Pour ne plus jamais « se tromper de combat ni « desservir sa cause . | «tournerenlosange C’est bien connu (si, c’est bien connu), les féministes ont l’art de pointer des micro trucs dont personne à rien à carrer, juste pour faire chier. Car « faire chier » est une occupation extrêmement enrichissante ET enthousiasmante pour qui n’a rien d’autre à foutre de ses journées (et les féministes n’ont rien d’autre à foutre de leurs journées). Et avec ça, forcément faut pas s’étonner que des gens sains d’esprit viennent leur faire remarquer. Il sont déjà bien aimables ces gens de prendre un peu de temps pour essayer de les raisonner. Les pauvres, ils ne savent pas. Cher-e féministe, quelle que soit ta position sur le sujet sache que tu te trompes de combat, tu dessers la cause, ce n’est pas prioritaire, tu ne vois pas les vrais problèmes, il y a plus urgent. « Pourquoi donc tu n’irais donc pas donc militer pour une vraie cause ? A peu près environ 9.427 causes nobles et légitimes seraient actuellement recensées dans le monde. Oui mais comment me demanderas-tu ?
Arguments anti-féministes (2) "Tu es trop agressive, cela nuit à ton message" Agressive: se dit en particulier d’une féministe avec laquelle on est en désaccord. Étrangement, c’est l’un des arguments les plus difficiles à contrer. Pourquoi? Parce que ce n’en est pas vraiment un. C’est surtout un moyen de détourner ou clore le débat, de discréditer la personne d’en face sans avoir à répondre à ses arguments. Dans les milieux féministes en ligne, ce phénomène est connu comme le « tone argument » (argument de/du ton). [C’est] un argument utilisé dans des discussions, […] suggérant que les féministes auraient plus de succès si elles (ils) s’exprimaient sur un ton plus agréable. L’argument de ton est une forme de détournement de la conversation [derailment], ou un leurre, car le ton d’une affirmation est indépendant du contenu de l’affirmation en question, et le fait d’attirer l’attention sur le ton détourne du problème dont il est question. C’est sûrement l’un des arguments les plus entendus et les plus stéréotypés. Et deux jours avant l’élection: AC Husson WordPress:
Clara et la chic fille… L’interview vintage de France Inter sur le féminisme | Ladies & gentlemen Ce matin, pour la nouvelle matinale de France Inter, à l'heure de l'entretien politique, vous aviez rendez-vous en 1976 et des poussières... Pour sa première dans le rôle jusqu'ici tenu par Pascale Clark de l'intervieweuse gratte-poil de 7 heures 50, Clara Dupont-Monod a convié la porte-parole de l'association "Osez le féminisme", Anne-Cécile Mailfert. Le sujet, c'était la campagne menée par un collectif féministe en faveur de la panthéonisation d'au moins cinq figures féminines majeures de l'histoire : Olympe de Gouges, Louise Michel, Simone de Beauvoir, Germaine Tillion et Guadeloupe Solitude. C'était aussi une occasion toute trouvée de faire un point salutaire sur le féminisme en 2013. Allez, on la refait (en saluant la patience et le remarquable sens pédagogique d'Anne-Cécile Mailfert) : La parité, cet objectif 100% d'incompétentes "Contre les hommes" ou "Tout contre les hommes", choisis ton camp, camarade! Sinon, Anne-Cécile aurait pu répondre à Clara : "Je vais vous avouer un secret.
