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Explorations politiques et féministes autour de la naissance

Explorations politiques et féministes autour de la naissance
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L’instrumentalisation de l’homme pendant l’accouchement de sa compagne Dans les années 1970, un vent égalitaire a poussé les futurs pères à assister à la naissance de leur enfant et à investir les salles d’accouchement. L’ambiance était à la révolution amoureuse, à la destruction du modèle patriarcal et à la contestation de l’ordre établi. Bien que largement soutenu, ce nouveau rôle des hommes n’a jamais été questionné ni analysé en profondeur. Traditionnellement, l’accouchement était une affaire de femmes. Les hommes se sont alors retrouvés tout penauds entre les machines et la table d’accouchement, abandonnés à leur sort, cherchant leur place à tâtons, intimidés tant pas le ballet médical rôdé que par la portée émotionnelle de l’événement. Cette contradiction entre le rôle dominant et actif assigné à l’homme par la société et l’état de passivité imposée par le monde médical au moment de l’accouchement peut entraîner des dommages physiques et psychologiques chez les nouveaux pères. La péridurale imposée aux femmes en est un exemple. Sources :

On l’appelait Gygy Je ne suis pas un grand habitué des conversations de filles. Je n’en suis pas une et je n’en ai pas à la maison. Je ne fréquente pas non plus beaucoup les forums de nanas et de mamans. Mais parfois, au détour d’un clic ou sur Twitter, je les vois parler de « gygy ». « Gygy », un petit nom gentil qui respire la complicité et l’intimité. À qui donc est destinée cette tendre appellation ? Non. Si vous êtes une fille, vous avez probablement déjà deviné : elles parlent de leur gynécologue. Eh bien, quand je lis ce mot, mes yeux saignent (et je ne vous raconte pas lorsqu’il en est fait usage dans les commentaires sur mon propre blog ou que ça se passe chez l’ami Winckler). Merde, quoi ! En écrivant ce billet je me suis demandé ce qu’il fallait en penser. La vie privée, amoureuse en particulier, a toujours vu fleurir les mignons petits diminutifs. Je pense que non car, avec le « gygy », on n’est clairement plus dans le champ du cercle familial. De quelle autre spécialité parleriez-vous ainsi ?

Martin Winckler « Les préjugés des médecins sont des préjugés de classes Ce qui revient en leitmotiv dans vos romans, c’est le manque d’empathie des médecins pour leurs patients, que vous imputez à la formation… Martin Winckler La sélection des étudiants en médecine, en France, porte surtout sur des jeunes gens issus de milieux favorisés. Et ces étudiants s’apprêtent à soigner des patients de leur milieu social, pas du milieu ouvrier, ni des sous-prolétaires. D’autant que la formation médicale laisse entendre aux étudiants qu’à l’intérieur même de la médecine, existe une élite. Et dans ceux qui « valent » moins que d’autres, on retrouve le médecin généraliste et l’urgentiste… Martin Winckler Le médecin généraliste est en bas de l’échelle. Pour le coup, votre exemple montre une médecine de classes… Martin Winckler Exactement ! Pour changer, sur quels leviers faudrait-il s’appuyer ? Martin Winckler À Montréal, il y a un programme qui s’appelle « le patient partenaire ». Martin Winckler J’ai toujours voulu écrire de la fiction. Abraham son fils et l'écrivain

Tu sauras jamais.... Deux précisions :- J'ai déjà servi et je continuerai à servir de cobaye pour les étudiants en santé, par une bête question de principe donnant / donnant. Y compris en gynéco. Mais je ne voudrais pas imaginer qu'on puisse m'examiner à mon insu, et je me réserve le droit de refuser un examen. Ne pas faire aux autres ce que l'on ne voudrait pas pour soi-même...- Le Dr A, bien qu'anonymisé par le dessin, existe. C'est un excellent chirurgien ET un excellent soignant. Et tiens, allez chez notre amie Jaddo relire cette note et cette autre note.

