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Les libraires français face à la révolution numérique

Les libraires français face à la révolution numérique
Les 700 libraires français seront réunis à Bordeaux pour les Rencontres nationales de la librairie, les 2 et 3 juin. Le Monde | • Mis à jour le | Par Alain Beuve-Méry Les 2 et 3 juin, les 700 libraires français, réunis à Bordeaux pour les Rencontres nationales de la librairie, aborderont sans doute d'un sujet de plus en plus récurrent : leur présence sur le Web. "Si les clients veulent acheter des livres en tapotant sur leur ordinateur, c'est leur droit et nous devons nous adapter", estime Charles Kermarec, ex-responsable de la librairie Dialogues, à Brest, une des 400 "grandes" librairies (120 000 titres, 1 800 m2) mais qui reste minuscule, face à Amazon. Depuis treize ans que le géant américain du commerce en ligne s'est implanté en France, il est devenu un acteur majeur du marché du livre. Début 2013, Virgin Megastore, cinquième groupe de distribution du livre en France, a fait faillite et le réseau Chapitre a annoncé la fermeture de 12 librairies sur 57. Related:  Edition / Librairie / Economie du livre

Présentation - LiR - un label de Référence - Libraire LiR - UN LABEL DE RÉFÉRENCE Un label pour reconnaître, valoriser et soutenir les engagements et le travail qualitatifs des libraires indépendants. L’étude réalisée conjointement par le ministère de la Culture et de la Communication, le SLF et le SNE, le rapport de la mission « Livre 2010 » et celui d’Antoine Gallimard, remis au cours de l’année 2007, ont souligné la fragilité de la situation économique des librairies indépendantes et préconisé de faire du maintien et du développement de ces entreprises une des priorités de la politique du livre. La loi de finances rectificative du 25 décembre 2007 a posé le principe d’un label de librairie indépendante de référence, ouvrant la possibilité aux collectivités locales d’exonérer les librairies labellisées répondant aux conditions de l’article 1464 I du code général des impôts de taxe professionnelle (TP), qui a été remplacée au 1er janvier 2010 par la contribution économique territoriale (CET) Un label qui offre la possibilité

Loi pour une République numérique : les impacts pour l'industrie du livre Axelle Lemaire - CC BY ND 2.0 Après les interventions évoquées fin juin par la CMP, un texte commun est ressorti des échanges entre les 7 sénateurs et députés. Le gouvernement, qui avait souhaité une procédure accélérée, devrait voir son projet aboutir, depuis la consultation publique du 26 septembre. Plusieurs grands points chatouillaient directement le Syndicat national de l’édition, qui avait fortement combattu les modifications que le projet présentait. Les éditeurs ont manifestement obtenu que l’article 17 concerné soit adopté par la CMP sans modification majeure. Loi Lemaire : l’édition explique les dangers de l’open access à Manuel Valls Pour rassurer tout le monde, le ministère de Najat Vallaud-Belkacem, sur demande expresse de Manuel Valls et en lien avec le ministère de la Culture, a prévu des portes de sortie. Notons qu’une enveloppe de 2 millions € sur 5 ans a été dévolue à ce plan, qui s’article autour de deux axes, soulignait Axelle Lemaire :

Lieux d'achat du livre Les librairies-café : une diversification pour le commerce du livre Shakespeare & Cie - ActuaLitté, CC BY SA 2.0 Ce guide pratique passe ainsi en revue, sur le territoire, Bretagne, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Bourgogne et Alsace, une trentaine d’établissements. Les conclusions sont assez évidentes : en couplant au modèle économique de la librairie celui du café/restauration, les libraires accèdent à une meilleure rentabilité. Le café-librairie Calibou & Co brasse un très large public Pour autant, s’il est vérifiable que la marge augmente, « cette diversification nécessite un investissement humain et économique important tant en termes de personnel que d’aménagement, de fixation des prix, de positionnement vis-à-vis de sa clientèle ». Il importe donc de savoir comment communiquer sur cette offre nouvelle, tout en prenant en compte que la librairie café induit « une rotation des stocks plus importante et réduit les délais de paiement des fournisseurs ». “Le libraire ne devra jamais penser que la gestion de sa librairie fait son âme”, mais...