Arguments anti-féministes (5) « Mais les hommes aussi… | «Genre ! Je reprends ma série sur les arguments anti-féministes là où je l’avais laissée, notamment parce qu’on m’a fait remarquer que sur mon tumblr « Conseils aux féministes » je ne donnais pas de clés pour répondre aux arguments présentés. Ce n’est pas le but du tumblr, mais cette série d’articles en propose quelques-unes. Un argument très récurrent consiste à présenter les situations des femmes et des hommes comme symétriques. Quelques exemples (qui viennent avec un trigger warning pour l’évocation des violences conjugales, violences faites aux femmes, viol): - Quand on parle de male gaze (soit le fait, pour les femmes, d’être soumises en permanence au regard hétéro masculin et jugées selon leur apparence): « mais les femmes aiment aussi regarder les hommes! - Quand on parle de jeux vidéo et de féminisation/sexualisation à outrance des personnages féminins: « Mais les personnages masculins aussi peuvent être sexualisés! AC Husson J'aime : J'aime chargement…
Mais alors c'est quoi militer La question du militantisme est une question finalement assez épineuse. Ainsi par exemple beaucoup de femmes féministes hésitent à se déclarer comme militantes ; d'autant plus lorsqu'elles entendent régulièrement "qu'elles ne militent que sur Internet". Beaucoup de femmes, dans les interviews que je suis en train de mener, me disent, alors même qu'elles ont énuméré tout ce qu'elles faisaient au quotidien, me disent "ne pas se voir comme des militantes". C'est une assertion qui ne serait pas à discuter si elle n'émanait pas parfois d'un dénigrement certain qui conduit beaucoup de femmes à toujours minorer ce qu'elles peuvent faire. Il est étonnant de dire "qu'on ne milite que sur internet" et de voir en 2015, de voir Internet comme un lieu "à part", comme un lieu qui ne ferait pas partie de la vie. Pour beaucoup de gens militer signifierait par exemple manifester dans la rue, en brandissant des pancartes et en criant très fort. Manifester est également un luxe en matière de temps.
Beauté fatale La série brosse en particulier un tableau saisissant de la condition des femmes. Betty Draper, la mère au foyer, élevée dans le souci exclusif de son apparence et de sa beauté, qui a tout pour être heureuse selon les critères de son milieu, mais qui crève de solitude et d’ennui ; Peggy Olson, la jeune rédactrice volontaire – seule femme à occuper ce poste –, aux prises avec le dragon ultra-catholique qui lui sert de mère, furieuse à la fois de subir les mains baladeuses de ses collègues et d’être jugée trop menaçante pour correspondre à leur idéal amoureux ; Joan Holloway, la plantureuse secrétaire rousse, qui tente de faire une force de son statut d’objet sexuel, sans que cela la mette à l’abri de la frustration et de la déception : toutes, si différentes soient-elles, se débattent dans les limites que leur assigne la société américaine de cette époque. Et, pourtant, on peut se demander si ce n’est pas cela, précisément, qui est en train de changer dans les mentalités.
Si, si, on a le droit de critiquer le(s) féminisme(s) | Ladies & gentlemen Il me semble que nous avons en France un rapport à la fois sacré et complètement dégradé à la liberté d'expression. Sacré, parce que nous tenons, à raison, le droit qu'a chacun-e d'exprimer ses opinions pour un fondamental de la démocratie. Mais profondément dégradé parce que considérant que tout propos est une forme d'opinion, nous avons la double tentation de ne pas condamner les discours injurieux, fussent-ils odieux, et de ne pas supporter que certains discours s'imposent, fussent-ils justes. Le féminisme, une "pensée unique"? Aussi, je vois, depuis quelques temps, le féminisme régulièrement renvoyé à cette problématique de liberté d'expression. Parallèlement, quand nos discours sont médiatisés et qu'ils infusent les esprits, rendant la blague misogyne à la machine à café peut-être bientôt aussi déplacée que la saillie raciste de papy-le-réac-de-service, voilà qu'on nous accuse d'être parvenues à contrôler les consciences et à décourager la critique. Halte au fantasme!
Arguments anti-féministes (3) « Tu donnes une mauvaise image des féministes | «Genre ! Arguments précédemment traités:Les féministes d’aujourd’hui…Tu es trop agressive, cela nuit à ton message. Je suis toujours fascinée (et exaspérée) par cette idée que les féministes formeraient une espèce de corps unique, et que les propos d’une féministe engageraient l’image et la survie de l’ensemble du corps. Vous êtes en désaccord avec une féministe? En quoi cela engage-t-il votre vision du féminisme (il faudrait d’ailleurs parler de féminismeS) et des féministes dans leur ensemble? Il faut remarquer que c’est aussi un phénomène lié plus généralement aux femmes, et exclusivement à elles. Toute prise de parole d’une féministe est scrutée, observée, décortiquée, au cas où ce qu’elle dit pourrait révéler que « le féminisme » dans son ensemble est une fraude. La « mauvaise image » des féministes, parlons-en. On m’objectera qu’il faut bien donner envie aux gens d’être féministes. Les féministes n’ont jamais eu une « bonne image ». AC Husson WordPress: J’aime chargement…
Cette petite bande dessinée explique de manière choquante de réalisme pourquoi l'égalité des chances n'existe pas Toby Morris est un artiste illustrateur et dessinateur, habitant à Auckland, Nouvelle-Zélande. Il a récemment publié un livre dans lequel il raconte ses aventures en tant que nouveau papa "Don't Puke On Your Dad: A Year in the Life of a New Father.” Cette petite bande dessinée, intitulée "On a Plate" ("Sur un Plateau") illustre à la perfection ce qu'est le privilège, et à quoi ressemble vraiment ce qu'on appelle "l'égalité des chances". En plaçant ces deux individus côte à côte, on peut voir à quel point la sécurité financière, le capital culturel, bref, l'endroit dans lequel on a grandi, est déterminant. Même si ces deux bébés ont grandi dans deux familles qui les aiment et qui les aident, leur futur va être radicalement différent. Voilà matière à réflexion... "Sur un plateau" Eh oui, c'est difficile de grimper l'échelle sociale quand il manque quelques barreaux au début, n'est-ce pas ?
