Une autre science est possible. Une autre science est nécessaire [...] une lutte pour que nulle position ne puisse définir comme légitime la mise sous silence d’autres, qui sont censés ne pas compter Enseignante à l’université libre de Bruxelles, la philosophe des sciences Isabelle Stengers dénonce la sorcellerie capitaliste et invite à croire dans la force d’un collectif puissant et multiple. Isabelle Stengers a d’abord suivi une formation scientifique. Les travaux de cette physico-chimiste ont porté sur le temps et l’irréversibilité. Dans Au temps des catastrophes, vous dites qu’une autre histoire a commencé. Isabelle Stengers. Vous parlez d’une « Nouvelle-Orléans à l’échelle planétaire »… Isabelle Stengers. Votre propos est sous-titré « Résister à la barbarie qui vient » en référence à l’alternative de Rosa Luxemburg : « Socialisme ou barbarie ». Isabelle Stengers. Selon vous, « l’emprise du capitalisme » s’établit à partir d’« alternatives infernales » ? Isabelle Stengers. Isabelle Stengers. Isabelle Stengers. Isabelle Stengers. Isabelle Stengers.
La technique est-elle responsable de l’accélération du monde Le sociologue et philosophe allemand Hartmut Rosa a été remarqué en France depuis la traduction en 2010 d’Accélération : une critique sociale du temps, complété depuis par une synthèse et mise à jour de ce livre dans Accélération et aliénation… Pour Hartmut Rosa, le temps a longtemps été négligé dans les analyses des sciences sociales sur la modernité au profit des processus de rationalisation ou d’individualisation. Pourtant, selon lui, l’accélération est la caractéristique de la société moderne. « Mon livre explique que l’essence et la nature de la modernité reposent sur l’accélération », attaque Hartmut Rosa. Pour lui, notre monde contemporain repose sur son dynamisme, qui n’a d’autre but que de mettre en mouvement le monde matériel, social et idéel. Pour comprendre ce qu’est l’accélération du monde, il faut comprendre ce que signifie la lenteur, estime Rosa. « Le rêve de la modernité c’est que la technique nous permette d’acquérir la richesse temporelle. Comment expliquer cela ?
Accélération du temps, crise du futur, crise de la politique 1On parle beaucoup, aujourd’hui, de ce que l’on appelle la « crise de la politique » – une expression qui rassemble une constellation de processus dont le résultat final est la disparition de la politique en tant que forme de gouvernement du changement. À la base de cette crise, il y a l’hégémonie de la logique du marché dans la vie sociale, une dominance qui privatise les questions concernant l’existence des individus : en transformant les citoyens en consommateurs et en érodant l’espace de rencontre et de confrontation entre le public et le privé qu’est l’agora. La distance grandissante que nous ressentons aujourd’hui entre la citoyenneté responsable et la politique peut être considérée comme une des conséquences collatérales de ce processus. La séparation de la dimension politique de la vie quotidienne en représente, à son tour, une expression éclatante. 6Nous proposons enfin une lecture de la relation entre le temps et la politique, dans une perspective de genre.
« Nous franchissons le mur du temps » Thierry GaudinChiclayo (Pérou), 2012, cliché DL Entretien avec Thierry Gaudin, 1er février 2013 Pour le prospectiviste Thierry Gaudin, nous vivons une révolution cognitive. Nous sommes en train de franchir « le mur du temps ». La course à la puissance, fondée sur des mythes hollywoodiens, précipite les crises au lieu de les résoudre. Dominique Lacroix : L’Université de la Singularité est en train de recruter sa troisième promotion, 80 étudiants-entrepreneurs qui, pendant 10 semaines cet été en Californie, étudieront la civilisation censée advenir à partir de la « singularité », vers 2045, moment, imaginé par extrapolation, où l’on saurait produire « un supercalculateur plus intelligent qu’un humain ». Évolution de la puissance de calcul. Cette initiative de Raymond Kurzweil, héraut du transhumanisme, a pour principaux sponsors Google et la Nasa. Thierry Gaudin : La démarche des transhumanistes consiste à prêter à la technique des vertus mythiques.
