OGM : comment mettre fin à l’irresponsabilité organisée ? | De l’intérêt du conflit Imaginez que les entreprises pharmaceutiques empêchent des chercheurs d’évaluer les effets secondaires de leurs médicaments au motif qu’ils sont protégés par le « secret industriel » d’un brevet, le scandale serait assuré. Pourtant, dans l’évaluation sanitaire des OGM et des pesticides, c’est la norme. Depuis la présentation de son étude sur un OGM et son herbicide associé, l’équipe du professeur Séralini, de l’université de Caen, réclame la « fin du secret industriel sur les évaluations d’OGM » et demande de rendre publiques « les données brutes ayant servi à l’évaluation du Roundup », mais aussi des maïs transgéniques MON810 et NK603 commercialisés en Europe par Monsanto. Le Pr Séralini tonne : « Nous ne parviendrons pas à apaiser le débat sans mettre sur la table l’ensemble des analyses qui ont permis l’autorisation de ces produits. » 99% des substances chimiques non évaluées Pour Corinne Lepage : « Une irresponsabilité organisée » Pourtant, les comportements ont du mal à changer.
Les Académies se liguent contre Séralini Six Académies ont cru bon de se liguer contre le courageux Pr Séralini, exactement comme 100 Prix Nobel ont cru bon de se liguer contre le Pr Montagnier aux propos plus que dérangeants sur les vaccins... Les méthodes de dénigrement et d'ostracisme sont les mêmes, qu'il s'agisse d'OGM ou de vaccins... souvenons-nous du Pr Marc Tardieu, neuropédiatre, qui fut littéralement interdit de conférence de presse parce qu'il avait mis en évidence un très dérangeant risque significativement accru de sclérose en plaques dans les 3 ans qui suivent une vaccination anti-hépatite B (par Engerix B, vaccin transgénique) chez les enfants. - on attaque l'homme ou la revue, en tout cas l'aspect formel, pour FAIRE DIVERSION SUR LE FOND. - on espère que "l'effet de masse" (6 Académies, 100 Prix Nobel) fera croire au public que "la majorité a forcément raison". - on fait croire à un faux péril si on remet le dogme en question. OGM : Séralini mis à mal par 6 Académies... qui se prononcent très peu sur l'étude !
OGM : comment une étude bidonnée par Monsanto a été validée par les autorités sanitaires - Santé publique Photo : source Avant d’être commercialisés, les OGM sont-ils vraiment évalués avec la plus grande rigueur scientifique, comme leurs promoteurs le prétendent ? Toute entreprise sollicitant une autorisation de mise sur le marché de son OGM doit produire une évaluation censée démontrée que sa semence transgénique est inoffensive. Ces analyses sont réalisées par des laboratoires que les entreprises de biotechnologie rémunèrent directement. Les autorités sanitaires qui étudient ensuite le dossier, comme l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA [1]), ne disposent ni de temps ni de crédits pour pratiquer leurs propres analyses. Que doivent évaluer les experts ? Le Mon810 « aussi sûr » qu’un grain de maïs conventionnel ? Concernant son maïs Mon810, Monsanto a affirmé en 2007 : « Comme il a été démontré dans ce dossier de renouvellement d’autorisation, Mon810 est équivalent à un maïs conventionnel à l’exception de sa protection contre certains papillons parasites ». Conflits d’intérêts
EFSA avis Communiqué de presse 4 octobre 2012 L'Autorité européenne de sécurité des aliments a conclu que l’article récent soulevant des préoccupations au sujet de la toxicité potentielle du maïs NK603 génétiquement modifié (GM) et d'un herbicide contenant du glyphosate était d'une qualité scientifique insuffisante pour être considéré valide pour l'évaluation des risques. L’examen initial réalisé par l’EFSA considère que la conception, le système de rapport des données et l'analyse de l'étude, tels que présentés dans le document, sont inadéquats. L'EFSA a invité les auteurs Séralini et al à partager certaines informations additionnelles essentielles afin de lui permettre d’acquérir la compréhension la plus complète possible de l'étude. Les lacunes constatées ne permettent actuellement pas à l'EFSA de considérer les conclusions des auteurs comme étant scientifiquement valables. Principales conclusions de l'examen initial Notes aux éditeurs:
