Genre: l’école française n’a jamais été neutre - Lors de l'examen de philosophie du bac au Lycée Louis Pasteur de Strasbourg le 18 juin 2012, REUTERS/Vincent Kessler - Dans le débat houleux sur le genre à l’école, outre les détracteurs de «la théorie du genre» s’opposant à ceux qui veulent déconstruire les rôles traditionnels pour lutter contre les stéréotypes, il y a un désaccord fondamental. Celui du rôle de l’école. publicité «Le rôle de l’école n’est pas de travailler sur les mentalités», confiait à Slate Olivier Vial, président de l’UNI et directeur du Centre d'études et de recherches (CERU) de l'UNI, think-tank de droite sur l'éducation. «Les enfants doivent être éduqués par leurs parents. Mais l’école républicaine a toujours eu pour but de fabriquer des enfants d’Etat. A l’époque, des manuels d'éducation morale et civique sont édités; ils suscitent une déclaration des évêques, qui les condamnent, et encouragent les fidèles à boycotter l’école publique quand ils y sont. «C’était un retournement. Discriminations filles/garçons
Place aux filles ! La théorie du genre s'immisce à l'école Le principal syndicat du primaire propose des «outils» pour parler des «nouvelles familles». «Est-il nécessaire d'apprendre à nos enfants à aimer les travestis?», peut-on lire en boucle sur les réseaux sociaux. L'information bruisse sur les blogs des sympathisants de la Manif pour tous depuis quelques jours. Mais Olivier Vial, président du syndicat étudiant UNI, proche de l'UMP et ardent combattant d'une «théorie du genre» qui voudrait se frayer un passage dans l'enceinte scolaire, ne l'entend pas de cette façon. Le syndicat était monté au créneau après un amendement socialiste à la loi de Vincent Peillon demandant que l'école assure « les conditions d'une éducation à l'égalité de genre ». L'éducation à la sexualité, qui englobe des informations sur l'homosexualité, est une obligation légale depuis 2001 de l'école primaire au lycée L'Éducation nationale n'a cependant pas attendu le syndicat pour se saisir de ces questions délicates. Le coming out expliqué en 4e
La réussite à l’école ne dépend pas que de l’école: voici la preuve en chiffres Temps de lecture: 8 min On savait que la journée type d’un élève de Clichy-sous-Bois n’était pas vraiment la même que celle d’un élève du centre de Paris, notamment à cause de conditions de vie différentes: parents plus souvent absents, famille plus nombreuse, niveau d’études des parents moins élevé, etc. Une étude de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), rendue publique ce mercredi 24 septembre, et qui porte sur plus de 600 enfants de CM1 et CM2 scolarisés en réseau d’éducation prioritaire et dans des établissements de centre-ville, nous renseigne précisément sur l’étendue du gouffre qui sépare ces deux mondes. Elle dresse le portrait d’une école fortement marquée par une forme de «ségrégation spatiale», comme l’explique Nina Schmidt, chargée de misson à l’Observatoire des inégalités. Moins de vacances et moins d’activités culturelles Côté santé et vie quotidienne, c’est pas le top non plus Des parents moins présents dans le soutien scolaire Des solutions existent
Être une fille dans une classe de garçons Comment les jeunes filles qui ont choisi des filières masculines vivent-elles leur scolarité ? La sociologue Julie Thomas a étudié le cas de jeunes filles en BEP électronique, CAP métiers de l’automobile, première scientifique… Elle relève chez elles trois stratégies différentes pour vivre ce moment particulier de leur existence. À coups de poing - Il y a d’abord celles qui réussissent à « s’imposer » avec une apparence masculine acquise durant l’enfance. Au sein de leur établissement scolaire, elles se font leur place à coups de poing, si besoin. Se faire invisible - Ces adolescentes s’intéressent d’abord au contenu des filières qu’elles ont choisies (bac général scientifique, bac sciences et technologies industrielles…) et réalisent après coup qu’elles seront principalement entourées de garçons. Affirmer sa féminité - Dans leur enfance, elles préféraient traîner avec les garçons. Julie Thomas, « Le corps des filles à l’épreuve des filières scolaires masculines.
Education sexuelle et genre : 5 (autres) intox décryptées « Sextoys » à l'école en primaire, livres faisant la « promotion de l'homosexualité » : la semaine a été riche en rumeurs chez les opposants à la « théorie du genre ». Après l'émoi suscité par des retraits d'enfants des écoles par leurs parents sur la foi de fausses rumeurs, nous avions consacré un premier article à disséquer les intox diffusées par les opposants à la supposée « théorie » du genre. >> Lire : Cinq intox sur la « théorie du genre Voici une seconde sélection d'intox et autres fantasmes que l'on peut trouver sur le Web à propos de cette question. Explications. 1/ Des « sextoys» sont-ils utilisés en primaire ? Certains des parents qui ont souhaité retirer leurs enfants de l'école pour une journée redoutaient que l'on montre à leur très jeune progéniture – voire qu'on leur fasse utiliser – des pénis en bois et/ou des vagins en peluche à des fins d'éducation sexuelle. Aucun matériel pédagogique de ce genre n'a été diffusé dans les écoles françaises. Voici la citation complète :
Dans les grandes écoles, la diversité sociale n’a pas progressé en dix ans Des initiatives, des discours, mais peu de changements. Le chemin vers la diversité sociale des grandes écoles françaises est encore long. Il l’est même plus que prévu. Des chercheurs de l’Institut des politiques publiques (IPP), un laboratoire de l’Ecole d’économie de Paris, ont conduit une étude inédite sur l’évolution du recrutement des étudiants en grandes écoles (écoles d’ingénieurs, de commerce, instituts d’études politiques et écoles normales supérieures). Le bilan est sans appel : entre 2006 et 2016, la diversité sociale au sein de ces établissements, qui forment les futures élites administratives, scientifiques et économiques de la France et qui sont, pour beaucoup d’entre eux, financés par l’Etat, n’a pas progressé. « L’extrême stabilité du recrutement social des grandes écoles est d’autant plus remarquable que leurs effectifs ont augmenté de manière importante au cours de la période, de 4 % à 5 % par an. Il vous reste 72.9% de cet article à lire.
Égalité des filles et des garçons Une politique éducative en faveur de l'égalité à l'école Le code de l'éducation rappelle que la transmission de la valeur d'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, se fait dès l'école primaire. Cette politique publique est une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et que d'autres modèles de comportement se construisent sans discrimination sexiste ni violence. Elle a pour finalité la constitution d'une culture de l'égalité et du respect mutuel. Les établissements sont invités à inscrire cette problématique dans leur règlement intérieur et à mettre en place, dans le cadre des comités d'éducation à la santé et à la citoyenneté (CESC), des actions de sensibilisation et de formation dédiées. Les écoles, collèges et lycées sont également incités à nouer des partenariats, notamment avec des acteurs du monde économique et professionnel ou du secteur associatif, pour développer des projets éducatifs autour de l'égalité. par exemple :