Articles de presse - ESSURE FRANCE : Alerte ! Stérilisation ambulatoire Essure® : alerte de la FDA sur des effets indésirables graves Silver Spring, Etats-Unis Sur son site, la Food and Drug Administration (FDA) alerte sur les risques d’effets secondaires associés de la méthode de contraception définitive Essure® (Healthcare Bayer Pharmaceuticals) utilisée par 750 000 femmes dans le monde, dont 35 000 françaises [1]. En France, comme dans le reste de l’Europe en effet, la contraception définitive ambulatoire reste peu pratiquée. Elle exige du fabricant un encadré de sécurité sur la notice du dispositif, une fiche d’information aux patientes et une étude post-marketing. Parmi les effets secondaires cités sur la fiche-patiente devraient figurer les risques de perforation de l’utérus ou des trompes de Fallope, de migration des micro-implants, de réactions d’hypersensibilité et de douleurs persistantes. A ce jour, la FDA n’a pas cédé à la forte pression qu’elle subit pour retirer le dispositif du marché. Précisions sur les plaintes Réactions

Femmes et Santé asbl - Cours et conférences L’association Femmes et Santé a pour but de promouvoir la santé des femmes à un niveau individuel et collectif. Elle travaille dans la perspective de favoriser l’auto-détermination des femmes et de valoriser leurs ressources et compétences propres. Notre démarche s’inspire des analyses du genre et se construit toujours en interaction avec les femmes concernées. Pour concrétiser ses objectifs, l'association anime et gère un accès à différents services : information, documentation, ateliers, cours, formations et recherche. L’inscription est indispensable pour tous les ateliers ! Pour les demandeurs d’emploi ou les personnes au CPAS les demandes de facilité de paiement seront prises en considération, elles seront étudiées au cas par cas. Nouveau ! Formation : Genre et santé : formation proposée par l’ONG Le monde selon les femmes en collaboration avec l’ASBL Femmes et Santé Responsable : Pascale Maquestiau (Le Monde selon les Femmes) en partenariat avec l’association Femmes et Santé Animatrice

« Examen à l’anglaise » : on n’est pas obligées d’écarter les cuisses chez le gynéco (De nos archives) Discussion avec une amie il y a quelques années : « Tu savais qu’on pouvait se faire examiner sur le côté, chez le gynéco ? » Elle avait lu « Le Chœur des femmes », best-seller de Martin Winckler. Ce livre, c’est l’histoire d’une interne en gynécologie, pleine d’ambition et assoiffée d’opérations chirurgicales très classes. « Allongez-vous en chien de fusil » Dans ce texte, inspiré de l’expérience de Martin Winckler, on lit cette scène où « le barbu mal dégrossi » demande à son interne (en jean) de s’installer sur la table d’auscultation : « Allongez-vous en chien de fusil.Je le regarde sans comprendre.– “En décubitus latéral gauche”, dit-il avec un sourire.– Ah ! Le médecin veut montrer à son interne que cette position présente des avantages. Ne plus être « offerte » au praticien En lisant le livre de Martin Winckler, Borée, médecin de campagne et blogueur, a été séduit par l’examen à l’anglaise. Une vue de haut d’un examen à l’anglaise - Borée/DR « A l’anglaise » ?

Violence obstétricale pure et dure - Bénédicte de Thysebaert Lors de mes récentes supervisions de stage d'étudiantes sages-femmes, j'ai assisté à un accouchement particulièrement violent pour la maman et le bébé. Dans le premier cas, une maman enceinte à terme de son premier bébé arrive à dilatation complète. Elle souhaite une péridurale et, comme la tête du bébé est encore haute, la sage-femme appelle l'anesthésiste. Jusque là, tout va bien. Sauf que l'anesthésiste lui fait une dose "béton", tellement forte que les contractions s'arrêtent totalement. La sage-femme décide alors de rompre la poche des eaux pour restimuler le travail et place une perfusion d'ocytocine pour relancer les contractions. Nous sommes face à la théorie des dominos : "Quand on commence à intervenir dans un processus naturel, on amorce une escalade d'interventions" en allusion au premier domino qui vacille et fait tomber tous les suivants. Cette femme a tout eu sauf l'accouchement respecté auquel elle et son bébé avaient droit. C'était d'une violence indescriptible.

Tutoriel : Comment réagir si un pharmacien vous refuse la contraception d’urgence ? – La Coupe d'Hygie 1967 : La loi Neuwirth autorisant la contraception en France est adoptée. 1975 : la loi Veil légalise l’IVG. 1999 : la première pilule du « lendemain » est disponible sans ordonnance. 2002 : délivrance gratuite et anonyme de la contraception d’urgence aux mineures. 50 ans maintenant que la contraception est un droit. Plus de 15 ans que la contraception d’urgence est accessible sans ordonnance. Et pourtant, en 2016, des pharmaciens refusent encore de délivrer la contraception d’urgence. La contraception d’urgence est accessible sans ordonnance. Comme pour le paracétamol, le pharmacien peut refuser de vous délivrer la contraception d’urgence si c’est dans l’intérêt de la santé de la patiente. On met de côté ces cas pour se concentrer sur la situation où il n’y a AUCUNE raison médicale qui justifie un refus. Donc n’hésitez pas à imprimer ces 2 pages (voir à la fin du billet) avant même d’aller à l’officine si vous avez la moindre crainte. 4 courriers pour en finir avec ces refus de vente !