Une réponse à Nancy Huston et Michel Raymond La romancière Nancy Huston et Michel Raymond, "spécialiste de biologie évolutionniste", ont publié le 17 mai dans Le Monde une tribune intitulée "Sexes et races, deux réalités". La première a publié récemment un ouvrage qui se veut une charge contre la fameuse "théorie du genre": Reflets dans un oeil d’homme (Actes Sud, 2012). Son cheval de bataille: la reconnaissance du déterminisme biologique façonnant notamment les comportements sexuels des hommes et des femmes, qui serait nié par le genre, présenté comme une idéologie. Il faut, écrit-elle, replacer l’humain dans une continuité biologique avec le règne animal, continuité qui se manifesterait par exemple ainsi: Grossièrement exprimé, les jeunes femelles humaines tout comme les guenons tiennent à séduire les mâles, car elles veulent devenir mères. Pour atteindre cet objectif, elles se font belles. Elle s’appuie notamment sur les thèses de la psychologie évolutionniste, dont Michel Raymond (co-auteur de la tribune) est un représentant.
Arguments anti-féministes (1) "Les féministes d’aujourd’hui…" Je commence une nouvelle série de billets destinés à répondre de manière (je l’espère) simple et claire aux arguments anti-féministes les plus courants. Je ne parle pas des arguments sexistes en général, mais plus particulièrement de ceux qui visent à faire taire les féministes, et j’exclus d’emblée les « mal-baisée » et autres « si t’étais belle tu dirais pas ça » que je ne considère pas comme des arguments (bien que d’autres aient visiblement du mal à faire la différence). Voici une liste d’arguments que je me propose de traiter, elle est susceptible d’évoluer en fonction de vos suggestions. N’hésitez pas à m’en faire, ces billets sont destinés à répondre soit à vos questions, soit aux arguments et questions auxquels vous avez du mal à répondre. Aujourd’hui donc, tous les arguments commençant par « les féministes d’aujourd’hui », et en particulier « Les féministes d’aujourd’hui ne veulent pas l’égalité, elles veulent dominer les hommes ». Féminismes « d’hier » et « d’aujourd’hui »
prenez ce couteau (DEBUNKING THE MEN’S RIGHTS MOVEMENT) Privilège blanc ? – Peuvent-ils souffrir ? Ben oui, « privilège blanc ». Tout comme on est dans une situation de privilégié-e si on est hétéro, cis, valide, homme, mince et probablement d’autres choses, on est privilégié-e si on est blanc-he dans le système socio-culturel actuel. Pas coupable en soi, mais privilégié-e, du bon côté de la barrière. Je partage avec vous ce strip explicatif de Jamie Kapp, publié sur le site Everyday Feminism (et traduit par moi-même) : Cette BD est centrée sur la situation aux États-Unis, mais la situation est globalement la même dans les autres pays. Je pense qu’il y a pas mal de personnes blanches qui ne sont pas conscientes de tout ça, tout simplement parce que c’est le principe du privilège : il est invisible pour celles et ceux qui en bénéficient, mais cette hiérarchie est douloureusement présente au quotidien pour les autres. Ensuite il y a les gens qui se remettent en question… et ceux qui refusent de le faire. J'aime : J'aime chargement… Sur le même thème Racisme et sens des mots Dans "Racisme"