Baromètre des prêts et des acquisitions en bibliothèque - 2017 Industries culturelles Études et statistiques Quatrième édition du Baromètre des prêts et des acquisitions, réalisée par le ministère de la Culture en partenariat avec TMO Régions, C3rb Informatique et le magazine Livres Hebdo. Quels sont les livres les plus achetés par les bibliothèques de lecture publique ? Les livres les plus empruntés ? Le baromètre concerne en 2017 un panel représentatif de 167 de bibliothèques de tailles et de profils différents. Cette nouvelle édition du baromètre illustre l'amélioration continue de la méthodologie mise en œuvre pour sa réalisation, depuis quatre ans. Des chiffres et des livres: les prêts en bibliothèque Depuis 2014, le ministère de la Culture dispose d’un baromètre des ouvrages les plus prêtés par les bibliothèques. L’édition 2017 donne accès à une mise à jour qui permet d’avoir “une photographie nationale des emprunts”. Elle s’appuie sur “un échantillon de 167 bibliothèques, représentatif de la typologie des bibliothèques françaises”. Cet échantillon a livré ses résultats : ces 167 établissements ont procédé à près de 13 millions de prêts en 2017 (pour un bassin d’environ 4,5 millions d’habitants). Ces 13 millions de prêts portent sur 552 000 ISBN différents. Dans le détail, ces 13 millions de prêts sont ventilés de façon inégale entre les différentes collections des bibliothèques. Corrélation relative entre les prêts en bibliothèque et les ventes dans le commerce Les usagers des bibliothèques partagent-ils les goûts des lecteurs qui achètent leurs livres dans le commerce ? Offre numérique viable Du côté des livres numériques, on constate une très forte hausse des prêts.

Dépôt Légal (présentation et chiffres) La Bibliographie nationale française Livres rassemble les notices bibliographiques des livres édités ou diffusés en France, et reçus par la BnF au titre du dépôt légal. Évolution du nombre de notices publiées Une notice peut correspondre à plusieurs volumes ou unités physiques. Ces chiffres correspondent aux nouveaux titres et nouvelles éditions, à l’exclusion des réimpressions sans changement qui ne sont pas annoncées. Détail de la répartition par grande discipline CDD Répartition des livres par grande classe de la classification décimale Dewey en 2017 0 Généralités 0,8% 1 Philosophie et psychologie 4,1% 2 Religion et théologie 3.8% 3 Sciences sociales 12,1% 4 Langues et linguistique 1,2% 5 Sciences pures 1,9% 6 Sciences appliquées 8,3% 7 Arts, jeux, sports 9,4% 8 Littérature et techniques d'écriture 45,4% 9 Histoire, géographie et biographies 12,5% Généralités Philosophie, Psychologie Religion, Théologie Sciences sociales Langues et linguistique Sciences pures Sciences appliquées Livres scolaires

Les chiffres du livre numérique en France En ce mois de mars, deux traditionnelles enquêtes sur le marché du livre nous fournissent d’intéressantes informations sur l’évolution des habitudes des lecteurs de livres numériques en France. Le cabinet GfK constate que l’ebook est en pleine croissance, alors que le baromètre des usages du livre numérique Sofia/SNE/SGDL nous confirme une légère progression des chiffres. L’ebook en pleine croissance Tout d’abord, dans le contexte d’une année 2018 plutôt mauvaise et d’un recul du chiffre d’affaires de la vente de livres en général (moins 0,9 %), GfK note que l’ebook est cependant en pleine croissance. Le chiffre d’affaires des ventes de livres numériques dépasse pour la première fois les 100 millions d’euros (103,3 millions) et est en hausse de 6 %, totalisant près de 14 millions d’exemplaires vendus. Des chiffres en progression Les habitudes des lecteurs numériques Ailleurs sur Lettres Numériques :

États généraux de l’édition en sciences humaines et sociales L’École des hautes études en sciences sociales et les Éditions de l’EHESS organisent les 17 et 18 juin prochains les États généraux de l’édition dans le domaine des sciences humaines et sociales (livres et revues, papier et électronique, public et privé), qui mettent l’accent sur les liens avec la recherche. L’objectif est de construire un espace commun de dialogue pour prendre la mesure des mutations intellectuelles, techniques et socioéconomiques du monde de l’édition survenues depuis le début du XXIe siècle et de leurs conséquences. Étienne Anheim (directeur scientifique) et Livia Foraison des Éditions de l'EHESS présentent les États généraux des étitions. Pouvez-vous nous présenter les Éditions de l’EHESS ? Les Éditions de l’EHESS sont un service directement rattaché à la présidence de l’École, à la différence d’autres structures éditoriales privées ou d’origine publique dont le statut est autonome (SARL, etc.). Qui sont les acteurs de ces États généraux ?

