St-Saens, danse macabre, analyse Saint-Saëns, danse macabre op.40 (1874) A travers les siècles la danse de la mort a été le sujet de nombreuses créations. La Danse Macabre raconte, qu’à minuit, la Mort a le pouvoir d’apparaître dans les cimetières. Saint-Saëns s’est inspiré d’un poème de Jean Lahor (pseudonyme de Henri Cazalis) pour créer sa Danse Macabre. L’oeuvre fut apparement très mal reçue. Voici le poème qui inspira Saint-Saëns (seul le texte en gras a été retenu et mis au programme par le compositeur) : Zig et zig et zig, la mort en cadence Frappant une tombe avec son talon, La mort à minuit joue un air de danse, Zig et zig et zag, sur son violon. Le vent d'hiver souffle, et la nuit est sombre, Des gémissements sortent des tilleuls ; Les squelettes blancs vont à travers l'ombre Courant et sautant sous leurs grands linceuls, Zig et zig et zig, chacun se trémousse, On entend claquer les os des danseurs, Un couple lascif s'assoit sur la mousse Comme pour goûter d'anciennes douceurs. Zig et zig et zag, la mort continue Oh !
"Le Désespéré", tableau de Gustave Courbet (XIXe siècle) Le Désespéré est un tableau du peintre français Gustave Courbet réalisé entre 1843 et 1845. C'est un autoportrait sous les traits d'un jeune homme qui regarde fixement devant lui, les mains crispées dans ses cheveux. L'œuvre est un autoportrait de Gustave Courbet qui se représente de face, en gros plan, la bouche entrouverte et le regard plongeant dans celui du spectateur. Ses yeux sont écarquillés et ses deux mains semblent lui arracher les cheveux. La pâleur du visage contraste avec la noirceur des cheveux et de la barbe, le tout renforcé par la blancheur de la chemise. La source lumineuse vient d'en haut, sur la gauche, et accentue les contrastes. Durant les années 1840, Courbet réalise un certain nombre de portraits pour des amis, des clients, et aussi des autoportraits, dont celui dit « au chien noir » (1842). Même si Courbet la data (ou l'antidata ?) Courbet tenait beaucoup à cette toile puisqu'il l'emmena en exil avec lui en Suisse en 1873.
Aleksandr Sergueïevitch Pouchkine Écrivain russe (Moscou 1799-Saint-Pétersbourg 1837). Introduction C'est le héros de la lumière et de l'allégresse. Il a la démarche dansante, les lèvres épaisses et gourmandes, l'œil clair, ensoleillé par une flamme intérieure. Nuit et jour, il court les fêtes et le plaisir. Dans ses veines bouillonnent quelques gouttes de sang africain. Rien ne le retient dans son envol, ni la cage dorée des salons, ni l'étreinte des femmes, ni la pesante protection d'un tsar. Écrivain si lumineux, si classique, si serein dans sa maturité qu'il déconcerte. Sur cet être radieux planent aussi des ombres : il y a en lui une nostalgie du temps qui passe, le pressentiment d'un monde bientôt bouleversé, le malaise devant une élite coupée du peuple, enfin la conscience aiguë de l'absurdité du destin. « Laid descendant des nègres » L'apparition fulgurante de Pouchkine au zénith de la littérature russe recèle quelque chose de mystérieux. Ce miracle doit beaucoup à la culture européenne. Eugène Onéguine
Edgar Allan Poe Écrivain américain (Boston 1809-Baltimore 1849). Les expériences de la jeunesse Journaliste, inventeur, poète, romancier, Poe est surtout connu comme auteur de contes, dans lesquels une imagination morbide, inquiète, jointe à l'emploi de la science-fiction, préfigure certaines tendances de la littérature du xxe s. Or, Poe n'est pas cet archange international maudit, mais l'un des premiers écrivains authentiquement américains. Poe naît d'une famille d'acteurs ambulants. L'adoption fait de Poe un sudiste. Poe a dix-huit ans et n'a rien dans les poches ; il publie alors anonymement une plaquette de vers romantiques, Tamerlane and Other Poems. « Je suis jeune, écrit-il, et je suis irrémédiablement poète. » Selon lui, il aurait alors gagné la Grèce pour y combattre « à la Byron » pour la liberté. Les contes d'un journaliste enquêteur qui préfigurent la littérature policière et la science-fiction Reporter, chroniqueur, journaliste, Poe ne sait pas faire de roman.
Théophile Gautier Écrivain français (Tarbes 1811-Neuilly 1872). Figure marquante de la vie littéraire du xixe siècle, Théophile Gautier aborda autant la critique d'art que le conte fantastique ou le récit historique. Grâce à sa théorie de « l'art pour l'art », il est surtout connu pour être le maître du mouvement poétique du Parnasse. Le romantique engagé Dès 1814, Théophile Gautier quitte ses « montagnes bleues » des Pyrénées et s'installe avec sa famille à Paris. Mais, en 1829, Nerval l'introduit dans les milieux littéraires. Le conteur fantastique Quelques mois plus tard, en pleine révolution de juillet 1830, Gautier publie son premier recueil, Poésies. Parallèlement, il montre un vif intérêt pour l'écriture de récits fantastiques. Le chantre de la beauté En 1835, reprenant et développant sa préface d'Albertus (1832), Gautier consacre en effet le principe théorique de « l'art pour l'art » dans sa préface de Mademoiselle de Maupin.
Le travail des femmes au XIXe siècle Contexte historique Si le thème du travail dans la peinture est courant en Hollande, et ce depuis le XVIIe siècle, ce n’est pas le cas en France, où l’on a longtemps jugé ce sujet indigne. Boucher et Fragonard ont, certes, peint des lavandières au XVIIIe siècle, mais ce n’était là qu’un prétexte pour montrer des scènes galantes et des paysages oniriques.Millet est un des premiers, au milieu du XIXe siècle, à décrire sans détour des scènes de labeur, en l’occurrence celles de paysans ; il ouvrait ainsi la voie à l’exploration d’un thème dans lequel s’inscrivent ces quatre toiles conjuguées au féminin. Analyse des images Au-delà de ce premier point, force est de constater que le traitement varie d’une œuvre à l’autre. Chez Daumier comme chez Delachaux, il se dégage des personnages une impression de noblesse. Au contraire, La Blanchisseuse suggère clairement la difficulté de la tâche accomplie jour après jour. Chez Degas, l’approche du sujet est différente. Interprétation Animations Liens