OGM et étude de Séralini mise en doute : l'EFSA est une agence qui s'auto-protège Pour l'autorité européenne de sécurité des aliments, "il est peu probable que l'étude [de Séralini] se révèle fiable" (CRIIGEN/AFP) La vraie question n’est pas celle de l’étude de Gilles-Eric Séralini, c’est celle de la responsabilité croissante de l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA). Pourquoi ? Un organisme à faible légitimité D’abord parce qu’un pré avis rendu par des fonctionnaires de l’EFSA et relu par seulement deux scientifiques, sans aucun débat contradictoire, n’est pas admissible sur le plan déontologique. Ensuite et surtout parce que les critiques sur la méthodologie suivie par l’étude Séralini, à savoir le nombre d’animaux testés, devraient avant tout être adressées à toutes les études que l’EFSA a validé sans exception depuis 10 ans ; qu’en particulier, l’étude de Séralini n’est pas une étude de cancérogénèse mais toxicologique. L'EFSA ne remplit pas son rôle
Que sont ces « Académies » Que sont ces « Académies » qui critiquent Séralini (à défaut de son étude) ... La publication récente de l’étude de G.E. Séralini et al. sur la toxicité d’un OGM a ceci d’intéressant qu’elle suscite un vif débat dans la société civile mais aussi dans la communauté scientifique (tous les articles relatifs à ce feuilleton sur notre site) et, mais c’est moins flagrant, dans les assemblées politiques. Il y a fort à parier que le sujet est aussi au centre de pas mal de discussions (mais peu de débats) dans le monde très fermé des multinationales de l’agroalimentaire. Nous vous informions vendredi que « 6 Académies » s’étaient regroupées pour critiquer sévèrement ladite étude (mais surtout son auteur). Mais qui sont ces « Académies » et pourquoi sont-elles montées aux créneaux ? Un article, paru sur le blog « De l’intérêt du conflit » du journal français Rue89 et signé Benjamin Sourice, tente de répondre à cette intéressante question. Mais que sont ces Académies, et qui sont ces académiciens ?
OGM : l’industrie présente au conseil d’administration de l’EFSA Des représentants de l’industrie agro-alimentaire siègent au conseil d’administration de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA). L’Observatoire de l’Europe industrielle (CEO) a dénoncé, vendredi 4 mars, un nouveau problème de conflit d’intérêts au sein du conseil d’administration de l’Autorité européenne de sécurité alimentaire, chargée des avis scientifiques sur les OGM et sur la sécurité des aliments (EFSA). Le CEO, un groupe de réflexion qui milite pour la transparence au sein des institutions européennes, a adressé une lettre à la directrice de l’EFSA, Catherine Geslain-Lanéelle, et au commissaire européen chargé de la santé et des consommateurs, John Dalli, pour dénoncer les liens de quatre membres du conseil d’administration de l’Autorité avec l’industrie agroalimentaire, ce qu’elle estime être un conflit d’interêts nuisible à la crédibilité des avis de cette agence de l’UE. Elle est depuis plusieurs mois la cible de critiques.
Soutien à Séralini de chercheurs internationaux Le site d’information "Independent Science News" a décidé de prendre part au débat sur les OGM. Le 2 octobre, il a publié une "lettre ouverte" de soutien au chercheur français Gilles-Eric Séralini, auteur d’une étude sur la toxicité du maïs OGM NK 603 sur les rats, qui a déclenché une vive polémique dans la communauté scientifique et les médias. Le texte, intitulé "Séralini et la science", rédigé par sept chercheurs internationaux, signé par une vingtaine d’autres et traduit en français, profite de l’affaire Séralini pour pointer les nombreux obstacles auxquels se heurtent les scientifiques qui souhaitent mener des études indépendantes, dès lors que d'importants intérêts économiques entrent en jeu. Parmi les "difficultés fondamentales" pointées : - Les "attaques de longue date contre les études faisant état de risques". - Le "rôle des médias scientifiques". - La "responsabilité réglementaire". - La complicité de l’Etat qui "utilise la science seulement quand cela l'arrange".
Pourquoi l’expertise indépendante est-elle impossible ? Accueil > Libertés > Pourquoi l’expertise indépendante est-elle impossible ? Libertés Gilles-Eric Séralini mercredi 8 septembre 2010 Gilles-Éric Séralini est professeur de biologie moléculaire et chercheur à l’Université de Caen. Contact : Lire aussi : Les lobbies essayent d’imposer les OGM à l’Europe
Ha ces lobbys ! Pourquoi l’évaluation des produits chimiques n’est-elle pas menée de façon démocratique ? Accueil > Libertés > Pourquoi l’évaluation des produits chimiques n’est-elle pas menée de façon (...) Libertés Gilles-Eric Séralini mercredi 19 septembre 2012 Première mise en ligne sur Reporterre le 18 mai 2011 Gilles-Éric Séralini est chercheur à l’Institut de biologie fondamentale et appliquée (IBFA) de l’Université de Caen et co-directeur du Pôle Risques de l’Université de Caen. Ecouter aussi : Gilles-Eric Séralini, Pourquoi l’expertise indépendante est-elle impossible ? Lire aussi : OGM : l’industrie présente au conseil d’administration de l’EFSA