France : les inégalités se creusent sous l'effet de la crise
L'OCDE alerte sur la baisse des revenus qui touche davantage les plus pauvres et les jeunes. C'est l'effet direct de la crise. Les revenus ont baissé et les inégalités se sont creusées dans la plupart des pays de l'OCDE entre 2007 et 2010, alerte l'Organisation internationale dans un rapport publié ce mercredi. Sur ces trois années, ils ont diminué en moyenne de 2% au sein de la zone tandis que l'écart de revenu entre les 10% les plus riches et les 10% les plus pauvres est passé de 9,4 fois à 9,8. Dans l'Hexagone, la situation sociale tend aussi à se dégrader malgré un État providence qui reste parmi les plus généreux et qui a longtemps permis d'atténuer les inégalités. Priorité à l'emploi L'écart entre les plus riches et les plus pauvres a grimpé de 6,6 fois en 2005 à 7,2 en 2010. Autre indicateur, le niveau de pauvreté relative, prenant en compte la population disposant d'un revenu 50% inférieur au revenu médian national, s'est aggravé de 7,2% à 7,9%.
Privilèges : les propositions des 10 députés trublions au banc d’essai
Des députés à l’Assemblée nationale lors d’une séance de questions au gouvernement, le 16 octobre 2012 (WITT/SIPA) « Tartufferie », dénonce la droite ; « démagogie », « poujadisme », proteste le PS... La cible de ce tollé ? L’appel pour l’abolition des privilèges lancé ce jeudi par le Nouvel Observateur (qui appartient au même groupe que Rue89), en marge du débat sur le projet de loi sur la transparence de la vie publique à l’Assemblée nationale. Pourquoi tant de colère face à cet appel (qui n’en est pas vraiment un mais une « moisson de bonnes idées », comme dit Daniel Schneidermann). Trois députés de droite, deux écolos, et cinq socialistes formulent, dans l’hebdomadaire, dix propositions pour approfondir le débat sur la transparence et ne pas le limiter à la publicité ou pas des patrimoines des élus. Dénoncés parce qu’ils joueraient perso et diviseraient leur camp, ces députés se sont fait rappeler à l’ordre par le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone.
Salaire, avantages... - Privilégiés, nos députés?
L'époque n'est décidément pas tendre avec les élus. L'affaire Cahuzac aidant, le patrimoine, la rémunération, les activités professionnelles des parlementaires deviennent l'objet de toutes les attentions. Dans le «Nouvel Observateur», dix députés de toutes les tendances formulent chacun une proposition pour mettre fin à ce qu'ils nomment les «privilèges» des élus. L'occasion de faire le point sur la situation de nos députés. La rémunération: pas de quoi s'enrichir, sauf si... Le mode de rémunération des députés est tout à fait public et disponible sur le site de l'Assemblée nationale. Plus obscure est en revanche la question des indemnités représentatives de frais de mandat (IRFM). Les menus avantages: pour travailler dans les meilleures conditions Les députés étant amenés à voyager, ils disposent d'une carte les autorisant à voyager gratuitement en première classe sur toutes les lignes SNCF. La retraite: un régime très spécial Les invitations et les cadeaux: la zone grise
Le train de vie indécent de nos chers sénateurs
Ni vu ni connu, le 16 avril dernier, les 26 sénateurs qui forment le bureau du Sénat ont substantiellement amélioré le statut des fonctionnaires à leur service. D’un trait de plume, ils ont allongé de 6 ans la durée pendant laquelle un fonctionnaire peut travailler en dehors du Sénat sans perdre le droit d’y revenir. Portant ainsi ce qu’on appelle la "disponibilité" à 18 ans. Un confortable parachute. Cette décision ne doit rien au hasard puisque le premier bénéficiaire n’est autre que Bernard Rullier, conseiller parlementaire de François Hollande et membre du prestigieux corps des administrateurs du Sénat. "Il aurait été difficile de priver le président d’un de ses conseillers en le rappelant pour une sombre affaire de règlement interne, reconnaît sous couvert d’anonymat un haut fonctionnaire. Bienvenue au Sénat, la deuxième chambre de la République, qui ce dimanche 28 septembre est repassé de gauche à droite, à l'occasion du renouvellement de la moitié de ses 348 élus.
