres moyens. Les principes de la loi Ce droit est dit « opposable », c’est-à-dire que le citoyen dispose de voies de recours pour obtenir sa mise en œuvre effective. L’État est garant de ce droit et doit faire reloger ou héberger les personnes reconnues prioritaires. Les bénéficiaires du droit au logement Pour faire valoir son droit, le demandeur doit être dans l’une des situations suivantes : Pour être reconnue prioritaire et à loger d’urgence, la personne doit avoir fait des démarches pour résoudre ses difficultés de logement. Les voies de recours Répartition territoriale : - les recours (100 176 en 2017) se concentrent dans 18 départements : 60 % des recours déposés en 2017 concernent la région Île-de-France.
Dossier - Les enjeux et les voies du redressement productif Dossier - Les enjeux et les voies du redressement productif [mercredi 08 mai 2013 - 09:00] L’industrie suscite depuis quelque temps un fort regain d’intérêt. Mais le diagnostic et les recommandations diffèrent selon les auteurs. Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil s’inscrivent, par exemple, plutôt dans la première veine, et Gabriel Colletis plutôt dans la seconde. Il était intéressant, selon nous, de permettre au lecteur de se faire sa propre idée en donnant à voir les positions des uns et des autres. Gabriel Colletis a accepté de répondre à nos questions à propos de son dernier livre, qui date d’il y a quelques mois, que nous mettons ainsi en parallèle avec une critique du livre que viennent de faire paraître Pierre-Noël Giraud et Thierry Weil Au sommaire de ce dossier : - L’urgence industrielle : entretien avec Gabriel Colletis, par Jean Bastien - "Le besoin d'industrie", recension de L'industrie française décroche-t-elle ? - "Réindustrialiser.
La rénovation urbaine : démolition ou patrimonialisation « Pour peindre ce quartier, il suffira de dire que les propriétaires de certaines maisons habitées par des industriels sans industries, par de dangereux ferrailleurs, par des indigents livrés à des métiers périlleux, n’osent pas y réclamer leurs loyers, et ne trouvent pas d’huissiers qui veuillent expulser les locataires insolvables. En ce moment, la Spéculation, qui tend à changer la face de ce coin de Paris, […] en modifiera sans doute la population, car la truelle est, à Paris, plus civilisatrice qu’on ne le pense ! (Honoré de Balzac, La cousine Bette, 1846). En français, le mot « rénovation » a en urbanisme un sens très différent de celui du langage courant : la rénovation urbaine commence par la démolition de la totalité (ou d’une part importante) des immeubles existants, pour laisser la place à de nouvelles constructions. La mise en valeur du patrimoine architectural du quartier n’est pas de la rénovation, mais de la « réhabilitation », ou de la « restauration ».
Les effets des féminismes - La Vie des idées Recensé : Delphine Gardey (dir.), Le féminisme change-t-il nos vies ?, Paris, Textuel, sept. 2011. 142 p., 10, 10 €. Le féminisme change-t-il nos vies ? rassemble les contributions d’enseignant-e-s chercheur-e-s en sciences sociales de l’équipe des Études de genre de l’université de Genève et présente de manière synthétique, autour de chapitres thématiques, les changements imputables au féminisme, ou aux féminismes, entendus ici comme mouvements collectifs et comme pensées critiques. En effet, malgré le singulier du titre, les féminismes sont compris dans leur pluralité historique, idéologique et politique et dans leurs expressions pratiques et théoriques. De nouveaux droits De nouvelles perceptions Parallèlement à ces changements des comportements individuels et collectifs, ce sont également les catégories de perception du monde social qui ont été réajustées sous l’effet des mouvements et théories féministes. Du travail domestique De nouveaux concepts Pour citer cet article : Nota bene :