La folle rumeur de la "théorie du genre"
Depuis vendredi, des milliers d'élèves ont manqué à l'appel dans des écoles partout en France pour protester contre l'enseignement supposé de la "théorie du genre". Le phénomène a pris une telle ampleur que le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a fini par demander aux responsables d'établissement de « convoquer » des parents. Vincent Peillon a réagi avec fermeté ce mercredi matin à l'appel au boycott des écoles lancé ces derniers jours sur internet. Les parents étaient encouragés à protester contre l'enseignement supposé d'une "théorie du genre". En réalité un dispositif "ABCD de l'égalité" lancé depuis la rentrée dans plusieurs académies afin de lutter contre les stéréotypes filles-garçons. Le ministre de l'Education nationale a demandé aux responsables d'établissements de « convoquer les parents » qui ont retiré leurs enfants de l'école. A droite, les membres de l'UMP ont eu des réactions diverses, Catherine Duthu : Écouter Récit de Cécile Aspe (28/01) :
SOS Papa, une association masculiniste qui milite contre le droit des femmes ?
NANTES - Réglé comme du papier à musique. Pour Serge Charnay, le père séparé retranché sur une grue de Nantes depuis vendredi, la mission est accomplie. Il en est descendu lundi 18 février après avoir déclaré par téléphone à l'AFP: "J'ai fait mon boulot, donc il est temps de descendre." Il a fait son boulot ou, autrement dit, il a créé le buzz et permis à Fabrice Mejias, le président de l'association SOS Papa de faire valoir la cause des pères pendant le week-end. Mission accomplie mais pas tout à fait achevée: "Ce qui m'énerve le plus, c'est que la cause des papas n'est pas entendue et que les femmes qui nous gouvernent se foutent toujours de la gueule des papas et qu'il va falloir se battre beaucoup plus", a déclaré Serge Charnay devant les micros. Regardez l'intervention de Serge Charnay : Reçus par Matignon, mais aussi par Christiane Taubira, qui se cache derrière SOS Papa? Une association qui milite contre l'extension des droits des femmes "Osez le féminisme! Leur objectif?
Arrêtons de « hater » le succès des jeunes femmes qui réussissent
Mise à jour du 24 octobre — sur l’emploi du terme « hate » dans cet article, voir notre mise à jour à la fin ! Article initialement publié le 22 octobre — EnjoyPhoenix a encore frappé : la youtubeuse-star beauté/lifestyle a donné une recette de masque pour visage contenant de la cannelle, un allergisant qu’il convient pourtant d’éviter de se tartiner sur le visage. Une recherche dans Google News sur « enjoyphoenix masque cannelle » -> « 80 autres articles » J’apprécie énormément qu’on veille à ce que les conseils de la jeune Marie Lopez soient effectivement sans danger pour la santé de ses encore plus jeunes abonné•es, mais je ne peux pas m’empêcher de rester sceptique devant le nombre d’articles consacrés à cet incident, et surtout, devant leur ton. Et plus j’y réfléchis, plus je réalise que cette forme de critique est de plus en plus récurrente, et surtout, qu’elle semble frapper essentiellement les jeunes femmes qui réussissent. Gwyneth Paltrow, gourou malgré elle Touché.
Féminazi : à quoi ressemblent-elles vraiment ? Exemple sur Twitter
J’ai récemment commencé un article avec des dictons : celui sur la conférence TEDx de Marion Séclin, qui évoquait le cyber-harcèlement et le moyen dont nous pouvons tous et toutes agir pour un Internet plus beau. J’essaie de me renouveler, niveau style, mais je ne résiste pas à la tentation de vous proposer, en introduction du sujet dont je veux vous parler aujourd’hui, un petit méli-mélo de proverbes : La paille la poutre, l’hôpital la charité, l’argent du beurre et puis le cul de la crémière aussi. Laissez-moi vous conter cette belle histoire… La femme d’extrême-droite qui voulait lutter contre les discriminations Une certaine Tara McCarthy, se revendiquant de l’« alt right » (l’euphémisme désignant les mouvements haineux d’extrême-droite aux États-Unis), a décidé d’éveiller les consciences sur Twitter. Et le terme « alt right », c’est le nom que ces personnes se donnent, pour selon Wikipédia : Son compte est privé, mais sur Internet, vous le savez, rien ne s’oublie tout à fait.