Pourquoi le nombre de super riches augmente-t-il ?
Pour eux, la crise est déjà finie. Les «super riches» sont de plus en plus nombreux, et leur patrimoine augmente. Selon une étude publiée le 6 mars par un spécialiste de l'immobilier de luxe Knight Frank, 190 000 personnes dans le monde disposeraient d'un patrimoine supérieur à 30 millions de dollars. Un nombre en hausse de 5% par rapport à l'année dernière, et qui devrait bondir de 50% dans les dix prochaines années. La semaine dernière déjà, le traditionnel classement des millardaires publié par le magazine Forbes en dénombrait 1 426 dans le monde début 2013, soit 200 de plus que l'an dernier. Comment expliquer cette tendance, qui semble contradictoire avec le marasme économique persistant ? Le développement de ces nouvelles puissances renforce une classe de très riches entrepreneurs, self made men ou héritiers des affaires familiales. Inégalités A en croire l'étude, toutefois, la crise actuelle n'empêche pas les riches occidentaux de renforcer leurs positions.
Tabac : les images du repas à 10.000 euros
"Vous dégagez, ce n'est pas notre problème! Vous évacuez!". Sur les images extraites de l’émission Cash Investigation consacrée à l’évasion fiscale et diffusée mardi soir sur France 2, le député UDI André Santini n’apprécie pas que la journaliste Elise Lucet vienne interrompre un déjeuner entre des parlementaires et l’industrie du tabac, dans le restaurant chez Françoise, près de l’Assemblée. Ce repas du "Club des parlementaires amateurs de havane", dont le JDD avait révélé l’existence, a été payé par le fabricant de cigarettes British American Tobacco (BAT). Coût des agapes? 10.000 euros. Lassée de ne pas avoir de réponse de certains parlementaires, la journaliste n'a pas hésité à donner de sa personne. "On regardait cette table magnifique, avec ces élus, ces députés, c'est formidable, vous parlez de quoi? Elise Lucet a expliqué sa démarche : "C'est violent mais ils ne sont pas habitués à ce journalisme offensif. Lire aussi : L'Etat "accro" au tabac
Débat sur un âge limite - Trop vieux, nos élus?
Limiter l'âge des candidats à des mandats parlementaires ou locaux à 70 ans : l'idée a déjà fait bondir certains élus, lundi. Jérôme Guedj, ancien député socialiste, y voit de l'«âgisme», une «attitude de discrimination ou de ségrégation à l'encontre des personnes âgées». Bernard Debré, député Les Républicains, a également dit son opposition sur Europe 1. «C'est un déni de démocratie. Ce sont aux électeurs de choisir!» Pourtant, la question de l'âge de nos élus peut être posée.
Train de vie qui déraille
Tout travail mérite un salaire. Et fonction des responsabilités, des compétences et d’autres critères, un bon salaire ne me choc pas. Mais, il doit rester raisonnable. On peut ignorer la vie d’un plombier, l’emploi du temps d’un petit patron d’entreprise…C’est leur vie privée. Mais pour les hommes et femmes publiques, nul ne peut prétendre ne pas savoir. Les médias doivent remplir les pages de leur quotidien. Pour les salaires : Le salaire des élus et hommes politiques Nous nous dirigeons vers un probable changement de chef d’Etat. Son rival n’a pas manqué de l’interpellé, jeudi 8 mars, sur son salaire de président du conseil général de la Corrèze, en se demandant pourquoi il ne l'avait pas réduit. Ce qui me déplait, ce n’est pas le salaire c’est le traitement. Exemple terre à terre. Un salarié pour rejoindre son travail, faire ses courses, retrouver les membres de sa famille en France et même pour partir en vacance doit acheter une voiture. Le train de vie des ministres norvégiens.