Investir dans l’éducation, refonder l’Ecole Certes l’élévation du niveau culturel de notre pays est indéniable. Mais à quel prix ? Années après années, les rapports officiels, les travaux de recherche et les analyses des acteurs éducatifs se succèdent pour dire la même chose : la cote d’alerte est atteinte, notre système scolaire est injuste car fait pour la moitié des élèves. L’Ecole est pour l’essentiel consacrée au tri des meilleurs par une compétition cruelle en son sein et dans la société, et concède aux vaincus du mérite les miettes d’un soutien inefficace et culpabilisateur. C’est ce qui nourrit les difficultés et l’ennui croissant des élèves, la souffrance de ses personnels et l’angoisse des parents. Espace protecteur, émancipateur, et lieu d’apprentissage de la citoyenneté démocratique, l’Ecole doit être missionnée pour assurer l’acquisition de savoirs pour tous les enfants et les jeunes. Télécharger nos propositions éducatives
50. Édito : Partout, l’éducation populaire Un dossier coordonné par Auréline (AL Toulouse), Adeline (AL Paris nord-est) et Tudy (AL Savoie). Illustration : Alexandre (La Sala) La conception libertaire du progrès social repose sur l’émancipation individuelle et collective des individus. Elle n’a rien à voir avec l’avant-gardisme ou une vision autoritaire. L’éducation populaire n’existe pas « en soi ». Ce qui est visé, ce n’est pas seulement le développement ou l’épanouissement personnels : c’est bien l’émancipation individuelle et collective, et la transformation de la société. Ce dossier spécial essaie de faire le tour de la question. Il dresse l’historique des différentes approches de l’éducation populaire en France, part chercher des courants analogues hors de l’Hexagone – l’expression « éducation populaire » semble en effet n’exister qu’en français – et définit un certain nombre de concepts. Au sommaire de ce dossier spécial de 16 pages
MindLab De l’éducation populaire à la domestication par la « culture », par Franck Lepage (Le Monde diplomatique, mai 2009) En France, quand on prononce le mot « culture », chacun comprend « art » et plus précisément « art contemporain ». Le mot Culture, avec son singulier et sa majuscule, suscite une religiosité appuyée sur ce nouveau sacré, l’art, essence supérieure incarnée par quelques individus eux-mêmes touchés par une grâce — les « vrais » artistes. La population, elle, est invitée à contempler le mystère. Entamée dès les années 1960 sous l’égide du ministère des affaires culturelles, la réduction de la culture à l’art représente une catastrophe intellectuelle pour tout homme ou toute femme de progrès. Si « culture » ne veut plus dire qu’« art », alors ni l’action syndicale, ni les luttes des minorités, ni le féminisme, ni l’histoire, ni les métiers, ni la paysannerie, ni l’explication économique, etc., ne font plus partie de la culture. En 1944, un paquebot fait route tous feux éteints vers la France. « En vain toutes les chaînes auraient été brisées » Pourtant, une impulsion a été donnée.
RECit L'épopée du Social à l'épreuve de l'innovation “La maréee montante soulève tous les bateaux ; finie la pauvreté si tu as un bateau.” Lawrence Ferlinghetti L’assistanat à sens unique n’a jamais permis aux défavorisés de se construire le destin de leurs souhaits. Photo : Sculpture"La Foule illuminée" de Raymond Masson -1986 - Avenue McGill à Montréal (Canada) Les 65 personnages de la sculpture forment une société serrée avec ses couples, ses jeunes, ses vieux, ses rires, ses peurs,... L’esprit novateur de l’Etat providence La conjoncture sociale de ce siècle, de par les enjeux dont elle est porteuse, n’est pas sans ressemblance avec celle que nous avons connue au lendemain de la 2ème guerre mondiale. Pour le professeur Alain Supiot, titulaire de la chaire “Etat social et mondialisation. Le social, un nouveau “marché” ? Sans partager ce pessimisme, certains prescripteurs en ce domaine seraient favorables à une réforme de notre système de protection sociale, qu’ils jugent devenu “peu efficace, coûteux et illisible” (5). Dominique Royoux
éducation populaire Gabriel GONNET et Jean Marcel KOFFI , Association La Cathode 1. Le SMAC, une démarche d’ensemble L’expérience du ‘‘Samedi Matin au Collège - SMAC’’ existe depuis maintenant quatre années scolaires au Collège Jean Jaurès à Pantin (Département de la Seine-Saint-Denis, 93). Il s’agit d’un groupe de paroles de parents volontaires qui se retrouvent régulièrement, certains samedis matins, autour de différents thèmes d’intérêt choisis par les parents eux-mêmes. Cette expérience qui à l’origine émane d’une demande du Conseil Général de la Seine Saint-Denis, doit se poursuivre et se consolider en s’ouvrant à d’autres jours de la semaine que le samedi, et à d’autres formes d’évènements en lien avec la socialisation scolaire de l’enfant. 2. En 2008, le Conseil Général de la Seine-Saint-Denis nouvellement élu, propose d’utiliser les locaux des Collèges (qui lui appartiennent en propre) pour mener des animations sur les quartiers avec les enfants ou les parents. 2.3 Démarrage et mise en œuvre du SMAC