Étude sur l'économie des revues de sciences humaines et sociales (SHS) - Ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation Conduite sur 5 domaines des sciences humaines et sociales (histoire, géographie, littératures, économie & gestion, environnement), l'étude dresse une cartographie robuste et propose une analyse détaillée de la population des revues françaises de recherche dans ces domaines. Elle confirme la grande diversité de ce secteur éditorial, qu'il s'agisse du type d'éditeur qui publie ces revues (public, privé, associatif, sociétés savantes) de leur mode de diffusion (papier, numérique, mixte) ou de tarification (accès intégralement payant, accès mixte, accès ouvert immédiat). Pour nombre de revues, l'étude illustre la fragilité des équilibres économiques. Si la diffusion numérique accroît très sensiblement leur audience, elle ne compense pas la baisse régulière des abonnements institutionnels qui constituent la majeure partie de leurs recettes. Pour l'heure, aucun modèle économique alternatif soutenable ne s'est imposé.

Études du Comité de suivi de l’édition scientifique Placé sous la double tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche (MESRI) et de l’Innovation et du ministère de la Culture, le Comité de suivi de l’édition scientifique a en charge le suivi et l’évaluation du plan de soutien qui doit favoriser le maintien et l’adaptation au numérique d’une édition de revues scientifiques françaises de qualité, dynamiques et compétitives. Deux dispositifs ont été choisis : la coordination des politiques d’achat nationales de revues (extension des groupements de commandes pluriannuels au profit des établissements d’enseignement supérieur et des organismes de recherche) et le soutien à des plateformes de diffusion et aux revues, moyennant la modernisation et la normalisation de leurs services et des engagements en faveur d’un élargissement de l’accès ouvert. Dans ce cadre, quatre études viennent d’être rendues publiques. Une analyse comparative de neuf plateformes de diffusion de revues scientifiques françaises Parmi les constats :

L’édition scientifique (2) : le temps de la révolte Dans un premier article, nous avons décrit la domination d’un oligopole de quatre groupes sur l’édition scientifique mondiale. Cette domination a suscité des réactions pratiques des autres acteurs de ce secteur, - bibliothécaires, documentalistes et chercheurs - réactions qui ont progressivement donné naissance à un nouveau modèle éditorial, concurrent du premier, et plus conforme à l’idée que se font les chercheurs de leur communication. La première réaction face à la hausse du prix des revues a été, pour les bibliothécaires et documentalistes, de se regrouper pour constituer une force de négociation face aux grands éditeurs. En France, le consortium Couperin est le plus important. Cela dit, les consortiums, malgré l’aide incontestable qu’ils apportent, n’ont pas permis de modifier sensiblement la politique des prix des grands éditeurs. Ecrire sur le ciel Octobre 2000 : fondation de The public library of science (www.plos.org) réunissant de nombreux chercheurs américains. Jean Pérès

Les pouvoirs publics et l'édition scientifique en France Les éditeurs scientifiques français, nombreux à partir de la fin du XIXe siècle, ont traversé quelques difficultés, ce qui a conduit à un paysage totalement renouvelé : des maisons ont disparu après plus d'un siècle d'activité, alors que d'autres - mais de moindre importance -, naissaient. Dans les sciences exactes, la technologie et la médecine, l'édition scientifique indépendante basée en France a régressé depuis plusieurs dizaines d'années. La situation est différente en sciences humaines et sociales (économie, gestion et droit compris), disciplines moins affectées que celles des sciences exactes par la nécessité de publier en anglais et par le mercato des maisons d'édition. Il existe dans ces domaines de nombreux éditeurs, privés ou publics, qui ont réussi à maintenir une activité significative et sont parvenus à s'organiser collectivement pour assurer avec efficacité la diffusion de revues numériques.

Les nouveaux enjeux de l'édition scientifique Publié dans Rapports, ouvrages, avis et recommandations de l'Académie Rapport de l'Académie des sciences - Juin 2014 L'Académie des sciences estime que les modèles actuels de l'édition scientifique ne garantissent pas à l'ensemble de la communauté scientifique internationale un accès égal à une information de qualité, disponible immédiatement. Elle recommande une réorganisation selon deux axes complémentaires : les archives ouvertes, ainsi qu'un Open access institutionnel reposant sur la signature d'accords nationaux, voire internationaux, entre Etats et éditeurs. Dans son rapport, l'Académie des sciences évoque également la place (trop ?) importante donnée à la publication scientifique dans l'évaluation des chercheurs, et les dérives que l'on peut en craindre. Voir le pdf

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