Une drôle de chronique sur la maltraitance ordinaire en gynéco | En jupe ! La maltraitance ordinaire en gynécologie obstétrique c’est aussi très drôle quand c’est raconté par Noémie Delattre. En 4 mn la chroniqueuse nous fait un florilège des situations de maltraitance, jugements moraux, petites humiliations ou simples « oublis » de ce qui existe « au dessus de l’utérus » : une femme. Une bonne manière de se rappeler que la maltraitance n’est pas forcément un comportement actif de nature violente ou perverse, limité à de très rares soignants. Non, la maltraitance « ordinaire » est tellement banale. En gynécologie-obstétrique elle est tellement « facile ». Pour celles et ceux qui ne pourraient écouter la chronique, voici sa transcription. « Il y quelques temps à propos du droit à l’avortement, il y a un con dont j’ai oublié le nom qui avait dit qu’il fallait que les femmes comprennent que leur corps ne leur appartient pas (…). Alors qu’après avoir discuté 2 mn avec elle j’ai appris qu’elle avait été évidemment estropiée, mutilée, terrorisée. J'aime :

L'école des soignants Déclenchement: l’importance cruciale de l’information et du consentement | Ciane Le CIANE publie un dossier consacré au déclenchement à partir de son enquête permanente sur l’accouchement[1]. Le déclenchement a été envisagé chez un nombre important de femmes : 40,5% des primipares, 36,3% des multipares. En définitive, il a été pratiqué chez 27,1% des primipares et 20,7% des multipares. Les principales raisons invoquées sont le dépassement de terme (33% en 2013-2014) et d’autres raisons médicales (63% en 2013-2014): l’organisation des services et la convenance personnelle n’apparaissent que de manière marginale. La proportion de césarienne en cours de travail est nettement augmentée pour les accouchements déclenchés (22,8% entre 2008 et 2014/ 9,5% pour les accouchements spontanés). Mais le point le plus remarquable de cette étude est qu’elle permet de mettre en relation le vécu de l’accouchement déclenché avec le respect (ou non) des obligations d’information et de consentement.

*Primipare* « Le blog de Lucile Gomez Suite à la publication de ma BD « Primipare » sur ce blog, j’ai été contactée par un gynécologue-obstétricien, praticien hospitalier, expérimenté, qui a postulé à la maternité d’Orthez. Je suis si fière !!! Malheureusement, la maternité d’Orthez est toujours en danger. Malgré ce que l’on voudrait nous faire croire, il est très probable que l’ARS (l’Agence Régionale de Santé) ait décidé depuis très longtemps déjà qu’elle préférait fermer la maternité, espérant qu’avec l’été, la mobilisation se ramollirait et que tout ça passerait inaperçu. Il faut prouver que l’ARS a tort : NOUS NE VOULONS PAS QUE LA MATERNITÉ D’ORTHEZ FERME. Mobilisons-nous ! La pétition ici. La page Facebook du groupe de soutien, pour se tenir au courant des actions à venir, en cliquant là. Par ailleurs, on peut désormais trouver la première partie de ma BD « Primipare » dans « La Lettre », la revue des sages-femmes libérales. La suite au prochain numéro. Je vous l’avais déjà dit, les sages-femmes sont formidables.

Ces gynécos archaïques qui font souffrir leurs patientes Julie a lâché son gynécologue du jour au lendemain. Elle était loin de s’attendre à la réflexion qu’il lui décocherait en plein examen. « J’étais assise nue sur le siège et lui me tâtait les seins, à la recherche, j'imagine, de petites boules douteuses. À la fin, il a souri et a dit "c'est quand même bien plus agréable quand ça a vingt ans que quand ça en a soixante". Je me suis sentie violée », raconte la jeune femme. Elle avait bien remarqué son « attitude paternaliste et familière » qui la mettait « mal à l’aise » lors de précédentes séances, sans oser s’en plaindre. Soufflée, elle ne dit rien et cherche un autre soignant. Rendez-vous intime et régulier dans la vie d'une femme, l'examen gynécologique est parfois vécu comme une intrusion ou une source d'embarras. Manger un yaourt pour soigner une mycose Lucile se dit elle aussi écœurée par ses déboires gynécologiques successifs. Certaines font part de problèmes d’écoute et d’information. "On m'a imposé la pilule" Écouter les femmes

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