De l'art à l'humour, la libération de la parole des minorités remet-elle en question le "politiquement incorrect" ?
Est-il possible de transgresser, dans la culture comme dans le rire, à l'heure où l'ampleur des violences à l'égard des minorités est au cœur du débat ? Franceinfo a interrogé à ce sujet la philosophe Sandra Laugier, coauteure d'"Antidémocratie". Racisme, sexisme et violences sexuelles, homophobie : ces derniers mois, des mouvements comme #MeToo et #BalanceTonPorc ont montré comment la parole sur les violences contre les minorités se libère et s'intensifie dans le débat public. En gagnant en visibilité, comme en écho, leurs messages changent aussi notre manière de percevoir et de tolérer des éléments du quotidien – des œuvres d'art aux traits d'humour. L'opéra Carmen revisité pour ne plus représenter les violences faites aux femmes, La Belle au bois dormant critiquée pour montrer un baiser sans consentement… Et si une meilleure écoute des minorités passait aussi par une révision de notre art et notre liberté d'expression ? Ces nouveaux mouvements en ligne sont assez démocratiques.
Mélanie Gourarier : «La masculinité contemporaine, c’est se gouverner soi-même pour mieux gouverner les autres»
Speed dating, coaching en séduction : pour sa thèse de doctorat, la jeune anthropologue Mélanie Gourarier a arpenté le terrain intime des recompositions masculines. Autour du mal-être et du déclin supposé du premier sexe, des consultants et coachs ont investi le champ de la séduction dispensant techniques de drague et recettes pour ego meurtri. La séduction, comme arme de reconquête du masculin ? Loin d’être anecdotique, ce coaching pour séducteurs montre que la «maison des hommes», cet entre-soi masculin qui entretient et renforce les hiérarchies sexuelles et de pouvoir, est loin d’avoir disparu. En crise, le masculin ? Pas vraiment affirme Mélanie Gourarier dans Alpha mâle (sous-titré : Séduire les femmes pour s’apprécier entre hommes) qu’elle publie ce jeudi au Seuil. «Cette cohésion des hommes assure doncla formation des masculinités, elle permet aussi et surtout de conserver l’ordre du genre. A lire aussi : Une fraternité très masculine Cécile Daumas
"Novlangue", "invasion américaine"... 6 classiques de l'antiféminisme (et comment y répondre)
Et pourtant, si ces catégories forgées dans l'arsenal des féministes américaines, plutôt que de nommer des réalités, de les révéler, de permettre la prise de conscience, ainsi qu'on nous le serine, les fabriquaient ?" — ("Libérons-nous du féminisme !", p. 17) Le commentaire de Julie Abbou : "Il y a une contradiction dans le discours antiféministe. C'est là où la référence à la novlangue, cette langue volontairement appauvrie que décrit George Orwell dans '1984', et qui est devenue une figure quasi imposée des antiféministes, est particulièrement cocasse : qui a aujourd'hui le pouvoir d'imposer les catégories du genre ? "L'influence grandissante en France de ce féminisme identitaire à l'américaine est le symptôme de l'individualisme et de l'atomisation, qui corrodent nos sociétés. [...] . Il ne s’agit pas de 'glisser la petite fille dans le babygros étiqueté robuste', mais de questionner la naturalité du sexe pour desserrer les normes sociales. 6 Le néoféminisme va tuer le désir
Machos : qui sont les anti-féministes ?
Quand Elliot Rodger, l’auteur de la tuerie de Santa Barbara, en mai 2014, et d’un “manifeste“ ultra-misogyne dans lequel il disait être victimisé par les femmes a été qualifié de “masculiniste“, ces derniers se sont sentis insultés. Quel rapport entre ce fou sanguinaire et ceux qui se battent pour défendre les hommes ? Une fois de plus, les masculinistes étaient victimes d’un amalgame destiné à les discréditer. Si Rodger et les masculinistes avaient quelque chose en commun, c’était au moins un ressentiment envers les femmes nourri par un inconsolable sentiment d’injustice. Des voix (mâles) discordantes Désormais, on trouve des groupes de défense des droits des hommes en Australie, en Israël, en Angleterre, et même… en Inde, où la condition des femmes est l’une des pires au monde et où le SIF, mouvement masculiniste pour la famille, revendique 100 000 membres. La fin du patriarcat Une société “misandre“ Les droits des pères Le grand combat des hoministes, c’est les droits des pères.