Entre temps court et temps long - Vivre Ensemble 2012 - CESE playlist Dailymotion Sign in Vivre Ensemble 2012 Playlist created by Conseil économique social et environnemental . | 16 videos | view description hide description Un Colloque du Conseil économique, social et environnemental. 1-Dominique Méda - Vivre ensemble 2012 - cese Create a Videozap Create a Videowall Create a Jukebox Grid List now playing 1-Dominique Méda - Vivre ensemble 2012 - cese By Conseil économique social et environnemental . 2-Etienne KLEIN - Vivre ensemble 2012 - cese 3-François HARTOG - Vivre ensemble 2012 - cese 4-Table ronde 1 : Comment évoluent nos vécus du temps ? 5-Grand témoin François JULLIEN - Vivre ensemble 2012 - cese 6-Christian MOREL - Vivre ensemble 2012 - cese 7-Augustin de ROMANET - Vivre ensemble 2012 - cese 8-Table ronde 2 : Décider par temps de crise - Vivre ensemble 2012 - cese 9-Grand témoin Luc Ferry - Vivre ensemble 2012 - cese 10-Débats avec quelques jeunes - Visions de l’avenir - Vivre ensemble 2012 - cese 11-Table ronde 3 - Vivre ensemble 2012 - cese 428 views 87 views
Temps de crises et crise des temps 1 Habiter le temps, Bayard, 1996 1Dans un article publié dans le journal Le Monde en 1996, on peut lire sous la plume de notre regretté ami Jean Chesneaux : « Nos temps de crise sont frappés d'une crise des temps. Nous sommes obsédés du temps de notre vie quotidienne, dans les combinaisons financières de nos “plans” de toute espèce, dans notre imaginaire aussi et les commémorations historiques font partie de ces obsessions » (15 août 1996, « Commémorations : l'art d'être-dans-le-temps »). L'article anticipait une des thèses majeures de son livre1 : le temps « paramètre », englobant, de la domination, bloque l'émergence et l'appropriation du temps « compagnon » de la vie personnelle et fraternelle. La crise du premier transforme celle du second en temps de crise. 2 Relire les analyses prémonitoires de Paul Jorion, 2007. 5Qu'est-ce qui relie les mots de « crise » et de « temps » ? 6Qu'est ce qui inscrit les crises dans ce temps pluriel ? 21 Zawadski, op.cit. p. 61 22 Marc Ferro, 2004.
Le culte de l'urgence de Nicole Aubert « Le culte de l’urgence » (sous titré : la société malade du temps) de Nicole Aubert fait partie de ces essais qui vous donnent l’impression d’être plus intelligent une fois que vous l’avez lu ;-). Je vous en avais parlé rapidement lors d’une de mes revues de presse et de blogs mais je trouve qu’il mérite que l’on prenne le temps de s’y intéresser. Selon Nicole Aubert, nos sociétés occidentales vivent une mutation radicale dans leur rapport à temps. Les deux nouvelles mesures du temps sont désormais l’urgence et l’instantanéité, en raison de la mondialisation économique et financière et du développement des nouvelles technologies. Urgence et instantanéité : les nouvelles mesures du temps. Les systèmes d’organisation (flux tendu, juste à temps) mais aussi les méthodes de management (management par objectifs) peuvent amplifier ce sentiment d’urgence. Sur le plan individuel, cela se traduit par des individus qui veulent triompher du temps, en être maîtres. Conclusion
« Toujours plus vite » : ces dissidents pour qui il est urgent de ralentir Toujours plus vite, toujours plus pressés. Nous sommes entrés dans l’ère de l’immédiateté, celle des profits, celle de l’information, celle de la satisfaction individuelle. Que traduit cette accélération de nos modes de vie ? Avec quels risques dans une planète aux ressources limitées ? Comment résister à cette injonction du toujours plus vite ? L’immédiat et la vitesse sont devenus la norme. Illustration de cette accélération financière et technologique, le trading haute fréquence dans lequel les algorithmes ont remplacé les hommes. « Le marché est un serveur mettant en relation des acheteurs et des vendeurs qui sont désormais des algorithmes, relate Alexandre Laumonier, auteur de 6. Résister à la société de consommation Croisant les réflexions de sociologues, philosophes et économistes, le film de Philippe Borrel ne montre pas seulement les effets du néolibéralisme. Se réapproprier la technologie Aux États-Unis aussi, des systèmes d’apprentissage alternatifs se mettent en place.