Entreprises en difficulté : les politiques parlent, les usines ferment... souvent LE MONDE | • Mis à jour le | Par Dominique Gallois et Cédric Pietralunga Lejaby, SeaFrance, Petroplus, La Tribune… En ce début d'année 2012, la liste des entreprises en difficulté s'allonge et les appels au secours vers l'Etat se multiplient. L'entrée en campagne électorale est perçue une nouvelle fois par les salariés comme une opportunité pour se faire entendre. Depuis le fameux "l'Etat ne peut pas tout" de Lionel Jospin, alors premier ministre, répondant en 1999 aux salariés du fabricant de pneumatiques Michelin en proie à des suppressions d'emploi, et qui a compté dans sa défaite à l'élection présidentielle de 2002, les hommes politiques sont tétanisés à chaque conflit social médiatisé. La campagne d'alors avait été marquée par les déboires du fabricant d'électroménager Moulinex, de l'enseigne Marks & Spencer et de Lu-Danone, à Calais (Pas-de-Calais). La fermeture partielle de l'aciérie de Gandrange, le 31 mars 2009, colle ainsi au bilan de Nicolas Sarkozy. Même sort pour Molex.
Le programme économique du PS est-il crédible? par Emilie Lévêque - Le blog de DA 90 Le PS a présenté mardi 5 avril son programme officiel pour la présidentielle de 2012, baptisé "le changement" et décliné en 30 propositions phares. Ce projet, ancré à gauche, se veut budgétairement réaliste. "Le rétablissement des comptes publics est un objectif de souveraineté politique et un objectif de justice. Aucun pays ne peut, sans menace pour son rayonnement ni pour sa paix sociale, faire peser sur les générations futures le coût de ses déficits", écrivent les socialistes dans leur projet. D'ores et déjà, l'échéance de 2013 - visée par le gouvernement Fillon - pour ramener le déficit sous la barre des 3% du PIB est jugée intenable. Le PS se donne la totalité de son futur quinquennat pour y parvenir, soit à l'horizon 2017. Pour y parvenir, le PS rejette l'austérité et table en grande partie sur un vigoureux redressement économique, à savoir une croissance moyenne du PIB de 2,5% par an. Suppression des "cadeaux fiscaux" de l'ère sarkozyste Hausse des prélèvements obligatoires
Hollande veut supprimer le quotient familial Il le dit et le répète. François Hollande veut mener une vaste réforme fiscale en cas de victoire en 2012. Un grand chantier qui comprend notamment la suppression du quotient familial au profit d'un crédit d'impôt, comme l'a indiqué Les Echos lundi. Concrètement, pourquoi le quotient familial crée-t-il une inégalité? Le quotient familial est en fait une vieille mesure fiscale, créée après la Seconde Guerre mondiale pour favoriser la natalité. Remplacer le quotient familial par un crédit d'impôt - une réduction d'impôt sous forme de chèque - paraît donc plus juste pour le PS. Pourtant, même Bercy – qui a rendu une note de 150 pages sur le sujet - semble donner raison à la mesure prônée par le candidat socialiste. Caroline Vigoureux - leJDD.fr
Conforama et TUI France : des plans sociaux en cascade Serait-ce la vague de plans sociaux tant redoutée par François Hollande et Arnaud Montebourg ? La direction de TUI France a indiqué mercredi soir qu'elle visait toujours la suppression de 484 postes, après avoir recueilli le même jour l'avis du comité central d'entreprise (CCE) au terme de plusieurs mois de consultations, ce qui va permettre la mise en oeuvre des premiers départs. De son côté, l'enseigne d'ameublement Conforama prévoit de supprimer 288 postes dans son service après-vente (SAV), a-t-on appris mercredi auprès des syndicats. La direction confirmant le projet, mais mettant en avant le grand nombre de reclassements proposés. Un communiqué de TUI France annonce ce mercredi soir qu'«à l'issue de ces réunions de travail, le nombre de postes supprimés est réduit de 33. Le groupe TUI France est né en janvier de la fusion des activités françaises du britannique TUI Travel plc (Nouvelles Frontières, Marmara, Tourinter, Aventuria et Corsair International). Plan social chez HP
Medef: toujours plus de reculs sociaux (Remy Steinegger - Flickr - cc) Du même auteur Rexocode/Medef a tenté d’intoxiquer en prétendant, quitte à se faire sévèrement démentir par tous les instituts sérieux, qu’on ne travaillait pas assez et qu’on gagnait trop par rapport à l’Allemagne. Lire la suite sur : Comment ça bosse ? Supprimer le quotient familial : les gagnants et les perdants | Rue89 Présidentielle La direction du Trésor vient de consacrer une note de 150 pages dans laquelle elle détaille les effets d’une réforme du quotient familial : remplacer le quotient familial par un crédit d’impôt forfaitaire pour chaque enfant, une idée avancée par François Hollande. Quelques jours après Rue89 et son article « Oui, un enfant de riches coûte plus cher à l’Etat qu’un enfant de pauvres », ce sont aujourd’hui les fonctionnaires de Bercy qui démontrent les inégalités intrinsèques des baisses d’impôt liées au quotient familial. Créé au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le quotient familial était au départ une mesure de justice sociale destinée à réduire les impôts des couples qui devaient supporter des dépenses liées à leur progéniture. Or, cette mesure est loin d’être parfaite : l’avantage fiscal apporté croît avec le revenu du foyer. Il existe des plafonnements nous diront certains... Le projet socialiste réduirait les inégalités Qui gagne ?