conférences gesticulées par thèmes Conférences gesticulées réalisées depuis 2010, ayant été présentées en public et ayant été accompagnées par l’une des 10 structures d’éducation populaire (Nantes, Amiens, Strasbourg, Rennes, Montpellier, Annecy, Lyon, Lille, Grenoble, Liège) assurant des formations aux conférences gesticulées. Plus de 200 vidéos (conférences intégrales ou extraits) sont associées à cette liste de conférences gesticulées. Pour faciliter la lecture des vidéos, faites un clic droit sur la vidéo puis « Ouvrir le lien dans un nouvel onglet » Pour tout renseignement ou mise en relation : contact@ardeur.net ANDRE Muriel : Fermiers vos gueules ! Terre ! AIZAC Alexandrine : Territoire méritoire, ou comment perdre la mémoireALLAFORT-DUVERGER Anouchka : Mais pourquoi tu ne veux pas jouer ? Alors comme ça les classes sociales, ça n’existerait plus ? APPRILL Christophe : Le bal contre-attaque – Pour en finir avec La Danse. Mourir pour des idées ? AMARD Gabriel : Un pavé dans la marre. Qu’est ce que l’argent ?
Culture/Société de l’information Le travail du secteur culture en 2011 a essentiellement été consacré à la redéfinition de la place de la culture dans le projet politique global de la Ligue de l’enseignement. Un texte d’orientation « Une politique de la culture ; pour une humanité à partager et une autre mondialisation », adopté lors de l’assemblée générale de Granville le 27 juin 2011, a été diffusé à l’ensemble des responsables politiques républicains, des syndicats et des responsables d’organisations de la société civile. Ce texte est un prolongement du manifeste « Faire société !» et considère que la culture, qui doit recouvrir un périmètre bien plus large que les arts et le patrimoine, concerne les politiques d’éducation et de jeunesse. La Ligue est membre de la COFAC (Coordination des fédérations et associations de culture et de communication), dont le travail cette année a été consacré à l’élaboration d’un guide sur la législation des pratiques amateurs. Chiffres clés
L’éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu… Inculture(s) 1 Présentation de l’éditeur Sous la dénomination de « Petits contes politiques et autres récits non autorisés », Franck Lepage raconte ici, dans une analyse aiguë, féroce et jubilatoire, comment l’idée magnifique d’éducation populaire, qui devait se réaliser après la Seconde Guerre mondiale, a été étouffée, dévoyée, et travestie depuis en « démocratisation culturelle ». Quand je dis : « J’ai arrêté de croire à la culture », entendons-nous bien, c’est idiot comme phrase ! Non, j’ai arrêté de croire, pour être très précis, en cette chose qu’on appelle chez nous « la démocratisation culturelle ». C’est l’idée qu’en balançant du fumier culturel sur la tête des pauvres, ça va les faire pousser, vous voyez ? Qu’ils vont donc rattraper les riches ! Critique parue dans le Monde Diplomatique Geneviève Sellier (Le Monde diplomatique, Juin 2008) Les éditions du cerisier « Quand c’est arrivé, il y avait presque dix ans que nous faisions du théâtre-action, au Théâtre des Rues.
Associations dans l'EPLE Les associations créées au sein des établissements publics locaux d'enseignement (EPLE) ont pour but essentiel de prolonger l'action éducative de l'éducation nationale en développant, entre autres, le sens des responsabilités de l'élève, en faisant de lui un acteur dans la construction de son environnement immédiat. Ces associations sont un véritable vecteur de l'éducation à la citoyenneté, en permettant aux élèves et étudiants de s'engager dans des projets.Elles permettent la mobilisation autour des valeurs de la République et offrent un prolongement à certaines actions éducatives. C'est pourquoi il est souhaitable que leur action s'articule avec le projet d'établissement et le contrat d'objectifs qui tient compte de celui-ci. Aspects réglementaires Les associations concernant les élèves relèvent toutes de la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d'association. Elles constituent des personnes morales de droit privé, distinctes de l'établissement scolaire. 1. Obligations : 2. 3. 4.