Syrie: qui sont vraiment les alaouites? Les membres du clan de Bachar Al Assad, qui gouverne la Syrie depuis 1970, sont pour la plupart de confession alaouite (environ 10 % de la population du pays), considérée comme une branche du chiisme. Quelques clefs pour appréhender un phénomène politico-religieux fort complexe. Pour les spécialistes, les alaouites appartiennent à une secte chiite hétérodoxe (qui s'écarte de la doctrine). «Secte» au sens où on l’entend pour d’autres minorités religieuses: ismaéliens, druzes... La pratique et l’organisation de la religion sont souples. Une minorité longtemps méprisée Même si le grand mufti de Jérusalem a reconnu officiellement en 1936 l’alaouisme comme une confession musulmane, les sunnites ont toujours considéré ses pratiquants comme des hérétiques. Le minaret de la mosquée des Omeyyades à Damas © AFP - Photononstop - Frédéric Soreau Peu à peu, les alaouites commencent à s’intégrer dans la société. Mise en ligne le 09/09/2016 - Géopolis/France Info
Qu’est-ce qui oppose les sunnites et les chiites ? La rivalité entre l’Arabie saoudite et l’Iran se nourrit des oppositions confessionnelles entre les deux principales familles de l’islam. Mais elle ne saurait s’y résumer. Le Monde.fr | • Mis à jour le | Par Louis Imbert La rupture par l’Arabie saoudite de ses relations diplomatiques avec l’Iran, dimanche 3 janvier, a creusé la cassure confessionnelle entre chiites et sunnites au Moyen-Orient. Une division historique La division entre sunnisme et chiisme est historiquement le fruit d’un conflit de succession, après la mort du prophète, en 632 à Médine, dans l’actuelle Arabie saoudite. Hussein, le fils d’Ali, qui se soulève contre l’autorité du calife Yazid, fils de Mouawiya installé à Damas, sera tué lors de la bataille de Kerbala, en 680. Une différence de doctrine Le sunnisme, qui rassemble environ 85 % des musulmans, tend à se définir par opposition aux sectes qui ont parcouru l’histoire de l’islam, en premier lieu le chiisme, et revendique un idéal de consensus.
L'histoire de la Shoah est-elle trop enseignée en France ? A côté de l'antisémitisme professé par ce militant qui se cache sous un masque d'humoriste, vos propos recueillis par les médias [voir l'article de Soren Seelow, « Jeunes, de gauche et fans de Dieudonné », dans Le Monde daté du 8 janvier]. Ceux-ci ont retenu mon attention. Vous avez justifié votre présence aux meetings en prétextant un ras-le-bol de la Shoah. Un trop-plein d'enseignement, moralisateur et traumatisant, que vous auriez subi depuis l'école primaire et qui vous aurait rendu antisémites. L'éducation nationale et les institutions de référence sur la Shoah seraient responsables de cette situation, selon vous. Elles auraient donné naissance à une génération de mutants, dont le cerveau aurait été gavé d'images d'horreur par des enseignants obsédés par la Shoah ? Dans les collèges et les lycées, en raison de la densité des programmes, les enseignants – de troisième et de première – ne consacrent pas plus de deux heures dans l'année à aborder l'histoire de la Shoah en Europe.
USA et Russie dans le conflit Les Etats-Unis et la Russie sont au bord de la rupture sur le conflit syrien: Washington menace d’arrêter sa coopération diplomatique et Moscou réplique n’avoir aucune intention d’interrompre la guerre malgré la catastrophe humanitaire à Alep. Le président américain Barack Obama et la chancelière allemande Angela Merkel ont condamné jeudi avec force «les raids aériens barbares des Russes et du régime syrien sur l’est d’Alep, une zone où habitent des centaines de milliers de civils, dont la moitié sont des enfants». Des «alternatives» à trouver pour se mettre d’accord Lors d’une conversation téléphonique rapportée par la Maison-Blanche, les deux dirigeants alliés sont convenus que Moscou et Damas «portaient une responsabilité particulière pour mettre fin aux combats en Syrie et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire de l’ONU aux zones assiégées et difficiles d’accès dans le pays». Mercredi, John Kerry avait proféré au téléphone la même menace à son homologue russe Sergueï Lavrov.
La Ligue arabe qualifie le Hezbollah d’organisation terroriste Les ministres des affaires étrangères arabes réunis au siège de la Ligue arabe ont proclamé vendredi 11 mars le Hezbollah libanais groupe « terroriste ». Le Liban et l’Irak ont émis « des réserves » sur la décision des ministres, selon un porte-parole de l’organisation réunie au Caire. Cette nouvelle étape s’inscrit dans l’escalade diplomatique opposant l’Arabie saoudite, membre de la Ligue arabe, et l’Iran, qui soutient le mouvement chiite libanais. Au début de mars, les monarchies du Golfe avaient pris une décision similaire. La branche armée du Hezbollah est inscrite depuis 2013 sur la liste des organisations terroristes de l’Union européenne.