Les plans sociaux : l’épée de Damoclès du futur Président PSA, Carrefour, Nestlé, Air France ? Retardés, démentis ou prêts à être dégainés, les plans sociaux risquent de se multiplier après la présidentielle. De nombreux secteurs sont touchés. L’après présidentielle risque d’être violent sur le front de l’emploi. « Reporter à plus tard » les licenciements Ce matin, les ouvriers du site PSA d’Aulnay-sous-Bois ont été reçus par le Président-candidat Sarkozy. Dès la mi-février, le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, tirait la sonnette d’alarme sur Public Senat. « Certains chef d’entreprises et DRH me disent que toutes les semaines le ministre du Travail leur téléphone pour leur demander leur intention vis-à-vis de l’emploi et leur dire que s’ils avaient l’intention de licencier, qu’ils les reportent à plus tard. 20 à 30.000 suppressions dans la grande distribution et l’alimentaire ? Tous les secteurs sont touchés. L’Etat met la pression La Fnac, quant à elle, a déjà annoncé un plan social. 310 emplois seront supprimés en France.
Le blog de Denis Clerc Il n’est désormais question dans la presse que de « ras l’bol fiscal », de « matraquage fiscal », voire d’« assommoir fiscal ». Le quotidien Les Echos dont je suis un fidèle lecteur, car c’est le journal de référence en économie et qu’il est remarquablement informé, n’y échappe pas. Voici quelques titres de « Une » : le 14 octobre, « Impôts : le cri d’alarme des banques », et en sous-titre « Leur taux d’imposition bat des records ». Le 9 octobre : « Le ras-le-bol fiscal mobilise 2 000 patrons à Lyon », le 8 octobre : « L’impôt sur les sociétés porté à un niveau record ». Le 10 octobre, Eric Le Boucher, éditorialiste, affirme que « l’impératif budgétaire écrase tout, jusqu’au bon sens ». L’affirmation de Jean-Francis Pécresse sur la part de l’impôt (sur le revenu) acquitté par les 2 % les plus aisés n’est pas fausse. Ceci dit, les prélèvements obligatoires augmentent, c’est vrai : en 2014, ils devraient représenter 46 % du PIB, contre 43 % en 2008[1].
Quotient familial : Hollande, ce bourreau d'enfants | Rue89 Présidentielle Enfin, un débat. Un vrai. Les matins se suivent, et ne se ressemblent pas. Le débat sur la suppression du quotient familial, dont je redoutais mardi matin qu’il soit éclipsé par quelques diversions délicieuses, s’est imposé comme co-feuilleton du jour (avec l’offre Free, évidemment) dans les heures suivantes. Et quel débat ! Aveugles que nous étions. Une « folie » jusqu’ici évitée par la droite Heureusement, la droite était là, pour dénoncer, la « folie », les « conséquences dramatiques », le « coup de massue », etc. d’une suppression du quotient familial. Les choses rentrant dans l’ordre, l’Ogre a mis ses grandes bottes en mode marche arrière dans l’après-midi. Un des rares projets de gauche Quand je dis « marche arrière », ce n’est pas forcément exact. Toujours est-il que le flou hollandien, dans cette affaire, a bien prêté le flanc à une offensive au bazooka de la droite, contre un des rares projets de gauche, jusqu’à présent mis en avant par le PS.