Des Cisterciens à Google : le regard d'un médiéviste sur le numérique Au sommaire : - plongé dans son ordinateur : « Pourquoi reparle-t-on ces jours-ci de neutralité du net ? » - le son : « Supersimmetry », par Arcade Fire. Depuis que je m’intéresse aux nouvelles technologies, une chose me frappe : la place de l’Histoire dans les discours sur les technologies. Patrick Boucheron Historien médiéviste. A lire sur : « Le deuxième âge des machines » Syrie, une guerre aussi menée pour le gaz ? Atlantico : Des réserves de gaz ont récemment été découvertes en Méditerranée orientale. Quelle est leur importance, et à la portée de quels pays se trouvent-elles ? David Amsellem : Selon une étude de l’US Geological Servey publiée en 2010, le bassin levantin renfermerait 1,7 milliard de barils de pétrole, mais surtout près de 3500 milliards de mètres cubes de gaz naturel. À l’échelle planétaire, ces ressources ne représentent que 1% des réserves, loin derrière les réserves de pays comme l’Iran (18,2%), la Russie (16,8%) ou le Qatar (13,3%). En revanche, pour les Etats qui bordent la Méditerranée orientale, ces ressources sont importantes, car elles sont susceptibles de favoriser leur indépendance énergétique, voire d’en faire des exportateurs d’énergie. C’est le cas d’Israël. La perspective que les Israéliens soient les seuls dans la région à profiter de cette ressource aiguise-t-elle les tensions entre les pays ? atlantico sur facebook notre compte twitter Intéressé par cet auteur ?
Un an de plus en Syrie… une cartographie actualisée des réfugiés syriens La date du 15 mars a été une nouvelle fois le point d’orgue médiatique de l’attention internationale autour du conflit syrien. C’est en effet en mars 2011 que s’enclenche une mécanique de contestation pacifique dans les rues de Deera, dont on connait aujourd’hui les rouages destructeurs, et la tragédie sans fin à laquelle sont exposés les syriens. Après 4 années de guerre civile dans l’antique pays de Cham, nous sommes malheureusement tentés, comme beaucoup d’autres, d’entretenir cette mécanique cyclique d’une empathie pour le sort des réfugiés syriens, en opérant une actualisation de nos publications antérieures. Nous proposons donc ici une mise à jour de la carte régionale du déplacement des réfugiés déjà actualisée en 2014, et publiée à l’origine dans l’article consacré au camp de Zaatari, qui racontait la naissance de ma « curiosité » géographique pour les enjeux humains de ce conflit mondial. Une crise régionale urbaines.
Les quartiers populaires vont-ils perdre la mémoire Une rue à Paris (cc) Ibra.Him/Flickr Le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier. Son article premier a ajouté plusieurs objectifs à la politique de la ville, notamment le neuvième : « reconnaître et (...) valoriser l’histoire, le patrimoine et la mémoire des quartiers ». L’histoire des quartiers prioritaires, une découverte du rapport Blanchard ? Le rapport préconise d’abord de construire une sorte d’architecture politico-administrative spécifique à l’histoire des QP, conçue autour d’un département du futur Commissariat général à l’égalité des territoires (CGET). Enfin, les quartiers prioritaires sont une catégorie de l’action publique en voie de redéfinition dans le cadre de la réforme en cours de la géographie prioritaire de la politique de la ville. Histoire, mémoire, archives Enfin, à en croire le rapport, l’histoire des QP serait synonyme de celle de l’immigration.
Syrie : bilan des six années de guerre Selon l’OSDH, le bilan comprend 96 000 civils, dont plus de 17 400 enfants et près de 11 000 femmes. La guerre en Syrie a fait plus de 465 000 morts et disparus en six ans, a fait savoir, lundi 13 mars, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), dans un nouveau bilan, relevant qu’un fragile cessez-le-feu avait limité la progression du nombre de disparitions. L’OSDH a affirmé avoir enregistré la mort de 321 000 personnes depuis que la guerre a éclaté, en mars 2011, par des manifestations contre le président, Bachar Al-Assad, durement réprimées, et signale que 145 000 autres personnes sont portées disparues. Ce bilan marque une augmentation d’environ 9 000 morts depuis le précédent décompte de l’OSDH, publié en décembre 2016, lorsque la Russie – alliée du régime syrien – et la Turquie – soutien des rebelles – ont négocié une cessation des hostilités sur l’ensemble du territoire. 55 000 rebelles, 96 000 soldats 90 % des réfugiés sous le seuil de pauvreté